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L’UE et la résolution des conflits. 2 types d’interventions post-conflictuelles possibles: Reconstruction matérielle Consolidation paix UE: tradition engagement dans reconstruction, « puissance civile »
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2 types d’interventions post-conflictuelles possibles: • Reconstruction matérielle • Consolidation paix • UE: tradition engagement dans reconstruction, « puissance civile » • Exemple de son rôle au Kosovo: aide humanitaire financée par ECHO (Office Humanitaire de la CE), création d’un organe pour élaboration programmes reconstruction matérielle: TAFKO (Task Force European for Kosovo). Puis Agence européenne de la reconstruction née en 2000 qui doit assurer transition aide d’urgence / aide à reconstruction & développement: • assurer besoins en énergie • garantir réhabilitation & reconstruction logements • reconstruire infrastructures agricoles • rétablir communications & transports (reconstruction routes, ponts) • aider à constitution système bancaire moderne & efficace contribuant à stabilité financière.
Investissement aussi dans champs institutionnels & sociaux, autour de 3 axes: • réforme de l’administration pour atteindre niveau acquis communautaire, • modernisation système de santé via réhabilitation hôpitaux et aides à la formation médicale • transformation des structures judiciaires • Ensemble de ces actions financent 70% de la reconstruction totale. S’insère dans Pacte de stabilité pour Europe du Sud-Est adopté en 1999. • Initié par Joschka Fischer, relayé par autres Organisations régionales (OSCE, Conseil de l’Europe), ce pacte s’articule autour de 3 objectifs: stabilisation, développement économique & rétablissement de l’institution démocratique. UE: en charge des 2 derniers, OTAN assume le 1er.
Autre objectif majeur: consolider la paix: ambition de transformer contexte conflictuel en contexte pacifique durable mesures de stabilisation & démocratisation nécessaires au travail de réconciliation entre anciens combattants fabrication de structures politiques qui renforcent lien social & interdépendances (state-building ou nationbuilding) transitions sécuritaire, démocratique & économique incarnent périodes d’incertitudes où retour de l’instabilité toujours de mise Jusqu’à l’expérience au Kosovo UE cantonnée dans civil & économique: fonction de «portefeuille» et non de protecteur ou initiateur militaire. Tournant avec mission Concordia en ARYM (Ancienne République Yougoslave de Macédoine) & mission Althéa en Bosnie-Herzégovine: fonctions de relais de l’OTAN, de collecte d’armes, protection, neutralisation, déminage… Bilan globalement positif grâce acceptation des populations
De plus financementactivités de formation aux droits de l’homme pour militaires ou policiers: Mission de police en BiH (MPUE), opération Proxima en Macédoine (ARYM) et mission de police à Kinshasa (EUPOL Kinshasa) en RDC • Sur plan transition démocratique (1 des objectifs de la PESC), UE possède expérience conséquente à travers appui aux processus électoraux (Afrique du Sud, Cisjordanie), l’aide aux médias indépendants (Serbie jusqu’à chute Milosevic). • UE agit sur 3 dimensions de transition post-conflit: économique, démocratique & sécuritaire sur 2 plans complémentaires (réforme secteur sécuritaire et protection militaire) • UE se veut acteur global dans périodes qui suivent les conflits armés. • Ne vise pas la simple reconstruction matérielle mais ambitionne d’instaurer un cadre de vie qui rendrait plus difficile l’irruption de nouveaux affrontements.
Ces actions en matière de sortie «durable» composent aujourd’hui 1 des aspects le + consensuel entre membres de l’UE quant au rôle extérieur de l’organisation: missions de Petersberg (missions humanitaires & d’évacuation, de maintien paix, de forces de combat pour gestion des crises y compris missions de rétablissement paix) => Depuis 2003, culture stratégique formulée dans un discours qui prend une direction doctrinale. Exemple de la Stratégie Européenne de Sécurité (SES) adoptée par Conseil en décembre 2003 ainsi que rapport «Une doctrine de sécurité humaine pour l’Europe» rédigé par Groupe de Barcelone sur capacités de sécurité européenne et visant à mise en œuvre de la SES
Caractéristiques de la SES refus méthode séquentielle. Ex en RDC ou Macédoine: parallèlement à action militaire, organisation négociations: caractère «intégré», «approche holistique» qui couvre différentes phases du conflit volonté d’agir dans cadre multilatéral. Pratique de task-sharing dans sortie conflits. Permet de partager coût action collective avec ONU et autres OI. Logique du multilatéralisme peut favoriser action des organisations régionales plus directement impliquées sur terrain (Union Africaine par exemple). Idée selon laquelle finalité action européenne ne se limite pas à protection d’un territoire. Ambition de déployer missions de paix dans espace ouvert.
UE peut-elle faire autorité en matière de sortie de conflit? • Idée qu’UE a pour ambition politique majeure d’éradiquer définitivement guerre et violence en Europe. Importance du traumatisme 2ème guerre mondiale qui a nourri conviction que processus d’intégration multiples, entre différentes nations européennes, étaient meilleure formule possible pour assurer stabilité et sécurité. • C’est sur la base de cet acquis historique que l’UE estime qu’elle est en mesure d’agir en dehors de ses frontières. • Mais 4 défis majeurs: • Une autorité européenne peut-elle s’exercer sur des protagonistes parfois récalcitrants? Exemple manifestations anti-UE en ARYM en 2001. Autorité de l’UE pas absolue, et tout le monde ne partage pas ses valeurs.
2. L’UE peut-elle faire autorité sans le nucléaire? Recentrage sur opérations de paix entraîne mise à l’écart des stratégies nucléaires qui constituent l’essentiel de son arsenal. Choix lié aux crispations nationales (en France & en GB par ex.), mais aussi sentiment de frilosité. 3. Recentrage sur sortie de conflits ne conduit-il pas à favoriser l’OTAN en Europe quant à la sécurité territoriale et étatique? Division du travail qui laisserait tributaire l’UE du bon vouloir otanien quant aux enjeux stratégiques classiques? 4. Une autorité européenne peut-elle se développer sur la base d’une sous-traitance? Externalisation des activités relevant des opérations de paix, financement d’actions post-conflictuelles réalisées par sociétés privées, comme dans le cas USA.
Conclusion • Discours et pratiques témoignant d’1 culture stratégique spécifique: • Politique étrangère de proximité, développant actions visibles sur terrain pour populations concernées • Diplomatie du créneau: intervient en complémentarité avec Etats-Unis, sur dossiers délaissés par ces derniers ou lorsque aucune grande puissance revendique 1 sphère d’influence • Rôle de bailleur de fonds incontestable • Politique étrangère proactive plus que réactive • Utilise ressources variées • Pas d’approche séquentielle • Eloge du multilatéralisme
UE a contribué à imposition paix dans zones instables, a participé au relèvement pays ravagés par guerres civiles. En plus, mesures budgétaires significatives: UE finance 40% du fonds d’aides de l’ONU, 45% opérations de maintien de la paix, 50% de aide humanitaire dans le monde, 60% de l’aide au développement. Investissant à présent espaces laissés de côté comme transition sécuritaire ou stabilité structurelle via réformes secteur sécuritaire. Toutefois obstacles endogènes (problèmes de cohérence & consistance en matière de résolution des conflits) et surtout locaux (remplacement des rapports conflictuels en rapports d’interdépendance)