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Un modèle communicationnel du groupe

Un modèle communicationnel du groupe. Saint-Charles et Mongeau (2006) Mongeau et Saint-Charles (2011). Un phénomène de communication .

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Un modèle communicationnel du groupe

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  1. Un modèle communicationnel du groupe Saint-Charles et Mongeau (2006) Mongeau et Saint-Charles (2011)

  2. Un phénomène de communication • L’entité groupe est un construit qui émerge de la structuration de la communication entre les personnes réunies pour accomplir une tâche et entre l’entité ainsi constituée et son environnement • Le groupe n’est pas un ensemble de personnes en interactions, le groupe est l’ensemble qui naît de l’interaction de plusieurs personnes.

  3. La structuration de la communication s’effectue au fur et à mesure que les interactions prennent place et que les membres coconstruisent leur manière de voir, de sentir et d’agir ensemble

  4. Structuration • Interactions répétées ⇨ relations ⇨ réseaux ⇨ structures • Lié aux processus • d’organisation, d’interinfluence, de traitement de l’information, d’affiliation, de médiation, de production, • biais de discussion, cohésion, culture groupale, flânerie sociale, frontières, leadership, normes, pensée et fantaisie groupales, relations de pouvoir, règles, rôles, etc. • Selon les trois dimensions de l’expérience humaine  • cognitive, affective et comportementale (pour le groupe : spatio-temporel)

  5. Entativité • Notion d’entativité • lorsqu’on perçoit qu’un ensemble de personnes forme une « entité signifiante » (Campbell, 1958; Jans et al. 2011). • Les frontières du système de communication structuré (l’entité groupe) sont perçues et ressenties par les membres du groupe • ils et elles sont en mesure de distinguer qui en fait partie et qui n’en fait pas partie; • les comportements des membres sont interdépendants et ont des conséquences communes.

  6. Deux conditions d’émergencede l’entité groupe

  7. -1- Condition d’interaction • La possibilité qu’il y ait des interactions cognitives, affectives et comportementales entre chaque personne • synchrones ou asynchrones, en face-à-face ou via des moyens techniques; • le nombre doit permettre des interactions entre chacun des membres. • Empiriquement, on observe que le nombre optimal se situerait entre cinq et douze, mais cela peut varier selon le type d’activités, la nature de l’objectif, le temps disponible et la qualité des relations entre les personnes.

  8. - 2 - Condition de pertinence • La perception par les membres de la pertinence d’au moins un des processus • Production • Affiliation • Traitement de l’information • Interinfluence • Organisation • Médiation

  9. Dimensions du groupe

  10. Trois dimensions Les interrelations entre les membres se structurent à partir de cognitions, de réactions affectives et de gestes émis et perçus par les membres dans un contexte spécifique. les trois dimensions de l’expérience humaine. Le prisme de l’expérience (MacLean, 1990)

  11. Les trois dimensions du groupe • Ainsi, on peut distinguer trois dimensions de communication interreliées : • affective, cognitive et spatiotemporelle

  12. Dimension cognitive • Interrelations liées à l’échange d’informations et à l’élaboration de représentations. • Coconstruction des représentations de la réalité. • Normes liées au travail et aux échanges cognitifs. • Rôles : expertise, conseil, représentation, etc. • Réseaux sociaux de conseil ou d’expertise, des contributions à la tâche, des recadrages de la situation, etc.

  13. Dimension affective • Interrelations liées au partage de réactions affectives à l’égard des autres membres, de la tâche ou de l’environnement spatiotemporel. • Normes affectives, climat socioaffectif du groupe. • Rôles de soutien, provocation, libération de tension, etc. • Jeu des affinités et des tensions interpersonnelles, des réseaux d’amitié et d’inimitié, etc.

  14. Dimension spatiotemporelle • Interrelations liées • à la disposition spatiale des membres, à l’organisation physique et matérielle; • au contexte temporel et aux contraintes concrètes et contextuelles de la trame du déroulement et de l’enchaînement des activités, etc. • Règles et normes procédurales du groupe (tour de table, lever la main, vote secret, pauses à heures fixes, etc.). • Rôles qui leur sont liés (présidence, secrétariat, animation, etc.). • Réseaux d’interactions, de proximité.

  15. Convergences historiques • Beaucoup de définitions du groupe convergent autour du petit nombre de membres et de leur interdépendance dans la réalisation d’un objectif. • La plupart des premiers modèles du groupe ont proposé trois composantes du groupe centrées autour • des relations entre les membres (interdépendance); • de la tâche (objectif); • d’une troisième qu’on pourrait lier à la survie du groupe (organisation, structuration, entretien). • à voir sur le site : Convergences • Bien qu’intéressante, cette typologie comportait des « problèmes de chevauchement ».

  16. Processus du groupe et propensions individuelles

  17. Six thématiques du groupe • Que fait un groupe ? • six processus que le groupe effectue / traverse au fil de son évolution. • Issus de / définis par : • des manières de «voir» le groupe • six sensibilités ou visions (manières d’aborder, de cerner, de comprendre, d’observer, d’étudier et d’analyser le groupe) • une manière d’organiser les nombreuses études sur les groupes • six familles de recherche (Saint-Charles et Mongeau, 2006; Mongeau et Saint-Charles, 2010) • des manières d’interagir en groupe • six propensions individuelles (modes d’interaction - Manières d’être, de ressentir et d’agir en groupe); (Mongeau et Tremblay, 1994; 1995; 2005)

  18. Organisation du groupePropension à la structuration

  19. Organisation • De l’ensemble des interactions, on peut dégager un processus d’organisation • le groupe devient (ou non) une entité reconnue par ses membres et l’environnement • Le groupe est une instance d’organisation sociale. • Le groupe cherche à se constituer et à se maintenir • mise en place de structures qui viendront tout à la fois encadrer, contraindre, soutenir et maintenir l’ensemble des interactions du groupe.

  20. Structuration • Les interactions contribuent à doter le groupe d’une structure de fonctionnement et à l’organiser dans le temps et dans l’espace (échéancier, règles, méthodes, procédures, etc.). • Plaisir... • à rechercher une méthode ou une structure résolvant les problèmes; • au respect des règles, des procédures, de la planification et des décisions prises; • à établir l’équité entre les personnes; • à l’arbitrage. • En image - rôle du strict - si nous nous organisons, ça ira bien.

  21. Indices d’inadéquation • Lorsqu’il y a une impression partagée dans le groupe : • de rigidité et d’application des règles sans nuance; • qu’il y a trop de normes (on trébuche dans les fleurs du tapis); • que le contexte n’est pas pris en considération. • En image : Tout va de travers.

  22. Stratégies de régulation • Contrôle des effets néfastes par : • le pragmatisme : identifier en quoi la structure proposée aide ou non à améliorer la situation; • l’évaluation des impacts de la structure proposée sur le problème à régler; • l’utilisation de scénarios concrets. • En image : l’enracinement

  23. InterinfluencePropension au ralliement

  24. Interinfluence • De l’ensemble des interactions, on peut dégager un processus d’interinfluence. • Les membres du groupe s’interinfluencent et composent (ou non) avec les conflits • les membres ne partagent pas tous les mêmes manières de faire, représentations ou attractions et répulsions, entre eux et avec leur environnement; • l’interinfluence permet le ralliement et la résolution des conflits.

  25. Propension à la recherche du ralliement • Les interactions s’efforcent de susciter l’adhésion des membres et de les regrouper autour d’un même projet ou d’éléments d’accord. • Plaisir à • la promotion un projet; • la recherche de la collaboration et de l’adhésion; • travailler avec les forces de chacun; • l’approbation. • En image rôle de convaincant - si on a un projet, ça ira bien.

  26. Indices d’inadéquation • Lorsqu’il y a une impression partagée dans le groupe : • qu’un rejet du projet est un rejet de la personne; • qu’il existe des clans; • d’une adhésion de façade; • de polarisation. • En image : Tout devient attaque personnelle.

  27. Stratégies de régulation • Contrôle des effets néfastes par : • L’inventaire et la discussion des avantages et des inconvénients du projet. • Ne pas être contre la proposition, mais contre les impacts. • La recherche d’ententes claires et précises plutôt que d’un ralliement basé sur la confiance. • En image : la relation d’affaires

  28. Traitement de l’informationPropension à la compréhension

  29. Traitement de l’information • De l’ensemble des interactions, on peut dégager un processus de traitement de l’information • Un groupe traite de l’information et prend (ou non) des décisions • construction d’une vision commune (ou non); • partage instrumental ou symbolique d’informations; favorise la capacité d’analyse, mais aussi parfois l’inhibe.

  30. Propension à l’analyse et recherche de compréhension • Les interactions cherchent à faire percevoir et à rendre intelligibles des phénomènes mal perçus ou mal compris dans le groupe. • Plaisir à • clarifier, expliquer et faire voir; • interpréter et donner du sens aux observations; • répondre aux questions; • apporter un nouveau point de vue. • En image - rôle d’analyste - si on comprend, ça ira bien.

  31. Indices d’inadéquation • Lorsqu’il y a une impression partagée dans le groupe : • de confusion; • d’une diminution de l’attention ou d’un retrait; • d’obstination et d’argumentation abstraite. • En image : le brouillard.

  32. Stratégies de régulation • Contrôle des effets néfastes par : • la reformulation des objectifs en termes opérationnels de gestes à poser; • la confrontation avec les faits; • le passage à l’action. • En image : le retour sur terre.

  33. AffiliationPropension à la recherche du bien-être des personnes(confort)

  34. Affiliation • De l’ensemble des interactions, on peut dégager un processus d’affiliation • Le groupe se construit (ou non) une identité de groupe et à développe (ou non) une cohésion • développement d’affinités entre les membres; • sentiment d’appartenance au groupe et différenciation par rapport à d’autres groupes.

  35. Propension à la recherche du confort individuel • Les interactions se rapportent aux personnes, à leur bien-être et à leurs caractéristiques et réactions individuelles. • Plaisir... • à la recherche du bien-être de chacun; • à l’écoute, la compréhension et le soutien; • au respect des différences individuelles; • à considérer les membres d’abord comme des personnes. • En image - rôle de soutien - Si on se sent bien, ça ira bien.

  36. Indices d’inadéquation • Lorsqu’il y a une impression partagée dans le groupe : • de non-expression (retenue, trop grande politesse); • d’une peur de déranger ou de blesser; • d’être sévèrement jugé pour tout comportement pouvant être perçu comme agressant; • de « chacun chez soi ». • En image : On reste sur son quant-à-soi.

  37. Stratégies de régulation • Contrôle des effets néfastes : • en cherchant à établir une relation personnelle (échanges en dyade); • par l’encouragement personnel à la prise de parole en groupe; • par une invitation personnalisée à formuler ce qu’on a compris. • En image : la tape dans le dos.

  38. MédiationPropension à la vigilance

  39. Médiation • De l’ensemble des interactions, on peut dégager un processus de médiation • De mise en rapport (ou non) des besoins et intérêts des membres entre eux, avec des structures sociales plus larges, avec l’environnement physique et technique. • Le groupe agit (ou non) comme une interface avec l’environnement, les membres et la technologie.

  40. Propension à la vigilance • Schème d’interactions où les questions et les réponses, les propositions et les commentaires ou autres formes d’interactions : • permettent un examen attentif et un dévoilement des enjeux et des impacts. • Interactions - plaisir • à l’identification des intérêts individuels; • à la mise à jour des incohérences et des contradictions; • à l’explicitation du non-dit; • à la prise en compte du contexte plus large. • En image - rôle de sceptique - Si on y trouve son intérêt, ça ira bien

  41. Indices d’inadéquation • Lorsqu’il y a une impression partagée dans le groupe : • de suspicion (des intentions malveillantes sont présumées); • d’être sur la défensive et d’avoir à se justifier; • d’une perception manichéenne du monde (eux/nous; bons/méchants); • de crainte de se faire interpeller. • En image : il y a chasse aux sorcières.

  42. Stratégies de régulation • Contrôle des effets néfastes par : • la transparence (mettre carte sur table); • un retour aux faits concrets (plutôt que de proposer des justifications); • l’identification et la précision de zones d’accord concernant ce qui peut être fait. • En image : les petits pas.

  43. ProductionPropension à l’engagement

  44. Production • De l’ensemble des interactions, on peut dégager un processus de production • Le groupe accomplit (ou non) une tâche, il produit, crée (selon l’objectif du groupe) • Le groupe crée aussi son objectif. • L’objectif de départ ayant servi de « prétexte à l’existence » est souvent modifié, et on crée (produit) de nouveaux objectifs.

  45. Propension à l’engagement • Schème d’interactions où les questions et les réponses, les propositions et les commentaires ou autres formes d’interactions : • manifestent un engagement et un investissement dans le groupe. • Interactions - plaisir... • à stimuler et à susciter des réactions; • à affirmer sa position; • à agir; • à s’exprimer. • En image - rôle d’impulsif - Si on y met du sien, ça ira bien.

  46. Indices d’inadéquation • Lorsqu’il y a une impression partagée dans le groupe : • de provocation ou de confrontation; • d’un non-respect des personnes; • de rejet. • En image : il y a un mouton noir.

  47. Stratégies de régulation • Contrôle des effets néfastes par : • La reformulation, la complicité et l’humour. • La description de l’impact sur les personnes. • Des discussions privées hors du contexte formel. • En image : jeter des ponts.

  48. Dimensions et processus

  49. Dimensions et processus • De façon imagée, le groupe pourrait être comparé à une maison, au sein de laquelle se déroule une série de processus • (abri, confirmation du statut social, lieu de regroupement, loisir, travail, alimentation, relations sexuelles, etc.), • mais qui comprend un nombre réduit de « dimensions » ou structures distinctes • (charpente, réseau électrique, plomberie, organisation spatiale, etc.)

  50. qui ne correspondent pas directement à l’ensemble des fonctions remplies par l’entité maison, mais qui n’en sont pas non plus indépendantes • la structure générale de la maison conditionne la manière dont les fonctions sont réalisées et les différentes fonctions généralement remplies par une maison à une époque donnée conditionnent la mise en place des structures. Mais il peut y avoir des variations

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