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Caractérisation du banc stabilisé d’interférométrie en frange noire PERS É E. Julien Lozi (ONERA/CNES) Directeur de thèse : Marc Ollivier (IAS) Co-directeur de thèse : Frédéric Cassaing (DOTA/HRA). L’observation des exoplanètes L’interféromètre en frange noire PERS É E
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Caractérisation du banc stabilisé d’interférométrie en frange noire PERSÉE Julien Lozi (ONERA/CNES) Directeur de thèse : Marc Ollivier (IAS) Co-directeur de thèse : Frédéric Cassaing (DOTA/HRA)
L’observation des exoplanètes L’interféromètre en frange noire PERSÉE Caractérisation des performances du banc Simulation des conditions d’un projet spatial Plan de la soutenance
L’observation des exoplanètes • Objectifs de l’étude des exoplanètes • Difficultés d’observations • L’interférométrie en frange noire Plan de la soutenance • L’interféromètre en frange noire PERSÉE • Caractérisation des performances du banc • Simulation des conditions d’un projet spatial
Objectif : Affiner les modèles de formation et d’évolution Moyen : Exoplanétologie comparée • Caractéristiques physiques des planètes (masse, rayon, orbite, …) • Composants chimiques remarquables Ex :Biosignature [H2O, CO2, O3] (bande [6-20] µm) L’observation des exoplanètes Objectifs et méthodes Vue d’artiste d’une exoplanète • Deux familles de techniques de mesure : • La détection indirecte • Mesure de l’influence de la planète sur son étoile • Flux, position, spectre • L’observation directe • Discrimination des photons de la planète de ceux de l’étoile • 760 planètes détectées depuis 1995 • 25% en 2011 • Seulement 31 par observation directe depuis 2004 Ex : Détection par transit
Deux principales difficultés : • La séparation entre l’étoile et la planète Ex : couple Terre/Soleil @ 30 parsec • Un télescope >3 m est nécessaire @ 0,5 µm • Télescope monolithique • Un télescope >60 m est nécessaire @ 10 µm • Interférométrie • Le contraste entre les deux astres • Ex : couple Terre/Soleil ≈ 5x109@ 0,5 µm, ≈ 7x106 @ 10 µm • Ex : Jupiter chaud/Etoile ≈ 103 @ 3,5 µm Mesure de flux à haute résolution et haut contraste • Plusieurs techniques coronographique et de mesure à haute dynamique • Couplé à l’interférométrie • L’interférométrie en frange noire L’observation des exoplanètes Les difficultés de l’observation 103 Jupiter chaud
Deux télescopes collectent la lumière provenant d’un couple étoile/planète L’étoile est sur l’axe et la planète hors-axe La différence de marche entre les deux faisceaux est annulée par des lignes à retard Un déphasage de p achromatique est ajouté sur un bras La transmission de l’étoile est réduite par la frange destructive La base B est ajustée pour que la planète soit sur une frange constructive L’observation des exoplanètes L’interférométrie en frange noire
L’observation des exoplanètes L’interféromètre spatial PÉGASE Sidérostat a /2B = 0,5-10 mas Recombineur interférométrique avec un déphaseur achromatique de Sidérostat b B = ligne de base Taux d'extinction : Tmin/Tmax Objectif : 10-4 Difficulté : stabilité des satellites
Le taux d’extinction est d’autant meilleur que les fronts d’onde sont identiques en amplitude, phase et polarisation, pour tout l Les difficultés pour obtenir un taux d’extinction profond sont : L’observation des exoplanètes Taux d’extinction • Aberrations optiques • Filtrage par injection dans des fibres monomodes • L’écart de flux entre les bras (transmission différentielle, pointage) • La différence de marche • Le chromatisme • La polarisation I I1 I2 I1+I2 I t d d t
L’observation des exoplanètes L’interféromètre en frange noire PERSÉE • Objectifs • Principe du cœur interférométrique • Description générale du banc Plan de la soutenance • Caractérisation des performances du banc • Simulation des conditions d’un projet spatial
L’interféromètre en frange noire PERSÉE PERSÉE : Description et objectifs • PERSEE : • Pegase Experiment for Research and Stabilization of Extreme Extinction • PERSEE a pour but de simuler : • L’étoile, les 2 sidérostats et le recombineur • Les perturbations typiques du vol en formation (dérive et vibrations) • La mesure et la correction de ces perturbations, ainsi que celles du laboratoire • L’étude du taux d’extinction de l’étoile à différentes longueurs d’ondes à l’aide d’un spectromètre. • Spécifications de PERSEE : • Un taux d’extinction de 10-4 sur une bande spectrale large • Garantir une stabilité de 10-5sur quelques heures en présence de perturbations typiques • Objectif de l’observation des jupiters chauds • Ces objectifs nécessitent un contrôle nanométrique de la différence de marche.
L’interféromètre en frange noire PERSÉE PERSÉE par rapport à l’état de l’art Objectif de PERSEE Performance nécessaire pour l’observation d’exoterres Lumière monochromatique
L’interféromètre en frange noire PERSÉE Diagramme de fonctionnement Miroirs piston-tip/tilt Calculateur temps-réel Télescopes Déphasage achromatique Senseur de tip/tilt Sidérostats Senseur de franges Séparation des faisceaux Source Spectromètre
Le Mach-Zehnder Modifié • 2 entrées • 4 sorties • Recombinaison symétrique • 4 états de phase à chaque instant Principales difficultés • Étalonnage • Dérive thermique L’interféromètre en frange noire PERSÉE Cophasage par le Mach-Zehnder Modifié I B B • Modulation ABCD • Mesure de 4 états de phase • Modulation spatiale plus adaptée • Mesure simultanée des états • Pas de pièce mobile C A A C D 0 d M1 L1 l/4 L2 L3 L4 M2
L’interféromètre en frange noire PERSÉE Description du banc Train optique (recombineur) Perturbateurs (sidérostats) Collimateur + source (étoile) Déphaseur achromatique Mach-Zehnder Modifié Lignes à retard Correcteurs Voie science + spectromètre Senseur de tip/tilt Senseur de franges
Contexte : • Arrivée en fin 2008, après la phase de définition du banc • Fin de thèse de Kamel Houairi (Onera, cophasage) et de Sophie Jacquinod (IAS, Mach-Zehnder modifié) Objectifs : • Intégrer l’ensemble du banc • Caractériser les différents éléments • Définir et optimiser des procédures d’étalonnages • Valider le couplage entre la partie cophasage et la partie de mesure scientifique • Optimiser le cophasage en présence de perturbations sub-micrométriques L’interféromètre en frange noire PERSÉE Objectifs de ma thèse
L’observation des exoplanètes L’interféromètre en frange noire PERSÉE Caractérisation des performances du banc • Intégration par étapes • Procédures d’étalonnage • Performances de l’asservissement • Mesure du taux d’extinction Plan de la soutenance • Simulation des conditions d’un projet spatial
Caractérisation des performances du banc Une intégration par étapes • Étude du MMZ et du cophasage seuls • Caractérisation successive des éléments ajoutés • Passage du monochromatique au polychromatique avec l’intégralité du banc (sauf modules afocaux)
Module source • Erreur de conception dans la définition initiale • Sources scientifique et de cophasage différentes • Problème de cohérence spatiale • Cophasage difficilement utilisable • Nouveau banc nécessaire • Nouvelle source supercontinuum large bande (pulsée) • Modularité : passage du monochromatique au polychromatique Caractérisation des performances du banc Principale modification apportée
Caractérisation des performances du banc Étalonnage des bandes spectrales • Spectroscopie par transformation de Fourier • Modulation par une ligne à retard de grande course • Franges d’interférences transformée de Fourier spectre du flux transmis Pompe Nd-YaG de la source supercontinuum Absorption de l’H2O Absorption de l’H2O Spectre des 4x2 canaux du senseur de franges Spectre des canaux de la caméra • Senseur de frange : deux mesures de différence de marche sur [0,8-1,0] µm et [1,0-1,65] µm • Taux d’extinction : 9 canaux spectraux sur la bande [1,65-2,45] µm (largeur relative 37%).
Caractérisation des performances du banc Étalonnage du Mach-Zehnder Modifié Rampe de différence de marche pour l’étalonnage Courant d’obscurité Flux dans chaque bras
Deux boucles d’asservissement • En différence de marche • 1 kHz • Commande par intégrateur • En tip/tilt • 200 Hz • Commande par intégrateur • Actionneurs communs • Étalonnage Perturbations • Faible turbulence • Vibrations mécaniques et fréquences électroniques (50 Hz) Caractérisation des performances du banc Asservissements en piston-tip/tilt MMZ Miroirs piston-tip/tilt Senseur Tip/tilt Fibres optiques x8 Calculateur temps-réel Capteurs + Amplificateurs x8
Caractérisation des performances du banc Performances des boucles de contrôle • En différence de marche • Spécifié à 1 nm rms • Meilleur résidu obtenu : sd= 0,3 nm rms = l/6700 @ 2 µm • En tip/tilt • Spécifié à 100 mas rms • Meilleur résidu obtenu : stip/tilt= 56 mas rms = 0,4 % de la tache d’Airy
En lumière monochromatique polarisée (2,3 µm) Taux d’extinction obtenu : 5,6x10-6, stable à 2x10-7 sur 100 s Caractérisation des performances du banc Performances du taux d’extinction
En lumière polychromatique non polarisée (1,65 - 2,45 µm) Taux d’extinction obtenu :8,8x10-6 << 10-4 • Dispersion chromatique : entre 5,9x10-6 et 1,62x10-5 • Stabilité sur 100 s (t = 1 s) : 9x10-8 << 10-5 • Validé sur 7 heures Caractérisation des performances du banc Performances du taux d’extinction
Le calcul de la contribution de différence de marche sur le taux d’extinction montre que celle-ci est la principale contribution dynamique. Les autres contributions sont ainsi quasi-statiques sur 100s. La contribution de la différence de marche est de 1,4x10-6 << 3,5x10-5. Caractérisation des performances du banc Perturbations de différence de marche Contribution de différence de marche Taux d’extinction moyen sur 100s 25
Contribution du chromatisme : 2,4x10-6 << 3,5x10-5 Contribution de l’égalité des flux : 9,5x10-7 << 2x10-5 Contribution de la polarisation : 3,9x10-6 < 10-5 Caractérisation des performances du banc Les autres contributeurs 26
Caractérisation des performances du banc PERSEE par rapport aux concurrents Objectif de PERSEE PERSEE Polychromatique PERSEE Monochromatique • Très bonne gestion des effets chromatiques • Taux d’extinction dominé par la contribution achromatique de polarisation
L’observation des exoplanètes L’interféromètre en frange noire PERSÉE Caractérisation des performances du banc Simulation des conditions d’un projet spatial • Description des perturbations typiques • Correction par le correcteur linéaire quadratique gaussien • Extrapolation des résultats à Pégase Plan de la soutenance
Simulation des conditions d’un projet spatial Perturbations typiques injectées Résonnances amplifiées par la plateforme Résidu basse fréquence du pointage des satellites Modes fondamentaux des roues Harmoniques des roues Sous-harmoniques des roues
Simulation des conditions d’un projet spatial Effet sur le taux d’extinction Sans perturbations injectées Avec injection des perturbations • L’injection de la perturbation de plus de 15 nm rms dégrade considérablement le taux d’extinction • La contribution de la différence de marche augmente de 7,3x10-5 • Forte contrainte sur les autres contributions • Le contrôleur intégrateur n’est pas suffisant pour gérer ces perturbations
Le contrôleur LQG est un contrôleur optimal pour la réduction du résidu de différence de marche • Exploitation des acquis de l’Optique Adaptative (Onera/L2TI) • La réjection est adapté au signal • Nécessite un modèle de perturbation réaliste Première application expérimentale de l’identification non supervisée des vibrations, développée à l’Onera • Adaptation à la problématique du cophasage • Détermination des limitations expérimentales (Ex : réjection de la valeur moyenne) Simulation des conditions d’un projet spatial Implémentation d’un contrôleur LQG Miroirs piston-tip/tilt Senseur de franges Commande Mesure Loi de contrôle
L’identification fournit un modèle de perturbation à partir de la mesure de la fréquence et de l’amplitude de 20 vibrations Vibration non corrigée par l’intégrateur Supprimée par la commande LQG Simulation des conditions d’un projet spatial Résultat expérimental Vibration identifiée et corrigée Vibration identifiée et corrigée
Réduction importante de la contribution de la différence de marche : • Contribution au taux d’extinction : passage de 7,3x10-5 à 3,3x10-6 Simulation des conditions d’un projet spatial Effet du LQG sur le taux d’extinction
Simulation des conditions d’un projet spatial Extrapolation au cas de Pégase • Pégase est moins sensible aux perturbations de différence de marche • Relâchement de la contrainte de cophasage • Le flux disponible est beaucoup moins important • Réduction de la bande passante de l’asservissement • Augmentation de la taille des collecteurs • Mais le nombre de cibles a fortement augmenté depuis la phase 0 de Pégase
Travail effectué sur le banc Persée • Intégration complète du banc • Développement d’outils de pilotage, de diagnostic et d’étalonnage • Optimisation des boucles et analyse des perturbations restantes • Implémentation et validation d’un contrôleur LQG avec identification de vibrations • Obtention d’un taux d’extinction polychromatique record, 10 fois meilleur que celui attendu, très stable, et validé sur plusieurs heures Autres implications • Analyse vibratoire du coronographe SCExAO du télescope Subaru • Mesure de la qualité optique des lentilles de Jean-Dominique Cassini (XVIIe siècle) Bilan • Collaboration entre laboratoires qui a très bien fonctionné • Un climat de travail très positif Conclusions
Perspectives du banc • Validation prochaine de l’accrochage des franges avec de grandes vitesses de défilement (150 µm/s) • Un module simulant une planète et un disque exozodiacal est en cours d’installation • Un nouveau doctorant de l’OCA exploitera ce module Perspectives sur l’interférométrie en frange noire • Tous les projets spatiaux ont été repoussés… • Mais PERSEE va permettre de faire avancer l’interférométrie en frange noire et la réalisation d’une mission spatiale • Définition des exigences minimales • Mais il reste à valider un certains nombres de points (vol en formation, déploiement de satellites, …) • Malgré sa complexité, elle reste une méthode à considérer pour la spectroscopie des exoterres. Perspectives
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