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Lecture analytique de l’incipit de Pierrot

Lecture analytique de l’incipit de Pierrot. Perspective d’étude : genre et registre.

Faraday
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Lecture analytique de l’incipit de Pierrot

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Presentation Transcript


  1. Lecture analytique de l’incipit de Pierrot Perspective d’étude : genre et registre

  2. Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux à falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

  3. Un genre narratif court : la nouvelle • Un récit efficace : dans sa structure, ses personnages, ses forces agissantes, sa leçon (valeur d’ exemplum de la nouvelle) Dans quel cadre de séquence ?

  4. Perspectives complémentaires : • Le réalisme • Les registres : pathétique, comique (satirique)

  5. Quand ? • En début d’année. • Après une première séquence sur l’argumentation visant à donner les bases simples de structuration du discours.

  6. Objectifs de la lecture analytique de l’incipit : • Comment Maupassant construit d’entrée un personnage ambigu dont la psychologie (l’avarice) expliquera les attitudes contradictoires : Mme Lefèvre veut un chien, puis veut s’en débarrasser, puis veut le récupérer pour en définitive l’abandonner. • Méthodologique : revoir ou donner outils de la lecture analytique, quête du sens du texte.

  7. Un problème pour le professeur : le texte ne produit aucun effet sur l’élève. Pourquoi ? . - Réactions des élèves : « Maupassant fait la description de Mme Lefèbre » Mais on ne va guère plus loin : le ridicule du personnage n’est pas saisi d’emblée. En fait, la phrase, longue, riche au plan lexical, n’est pas comprise. La classe comprend bien qu’elle sert à présenter le personnage principal, mais n’en saisit pas les subtilités. La première réaction ne trouve pas d’échos dans la classe, je ne parviens pas à la mettre en débat : que dit ce portrait ? Fait-il l’éloge de Mme Lefèvre ? - Je propose donc trois entrées qui vont amener l’élève à relire . Activité 1 : Observer le lexique Activité 2 : Observer la syntaxe Activité 3 : Analysez la comparaison finale

  8. Modalités : • Activités proposées les unes après les autres du simple au complexe. • Travail individuel : tous les élèves doivent passer par phase de relecture à partir des trois entrées. • Durée des recherches : 10 minutes

  9. 1.Observer les mots du texte • 1. Que remarquez-vous à propos des mots utilisés pour décrire Mme Lefèvre? 3. Que constatez-vous ? • 2. Qu’a voulu signifier Maupassant ? quel effet a-t-il voulu produire sur le lecteur ?

  10. Deux réseaux antithétiques : Mme Lefèvre était une damede campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux à falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et cachent une âme de bruteprétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soieécrue.

  11. Dame de campagne à rubans et à chapeaux à falbalas demi-paysanne âme de brute prétentieuse dehors comiques et chamarrés grosses mains rougesgants de soieécrue Parlent avec des cuirs

  12. L’ironie du narrateur Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux à falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

  13. Pourquoi la grammaire de phrase avant l’analyse de la comparaison ? • Capacité« Maîtrise de la langue » du Socle commun de compétences et de connaissances • analyser les éléments grammaticaux d'une phrase afin d'en éclairer le sens

  14. 2. Analyse de la phrase Relevez la proposition principale , ou réduisez la phrase à sa forme minimale … 2. Analysez cette proposition principale en donnant la nature et fonction des mots qui la composent. Quel mot complètent les propositions relatives (ou quel est l’antécédent de QUI ?) Combien comptez-vous de propositions relatives qui complètent ce mot ? 5. Quelle conclusion pouvez-vous tirer de la composition de cette phrase ? Des énumérations d’attributs, de relatives ? De toutes ces expansions ?

  15. Mme Lefèvre 1. une dame de campagne S était 2. une veuve, V 3. unede ces demi-paysannesà rubans et à chapeaux à falbalas, 4.(une)de ces personnesqui 1. parlent avec des cuirs, 2. prennent en public des airs grandioses et (qui) 3. cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.

  16. 4. Analyse de la comparaison finale • Qu’est ce qui est comparé à quoi ? une de ces personnes qui … cachentune âme de brute prétentieusesous desdehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulentleurs grosses mains rougessous desgants de soie écrue. • C’est le fait de cacher son âme de brute qui est comparé au fait de cacher ou dissimuler ses grosses mains, • le comparé renvoie au portrait moral de la dame, le comparant à son portrait physique : son caractère est à • l’image de sa tenue. • - Effet produit sur le lecteur par cette comparaison ?

  17. Quel effet produisent sur le lecteur le vocabulaire utilisé, la construction de la phrase, la comparaison finale ? • Un effet comique : l’intention de Maupassant est que nous trouvions Mme Lefèvre ridicule, comme elle le sera dans toute la nouvelle par ses atermoiements. En quoi ce portrait de Mme Lefèvre annonce-t-il le contenu même de la nouvelle ? C’est l’avarice non avouée, dissimulée de Mme Lefèvre qui la fait chercher un chien, qu’elle ne veut pas acheter, dont elle veut ensuite se débarrasser car on lui réclame des impôts, qu’elle veut ensuite récupérer pour finalement y renoncer car le puisatier lui réclame de l’argent, qu’elle nourrit ensuite , saisie par le remords, pour finalement renoncer à le faire car un chien plus gros a été jeté dans le trou : « Je ne peux quand-même pas nourrir tous les chiens qu’on jettera là dedans. »

  18. Prolongements de la séquence : • Faire redéployer le travail sous la forme d’un plan ramifié un être contradictoire deux réseaux lexicaux antithétiques des expressions antithétiques Un portrait satirique le mépris le narrateur la répétition de « ces » l’ironie le comique de la comparaison finale Un être difficile à décrire 4 attributs du sujet 3 relatives

  19. Procéder à la lecture analytique d’un autre extrait : l’écriture pathétique

  20. Gestion matérielle de la séance • Pas d’utilisation du tableau, sinon pour donner les activités à réaliser et redéployer un commentaire sous forme de plan. • Utilisation de transparents permettant de mutualiser ce qui a été trouvé. • Traces du cours : le travail de l’élève, l’exercice de redéploiement. Pas de prise de notes.

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