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Cliquez à chaque vue. Chevreuse ou la ville des chèvres. La visite de Chevreuse commence toujours au pied de l’hôtel de Ville. Le fronton dévoile le premier nom de la commune « Cavrosa », un château fort et un écusson qu’entourent des feuilles de chêne.
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Cliquez à chaque vue Chevreuse ou la ville des chèvres
La visite de Chevreuse commence toujours au pied de l’hôtel de Ville. Le fronton dévoile le premier nom de la commune « Cavrosa », un château fort et un écusson qu’entourent des feuilles de chêne. Ce n’est certainement pas le premier emblème de la ville. En effet, si l’un des premiers seigneurs de Chevreuse est devenu un croisé (croix rouge), il a dû adopter les chèvres et non les lions. Par la suite, les seigneurs de Chevreuse ayant des charges auprès du roi, le lion était plus représentatif, plus digne de leur rang. 2
Chevreuse est une petite commune située à 28 km de Paris, non loin de Versailles et de St-Cyr. Le nom de « Chevreuse » évoque le pays de la Chèvre et du Chevreuil. Effectivement, du Moyen-Age jusqu’au début du XXe siècle, c’est l’animal que l’on rencontre surtout sur les côteaux. Le village est donc appelé, en 980 « Cavrosa » puis il change plusieurs fois de nom pour s’intituler dès 1190 «Chevreuse ». Il est traversé par une rivière, l’Yvette. C’est donc tout près de la Rivière que les « chevretins et Chevretines s’installent pour y travailler. 4
Aujourd’hui, on ne voit plus de chèvres mais l’Yvette est le refuge des colverts. 6
Jusqu’au début du XXe siècle, les paysans cultivaient, outre le blé, le chanvre. L’Yvette leur permettait alors de travailler la matière pour en faire des cordes. Il y avait donc, au bord de la rivière, des corderies. Ce n’était pas la seule industrie : des tanneries avaient fait leur apparition depuis que l’on élevait la chèvre et le mouton. Ce canal était aussi le lieu privilégié des chevretines qui y lavaient leur linge tant en taillant une longue bavette entre elles. 7
Le long du chemin, 23 petits ponts ou ponceaux permettent aux villageois de franchir le canal de l’Yvette. 8
De riches notables, souvent tanneurs ou meuniers, s’offrirent de belles demeures. 15
Belles demeures qui ne sont pas toujours très bien restaurées. 16
Certains riverains préféraient, à la place d’une passerelle, un joli pont de pierres 17
Le chemin « Jean Racine » bifurque et laisse apercevoir le château de la Madeleine. 20
Et l’on arrive vers un bel hôtel du XVIIIe siècle, récemment restauré, qui au Moyen-Age était les « bains-douches », comme en témoignent les caves. Ce n’était pas le lieu que fréquentait Jean Racine. A son époque, la morale religieuse interdisait toute promiscuité entre hommes et femmes et depuis longtemps, ces derniers ne fréquentaient plus les bains-douches et se contentaient que d’un linge humide qu’ils se passaient sur le visage et parfois sur le corps. Jean Racine qui surveillait les travaux du château de la Madeleine pour le compte du châtelain et ami Louis-Charles d’Albert de Luynes préférait lutiner au cabaret du Lys, un peu plus haut. 21
Jean Racine était le fils d’un procureur mais il fut vite orphelin de mère et de père. Il fut élevé par son grand père paternel qui mourut alors qu’il n’avait que 10 ans. Il entra alors au collège de Beauvais et sa grand-mère se réfugia à l’Abbaye de Port-Royal, non loin de Chevreuse. Puis Jean Racine partit étudier à l’école des Granges. Il montra très vite des prédispositions pour la langue française. Il quitta Port Royal pour apprendre la philosophie au collège d’Harcourt à Paris avec son cousin Antoine Vitard. Le frère de celui-ci, Nicolas Vitard, était l’intendant du Duc de Luynes qui fréquentait aussi l’abbaye de Port-Royal. Jean Racine et Louis-Charles d’Albert de Luynes furent très liés. 22
Jean Racine qui écrivait des tragédies pour le compte des grands seigneurs, était très courtisé. 24
Une jeune actrice qui se produisait à l’Hôtel de Bourgogne, Melle de Champmeslé, entra dans le cœur de Jean Racine. Elle fut vite la vedette principale de toutes ses pièces de théâtre. Celle-ci, adulée, ne se contenta pas que de Jean Racine qui, bien peu fidèle, s’en trouva mortifié et sentit soudainement le besoin d’une recherche spirituelle à tel point qu’il voulut être chartreux. Mais….six mois plus tard, il épousait une jeune fille de 25 ans qui lui donna rapidement sept enfants. La même année (1677), il fut nommé historiographe de Louis XIV. Il mourut à 60 ans d’un cancer et fut enterré à l’Abbaye de Port Royal. 25
Le Prieuré St-Saturnin date de 980 et est l’édifice le plus ancien de la ville. L’église était très vaste mais la guerre de cent ans et l’absence d’entretien obligèrent la réduction de l’édifice de deux travées. Le prieuré devient en 1695 - à la demande de Louis XIV - la propriété des dames de St-Cyr. Vendu à la Révolution comme Bien National à un marchand de vin qui en fit un entrepôt, le prieuré tomba très vite en ruines. Entre les deux guerres (14-18 et 39-45), le porche est démonté pierre par pierre pour être vendu (remonté sans doute aux Etats Unis). En 1981, Jean Vénitien rachète le prieuré, ou ce qu’il en reste, et en fait son atelier. La ville en devient le propriétaire en 1999 et à partir de 2008, le restaure pour en faire une salle dédiée aux expositions. Aujourd’hui 28
L’Eglise St-Martin que Jean Racine et Philippe François Nazaire Fabre fréquentèrent l’un après l’autre. L’Eglise St-Martin 29
La nef de l’église St-Martin remonte au XIIe siècle. Elle est donc en partie romane. 31
Toutefois, elle subit les violences du temps et des guerres fratricides mais le chevretin et ses curés successifs continuèrent à la restaurer et à l’embellir. L’abside gothique ne fut achevée qu’en 1614 32
Les orgues ont été exécutées en 1732 par Louis-Charles Clicquot. Elles ont une « sonorité royale » et comptent parmi les plus belles de l’Ile-de-France, tant et si bien que l’organiste s’en donne à cœur joie lors de ses répétitions. Les orgues baroques du XVIIIe 33
Le vitrail de St-Martin remonte au premier quart du XVIIe siècle Le vitrail de l’annonciation date de 1614. La crucifixion date du 3e quart du XVIe siècle 34
L’Eglise St-Martin Le Christ chez Simon le lépreux suivant l’Evangile de St-Marc Tableau peint en 1741 par Jean Restout (1692-1768) « Pendant que Jésus était à table, une femme entra avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête. Devant l’indignation des convives, Jésus annonce sa passion prochaine : « d’avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement ». (Evangile de St-Marc, chapitre 14, verset 3) 35
L’Eglise St-Martin Le portail ouest provient de l’Abbaye de Port-Royal détruite sur ordre de Louis XIV. Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, et grande pêcheresse, n’oublia pas la petite église et offrit en 1661 un beau carillon. Mais la Révolution , très certainement sur ordre du citoyen Fabre d’Eglantine, dépouilla l’église de ce carillon, ne laissant que la grosse cloche . 36
Fabre d’Eglantine (né à Carcassonne en 1750 et mort guillotiné en 1794). Fils d’un marchand drapier modeste, il fait des bonnes études dans un collège. Il est doué en tout : littérature, musique, peinture. A 21 ans, il est professeur . Il présente, à cette époque, un sonnet à la Vierge à l’Académie de Toulouse et il obtient le premier prix : le lys d’argent. Mais on dit à tort qu’il a reçu l’églantine d’argent. Philippe François Nazaire Fabrese fera alors appelé « Fabre d’Eglantine ». Et puisqu’il écrit notamment des pièces de théâtre, il quitte le professorat pour ne se consacrer qu’à la comédie. Comme Molière qu’il admire et qu’il joue, il parcourt la France et même l’Europe avec sa troupe. Mais qui était ce révolutionnaire ? 37
Fabre d’Eglantine (suite) Et comme Molière, il écrit beaucoup. C’est aussi un grand amoureux. Nous lui devons , entre autres, une ritournelle : « il pleut, il pleut bergère…. » La Révolution Française rassemble les grands tribuns. Il monte sur Paris et se montre un très actif révolutionnaire. Membre des Cordeliers, puis des Jacobins, il se lie avec Danton et Marat et collabore au journal « Révolutions de Paris ». Danton devenu Ministre de la Justice, engage Fabre d’Eglantine comme secrétaire général. Il trempe dans l’affaire de la Compagnie des Indes au moment de sa liquidation et ses falsifications lui vaudront, comme à Danton, l’échafaud. wikipédia Fabre d’Eglantine est élu « conseiller de la Commune de Chevreuse » et il décide immédiatement de faire de l’Eglise un temple dédié à la déesse « Raison » 38
Puis, sous Napoléon, l’Eglise St Martin est réouverte au culte. Comme toute église du Moyen-Age, l’église possédait à ses pieds un cimetière qui fut déplacé en 1899 et qui aujourd’hui laisse place à un parking. En 1937, l’église menaçait ruine et il était décidé de la détruire. Mais c’était sans compter l’opiniâtreté du Curé de Chevreuse qui tenait à garder son église et ses paroissiens, et en 1951, obtenait alors du Ministère de la Culture une subvention pour lui permettre de la restaurer. 39
Il pleut, il pleut, bergère, Presse tes blancs moutons, Allons sous ma chaumière, Bergère, vite, allons. J'entends sur le feuillage L'eau qui tombe à grand bruit ; Voici, voici l'orage, Voici l'éclair qui luit.Bonsoir, bonsoir, ma mère, Ma sœur Anne, bonsoir ! J'amène ma bergère Près de nous pour ce soir. Va te sécher, ma mie, Auprès de nos tisons. Soeur, fais-lui compagnie ; Entrez, petits moutons. Soupons: prends cette chaise, Tu seras près de moi ;Ce flambeau de mélèze Brûlera devant toi : Goûte de ce laitage ; Mais tu ne manges pas ? Tu te sens de l'orage ; Il a lassé tes pas.Eh bien, voici ta couche ; Dors-y jusques au jour ; Laisse-moi sur ta bouche Prendre un baiser d'amour. Ne rougis pas, bergère : Ma mère et moi, demain, Nous irons chez ton père Lui demander ta main. Il pleut, il pleut, bergère de Fabre d’Eglantine Le poème de Fabre d’Eglantine que tout le monde chante. 40
FIN Ce diaporama est à usage non commercial Il ne doit pas être publié Il est adressé gratuitement par courrier électronique aux amis des amis Il ne doit pas être modifié Aucune de ses vues ne doit en être extraite Merci de respecter ces consignes La réalisatrice Cath • Musique : François Couperin • Les jongleurs et saltimbanques • Messe à l’usage des paroisses Cath