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Projet séquentiel n° 1 Etude d’un conte philosophique : Candide de Voltaire. L’auteur : François Marie Arouet dit VOLTAIRE. Présentation. Mohamed BENHAMZA et Moha JMAD. Première séance. Objectifs : Avoir l’adhésion des élèves sur le choix de l’oeuvre
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Projet séquentiel n° 1Etude d’un conte philosophique :Candidede Voltaire
Présentation Mohamed BENHAMZA et Moha JMAD
Première séance Objectifs : • Avoir l’adhésion des élèves sur le choix de l’oeuvre • Mettre en «contact physique» avec le livre • Formuler des hypothèses de lecture • Éveiller le plaisir de lire
Grille de travail • Titre de l’œuvre : ………………………… • Auteur : ………………………… • Edition : ………………………… • Année de parution : …………………….. • Nombre de pages : ………………………. • Epoque : ……………………………………
Hypothèses de lecture (titre, paratexte, première et dernière phrases de l’œuvre) Hypothèses autour de : • Personnage principal ? • Thème abordé ? • Évènements ? • Genre ?
Présentation rapide de la biographie l’auteur Voltaire (1694-1778) Homme de lettres et philosophe français, auteur d’essais et de contes philosophiques qui témoignent de son souci de vérité, de justice et de tolérance.
1759 : Candide,conte philosophique considéré comme l’un de ses chefs d’oeuvre. Le héros, Candide, est un jeune homme crédule à qui son précepteur, Pangloss, inculque une théorie très simpliste sur l’optimisme. Les mésaventures du jeune héros mettent à mal cette doctrine. Cela permet à Voltaire de se moquer de toutes les théories métaphysiques qui ne résistent pas à l’épreuve des faits.
Au-delà du procès de l’intolérance, du fanatisme, de la mauvaise foi ou de la superstition, Candide est aussi une défense du pragmatisme, présenté comme une forme de lucidité et de sagesse
Adepte d'une philosophie plus « pratique » que métaphysique, défenseur d'une civilisation de progrès, il n'a cessé de lutter pour la liberté, la tolérance et la justice. NB. Les termes mis en valeur constituent les concepts-clés de l’oeuvre
Deuxièmeséance L’époque Le siècle des Lumières
Le siècle des Lumières, période de l’histoire de la culture européenne correspondant au XVIIIesiècle. Le siècle des Lumières est marqué par le rationalisme philosophique et l’exaltationdessciences, ainsi que par la critique de l’ordresocial et de la hiérarchiereligieuse La plus importante des hypothèses et espérances communes aux philosophes et intellectuels des Lumières est incontestablement la foi inébranlable dans le pouvoir de laraisonhumaine.
Ils affirment que l’éducation a le pouvoir de rendre les hommes meilleurs et même d’améliorerlanaturehumaine ; S’ils voient dans l’Église la principale force qui a tenu l’esprit humain dans l’esclavage par le passé, la plupart des penseurs des Lumières ne renoncent pas complètement à la religion ; Le siècle des Lumières aboutit à la Révolutionfrançaise de 1789.
Le conte philosophique utilise la forme de récitimaginaire véhiculée par le conte pour transmettre des idées et des concepts à portée philosophique ; Le conte philosophique devient parfois un conte satirique lorsque l'auteur s'y moque des travers d'individus ou de leurs idées ou bien y glisse une critique de la société contemporaine.
Ayant une portéecritiquedelasociété, le conte philosophique tel qu'il s'est développé au Siècle des Lumières s'inspire du conte traditionnel en lui conférant une nouvelle dimension, visant une réflexion plus profonde sur les grands problèmesphilosophiquesdel'époque. L'auteur le plus célèbre de contes philosophiques, Voltaire invite le lecteur à prendre conscience de l'imperfectionhumaine et de l'omniprésencedumal sur la terre tout en s'opposant à la théoriedeLeibniz caricaturé sous les trait du Docteur Pangloss dans Candide, ce qui donne aussi une dimension satirique à l'œuvre.
Le conte devient un moyen plaisant pour faire réfléchir le lecteur sur la place de l'homme dans l'univers, en réunissant la fiction et les morales philosophiques des Lumières. Comme tous les autres contes, le conte philosophique présente un court récit romanesque, cherchant principalement à distraire, mais avec cette fois une portée philosophique. Les éléments traditionnels sont en effet présents à travers les personnages, dotés de nombreuses qualités, et vivant dans un monde merveilleux, puis bouleversé par des péripéties.
Troisièmeséance Approchepar les titres
Chapitre premier : comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment il fut chassé d’icelui • Chapitre second : ce que devint candide parmi les bulgares • Chapitre troisième : comment Candide se sauva d'entre les bulgares, et ce qu'il devint • Chapitre quatrième : comment Candide rencontra son ancien maître de philosophie, le docteur Pangloss, et ce qui en advint • Chapitre cinquième : tempête, naufrage, tremblement de terre, et ce qui advint du docteur Pangloss, de Candide et de l'anabaptiste Jacques • Chapitre sixième : comment on fit un bel auto-da-fé pour empêcher les tremblements de terre, et comment Candide fut fessé • Chapitre septième : comment une vieille prit soin de candide, et comment il retrouva ce qu'il aimait • Chapitre huitième : histoire de Cunégonde • Chapitre neuvième : ce qui advint de Cunégonde, de Candide, du grand inquisiteur et d'un juif • Chapitre dixième : dans quelle détresse Candide, Cunégonde et la vieille arrivent à Cadix, et de leur embarquement
Chapitre onzième : histoire de la vieille • Chapitre douzième : suite des malheurs de la vieille • Chapitre treizième : comment Candide fut obligé de se séparer de la belle Cunégonde et de la vieille • Chapitre quatorzième : comment Candide et Cacambo furent reçus chez les jésuites du Paraguay • Chapitre quinzième : comment Candide tua le frère de sa chère Cunégonde • Chapitre seizième : ce qui advint aux deux voyageurs avec deux filles, deux singes et les sauvages nommés Oreillons • Chapitre dix-septième : arrivée de Candide et de son valet au pays d'Eldorado, et ce qu'ils y virent • Chapitre dix-huitième : ce qu'ils virent dans le pays d'Eldorado • Chapitre dix-neuvième : ce qui leur arriva à Surinam, et comment Candide fit connaissance avec Martin • Chapitre vingtième : ce qui arriva sur mer à Candide et à Martin
Chapitre vingt et unième : Candide et Martin approchent des côtes de France et raisonnent • Chapitre vingt-deuxième : ce qui arriva en France à Candide et à Martin • Chapitre vingt-troisième : Candide et Martin vont sur les côtes d'Angleterre ; ce qu'ils y voient • Chapitre vingt-quatrième : de Paquette et de frère Giroflée • Chapitre vingt-cinquième : visite chez le seigneur Pococuranté, noble vénitien • Chapitre vingt-sixième : d'un souper que Candide et Martin firent avec six étrangers, et qui ils étaient • Chapitre vingt-septième : voyage de Candide à Constantinople • Chapitre vingt-huitième : ce qui arriva à Candide, à Cunégonde, à Pangloss, à Martin, etc. • Chapitre vingt-neuvième : comment Candide retrouva Cunégonde et la vieille • Chapitre trentième : Conclusion
Synthèse L’analyse des titres montre explicitement le contenu événementiel de chaque chapitre. Non seulement elle nous permet de suivre le déroulement de toutes les péripéties du récit, mais elle nous permet surtout d’en conclure que Voltaire invite son lecteur à s’intéresser non pas aux événements eux-mêmes mais essentiellement au message que véhicule le passage.
Etape1:Le château de Thunder Ten Tronck en Westphalie (Allemagne) CONTRE LES PRÉJUGES SOCIAUX : - Candide est rejeté parce qu’il n’a pas 101 quartiers. - Il est chassé du paradis terrestre où il croyait que : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » comme le lui a enseigné Pangloss.
ETUDE DE TEXTE : EXTRAIT N° 1 • Étude du chapitre I : • Les personnages • Le cadre spatio-temporel Au niveau de la structure du récit : • La situation initiale et le fait imprévu (élément perturbateur) • Au niveau de la thématique : la critique sociale : les préjugés
CHAPITRE PREMIER COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ D’ICELUI
Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-Ten-Tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la soeur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.
Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. » Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-Ten-Tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre.
Étape 2: POUR LA LIBERTÉ INDIVIDUELLE • Parmi les Bulgares et les Abares : • Candide est enrôlé de force après avoir été enivré. • Voulant fuir, il est condamné parce qu’il s’est cru libre d’utiliser ses jambes pour aller là où il voulait : absence totale de liberté : • Il assiste malgré lui aux atrocités de la guerre.
ETUDE DE TEXTE : EXTRAIT N° 2 Étude du chapitre III : • Une péripétie : la guerre • Analyser les procédés de l’ironie, notamment l’antiphrase
CHAPITRE TROISIÈMECOMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.
Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde. Il demanda l'aumône à plusieurs graves personnages, qui lui répondirent tous que, s'il continuait à faire ce métier, on l'enfermerait dans une maison de correction pour lui apprendre à vivre.
Étape 3 : en Hollande • Candide découvre la petite vérole (la syphilis : MST venant essentiellement de l’absence d’hygiène et de l’excès d’activités sexuelles) • Critique de l’absence de propreté physique et morale
Étape 4 • Contre la superstition et la cruauté religieuse • Un autodafé est organisé à Lisbonne en raison du tremblement de terre. • L’Inquisition et la dépravation du Grand Inquisiteur.
CHAPITRE SIXIÈME COMMENT ON FIT UN BEL AUTO-DA-FÉ POUR EMPÊCHER LES TREMBLEMENTS DE TERRE, ET COMMENT CANDIDE FUT FESSÉ ETUDE DE TEXTE : EXTRAIT N° 3
Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l'université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d'avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l'un pour avoir parlé, et l'autre pour avoir écouté avec un air d'approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était jamais incommodé du soleil ; huit jours après ils furent tous deux revêtus d'un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées et de diables qui n'avaient ni queues ni griffes ;
mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivi d'une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu'on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n'avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant, se disait à lui-même : « Si c'est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? Passe encore si je n'étais que fessé, je l'ai été chez les Bulgares. Mais, ô mon cher Pangloss ! le plus grand des philosophes, faut-il vous avoir vu pendre sans que je sache pourquoi ! ô mon cher anabaptiste, le meilleur des hommes, faut-il que vous ayez été noyé dans le port ! Ô Mlle Cunégonde ! la perle des filles, faut-il qu'on vous ait fendu le ventre ! » Il s'en retournait, se soutenant à peine, prêché, fessé, absous et béni, lorsqu'une vieille l'aborda et lui dit : « Mon fils, prenez courage, suivez-moi. »
Étape 5 • Voyage en mer : • Les voyageurs sont dépouillés de leur fortune. Le suspect est un religieux (un révérend père). • la vieille : Fille bâtarde d’un Pape. • Atrocités de la guerre qui permet l’esclavage des gens. • Attaque de la religion : l’Islam : l’anthropophagie, « une action si charitable »