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Prise en charge des situations d’exposition au VIH et autres virus . Pr. Elisabeth BOUVET Mai 2006. Infections VIH professionnelles en France (31-12-2004) 45 cas possibles ou prouvés . 13 séroconversions
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Prise en charge des situations d’exposition au VIH et autres virus Pr. Elisabeth BOUVET Mai 2006
Infections VIH professionnelles en France (31-12-2004)45 cas possibles ou prouvés • 13 séroconversions 13 blessures par piqûre, 12 après un geste en intra veineux ou intra-artériel, 9 patients sources au stade sida • 32 infections présumées 17 piqûres, 7 coupures, 2 contacts sanguins prolongés sur peau lésée (circonstances inconnues dans 6 cas) BEH 2005 n°23
Infections VIH professionnelles en France (31-12-2004) L’année précise de l’AES est inconnue pour 6 infections présumées
13 séroconversions VIHdocumentées (France – 31-12-2004) • 12 infirmier(e)s et 1 interne • Piqûres avec aiguille creuse • Prélèvement IV (1 sur chambre impl.) 8 • Hémoculture 2 • Pompeuse (traînant dans sac poubelle) 1 • Ponction pleurale 1 • Gaz du sang 1 • Au moins 7 accidents évitables par l’application des précautions d’hygiène (rangement, recapuchonnage, aiguilles traînantes) BEH 2005 n°23
Taux de transmission du VIH après exposition • Exposition percutanée (piqûre ou coupure) = 0,27% • Exposition cutanéo-muqueuse= 0,04% • Exposition sexuelle = 0, 01 à 3%
Toute personne exposée doit 24h sur 24 avoir accès à Information homogène, écrite Démarches rapides Avis d’un médecin référent Prophylaxie éventuelle Dispositif post-AES(Circulaire DGS/DH/DRT/DSS du 9 avril 1998 actualisée par la circulaire du 2 avril 2003)
Etude cas-témoin(New Engl J 1997 ; 337) * tous significatifs (p < 0,01)
Séroconversions VIHÉchecs de tri-thérapies post-exposition (1)
Pays (année) Circonstances de l’AES Patient source Traitement (durée) Délai Sympt. Primo-inf Séro-conversion USA (1999) Piqûre peu prof. Aiguille en fermant conteneur SIDA Multi-traité Efavirenz+saqui Charge virale >750 000 copies/ml AZT+3TC (stop 6h) Puis DDI (stop3j) +D4T+nevirapine + hydroxyurée (4 sem) Virus résistant : efavirenz + nevirapine 2 h J 42 J 100 Grande-Bretagne (2001) Piqûre profonde Prélèvement veineux SIDA Multi-traité D4T+3TC+rito+ saqui Charge virale 60 000 copies/ml AZT+3TC+Indinavir (stop 6h) Puis DDI (stop 8j) +D4T+nevirapine Virus résistant : AZT+3TC + nevirapine 95 min J 20 J 90 Séroconversions VIHÉchecs de tri-thérapies post-exposition (2)
2 types de situation (schématique) • Exposition professionnelle = exposition au sang par piqûre , coupure avec un instrument souillé de sang ou projection de sang sur muqueuse ou peau lésée . • Exposition sexuelle avec partenaire occasionnel ou non , possiblement infecté par le VIH
Prise en charge urgente vis à vis du VIH • Car la mise en route d’un traitement post exposition peut réduire significativement le risque de transmission du VIH ( environ 80% de réduction ) • La question est donc d’évaluer le risque et de définir les situations où il faut intervenir .
Le statut sérologique de la personne source ? • En milieu hospitalier si le patient source est hospitalisé il est facile de faire un test rapide au patient source avec son accord • Partenaires sexuel = parfois statut sérologique connu ( patient VIH +) ou test récent . • Parfois, on peut proposer une sérologie au patient source qui vient consulter avec la personne exposée . • Sinon , il faut raisonner par probabilité sur la personne source (groupe à risque ou de Transmission )
Vous recevez à votre cabinet monsieur T, 46 ans , homosexuel connu qui a été la veille au soir dans un bar gay du 3° ARDT.
La situation • Il a eu des rapports oraux génitaux = fellation non protégée avec partenaire inconnu • Lui = situation réceptive • Ejaculation • 12 heures avant • Dernière sérologie il y a 12 mois négative
Evaluation du risque ? Quel (s) risques • Rapport oral avec éjaculation • Patient source appartenant à un groupe à risque à prévalence élevée • Facteurs de risque associés ? • Autres IST transmissibles par voie orale = syphilis, gonococcie, hépatite B
Attitude pratique • Indication d’un traitement ? • Qui peut le prescrire ? • Quel suivi ? • Quels examens biologiques ? • Et après ?
Les risques • VIH • VHC ? • VHB ? • Syphilis • Gonococcie
Le même mr T revient quelques semaines plus tard pour rupture de préservatifs dans le même bar gay lors d’un rapport anal réceptif : • Que faire ?
Recommandations de la circulaire du 3/04/03 : expo. sexuelles
Recommandations de la circulaire de 2003 • La Chimioprophylaxie doit être réservée aux situations à risque identifiable . • Si faible risque, le rapport risque- bénéfice n ’est pas en faveur de la CP • Chimioprophylaxie : 2 IN ( AZT+3TC en particulier) + 1 IP • IP : nelfinavir ( viracept) ou lopinavir (kaletra) • Non indiqués sans un avis spécialisé: Abacavir, INNRT , association D4T+DDI, Indinavir
Madame D vient vous voir pour rupture de préservatif lors d’un rapport protégé avec son mari séropositif connu
Evaluation du risque si exposition sexuelle • Type de rapport = anal/ vaginal /oral , receptif/insertif • Ejaculation ? • Sang ? • Lésion génitale= chancre, herpès, • Rapport traumatique • Rapport protégé ou non = rupture ou glissement
Recommandations de la circulaire du 3/04/03 : expo. sexuelles
Madame D • il faut traiter +++ • Comment : ? • Si possible contacter le médecin du patient source ( le mari) = hôpital , charge virale ? , quel traitement ? Quelles mutations ? • Si impossible envisager de prescrire le traitement du patient source pour courte durée en attendant consultation médecin patient source ou référent le plus proche . ( si CV <50) • Information donnée préalablement au patient +++
Cas n° 3 • Contexte : • Vous recevez un interne en chirurgie, pas d’antécédents • Ne sait pas si vacciné ou immunisé / VHB • Source : • Patient VIH+ non traité • CV = 12 000 copies/ mL • Exposition : • Projection oculaire de sang, rinçage immédiat pendant 5 mn
Cas n° 3 • VIH • Accident à faible risque : traitement non indiqué car durée d’exposition < 15 mn • Suivi sérologique • VHB • Documenter le statut du patient source et faire une sérologie de dépistage en urgence chez l’interne • Si patient AgHBs + et interne Ac HBS <10 : • Injection de 500 UI d’Ig spécifiques dans les 48 h et début de vaccination • Surveillance sérologique + ALAT • VHC • Faire sérologie VHC chez le patient • Si AC anti VHC négatifs, surveillance non nécessaire
Source VIH+ (PTA) Source inconnue Piqûre après geste en IA ou IV CP (0,18-0,45%) CP si source UDIV ou PS à risque ou originaire pays endémie Piqûre SC, IM ou suture Coupure bistouri CP (0,18-0,45%) CP non recommandée CCM (quantité importante sang) CP si durée exposition sup à 15 mn (0,009-0,19) CP non recommandée Autres: morsures, expo peau saine, CCM faible quantité CP non recommandée CP non recommandée Recommandations de la circulaire du 2/04/03 : AES
Immunoglobulines spécifiques de l’Hépatite B • Produit sanguin stable • Circulaire n°98/231 du 9/04/98 : exigences d’ information du patient, traçabilité…. • Délivrance uniquement hospitalière • Administration • Seringue pré-remplie de 5ml (500UI) • Injecter 500UI en IM • Associer 1 inj de vaccin en un autre site
Cas n° 4 • Contexte • Vous recevez une IDE de 40 ans, travaillant en service d’ Hépatologie • Source • Patient connu VHC+ avec PCR ARN VHC +, VHB - • Exposition • Piqûre profonde avec stylo injecteur d ’interféron, en prenant le stylo posé sur un plateau pour l’ éliminer dans le collecteur • Pas de port de gants, a pratiqué une antisepsie
Cas n° 4 • VIH • Test rapide à demander • Traitement et suivi si positif • VHC • Suivi sérologique + transas avec au moins une PCR • VHB • Pas de suivi • Vérifier l’ immunité post vaccinale si inconnue
Source VIH+ (PTA) Source inconnue Piqûre après geste en IA ou IV CP (0,18-0,45%) CP si source UDIV ou PS à risque ou originaire pays endémie Piqûre SC, IM ou suture Coupure bistouri CP (0,18-0,45%) CP non recommandée CCM (quantité importante sang) CP si durée exposition sup à 15 mn (0,009-0,19) CP non recommandée Autres: morsures, expo peau saine, CCM faible quantité CP non recommandée CP non recommandée Recommandations de la circulaire du 2/04/03 : AES
Cas n° 5 • Contexte : • Vous recevez un chirurgien viscéral qui a eu une hépatite B (immunité naturelle) • Source : • Patient en cours d’une intervention programmée • Sérologie VIH négative en pré-opératoire • Exposition : • Piqûre avec plaie punctiforme, à travers une paire de gants avec aiguille de suture sertie
Cas n° 5 • VIH • Traitement non recommandé (accident à faible risque, sérologie VIH négative en pré-opératoire) • Pas de suivi sérologique • VHC • Faire sérologie VHC chez le patient • Si AC anti VHC négatifs, surveillance non nécessaire • VHB • Immunité naturelle : rien à faire
Cas n° 6 • Contexte • Vous recevez un agent de nettoyage, pas d’antécédents notables • Source • Inconnue • Exposition • Aiguille pleine traînante dans un bandeau de lavage au bloc opératoire. Piqûre à travers une paire de gants de ménage.
Cas n° 6 • VIH • Traitement = non • Suivi • VHB • Si pas de notion de vaccination, sérologie de dépistage en urgence • Si Ac anti-Hbc et anti-Hbs négatifs • Injection de 500 UI d’Ig spécifiques dans les 48 h et début de vaccination • Suivi • VHC • Suivi
Source VIH+ (PTA) Source inconnue Piqûre après geste en IA ou IV CP (0,18-0,45%) CP si source UDIV ou PS à risque ou originaire pays endémie Piqûre SC, IM ou suture Coupure bistouri CP (0,18-0,45%) CP non recommandée CCM (quantité importante sang) CP si durée exposition sup à 15 mn (0,009-0,19) CP non recommandée Autres: morsures, expo peau saine, CCM faible quantité CP non recommandée CP non recommandée Recommandations de la circulaire du 2/04/03 : AES
Cas n° 7 • Contexte : • Vous recevez un étudiant en médecine de 4ème année de 22 ans • Vacciné VHB (immunisation vérifiée) • Source : • Homme de 38 ans, VIH positif depuis 1988, ayant reçu des traitements successifs • AZT puis D4T +3TC, puis DDI + 3TC + Nelfinavir • CD4 = 100/ mm3, CV < 50 copies/ml • Co-infecté par le VHC • Exposition : • Piqûre profonde index gauche avec une aiguille de ponction pleurale utilisée pour évacuer un épanchement pleural et non éliminée immédiatement
Cas n° 7 • VIH • Indication à un traitement (identique à celui du patient source puisque CV indétectable) selon la circulaire du 2/04/05 mais peut se discuter • Suivi (J0, 45, 4 mois, 6 mois, 1 an ??) • VHC • Suivi avec 1 PCR (J 21 à J 45) • Suivi 1 an?? • VHB • Rien à faire
Choix du traitement antiretroviralsi patient source traité • Patient VIH+ traité • Charge virale détectable : historique des traitements, génotypage avis spécialisé • Charge virale indétectable : même traitement que patient source • Si traitement contient : abacavir, névirapine, sustiva, stavudine, indinavir, didanosine avis spécialisé • Si grossesse possible ou en cours avis spécialisé
Si indication du traitement orientation vers hôpital • Contact téléphonique avec référent d’astreinte si heures ouvrables ( standard) • Urgences • CDAG • Traitement prise en charge secu si sexuel , médecine du travail si prof . • Examens complémentaires ? Et CS ?
Le circuit hospitalier : urgences, référents, cdag, médecine du travail • Urgences : heures non ouvrables et week end = accueil , évaluation du risque et prescription initiale, contact référent si complexe. Pas de suivi • CDAG : accueil patients avec expo sexuelle et suivi si traitement ou non traitement , patient source inconnu ou non BCB • Urgences SMIT = entre 9 h et 16h30 = AES et RESI patients suivis BCB • Référents : en recours ( urgences , CDAG , urgences smit ), et hors horaire urgences smit entre 17h et 19h . • Médecine du travail = AES personnels BCB et tout intervenant BCB (ONET) et élèves ide, externes,, après avis référents pour analyse des circonstances et suivi anonyme . • Laboratoire de virologie = test rapide VIH (tel dans les 2 heures) puis elisa et sérologie VHC, éventuellement AC anti HBS chez la personne exposée, dans les 48 heures , contact avec la médecine du travail . • Rôle des COREVIH ? Redéfinition des rôles et organisation .