140 likes | 496 Views
Les facteurs qui influencent la croissance endogène. L’arrivée des théories sur la Recherche-Développement
E N D
Les facteurs qui influencent la croissance endogène L’arrivée des théories sur la Recherche-Développement la diffusion progressive des innovations technologiques, sont à l’origine des théories de la croissance endogène. Cette dernière est assimilée à un phénomène auto-entretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : -les rendements d'échelle (Le capital physique). -Le capital technique (la recherche ou innovation, technologie). -La connaissance (ou capital humain). -L'intervention judicieuse de l'État (ou capital public). Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène.
Les rendements d'échelleet capital physique - Equipements CAPITAL PHYSIQUE - Organisation de la production • Si les rendements d'échelle sont majoritairement constants, certains investissements peuvent entraîner des rendements croissants, qui augmentent ainsi le capital physique et poussent la croissance. • Par exemple, les infrastructures publiques causent des externalités positives en permettant des économies internes chez les producteurs privés.
Le capital technique • Le progrès technique est réintégré au cœur de la croissance, ce n'est plus un « résidu » par rapport à l'apport des facteurs de production traditionnels considérés endogènes (ressources naturelles, capital, travail). C'est le modèle fondateur de Paul Romer qui rend endogène l'innovation car il la fait dépendre du comportement, des initiatives et du développement des compétences des agents économiques • L'innovation est une activité à rendement croissant qui augmente le stock de connaissances, et le « débordement » de ces connaissances finit par être bénéfique à tous, au lieu de se limiter à la firme innovante. Les firmes sont alors interdépendantes, la « course à l'innovation » de chaque firme bénéficie à l'ensemble des firmes et tire l'économie vers la croissance.
Le capital humain -CAPITAL HUMAIN - Qualification - Scolarisation - Santé/hygiène Il a été mis en évidence par deux économistes de l’Ecole de Chicago, Theodore Schultze et Gary Becker, et est au centre des études menées par R.E Lucas (Prix Nobel en 1995). Le capital humain désigne l’ensemble des capacités apprises par les individus et qui accroissent leur efficacité productive. Chaque individu est en effet, propriétaire d’un certain nombre de compétences, qu’il valorise en les vendant sur le marché du travail.
Cette vision n’épuise pas l’analyse des processus de détermination du salaire individuel sur le marché du travail, mais elle est très puissante lorsqu’il s’agit d’analyser des processus plus globaux et de long terme. Dans ce schéma, l’éducation, est un investissement dont l’individu attend un certain retour. Il est alors naturel de souligner que la tendance plus que séculaire dans les pays occidentaux à un allongement de la durée moyenne de la scolarité est une cause non négligeable de la croissance.
L'action publique - Infrastructures - Recherche fondamentale CAPITAL PUBLIC Il correspond aux infrastructures de communication et de transport. Elles sont au cœur du modèle élaboré par R.J Barro. En théorie, le capital public n’est qu’une forme de capital physique.Il résulte des investissements opérés par l’Etat et les collectivités locales. Le capital public comprend également les investissements dans les secteurs de l’éducation et la recherche. Cette théorie réhabilite le rôle structurel de l’Etat, ses dépenses publiques à long terme dans une vision néoclassique. Dans le cas des infrastructures publiques, R.Barro conclut qu'elles facilitent la circulation des biens, des personnes, et de l'information, et que leur financement par l'impôt est alors bénéfique.
Contrairement aux approches néoclassiques, Romer reconnaît cependant que le marché ne suffit pas à assurer une croissance maximale à long terme. L’Etat a un rôle important à jouer, non par le biais de la dépense publique envers la recherche (Romer ne pense pas que cela puisse accélérer durablement le progrès technique), mais en venant au secours des innovateurs par le biais d’une fiscalité compensatrice (moindre taxation des bénéfices issus des produits nouveaux), de mesures juridiques incitant la recherche-développement et les externalités de connaissances, de mesures anti-concurrentielles non dissuasives (ne pas décourager les innovateurs).
Contrepoints Cette théorie, notamment concernant le rôle des pouvoirs publics, a cependant été critiquée pour ne pas apporter plus de résultats les « nouveaux modèles » de croissance demeurent tout entiers enfermés dans les limites du programme de recherche néoclassique et se condamnent de facto à rencontrer un certain nombre de difficultés extrêmement sérieuses qu’ils ne sont pas en mesure de résoudre de manière endogène: -La pseudo nouveauté des modèles de croissance endogène; -L’incohérence du raisonnement portant sur un agent unique; -Les limites indépassables de l’individualisme méthodologique; -La contradiction associée au concept d’État comme « absent présent »; -Le contenu idéologique du paradigme néoclassique d’équilibre; -La négation du capital comme rapport social et son impossible mesure; -L’oscillation de la détermination du cœur de croissance;
La solution de croissance fournie par les nouveaux modélisateurs néoclassiques ne consiste pas, au plan théorique, à prendre appui sur l’idée d’une force collective du savoir de dimension immédiatement sociale et coopérative, mais simplement à revitaliser dans un esprit conservateur, certains concepts de la microéconomie dominante (commel’externalité, qui amène les rendements croissants mais n’a rien à voir avec un partagesocial, volontaire, solidaire, ou le capital humain, qui améliore la qualité du facteur travail, mais assimile la force de travail à un capital dont on attend rait un profit).