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Prise en charge de l’Endométriose Profonde. B.GARRIOT (AMIENS). Définition. Lésion endométriosique (glande et stroma) pénétrant dans l’espace rétro-péritonéal à une profondeur d’au moins 5 mm. Physiopathologie. Théorie des séreuses et des résidus Müllériens:
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Prise en charge de l’Endométriose Profonde B.GARRIOT (AMIENS)
Définition • Lésion endométriosique (glande et stroma) pénétrant dans l’espace rétro-péritonéal à une profondeur d’au moins 5 mm.
Physiopathologie • Théorie des séreuses et des résidus Müllériens: = métaplasie de la séreuse péritonéale et/ou des résidus mullériens • Théorie migratoire : = implantation et développement ectopique de tissu endométrial secondaire au reflux tubaire menstruel
Diversité histologique • Hétérogénéité des lésions: - lésion d’adénomyose (hyperplasie musculaire lisse) -intermédiaire - fibrose > douleurs
Diversité géographique • Diversité de localisation • Uni ou multi focale Ligaments utéro-sacrés (58 %) 83 % Vaginale (18 %) 59% Intestinale (16 %) 29% Vésicale (8 %) 59% selon Chapron 241 patientes Exérèse de 344 lésions
Interrogatoire • Facteurs de risques: - ATCD familial du 1er degré - puberté precoce - cycles courts • Signes fonctionnels gynécologiques: - dysménorrhée (64%) - douleur pelvienne chronique (44%) - dyspareunie profonde (37%) (- infertilité (36%)) selon P.MADELENAT (GEE)
Interrogatoire • Signes fonctionnels urinaires: - dysurie - pollakiurie • Signes fonctionnels digestifs: - dyschésie -rectorragies menstruelles -troubles du transit
Clinique (1) • Spéculm: + dans 15 % des cas selon Chapron - normal - lésion rétractile et/ou bleutée (svt rétro cervicale) -lésion inflammatoire, cartonnée, saignant au contact • Toucher vaginal: + dans 85 % des cas - induration rétro cervicale (ligt utéro-sacrés, cloison recto-vaginale), asymétrie des lig utéro-sacrés - masse annexielle (endométriome) - signes évocateurs d’adénomyose associée
Clinique(2) • Toucher rectal en cas de signes digestifs associés suspicion de lésions postérieures Un examen clinique normal ne permet pas d’éliminer le diagnostic d’endométriose profonde
Imagerie(1) Echographie -Abdominale -Endovaginale (surtout) uniquement adaptée pour l’étude de la partie ant du pelvis Nodule hypoéchogène parfois d’allure kystique avec renforcement postérieur Localisation: cloison recto-vaginale, du CSD, de la face postérieure du col, de la paroi vésicale, des ligaments utéro- sacrés, du tractus digestif…
Imagerie (2) Echographie endorectale: quand -rectorragie -SF digestif douleureux menstruels -infiltration digestive à l’examen clinique fiable pour le diagnostic d’une atteinte de la paroi digestive et pour préciser ses caractéristiques >importance pour le geste chirurgical
Imagerie (3) IRM: - séquence T2, T1, et T1 avec suppression de graisses -étudie tous les compartiments du pelvis -évalue la profondeur de pénétration des lésions -sensibilité moindre pour le diagnostic des atteintes digestives hyper signal T1 hypo signal T2 quand fibreux hyper signal T2 quand hémorragique
Imagerie (4) UIV quand: -contrôle rénal lors d’une atteinte vésicale -recherche d’une compression extrinsèque de(s) uretère(s) Cystoscopie localisation des lésions par rapport aux méats urétéraux > modifie la prise en charge chirurgicale
Place de la coelioscopie diagnostique Objectif: bilan lésionnel - lésion élémentaire (nodule péritonéal noirâtre puis nodule de fibrose) - kyste endométriosique - adhérences - topographie des lésions - biopsies >CLASSIFICATION + Début de traitement ?
Classification • Afsr révisé 1985 Prend en compte -lésions péritonéales -lésions ovariennes -adhérences -oblitération du douglas
Classification • foati
Prise en charge Thérapeutique (1) Chirurgicale classiquement de premiére intention envisageable en cas d’inefficacité d’un traitement médical doit être la plus radicale possible
Prise en charge Thérapeutique (2) Chirurgicale • Installation: - Préparation digestive préalable - Canule endoutérine • Bilan lésionnel coelioscopique • Excision (et non destruction) de toutes les zones anormales • Coelio: meilleur visualisation des petite lésions problème techniques lors des gestes digestifs
Prise en charge Thérapeutique (3) Chirurgicale Tableau Chapron
Prise en charge Thérapeutique (4) Médicale indications: • Doute diagnostique • Refus d’une prise en charge chirurgicale par la patiente • Récidive douloureuse après chirurgie correctement réalisée • Contre-indication à la chirurgie
Prise en charge Thérapeutique (5) Médicale • suspicion clinique d’endométriose peu évoluée avec écho normale • AINS avec AMM dysménorrhée> Ponstyl®, Surgam®, Apranax®, Ibuprofène… • Progestatif anti-gonadotrope > Lutéran®, Colprone®, Duphaston®… grade C • Contraception oestroprogestativegrade C Succès du traitement après 3 mois d’essai > poursuite Échec du ttt > consultation spécialisée (accord prof)
Prise en charge Thérapeutique (6) Médicale • Endométriose profonde (infertilité exclue) Traitement médical antigonadotrope (mini 3 mois) • Progestatif à dose anti gonadotrope accord prof • Agoniste de la GnRH pendant max 6 mois grade A Enantone®, Décapeptyl® • Un relais des agoniste de la GnRH par un autre traitement antigonadotrope à 3 mois est possible • Antalgiques
Prise en charge Thérapeutique (7) Danazol un des premiers médicament utilisé contre l’endométriose pb d’effets secondaires androgéniques, métaboliques, hépatiques
Prise en charge Thérapeutique (8) Traitements médicamenteux et chirurgie: • Traitement pré chirurgie (grade A) Possible pendant 3 mois par agonistes de la GnRH • Traitement post chirurgie (accord prof) • Optimal: traitement par progestatifs à discuter traitement par agonistes non recommandé • Suboptimal: traitement complémentaire recommandé
Prise en charge Thérapeutique (9) Infertilité et endométriose profonde • Endométriose stade 1 et 2 AFS révisée: traitement chirurgical unique sans complément médical • Endométriose stade 3 et 4 AFS révisée: les agonistes de la GnRH en pré opératoire facilitent le(s) geste(s) Les agonistes de la GnRH en post opératoires prescrits au – 3 mois avant une AMP (fiv) améliore les taux de grossesses (grade C) • Aucun traitement médical seul n’a prouvé son efficacité pour améliorer la fertilité de ses femmes (grade A)
Conclusion • Difficulté diagnostique • Pathologie pouvant être très invalidante • Nécessité d’une prise en charge par une équipe spécialisée car complexe • Traitements difficiles parfois mutilants à évaluer en fonction d’un éventuel désir de grossesse