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La thérapie par pression négative. Geneviève Langlois Infirmière Stomathérapeute. Définition.
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La thérapie par pression négative Geneviève Langlois Infirmière Stomathérapeute
Définition La thérapie par pression négative est une méthode de cicatrisation active, non invasive et qui fait usage d’une pression négative continue ou intermittente, locale et contrôlée afin de favoriser la guérison des plaies aigues et chroniques
Indications Préparation des plaies à la chirurgie (greffes, lambeaux) Toutes pertes de substances Plaies creuses aigues et chroniques Plaies exsudatives En 2 ème intention après échec de thérapeutiques classiques de cicatrisation Exemples : escarres stade IV ulcère creusant Médiastinite Plaie abdominale Lambeau Cellulites opérées
Contre-indications Plaies malignes Ostéomyélite non traitée Tissu nécrosé Fistules digestives Ne pas poser sur des vaisseaux sanguins ou sur des organes à nu Problèmes d’hémostase Précaution chez les patients sous anticoagulants
Pour poser une thérapie VAC Plaie importante Prévision de cicatrisation longue Prescription médicale Patient consentant Equipe paramédicale formée à la méthode
Le V A C V.A.C V.A.C.
Différents systèmes Au marché AP-HP Moteurs : • V.A.C. (Laboratoire K.C.I.) • Renasys (Laboratoire Smith et Nephew) • Venturi (Laboratoire A.B.C.) Consommables : Mousses ou compresses
Avantages de la TPN Diminue les oedèmes Facilite la contraction des plaies Stimule la granulation des tissus Protège vis-à-vis des contaminants externes Diminue l’inflammation de la plaie Augmente la perfusion vasculaire Maintient un milieu humide favorable à la cicatrisation
Inconvénients Inconfort pour certains patients (selon la localisation) Limitation de la mobilité (existence de système ambulatoire) Nuisances sonores : moteur, alarmes Coût +++ Bien cibler les indications
Préparation du malade Prévenir le patient de la thérapeutique prescrite Expliquer le principe, sur les soins, la fréquence des pansements et la durée prévisible du traitement Protocole antalgique pour le pansement Informer de la gêne ressentie au moment de la mise en route du moteur (picotements)
Préparation du matériel sérum physiologique compresses stériles gants stériles gants non stériles bistouri ou paires de ciseaux stériles champ stérile plaques d’hydrocolloïde mince films de polyuréthane sac poubelle moteur mousse adéquat à la taille de la plaie bandes de gel VAC (si indication spécifique) stéthoscope
Déroulement du soin Nettoyer la plaie au sérum physiologique Sécher les bords de la plaie Poser des hydrocolloïdes mince tout autour de la plaie Mesurer la plaie, taille et profondeur Rechercher les signes de décollement Découper et adapter la mousse à la taille de la plaie, ne pas hésiter à rajouter des morceaux de mousse pour combler la plaie Si tissus fragiles ou organes exposés, mettre une interface entre la plaie et la mousse
fermer la plaie avec l’adhésif en débordant largement , attention toujours décoller la partie 1 avant la partie 2 faire une petite fente au milieu de l’adhésif positionner le patch + tuyau raccorder le tuyau au réservoir, mettre le réservoir dans le moteur mettre en route et programmer en fonction des caractéristiques du patient Au moment de la mise en route du moteur, la mousse se rétracte en fonction de la pression. Sauf prescription ou précaution particulière, régler la pression sur 125 mmHg et en continu. Penser à régler l’intensité de la mise en dépression en fonction de la douleur.
Surveillance Surveiller les messages affichés : Fuites : les rechercher avec un stéthoscope et les colmater sinon pas d’efficacité du soin et alarme sonore en continue Réservoir plein : le changer ( alarme sonore) Occlusion : rechercher si les tubulures ne sont pas coudées, coincées ou clampées Si possible mettre le moteur au sol afin d’éviter les chutes et la dégradation du matériel (très onéreux) En cas de panne continue (le moteur ne fonctionne pas, micro-fuites non résolues) ne pas attendre plus de 2 heures : ablation du pansement et le refaire classiquement selon l’état de la plaie avec des produits d’aide à la cicatrisation.
Chaque jour surveiller : la dépression l’étanchéité du pansement le niveau du réservoir et noter la quantité à chaque changement du réservoir sur la fiche pansement la qualité des exsudats rechercher existence d’un abcès si présence de pus dans le réservoir ou le pansement interroger le patient sur la tolérance de la thérapie
Changement du réservoir Arrêter la thérapie Clamper les 2 tubulures et les déconnecter Appuyer sur le bouton permettant de retirer le réservoir Quantifier les pertes Replacer le nouveau réservoir Raccorder les tubulures et les déclamper Remettre le moteur en action
Pour les soins suivants Le soin se refait toutes les 48 à 72 heures Pour le VAC : ne pas oublier d’éteindre le moteur une heure ou deux (selon importance de la plaie) avant d’enlever le pansement pour permettre à la mousse de se regonfler et de se décoller des tissus Si besoin humidifier mousse ou compresse avec du chlorure de sodium à 0,9 % pour faciliter le décollement Clamper les 2 tuyaux, les désadapter, protéger les extrémités avec une compresse bétadinée Profiter de ce temps de liberté pour autoriser le patient à prendre une douche si possible
Eléments de transmission Noter sur la fiche de pansement la taille de la plaie, la qualité du lit de la plaie et la profondeur A chaque pansement noter l’évolution de la plaie, si négative ou positive Noter la fréquence de réfection du pansement : 48 à 72 heures selon la quantité d’exsudat
Quels sont les freins à l’utilisation de la thérapie par pression négative ? Difficulté du soin ? Le temps à la réalisation du soin ? La douleur ? Le coût ?
Etude comparative de coût entre pansement traditionnel et VAC sur une semaine
Qu’en est-il sur l’Hôpital Bichat ? • Cette petite étude sur les premiers cas cliniques ont permis malgré tout sur le groupe hospitalier de convaincre : • les chirurgiens • L’équipe soignante • Le pharmacien • La direction des finances • Existence d’un groupe plaies et cicatrisation pluridisciplinaire - Enquête de prévalence plaies et escarres - Formation du personnel soignant • Elaboration d’une plaquette plaie • Divers protocoles et procédures - Fiche technique sur la pose du VAC
Eléments de transmission Noter sur la fiche de pansement la taille de la plaie, la qualité du lit de la plaie et la profondeur A chaque pansement noter l’évolution de la plaie, si amélioration ou aggravation Noter la fréquence de réfection du pansement : 48 à 72 heures selon la quantité d’exsudat
Conclusion Méthode très utile pour accélérer la cicatrisation Cibler les indications Choix de la thérapie