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PLAN DE LA PR?SENTATION. Contexte et pr?sentation de la rechercheCadre conceptuel et d?marche m?thodologiqueAper?u des r?sultats de l'analyse des documentsAper?u des r?sultats de l'analyse des entrevuesComment penser la pratique de l'?ducation antiraciste ?Conclusion . . . CONTEXTE
E N D
1. L’ÉDUCATION ANTIRACISTE ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES Maryse Potvin, Ph.D. Sociologie
Professeure en éducation
Université du Québec à Montréal
2. PLAN DE LA PRÉSENTATION Contexte et présentation de la recherche
Cadre conceptuel et démarche méthodologique
Aperçu des résultats de l’analyse des documents
Aperçu des résultats de l’analyse des entrevues
Comment penser la pratique de l’éducation antiraciste ?
Conclusion
3.
4. CONTEXTE Éducation interculturelle, antiraciste ou civique : spécificités et débats
L’implantation de l’éducation antiraciste au Canada anglais et au Québec
Le racisme : une problématique dont le milieu scolaire commence à prendre conscience
5. PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE Pourquoi l’approche antiraciste, qui avait suscité des développements intéressants dans les années 1980, n’a-t-elle pas réussi à s’imposer dans le système scolaire québécois ?
Pourquoi nombre d’intervenants scolaires craignent-ils l’éducation antiraciste, ou se montrent-ils indifférents ? Y a-t-il des faiblesses inhérentes à cette approche qui expliquent cet état de fait ?
Face à ces résistances et aux critiques de nature plus théorique rencontrées dans la littérature, comment devrait-on (re)définir l’éducation antiraciste ?
6. PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE Étude de nature diagnostique et prospective:
examine la littérature scientifique sur le sujet
effectue une « cartographie » (mapping) des politiques et des pratiques antiracistes dans le milieu de l’éducation francophone montréalais
dresse un diagnostic du champ de l’antiracisme et en dégage des éléments de prospective.
7. PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE Évaluer le degré de mise en œuvre de perspectives ou d’interventions relevant de l’éducation antiraciste en milieu scolaire, tant en ce qui concerne les curriculums et les stratégies pédagogiques que le fonctionnement institutionnel.
Analyser critiquement les pratiques recensées, à la lumière de la littérature relative à la spécificité et aux limites de l’éducation antiraciste et des perceptions d’intervenants de divers secteurs engagés dans leur mise en œuvre.
8. PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE Explorer les conceptions et perceptions de l’approche antiraciste chez ces répondants, notamment ses liens avec l’éducation à la citoyenneté, sa pertinence ainsi que les principales critiques qui lui sont adressées.
Identifier les opportunités et les obstacles à l’introduction et au développement de l’éducation antiraciste.
Contribuer à la réflexion sur les approches et pratiques les plus efficaces en matière d’éducation antiraciste, ainsi qu’au développement d’un dialogue entre chercheurs, décideurs et intervenants sur cet enjeu.
9. PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE
Chercheurs : Maryse Potvin, UQAM, Marie McAndrew et Fasal Kanouté, Université de Montréal
Rapport de recherche sur le site WEB de la Chaire du Canada Éducation et rapports ethniques et articles en cours
Financée par le programme conjoint CRSH-Multiculturalisme
Partenariats/comité aviseur :
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Commission scolaire de Montréal
Service interculturel collégial
Centre de ressources de la 3e avenue
10. CADRE CONCEPTUEL ET DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
11. NOTRE CADRE HEURISTIQUE :LA « VALEUR AJOUTÉE » DE L’ANTIRACISME Un objectif prioritaire
L’égalité des chances et des résultats pour les jeunes et les enseignants issus des minorités.
Un système d’explication dominant :
Les rapports inégalitaires entre les divers groupes, nationaux et mondiaux.
12. NOTRE CADRE HEURISTIQUE :LA « VALEUR AJOUTÉE » DE L’ANTIRACISME Trois stratégies principales :
Transformation des attitudes et comportements, des savoirs, des pratiques et des règles ayant des effets inégalitaires.
Transmission, auprès des élèves, des enseignants et des parents, d’un empowerment, d’une capacité d’identifier le racisme et de devenir les acteurs d’une transformation sociale.
Pédagogie axée sur les questions d’équité, de justice et de discrimination.
13. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE Deux étapes :
Collecte de documents écrits et cartographie (Mapping) à partir du cadre heuristique
Niveaux primaire, secondaire, collégial et universitaire (formation des maîtres)
Politiques, programmes, perfectionnement et activités
Enquête-terrain auprès d’intervenants engagés en matière d’antiracisme (26 personnes)
Représentants gouvernementaux, conseillers pédagogiques (trois commissions scolaires de Montréal), animateurs, enseignant du collégial, professeurs et organismes communautaires
14. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE La « cartographie » (mapping) de l’éducation antiraciste au Québec : en fonction de notre cadre heuristique.
L’analyse a dégagé la présence (explicite ou implicite) des éléments centraux ou dominants de la pédagogie antiraciste dans :
les politiques générales, les projets éducatifs et les codes de vie;
les programmes, le curriculum ou les cours;
le perfectionnement des intervenants;
les activités scolaires, parascolaires ou événements.
15. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE Limites :
Projet d’un an
Milieu francophone de Montréal
Conflit de travail en milieu scolaire à l’automne 2005
17. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE Politique d’intégration scolaire et d’éducation interculturelle du ministère de l’Éducation (1998)
Volet entier sur l’égalité des chances, mais moins développé que les deux autres volets (maîtrise de la langue, éducation à la citoyenneté)
Reconnaissance de la nécessité de mesures compensatoires mais peu sur le racisme
18. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE CSDM, nouvelle version
La lutte contre « toutes les formes de discrimination, d’exclusion, de racisme ou d’injustice…» est l’un des principes centraux.
CSPI
Pas de politique
CSMB
Peu sur l’égalité des chances, axée surtout sur la réussite scolaire des élèves non francophones
19. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE
Primaire : peu accessibles sur le Web
CSMB, 8 écoles secondaires sur 13
CSDM, 15 écoles secondaires sur 47
CSPI, 5 écoles secondaires sur 12
Ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’activités antiracistes dans les autres écoles.
20. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE Élément prédominant (explicitement) : les « attitudes et comportements », comme règles de conduite des écoles
Sous l’angle des « relations interculturelles harmonieuses » (de tolérance et d’acceptation), dans l’objectif de désamorcer des conflits potentiels
Pas en termes systémiques
21. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE L’implantation de la réforme et les nouveaux programmes ouvrent de multiples opportunités d’éducation antiraciste:
22. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE On retrouve en effet dans l’ensemble des composantes de ce nouveau programme presque tous les éléments d’une approche antiraciste :
23. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE Vise la prise de conscience et la transformation des attitudes et comportements discriminatoires de différentes formes et préconise l’usage de savoirs nouveaux
Met de l’avant une pédagogie axée sur les questions d’équité, de justice et de discrimination, et mise sur des savoirs essentiels s’appuyant sur des auteurs « minoritaires » ou non occidentaux
Toutefois, il ne vise pas explicitement la transformation systémique des savoirs, des pratiques et des règles ayant des effets inégalitaires réels
24. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE
La manière dont ces compétences transversales sont et seront prises en charge par les diverses disciplines demeure floue pour l’instant.
Il en est de même des énoncés associés aux « domaines de formation », dont celui qui porte sur le « vivre ensemble et la citoyenneté ». Les activités que vont pouvoir mener concrètement les enseignants ne sont pas définies.
La question, qui reste entière, est donc de savoir comment et jusqu’à quel point le programme est et sera appliqué par les enseignants (matière spécifique ou transversal?)
25. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE L’offre de perfectionnement des intervenants sur les questions liées à la production des inégalités, du racisme et des discriminations est limitée :
26. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE Il existe plusieurs activités scolaires et parascolaires ponctuelles touchant directement ou indirectement au racisme et aux discriminations menées dans l’une ou l’autre des écoles des trois commissions scolaires. Celles-ci sont souvent offertes par des ONG spécialisés dans le domaine.
27. NIVEAUX PRIMAIRE ET SECONDAIRE Les projets sont généralement initiés par des animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire
Il semble y avoir plus d’activités au primaire, selon les projets financés
Le projet éducatif de l’école ne traduit pas nécessairement l’ampleur des activités qui s’y font
28. NIVEAU COLLÉGIAL La plupart des cégeps de Montréal (10 sur 14) ont adopté des politiques institutionnelles comportant des éléments d’une approche antiraciste
29. NIVEAU COLLÉGIAL
La multiplication des programmes en relations ou coopération internationales favorise sans doute la prise en compte des questions liées aux rapports inégalitaires entre les divers groupes, nationaux et mondiaux, à la transformation des savoirs, des pratiques et des règles ayant des effets inégalitaires, ou à une pédagogie axée sur les questions d’équité, de justice et de discrimination.
Toutefois, la présence ou non d’éléments de l’approche antiraciste dans les politiques institutionnelles n’est pas toujours un bon indicateur des mesures prises et des activités qui se déroulent dans un cégep.
30. NIVEAU COLLÉGIAL Beaucoup de programmes et de cours (surtout en sciences humaines et sociales) abordent directement ou indirectement divers éléments de notre cadre heuristique :
31. NIVEAU COLLÉGIAL Le perfectionnement des intervenants sur les questions liées au racisme apparaît plus développé qu’aux autres niveaux :
32. NIVEAU COLLÉGIAL Les activités scolaires, parascolaires ou événements comportant des éléments relatifs à notre cadre heuristique sont nombreuses :
33. UNIVERSITÉ :FORMATION DES MAÎTRES Notre analyse à ce niveau ne porte que sur les politiques institutionnelles et les cours touchant la formation des maîtres dans les facultés des sciences de l’éducation des deux universités francophones
Il s’agit donc d’un aperçu limité des cours traitant de ces questions au niveau universitaire
Nous n’avons pas non plus examiné le perfectionnement et les activités
34. UNIVERSITÉ :FORMATION DES MAÎTRES Tant le référentiel de compétences que les politiques interculturelles des deux universités comportent des éléments de l’approche antiraciste :
35. UNIVERSITÉ :FORMATION DES MAÎTRES D’une façon générale, l’approche antiraciste n’apparaît pas d’emblée dominante dans l’ensemble des plans de cours recensés, même si divers éléments, davantage associés aux approches interculturelle, multiculturelle ou civique, y sont importants.
36. DANS LES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES LIÉS AU MILIEU SCOLAIRE Plusieurs ONG mènent des activités scolaires, parascolaires ou de formation pertinentes à l’éducation antiraciste.
37. DANS LES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES LIÉS AU MILIEU SCOLAIRE Centre d’éducation à la citoyenneté : ateliers sur la citoyenneté, la mondialisation, les droits et libertés, les relations interculturelles, l’engagement civique, déconstruction des préjugés, colonialisme…
Fondation de la Tolérance (et Caravane dans écoles); ateliers, exposition multimédia, pièce de théâtre, sur génocides, colonialisme, holocauste, esclavage, préjugés, discrimination.
38. APERÇU DES RÉSULTATS DE L’ANALYSE DES ENTREVUES
39. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Les intervenants rencontrés en entrevues ont été :
2 représentants gouvernementaux
3 conseillers pédagogiques des CS
6 animateurs de vie communautaires des CS
3 enseignants et un agent communautaire du collégial
4 professeures d’université
7 représentants d’ONG
L’analyse a porté sur :
Ce qui se fait ou pas
Les obstacles à l’implantation de l’éducation antiraciste
Les pistes d’action
40. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Sans tenir compte des spécificités de chacune des catégories d’intervenants rencontrés, nous dégageons les tendances d’ensemble suivantes, à partir des entrevues
Sur ce qui se fait ou non :
Le secteur collégial se démarque des autres milieux scolaires par le nombre d’interventions sur les questions du racisme, des discriminations et des inégalités entre les groupes
41. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Dans tous les secteurs, la majorité des interventions ou activités à contenu antiraciste s’inscrivent dans une perspective présentée comme interculturelle.
On fait de l’antiracisme sans utiliser ce terme, par crainte de susciter des résistances.
À l’exception des niveaux collégial et universitaire, où le racisme est traité en profondeur, les interventions « antiracistes » aux niveaux primaire et secondaire sont de l’ordre de la gestion de crise et de la résolution ponctuelle des problèmes.
42. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Aux niveaux primaire et secondaire, les intervenants estiment que les « problèmes » sont traités sous l’angle de rapports interindividuels et non pas dans une perspective systémique.
Le racisme est généralement perçu sous l’angle de « dérapages » marginaux ou épisodiques, sauf dans certaines activités parascolaires des ONG (Club 2/3 et autres).
Ces activités ponctuelles se produisent généralement à la demande des animateurs de vie communautaire, mais leur présence dans les écoles a été considérablement réduite.
43. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Les rapports inégalitaires entre les divers groupes, nationaux et mondiaux sont abordés dans certaines activités parascolaires, et ce système d’explication se retrouve en filigrane dans le programme du MELS et la définition des compétences.
Plusieurs activités s’inscrivent dans une perspective altermondialiste et d’ouverture sur le monde, et permettent :
d’accroître la pensée critique et la compréhension des rapports inégalitaires entre les divers groupes,
de transformer les attitudes et comportements et de susciter un engagement des jeunes.
Par contre, l’accent est plus souvent mis sur ce qui se passe « ailleurs ».
44. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES
La question de l’égalité des chances (réussite scolaire des jeunes immigrants ou issus des minorités « visibles ») n’est pas définie en lien avec le racisme mais conçue comme un phénomène de rattrapage et d’intégration, demandant surtout des mesures compensatoires.
Les activités antiracistes visent d’abord les élèves, mais peu les intervenants et les parents.
Peu de perfectionnement et pas de formation continue des personnels scolaires axées sur le racisme, les inégalités et les rapports de domination. Dans le cadre de la réforme, les enseignants seraient donc mal outillés en matière d’éducation à la citoyenneté.
45. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Sur les obstacles à l’implantation de l’éducation antiraciste
Les intervenants font ressortir des résistances chez les personnels aux niveaux primaire et secondaire, et chez les étudiants des cégeps et universités.
Ces résistances seraient liées :
Aux contraintes matérielles du milieu scolaire, qui priorise d’autres questions plus « urgentes ».
Au manque de formation des enseignants sur la réforme.
À la faible représentation des membres des minorités dans le personnel scolaire
À l’écart entre les politiques et les difficultés de la pratique.
Les répondants craignent d’utiliser le vocable « éducation antiraciste », voire les termes de racisme et d’antiracisme. On préfère parler d’éducation interculturelle ou à la citoyenneté.
46. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES L’approche antiraciste est généralement perçue comme :
confrontante, conflictuelle ou culpabilisante pour les membres du groupe majoritaire, qui se sentent parfois eux-mêmes « victimes ».
limitée, par rapport aux enjeux des « inégalités » sociales, à la paix, à la justice sociale, aux droits humains et aux « discriminations » de toutes sortes.
Cette perception réduit le racisme aux préjugés individuels et aux dérapages excessifs, considérés comme des faits sociaux marginaux. Le racisme n’est pas abordé comme un processus et un phénomène systémique, mais comme une déviance ou une pathologie.
47. APERÇU DES RÉSULTATS DEL’ANALYSE DES ENTREVUES Sur les pistes d’action :
Face aux résistances perçues, les répondants suggèrent d’aborder le racisme et les discriminations dans une perspective large d’égalité, de justice sociale et de droits humains dans un contexte de mondialisation.
Une approche uniquement « antiraciste » n’est pas jugée stratégique et attirante. AXER sur Justice, égalité, droits
Toutefois, cette question va prendre de l’ampleur dans les prochaines années, à tous les niveaux du système scolaire : politiques, programmes, curriculum, activités, formations des enseignants, gestion des établissements, rapports famille-école.
En témoignent le nouveau programme de l’école québécoise, l’intérêt pour le courant altermondialiste et les enjeux mondiaux, et la multiplication des programmes ou activités de coopération internationale.
48. Comment penser la « pratique » de l’éducation antiraciste ? POURQUOI ? Le climat actuel montre la pertinence d’une prise en compte des éléments d’une approche antiraciste
L’émergence de dérives racistes lors des débats autour de la place de la diversité religieuse à l’école (accommodement raisonnable).
L’implantation de la Réforme, nouveau programme de l’école québécoise
L’échec scolaire des jeunes des minorités visibles, qu’on commence à reconnaître après une longue période de dénégation (égalité des chances).
L’absence de prise en compte, par les approches interculturelle et civique, de la construction négative préalable des groupes objets de débats, ainsi que les besoins de formation des enseignants à cet égard.
49. Comment penser la « pratique » de l’éducation antiraciste ? POURQUOI ? Le climat actuel montre la pertinence d’une prise en compte des éléments d’une approche antiraciste
L’intérêt pour le courant altermondialiste et les enjeux mondiaux.
La multiplication des programmes ou activités de coopération internationale. Plusieurs activités scolaires et parascolaires ponctuelles touchent ces questions. Souvent offertes par des ONG spécialisés (par contre, l’accent est plus souvent mis sur ce qui se passe « ailleurs » ou dans le passé).
La situation particulièrement difficile au plan identitaire et socioéconomique des jeunes de deuxième génération des minorités visibles.
La réalité souvent cachée des manifestations de racisme en milieu scolaire.
50. Comment penser la « pratique » de l’éducation antiraciste ? Savoirs, savoirs-faire, savoirs-êtres :
Miser sur l’équipe-école pour organiser des enseignements et activités autour de thèmes reliés aux droits, à l’égalité, à l’anti-discrimination
Outiller les enseignants : trousses pédagogiques sur les droits, ONG, activités, formations, « guidelines » en matière de gestion des accommodements….
Proposer des contenus de savoirs, savoir-faire et savoir-être autour d’enjeux sociaux (historiques et contemporains) impliquant les rapports racistes, classistes, sexistes, etc. (ex. procès de Marie-Angélique)…
Prendre en compte les expériences et perspectives de différentes groupes minoritaires (activités avec parents et ONG)
Rendre le curriculum et activités signifiants en intégrant les expériences des élèves (sans victimiser) (ex. minorités religieuses)
51. Comment penser la « pratique » de l’éducation antiraciste ? 5) Développer les habiletés de la pensée critique, de la responsabilité personnelle (conscience de soi) et de la solidarité (gestion pacifique des conflits, médiateurs)
6) Modifier le type de relation (de pouvoir) avec l'autre et avec le monde
7) Analyser des perspectives alternatives
8) Développer des habiletés pour l’action sociale (engagement)
9) Développer des habiletés d’empowerment.
52. CONCLUSION
53. CONCLUSIONLES CONSTATS Nombreuses opportunités d’éducation antiraciste
Absence d‘un cadre de référence global susceptible d’orienter les actions
Peu de perfectionnement et pas de formation continue des personnels scolaires axées sur le racisme, les inégalités et les rapports de domination. Dans le cadre de la réforme, les enseignants seraient donc mal outillés en matière d’éducation à la citoyenneté et de gestion des accommodements raisonnables.
Les activités antiracistes visent d’abord les élèves, mais peu les intervenants et les parents.
Difficulté ou refus de nommer l’exclusion, le racisme, les inégalités interethniques
Ignorance des aspects systémiques et des mécanismes de production du racisme
Résistance à l’approche antiraciste mais surtout obstacles génériques à sa mise en œuvre
54. CONCLUSION Compétences des enseignants à enseigner (partager) des compétences
Savoirs, savoirs-être et savoirs-faire
Remplir les 3 grandes missions de l’école dans une perspective antidiscriminatoire: socialiser, qualifier, instruire.
Combler les besoins fondamentaux des enfants de toutes origines, en tenant compte de leur expérience de vie : confiance, reconnaissance, compréhension, utilité.
55. CONCLUSIONLES PISTES D’ACTION Un contexte relativement favorable
Une perspective large greffée à d’autres programmes ou mesures (Face aux résistances perçues, aborder le racisme et les discriminations dans une perspective large d’égalité, de justice sociale et de droits humains dans un contexte de mondialisation)
Un rejet des perspectives dichotomiques
Une meilleure compréhension et appropriation des concepts de racisme et d’antiracisme
Un engagement de toutes les forces vives du milieu