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L ’É DUCATION à la sant é : ce qui s ’ enseigne en EPS en formation initiale des professeurs des é coles. Le cas de l ’ IUFM de Bourgogne. LOIZON Denis Laboratoire de psychologie, sociologie et management du sport (EA, 4180) Université de Dijon IUFM de Bourgogne. PLAN.
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L’ÉDUCATION à la santé : ce qui s’enseigne en EPS en formation initiale des professeurs des écoles.Le cas de l’IUFM de Bourgogne LOIZON Denis Laboratoire de psychologie, sociologie et management du sport (EA, 4180) Université de Dijon IUFM de Bourgogne
PLAN • Le contexte de la formation à l’enseignement de l’EPS dans le premier degré. • L’étude sur les pratiques déclarées. • Résultats. • Discussions.
INTRODUCTION Un constat qui nous interpelle : • L’étude sur les PE (Simar, Jourdan, 2002) : • « 71% des enseignants déclarent faire de l’éducation à la santé » • Mais : pas de lien avec l’EPS . Des QUESTIONS : • Quelle relation entre EPS et éducation à la santé en formation ? • Quels contenus spécifiques en EPS sont enseignés ?
1. Le contexte LA FORMATION EN EPS à l’IUFM : • PE1 : 34h théorie et pratique +20h option (1500m, danse). • PE2 : 26h. (l’année de formation professionnelle ????) • Une formation professionnelle « ridicule » qui tente d’articuler théorie et pratique pour former des enseignants polyvalents. • ALORS : « comment intégrer en plus un formation à l’ES ? »
2. L’étude sur les pratiques • Une étude sur les pratiques d’enseignement déclarées en EPS. • Une recherche plus large sur les SAVOIRS ENSEIGNÉS en EPS, avec une centration sur les savoirs relatifs à l’ES. • Une étude exploratoire à visée compréhensive. • Une étude qualitative sous forme d’études de cas. • Un public particulier : des formateurs.
2. L’étude sur les pratiques Un double enjeu : • / recherche : produire des connaissances sur ce qui s’enseigne réellement. • / formation : engager les collègues dans un travail de prise de distance par rapport à leur pratique : • Quels savoirs je mobilise en cours ? • Quels savoirs relatifs à l’ES j’enseigne ?
2. L’étude sur les pratiques MÉTHODOLOGIE: • Le public : 8 formateurs EPS qui enseignent aux PE. • Le questionnaire : • « quels sont les savoirs relatifs à l’éducation à la santé que vous enseignez en PE1 et en PE2? » • « Comment enseignez-vous ces savoirs? ». • Accéder à la définition ES de chacun des formateurs. • Analyse du contenu des réponses (Bardin, 1998).
3. RÉSULTATS LES SAVOIRS DÉCLARÉS : • 4 grands domaines : • D1 : savoirs spécifiques à l’hygiène de vie, • D2 : savoirs très spécifiques sur l’entraînement, • D3 : savoirs plus généraux sur la motricité et la gestion de l’effort, • D4 : savoirs liés à la sécurité.
3. RÉSULTATS D1 : des savoirs spécifiques à l’hygiène de vie : • différents objets de savoirs : l’alimentation, le sommeil, le tabac, l’alcool et les drogues. • apporter des connaissances sur les effets positifs ou négatifs d’une bonne hygiène de vie ou au contraire d’une hygiène de vie néfaste à la santé • EX : « j’aborde souvent avec eux la question de l’alcoolisme ou de la prise de drogue car je sais que cela les intéresse».
3. RÉSULTATS Des savoirs spécifiques à l’hygiène de vie :comment sont-ils enseignés ? • Sous forme théorique en PE1. • Sous forme d’interactions en course ou danse : • « je leur dis comment il faut se préparer à cette épreuve en soignant particulièrement leur hygiène de vie pour compléter leur entraînement »). • La pratique de la course pour transmettre ces savoirs pour une majorité de collègues. • La question du dopage abordée par un collègue…
3. RÉSULTATS D2 : des savoirs très spécifiques sur l’entraînement : • Les méthodes d’entraînement en course, • Les processus énergétiques sollicités/intensité. • Entraînement spécifique (asthme, obésité, diabète) • le développement de la santé passe par un choix des activités qui développent le plus les filières énergétiques : « la mobilisation des processus aérobies, anaérobies sur le long terme permet de viser un capital santé ». • Le PROJET COURSE SANTÉ d’un collègue. • Des savoirs surtout enseignés en PE1 (préparation épreuve).
3. RÉSULTATS D3 : savoirs plus généraux sur la motricité et la gestion de l’effort : • L’échauffement, • la récupération, • la relaxation. • Des savoirs enseignés sous forme de cours théoriques en PE. • La motricité (équilibre, coordination, latéralisation, dissociation…) plus travaillées en PE2 : « sous forme de rappels car les stagiaires ont des questions précises sur le développement moteur de l’enfant».
3. RÉSULTATS D4 : savoirs liés à la sécurité : • Pour tous les formateurs en PE2. • sécurité passive :référence aux conditions mises en place par l’enseignant pour une pratique sans risque (« je leur dis de faire attention aux tapis en gymnastique »). • sécurité active concerne davantage la progressivité des apprentissages pour éviter des accidents comme « un échauffement tout particulier de la colonne vertébrale en gymnastique ». • La SÉCURITÉ abordée de manière théorique, en pratique, dans les questions des PE.
4. DISCUSSION • Cette première étude confirme d’autres résultats sur les enseignants d’EPS (Cogérino,1998) : centration sur le versant santé physique. • Pourquoi ces résultats semblent-ils assez éloignés du modèle présenté par Simar et Jourdan (2008) ?
4. DISCUSSION l’apprentissage de connaissances de soi, de son corps, de sa santé, des comportements et de leurs effets. • Le modèle de Simar et Jourdan : EPS Éducation santé développement d’attitudes et de compétences personnelles, sociales et civiques. l’apprentissage de capacités critiques permettant d’acquérir un regard critique vis-à-vis de son environnement.
4. DISCUSSION • Qu’est-ce qui empêche les collègues d’aller plus loin dans la définition d’autres savoirs relatifs à l’éducation à la santé ? • Hypothèse explicative avancée : le problème vient la définition même que se font les collègues de l’éducation à la santé, • cette définition serait le résultat d’une culture professionnelle qui tend à valoriser exclusivement la santé physique. • Exemple : Dhellemmes (2005): « éduquer pour la santé en EPS, c’est permettre aux élèves de modifier de façon consciente et volontaire un rapport à eux-mêmes. Ce rapport transformé intègre une connaissance pratique et raisonnée des propriétés de leur activité corporelle engagée dans une pratique d’activité physique et sportive».
4. DISCUSSION • La définition de l’éducation à la santé semble donc fonctionner comme un obstacle à une prise en compte plus large d’autres dimensions comme la santé mentale ou le développement de compétences psychosociales, ou encore critiques vis-à-vis de l’environnement.
CONCLUSION • FORMER les formateurs… • Pour qu’ils éduquent les jeunes collègues… • Pour qu’ils éduquent leurs élèves… • Pour tenter d’éduquer les parents ??? • POURSUIVRE LA RECHERCHE vers les pratiques réelles…
CONCLUSION • Pour une éducation physique ET À LA SANTÉ « citoyenne » qui se donne pour objectif de former les futurs citoyens (préparer les élèves à jouer un rôle actif et positif dans la société). • SANTÉ, CITOYENNETÉ, SÉCURITÉ , et ENVIRONNEMENT : permettre des choix éclairés et raisonnés…
Éducation à la santé par : • Hygiène de vie (nourriture, sommeil, tabac, alcool…) • Connaissances sur l’entraînement en course. • Préparation à l’effort (échauffement). • Gestion de l’effort (développement des ressources aérobies pour le 2000m) • La récupération après l’effort. Donc des informations et de la pratique physique