E N D
1. Dr.Madoui F.Zohra – Dr.Boulala Nadia
Journée Internationale
28, 29, 3O Octobre 2OO5
Annaba
2. Le suicide est maintenant: compris comme un malaise multifactoriel qui résulte d’une interaction complexe de divers facteurs biologiques, génétiques, psychologiques, sociologiques et environnementaux.
La recherche, scientifique a démontré qu’entre 4O et 6O% des personnes mortes par suicide, avaient consulté un médecin dans le Mois précédant l’acte suicide (volontiers un généraliste plutôt qu’un psychiatre).
3. « Le suicide n’est ni une maladie en soi, ni nécessairement la manifestation d’une maladie, mais les troubles mentaux représentent un facteur majeur associé au suicide ».
DÉFINITIONS :
- Le suicide : est le meurtre de soi même
- Le suicidé : est le sujet dont le geste a été mortel
- Le suicidant : survit à son geste autodestructeur
- Le suicidaire : signale le risque de recours au suicide soit par la formulation soit par son comportement.
- L’idée de suicide : est la conceptualisation de la tendance mortifère et l’élaboration du projet.
4. - La tentative de suicide : représente le passage à l’acte non fatal du suicidant.
- Les conduites suicidaires : terme général qui regroupe toutes les conduites volontaires et/ou conscients, involontaires et / ou inconscients sans tenir compte de leur conséquence fatale ou non fatale.
- Les équivalents suicidaires : il s’agit de conduite ou en dehors de toute référence à l’idée de mort, la valeur psychologique exprime une réelle propension au suicide.
s’expliquent ainsi le nombre des accidents mortels ou non (notamment chez l’enfant ou l’adolescent mais aussi, pour certains, les toxicomanies, l’alcoolisme, certains symptômes psychosomatiques, voir l’anorexie mentale .
5. - Le raptus suicidaire : réalise une « impulsion autodestructrice brutale et aveugle se produisant au sein d’un paroxysme anxieux »
- Le syndrome pré suicidaire : de l’idée de suicide jusqu’au passage à l’acte, se déroule habituellement un long cheminement de pensées qui s’individualisent parfois en un syndrome pré suicidaire, qui comporte une triade symptomatique :
Idées suicidaires adoptant une forme de plus en plus obsédante
Repli sur soi avec isolement progressif
Inhibition de l’agressivité vis à vis d’autrui par désinvestissement graduel
6. LA PREDICTIVITE DU SUICIDE : Un consensus international existe sur l’absence de prédictivité possible du suicide, meme dans une population de malades atteints de troubles de l’humeur Goldstein et al concluaient en 1991 :
« Sur la base de connaissances actuelles, il n’est pas possible de prédire le suicide, même dans un groupe de malades hospitalisés à haut risque ».
Les maladies psychiatriques habituellement incriminées :
Les états dépressifs
Les états anxieux
Les états psychiatriques aigus ou chroniques.
Les états psycho-organiques démentiels ou confusionnels.
La prise de toxiques, Alcool ou autre peut constituer un facteur de risque qu’elle soit accidentelle ou organisée en abus ou dépendance
7. LES TROUBLES DE L’HUMEUR :
(Association +++)
Les troubles bipolaires,
La dépression majeure unipolaire,
Les dépressions récurrentes,
Les troubles chroniques: les cyclothymies
Les dysthymies tous faisant partie des catégories F 31 et F 34 de la classification internationale des troubles mentaux.
8. Il est établi que le risque de suicide existe dans les dépressions masquées et les dépressions psychiatriques non traitées.
Si tout conduite suicidaire n’est pas symptomatique d’un état dépressif véritable, il faut savoir ne pas confondre ce dernier avec un sentiment aigu ou chronique de désespoir.
Les suicides des déprimés sont de loin (+) notés et le risque suicidaire est tellement important qu’il conditionne en partie le pronostic de la maladie dépressive.
Le risque est grand dans :
9. LA MÉLANCOLIE :
ou le suicide devient un but en soi et centre l’existence du sujet. Cette condamnation à mort trouve sa détermination dans des facteurs multiples : douleur morale atroce, sentiment d’incurabilité, idées délirantes d’auto-accusation et de culpabilité associées ou non à un syndrome hallucinatoire persécutif.
Cet état de danger de mort permanent est très élevé aussi bien avant tout traitement qu’au moment de la levée de l’inhibition ou lors de la convalescence.
Le suicide est minutieusement préparé ou exécuté au cours d’un raptus.
Le passage à l’acte est volontiers matinal et le risque est d’autant plus grave que le mélancolique échoue rarement dans sa tentative en raison de sa détermination et du choix de moyens violents.
10. A coté de ce tableau classique certaines formes cliniques sont d’autant plus dangereuses qu’elles adoptent des masques particuliers :
Celui de la réticence par minimisation
Celui de l’anxiété (mélancolie anxieuse).
Celui de l’hypochondrie ou les plaintes somatiques prédominant (Syndrome de Cotard)
Les facteurs aggravant le risque de suicide survennant dans les dépressions psychiques :
Homme de (-) de 25 abs
Troubles d’installation précoce
Dépendance alcoolique
Phase dépressive (mélancolique) d’un trouble bipolaire, état maniable-dépressif mixte, état maniaque (manie aiguë).
La comorbidité état dépressif majeur et trouble de la personnalité de type border line (risque accru ++).
11. Les progrès récents dans le traitement des dépressions sont importants pour la prévention du suicide en médecine générale.
Des données épidémiologiques suggèrent que les médicaments anti-dépresseurs réduisent le risque de suicide chez les déprimés (TRT optimum pd plusieurs mois)
Chez l’adulte âgé, le traitement doit être prolongé pendant au moins 2 ans après la guérison.
Les patient prenant un traitement régulier de sel de lithium présenteraient un risque suicidaire moindre.
12. LES SCHIZOPHRENIES :
Le suicide est la principale cause de mort précoce chez le schizophrénie.
5 à 13% de décès par suicide chez les schizophrènes, avec un nombre de tentative de suicide qui en concernerait 18 à 55%.
Les facteurs spécifiques de risque sont :
Jeune adulte masculin, sans emploi
Rechutes fréquentes
Crainte d’un déficit mental et particulièrement chez ceux ayant des capacités intellectuelles élevées.
Symptômes patents de méfiance avec hallucinations.
Symptômes dépressifs
13. LE RISQUE EST À SON MAXIMUM :
Aux premiers stades de la maladie.
Lors d’une rechute récente
Lors de la guérison récente d’un épisode dissociatif.
Le risque de suicide diminuerait lorsque la maladie se prolonge.
psychoses aiguës ou chroniques.
L’ALCOOLISME :
L’alcoolisme (l’abus d’alcool et la dépendance alcoolique) est un fréquent diagnostic parmi les morts par suicide et particulièrement chez le jeune adulte.
Les explications de la relation entre suicide et alcoolisme sont multiples : biologique, psychologiques et sociales.
14. Les facteurs spécifiques concernant l’augmentation du risque de suicide chez l’alcoolique sont les suivants :
Alcoolisme d’installation précoce
Passé d’alcoolisme chronique
Dépendance toxique majeure
Humeur dépressive
Mauvais état général
Moindre rendement professionnel
Antécédent d’alcoolisme familial
Discorde ou perte affective récente
15. LES TROUBLES ANXIEUX :
Les trouble panique semble le plus incriminé, mais avec des données contradictoires.
Il pourrait multiplier par 1O le risque suicidaire mais c’est surtout son association avec un autre trouble psychiatrique notamment dépressif qui accroîtrait le risque de suicide réussi.
L’utilisation de substances toxiques, l’abus ou la dépendance alcoolique, certaines troubles de la personnalité sont repères comme des facteurs indéniables de risque suicidaire.
16. LES PERSONNALITES PATHOLOGIQUES 1 – LES HYSTERIQUES :
Payent un lourd tribu au suicide.
Bien qu’ils soient perçus par autrui comme inauthentiques, il dépendent étroitement de leur entourage, dont la dépendance renforce l’instabilité thymique et précipite de façon brutale, les symptômes dépressifs.
La répétition des tentatives de suicide mal préparées, le caractère théâtrale et peu crédible de la mise en scène, fait détourner par lassitude, un bon nombre d’interlocuteurs familiaux et médicaux (isolement---risque +).
17. 2 – LES PSYCHOPATHES :
Le psychopathe dont le mode d’expression habituel se résume souvent au passage à l’acte, trouvera dans la tentative de suicide une forme naturelle de communication ou un moyen de provoquer, une réponse immédiate à ses demandes impossible à satisfaire.
39. CONCLUSION DES GRAPHES Au vu de cette approche épidémiologique, le sujet admis à l’institution pour TS est un adulte jeune, âgé de 25 et 35; volontiers de sexe masculin, admis pour TS le plus souvent par défenestration (surtout le pont suspendu..) ou par ingestion médicamenteuse.
Les femmes sont moins souvent hospitalisées (alors que dans la littérature les TS sont plus fréquentes chez les femmes : peut être TS moins graves, rôle protecteur de la famille …).
40. Les troubles psychiatriques les plus fréquemment rencontrés sont les états dépressifs au cours des psychoses essentiellement dissociatives, et les états dépressifs réactionnels à des difficultés relationnelles ou sociales.
Ces sujets peuvent avoir des lésions somatiques, par fois graves, mais sont directement orientés vers la psychiatrie ! (répulsion des somaticiens pour le malades psychiatriques!)
On retrouve chez certains des conduites à risque (toxicomanie), des antécédents personnels de TS
41. Même si cette étude n’est pas représentative (nombreux biais : information insuffisante au niveau des dossiers), et mérite d’être étayée dénote l’importance des TS et de leur gravité, et pourrait nous faire envisager la mise en place de stratégie spécifique pour la prise en charge de ces patients (développement de la psychiatrie de liaison, de cellules d’écoute) ce qui pourrait aider à une meilleure prise en charge et une diminution du fléau.