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Cycle MUTECOS 2011 Territoires en mutation : Enjeux et devenir mai 2011. Le choix de la voiture électrique, un choix gagnant ?. Tommaso Pardi (GIS Gerpisa). Plan. Le problème : la désindustrialisation des territoires français de l’automobile Symptômes et conséquences
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Cycle MUTECOS 2011 Territoires en mutation : Enjeux et devenirmai 2011 Le choix de la voiture électrique, un choix gagnant ? Tommaso Pardi (GIS Gerpisa)
Plan • Le problème : la désindustrialisation des territoires français de l’automobile • Symptômes et conséquences • Le diagnostic : une perte de compétitivité de la filière automobile française (notamment par rapport à celle allemande) • Pertinence et limites du débat actuel • La question : est-ce que la voiture électrique peut renverser cette tendance ? • Si oui, pourquoi? Comment? Et sous quelles conditions?
Le diagnostic : le déficit de compétitivité Un déficit « produit » Exportations (Valeur totale) Exportations (Valeur unitaire) Source : Eurostat (comptes nationaux)
Le diagnostic : le déficit de compétitivité La « fiatisation » de l’offre française L’éviction commerciale des français des gammes hautes et moyennesModèles de VW, Audi, BMW et Mercédès VS Peugeot, Citroën, Renault Source : Calculs Gerpisa à partir de données Argus
Le diagnostic : le déficit de compétitivité Les délocalisations et la pression sur les coûts comme réponse à court terme Source : Calculs Gerpisa à partir de données CCFA et ACEA
La question • Est-ce que la voiture électrique peut renverser cette tendance ? • La transition rapide au tout électrique constitue-t-elle un scénario crédible? • Peut-elle combler le déficit de compétitivité (peut-elle changer la donne) ? • Va-t-elle réindustrialiser les territoires anciens et/ou nouveaux de l’automobile française?
La transition rapide au tout électrique constitue-t-elle un scénario crédible? • Oui, parce que la Chine (le principal marché mondial de l’automobile présent et à venir) va passer rapidement au tout électrique pour assurer ses besoins croissants de mobilité (et l’Inde pourrait, pour les mêmes raisons, suivre ce chemin) • Oui, parce que, en France, le passage au tout électrique est compatible avec un bilan carbone très positif • Oui, parce que Renault s’est engagé dans cette voie (mais aussi Michelin, Valeo, …) et l’Etat semble disposé à offrir les relais nécessaires qui sont indispensables • Oui, parce que d’autres acteurs (Bolloré, Heuliez, VVB, …) ont profité de cet environnement favorable pour développer des solutions alternatives (véhicules plus légers notamment) de plus en plus crédibles
La transition rapide au tout électrique peut-elle combler le déficit de compétitivité? • Oui, parce qu’il s’agit d’une innovation radicale susceptible de réduire significativement les coûts d’usage tout en satisfaisant les attentes et les contraintes écologiques (politiques de la demande) • Oui, parce qu’il s’agit d’une offre produit/technologies qui ne rencontrerait pas de concurrence directe (économies et rentes d’innovation) • Oui, parce qu’il s’agit d’une architecture produit/usages qui remet en cause le modèle de la voiture polyvalente multifonction qui est le créneau sur lequel les Allemands sont aujourd’hui dominants (alors que ce n’est pas le cas des solutions hybrides)
La transition rapide au tout électrique peut-elle réindustrialiser les territoires anciens et/ou nouveaux de l’automobile française? • Oui, parce que la nature intégrale du produit automobile favorise naturellement la concentration industrielle • Oui, parce que la nature radicalement innovante de la voiture électrique va, au moins initialement, générer des taux d’intégration importants • Oui, parce que les économies d’innovation sont associées à des externalités importantes (grappes d’innovation, clusters, …) et sont compatibles avec des « hauts » salaires • Oui, parce que la nature moins polyvalente de la voiture électrique implique que les usages soient mieux intégrés au niveau de la conception
Pour autant… • La voiture électrique reste un choix risqué et controversé • Parce qu’il nécessite un engagement lourd et concerté pour franchir les seuils d’acceptabilité sociale et de crédibilité commerciale et industrielle • Parce qu’il y a le risque d’avoir raison contre tous • Parce qu’il s’agit d’un avantage compétitif aussi dur à construire qu’à soutenir pour le « site France » • Parce que PSA et d’autres acteurs importants de la filière font pour l’instant d’autres choix qui se révèlent par ailleurs payants sur le court/moyen terme
Conclusion • La voiture électrique est un choix gagnant (voire nécessaire!)… • …mais contraignant et risqué • Un compromis politique et industriel est nécessaire pour le développer • …mais il est controversé et difficile à obtenir • Il faudrait donc trouver un compromis politique et industriel français dans lequel la voiture électrique trouve sa place à côté de choix alternatifs • Un compromis où le « qui peut le moins, peut le plus » se substituerait au principe structurant aujourd’hui qui est plutôt le « qui peut le plus, peut le moins ».