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Gnralits 1. A. Epidmiologie- autrefois, lithiase urique et phosphatique, de sige vsical- augmentation constante des lithiases oxalo-calcique- sige rnal et urtral- prvalence en France de 10 15%- 2 hommes (pic entre 40-49 ans) pour 1 femme (30-39 ans)- lithiase active si
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1. Lithiases et coliques néphrétiques
Dr M. Mouzin
Service d’Urologie, Andrologie et Transplantation Rénale
2. Généralités 1 A. Epidémiologie
- autrefois, lithiase urique et phosphatique, de siège vésical
- augmentation constante des lithiases oxalo-calcique
- siège rénal et urétéral
- prévalence en France de 10 à 15%
- 2 hommes (pic entre 40-49 ans) pour 1 femme (30-39 ans)
- lithiase active si plus de 4 épisodes/an
- taux de récidive sup. à 50%
- CNA = 1 à 2% des consultations aux urgences
- moins de 20% des CNA sont hospitalisées
- en 2003, à l’origine de 3,6% des IR terminales
3. Généralités 2 B. Facteurs de risques lithogènes
1- Facteurs alimentaires
augmentation de consommation de produits laitiers, de protéines animales, de sel, d’aliments riches en oxalate, de purines, de sucres rapides
diminution de consommation des fibres alimentaires
diurèse insuffisante
2- Facteurs familiaux
ATCD dans 40% des cas
cystinurie = principale maladie génétique
prédisposition familiale pour maladie lith. Calcique
on « hérite » des habitudes alimentaires
4. Généralités 3 3- Constituants des calculs
oxalate de calcium est le constituant principal pour 75 à 80% des calculs de la voie excrétrice sup.
lithiase d’infection : 5% des calculs
phosphates de calcium : 24%
lithiase urique en augmentation chez patients de plus de 60 ans
4- Anomalies anatomiques
à elle seule ne favorise pas la formation d’un calcul
favorise la stase, problème diagnostique et thérapeutique
traitement dans le même si possible
5- Les calculs médicamenteux
indinavir (Crixivan°), solubles en milieu acide
5. Généralités 4 Principales anomalies anatomiques
Ectasies canaliculaires pré-calicielles: maladie de Cacchi et Ricci
Rein en fer à cheval et reins ectopiques
rein ectopique fusionné par les pôles inférieurs
3. Diverticules caliciels, sténoses des tiges calicielles, mégacalicose
4. Polykystose rénale et kystes rénaux acquis
maladie autosomique dominante familiale
Syndrome de la jonction pyélo-urétérale (JPU)
associé à des calculs dans 12 à 22% des cas
Reflux vésico-rénal
Méga-uretère congénital et urétérocèle
Autres : affections neuro., tuberculose, bilharziose, dérivations
6. Circonstances cliniques de découverte 1 A. Généralités
Pas de corrélation taille-retentissement
calculs = 80% des CNA de adulte
calcul et colique néphrétique ne sont pas synonymes
douleur = mise en tension brutale de la voie excrétrice et capsule
possibilité de rupture à jonction voie excrétrice-calice (fornix)
B. La CNA non compliquée vue en urgence
Rechercher facteurs environnementaux favorisants la migration
Rechercher un contexte personnel et/ou familial de maladie lithiasique
7. Circonstances cliniques de découverte 2 1- La crise de CNA
début brutal, prodromes rares
siège lombaire, unilatérale quand typique
irradiation de haut en bas vers les OGE
irradiation testiculaire parfois prédominante !!!
crises paroxystiques, pas de position antalgique
signes d’accompagnement (agitation, digestifs, urinaires)
2- Examen clinique
au lit du malade, abdo souple parfois météorisé, FL douloureuse
8. Circonstances cliniques de découverte 3 2 questions s’imposent :
- diagnostic différentiel
- critères de gravité
crainte d’un choc septique : fièvre > 38,5°C
frissons
marbrures
crainte d’une obstruction sur rein unique :
oligurie
anurie
transfert en urgence à l’hôpital
examen clinique complet pour éliminer une cause non lithiasique
9. Circonstances cliniques de découverte 4 3- Evolution de la crise
le plus souvent favorable, traitement à domicile
évacuation spontanée dans 80% si < 6 mm
recueil pour analyse spectrophotométrique infrarouge
CNA à répétition si non évacuation
parfois crise hyper-algique
urinome péri-rénal si rupture de fornix
C. Les CNA de formes trompeuses et diagnostics différentiels
1- CN à prédominance digestive d’emblée
iléus réflexe
10. Circonstances cliniques de découverte 5 2- Pathologies non urologiques simulant une CNA
importance de l’interro., examen clinique, écho, TDM
3- Pathologies rénales non lithiasiques
syndrome de la JPU intermittent
infarctus rénal segmentaire ou total
nécrose papillaire (patient diabétique +++)
D. Les coliques néphrétiques graves
1- La CNA fébrile ou pyélonéphrite aiguë (PNA) obstructive
grave, mise en jeu du pronostic vital, urgence médico- chirurgicale
gros rein tendu, défaillance cardiaque et/ou respiratoire
troubles de la coagulation : CIVD
11. Circonstances cliniques de découverte 6 mesures de réanimation d’urgence, ATB, drainage voire néphrectomie de sauvetage
2- CNA et anurie
3 mécanismes possibles :
- origine septique
- calculs bilatéraux
rare, reflet d’une maladie lithiasique très active
- rein unique congénital ou fonctionnel
drainage est indispensable
12. Circonstances cliniques de découverte 7 E. Les formes particulières
1- Femme enceinte
hypercalciurie physiologique, dilatation physio. surtout à droite, risque d’infection urinaire
écho., uro-IRM
AINS contre-indiqués au 3ème trimestre
drainage si nécessaire, traitement du calcul après accouchement
2- Formes latentes de lithiases
calculs de toutes tailles asymptomatiques
pyonéphrose, tableau de suppuration profonde, AEG
13. Examens complémentaires 1 A. Examens complémentaires radiologiques
examens de référence = ASP + écho vésico-rénale (l’un et l’autre)
1- ASP
analyse des parties molles, iléus réflexe (anse sentinelle)
calcul radio-opaque ou radio-transparent
2- Echographie vésico-rénale
dilatation pyélo-calicielles et de l’uretère
apprécie le retentissement rénal, visualisation du calcul
examen « opérateur-dépendant »
échostructure hyper-échogène avec cône d’ombre post.
14. Examens complémentaires 2 3- Examen tomodensitométrique
sans et avec injection
SPC : tous les calculs sont vus sauf les médicamenteux
APC : fonctionnement rénal et aspect du parenchyme
clichés d’UIV : uroscanner
4- UIV
ne se fait plus en urgence
problème de l’allergie à l’iode
place privilégiée pour le bilan morpho. de la voie excrétrice
5- Autres examens radiographiques
UPR, opacification descendante
15. Examens complémentaires 3 B. Examens complémentaires biologiques
1- La bandelette urinaire
hématurie microscopique, infection urinaire, pH
2- Bilan métabolique du lithiasique
sang : créat., Ca, Ac. urique, Glycélie à jeun
urines de 24h : créat., Ca, Ac. urique, urée, Na, vol. total
urines du réveil : densité, pH, cristallurie, labstix et/ou ECBU
spectrophotométrie IR d’un calcul expulsé
exploration de deuxième intention : milieu spécialisé
16. Traitements médicaux des calculs urinaires A. Colique néphrétique simple
d’abord soulager le patient puis traité le calcul secondairement
AINS : kétoprofène (profénid°), diclofénac (voltarène°)
antalgiques : paracétamol, morphine
B. Colique néphrétique fébrile
drainage des urines et antibiothérapie probabiliste
C. Traitement médical de fond de la lithiase
cure de diurèse : > 2 litres/24h
médicamenteux : allopurinol (zyloric°) ….
17. Traitements chirurgicaux 1 A. Drainage en urgence de la voie urinaire
en urgence : anurie, infection, hyperalgique
voie antégrade : sonde urétérale ou double J
néphrostomie percutanée
B. Traitement chirurgical de la lithiase : méthodes
1- Lithotritie extra-corporelle (LEC)
75 à 80% des calculs sont traités par LEC
CNA post-LEC : 15 à 25% des cas
risque de saignement ou d’hématome rénal
élimination de tous fragments dans 60 à 75% des cas
18. Traitements chirurgicaux 2 2- Néphrolithotomie percutanée (NLPC)
intérêt dans les calculs volumineux et complexes du rein
risque hémorragique, infectieux, de lésion des organes intra-abdominaux, atteinte parenchymateuse liée à la création du tunnel
indications consensuelles : > 20 mm, complexes ou coralliformes
anomalies anatomiques
échec de la LEC
résultats : 80 à 85% de stone free
19. Traitements chirurgicaux 3 3- Urétéroscopie
avantages : extraction de la majorité des calculs, morbidité minime
inconvénients : rares lésions iatrogènes de l’uretère
indications : calculs de l’uretère pelvien > 6 mm ne s’évacuant pas spontanément
calculs de l’uretère lobo-iliaques enclavés ou après échec de LEC
résultats : uretère pelvien 95 à 100% de SF
uretère iliaque 80%, lombaire 60%
20. Traitements chirurgicaux 4 4- Chirurgie conventionnelle ou à ciel ouvert
1% des cas, calculs coralliformes complexes, destruction du parenchyme en regard (néphrectomie polaire), selon le terrain (anomalie anatomique associée)
5- Calculs de vessie
rares actuellement
sujets âgés avec obstacle sous-vésical gênant la vidange
petite taille : voie endoscopique
volumineux : chirurgie conventionnelle
traitement de la cause dans le même temps opératoire