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LES MAISONS DE BRESSE. Diaporama de Jacky Questel. En traversant la Bresse nous admirons ça et là, les belles fermes d’autrefois, souvent restaurées avec amour.
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LES MAISONS DE BRESSE Diaporama de Jacky Questel
En traversant la Bresse nous admirons ça et là, les belles fermes d’autrefois, souvent restaurées avec amour. Voilà que, en arrivant à Saint Etienne des Bois, nous découvrons, sur notre gauche, un magnifique ensemble de fermes et maisons d’autrefois, avec un panneau : « MAISONS DE PAYS EN BRESSE » Vous l’avez deviné, arrêt immédiat !!!
Sur le côté, une imposante construction avec l’étage à claire-voie. Cela, nous ne l’avions pas vu encore, et suis intriguée : il s’agissait sans doute d’une halle ? Mais pourquoi à claire-voie ? Le bâtiment portant un panneau : « Office du Tourisme », évidemment, je vais demander des explications ! Je suis tombée sur une mignonne jeunette qui n’a rien à faire de mes questions saugrenues ! Visiblement, elle est là pour distribuer des tracts, mais pas pour répondre aux demandes de renseignements stupides des touristes. Je suis ressortie pas plus renseignée !
Une merveilleuse odeur de feu de bois se répand sur le site. Cette fumée me guide vers une autre maison… Et j’entre de plain-pied dans le XVIII° siècle ! Le milieu habituel de vie était conservé ou reconstitué. Et là, j’entre en discussion avec une personne charmante, disponible et passionnée au sourire avenant, et qui sait me renseigner ! Et qui répond avec le sourire à toutes mes questions…
Remarquez la cheminée, belle comme une maison de poupée, et la galerie couverte sur tout un côté de la maison…
Au milieu de la pièce, dans une sorte d’auge en métal, brûle un feu de bois. Au-dessus, suspendu à un système que je ne connaissais pas, le toupi où cuit la soupe. (Les légumes n’étaient pas d’époque)… et deux crémaillères, qui je pense permette de sortir le toupi de dessus le feu et d’éviter les brûlures. Pas de manteau de cheminée. Un trou dans le plafond se continue par un conduit d’évacuation de la fumée. La pièce ne devait pas beaucoup se réchauffer, l’hiver…
Près du feu, vous avez vu ce banc, avec un coffre à chaque accoudoir : L'ARCHEBANC L'archebanc, qui doit venir du mot latin arca signifiant coffre, est un banc ancien de la Bresse franco-provençale. Il est installé près de la cheminée sarrasine et possède deux petits coffres servant d'accoudoirs, où étaient rangés les papiers importants de la maison (contrats, actes notariés, titres). Lors de son installation il était béni solennellement. Les anciens s'y asseyaient ainsi que toutes les personnes que l'on voulait honorer. Le fait pour un prétendant d'être admis à s'asseoir sur l'archebanc indiquait qu'il était agréé. Les promesses de mariage, les contrats, les marchés importants se traitaient sur l'arche-banc. C'est là que l'on s'engageait, que l'on donnait sa parole qui ne pouvait être reniée. L'archebanc, banc des officialités, banc de la vérité.
Vous avez bien vu ! Cette table est percée de cavités rondes. A quoi pouvait bien servir une table pareille ? Mais toutes les tables étaient ainsi. Rappelez-vous que nous sommes au XVII°, et cherchez un peu !!! Ah ! Vous pensez à mettre les écuelles ? Moi aussi je le croyais…
Et bien… Vous brûlez, mais vous êtes loin tout de même : ces alvéoles dans le bois de la table SONT les écuelles ! La nourriture était servie dedans. Et, si besoin était, on prenait une cuiller ou une fourchette qui étaient suspendus au-dessus des têtes des convives ! Au fond, le lit à baldaquin. Au mur, divers ustensiles, des vêtements suspendus (pas d’armoire, un coffre à linge). Deux lumignons à huile et une lampe-tempête.
Tout en découvrant cet habitat traditionnel, j’ai eu mon explication sur la rehausse de la maison vue à notre arrivée : il s’agissait de la grange d’un domaine dont le torchis s’était détérioré. Et il avait été décidé de nettoyer et mettre les poutres à nu pour montrer comment étaient construites les charpentes des maisons. Et maintenant, je vous promets un scoop sur la page suivant. Une chance qu’Yvonne vous ait bien photographié toutes les indications !
Jusqu'au XIXe siècle, en Bresse, on déplaçait les maisons La maison bressane traditionnelle est faite essentiellement en bois de chêne, garnie de carrons (briques de terre cuite) au rez-de-chaussée, et de torchis à l'étage. La possibilité de démonter et de remonter un bâtiment incitait les propriétaires à les transférer, les déplacer, d'un village à l'autre. De nombreux documents de démontages, remontages, sur une longue distance le certifient (source : Archives de l'Ain). LA MAISON BRESSANE MEUBLE OU IMMEUBLE Le bâtiment étant seulement posé sur le sol "levable de dessus le fond", on pouvait le vendre comme des meubles. En cas de vente, saisie, vente aux enchères, il pouvait être vendu indépendamment de la propriété du sol, démonté, transporté, reconstruit. ....TELLE ETAIT AUTREFOIS LA COUTUME EN BRESSE
Je veux aussi vous parler d’une merveille créée en Bresse : les émaux bressans !!! C’est très intentionnellement que j’ai présenté des reproductions de ces magnifiques bijoux au fil des pages. Dans la pure tradition bressane, les émaux bressans, toujours réalisés à Bourg-en-Bresse, sont un savoir faire unique, qui a été instauré au XIVème siècle par un émailleur de la ville qui se serait vu confier l’épée d’Amédée VIII de Savoie pour en décorer le pommeau et le fourreau. Entièrement fabriqués à la main, les émaux bressans, avec un décor de paillons en or 24 carats, sont chauffés au four à 860°c. Ils peuvent se réaliser sur des montures en OR 750/000 ou en argent rhodié ou vermeil. Les créations Jeanvoine peuvent se décliner sous formes classiques ou très contemporaines. Aux couleurs toujours étincelantes, ces créations reflètent un art très ancien mais bien vivant ! L’entreprise est la dernière à perpétuer la fabrication des émaux. Sur son site, vous aurez toutes précisions sur cet art
Et des panneaux donnant des explications, il y en avait beaucoup !!!
LES TRADITIONS Musiques, chants et danses sont bien ancrés dans la tradition populaire et toujours d'actualité, notamment en ce qui concerne la fête des "conscrits", issue de la conscription militaire (tirage au sort des appelés aux armes) instaurée au début du XIXe siècle. Les dix-huit ans, les vingt ans, forment des sociétés de jeunesse et organisent la célébration du passage à l'âge adulte. Après le saut des conscrits (sautralon-rigodon), ils forment une ronde en musique entraînant en farandole la population du village. Tout se termine par un grand banquet réunissant l'ensemble des "classards" de l'année fêtée. LES FETES POPULAIRES Chaque année, les métiers d'autrefois sont remis à l'honneur lors de fêtes populaires, comme à Mézériat. Les produits du terroir vont valorisés lors de fêtes locales telles que les fêtes du "vincuit", de la "paria", du poulet, du boudin, des courges.
LE COSTUME peut varier selon les siècles et les occasions. Mais certaines caractéristiques sont Invariables. Le bressan Le costume est caractérisé par son pantalon "à pont", à mi-mollet, porté avec, selon la condition : - une veste en forme de jaquette en cotonnade lisse ou de laine ou de toile croisée, de couleur grise ou brune, sur un gilet à ramage ou à rayures, pour le bressan aisé - une blouse bleue de toile fine ou coton appelée la "biaude" pour les autres. Le tout est complété par une ample chemise dont le col monte très haut, sur lequel est noué un mouchoir du plus bel effet. Des bas de laine tiennent les mollets au chaud. Le couvre-chef traditionnel du bressan est le long bonnet de couleurs mélangées, terminé par un pompon, mais aussi le chapeau de feutre à bord rond ou le haut de forme pour les grandes occasions.
La bressane Elle porte une ample robe de lainage, de drap bleu, violet ou vert, enrichie de velours ou de soie sur laquelle elle a mis le châle bressan et le tablier de soie moirée. La bressane aime se parer de bijoux et en particulier de nos fameux "émaux bressans" qui aujourd'hui ne se fabriquent qu'à Bourg en Bresse. La coiffe de tulle brodé, de coton ou de lin est auréolée de rangs de dentelles tuyautées dont le nombre indique l'aisance financière de la personne, ou plus simplement sa vanité. Elle est retenue par des brides rouges pour les demoiselles, blanches pour les femmes mariées. Le chapeau noir de cérémonie appelé aussi « chapeau à cheminée" se portait sur la coiffe. Il était offert à la jeune mariée par ses parents. Seules les femmes mariées avaient le droit de le porter. Hommes et femmes étaient chaussés de sabots de bois (cabeux ou chabous).
Et les traditions restent bien vivantes, la relève est assurée !!! Même si les photos que j’ai pu avoir ne sont pas typiquement bressanes ! bressannes:(Ces enfants sont du groupe le R'Gipiau d’Avalon)
Photos : Yvonne et Internet Texte : Jacky. Renseignements affichés sur place Musique : « Le Chibreli » extrait du CD « Chants et airs du Pays de Bresse » Site des émaux Jeanvoine : http://www.emaux-bressans.com/ Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/