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Agata Savary , IUT de Blois, D épartement GTR, 1 e année , 200 4 -200 5

Langage d'assemblage. Système d'exploitation. Langage machine. Microinstructions. Langage de haut niveau. Architecture des ordinateurs cours 3 Micro-instructions et unité de contrôle, langage machine, langage d’assemblage, modes d’adressage.

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Agata Savary , IUT de Blois, D épartement GTR, 1 e année , 200 4 -200 5

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  1. Langage d'assemblage Système d'exploitation Langage machine Microinstructions Langage de haut niveau Architecture des ordinateurscours 3Micro-instructions et unité de contrôle, langage machine, langage d’assemblage, modes d’adressage Agata Savary, IUT de Blois, Département GTR, 1e année, 2004-2005

  2. Micro-instructionsUnité de contrôle IUT Blois GTR1, 2004/05

  3. Micro-instruction = une action élémentaire dans le chemin de données du processeur. • Dans JASPer il y a essentiellement 2 types de micro-instructions : • Les déplacements de données, par exemple • A  [MDR] signifie recopier le contenu du registre MDR dans le registre A • M[MAR]  [MDR] signifie écrirele contenu du registre MDR en mémoire à l’adresse contenue dans MAR • Les opérations de l’UAL, par exemple • ALUr  ALUx + ALUy signifie additionner les contenus des registres ALUx et ALUy et placer le résultat dans le registre ALUr • ALUr  ALUx >> 1 signifie décaler à droite le contenu du registre ALUx et placer le résultat dans le registre ALUr Attention : tous les déplacements de données ne sont pas admis (e.g. A  [B] interdit ; il faut passer par un registre intermédiaire) IUT Blois GTR1, 2004/05

  4. Les micro-instructionssont provoquées par l’unité de contrôle • L’unité de contrôle analyse le code de l’instruction machine courante (contenue dans le registre IR). • Elle décode cette instruction, i.e. détermine quelles micro-instructions doivent être effectuées dans quel ordre pour exécuter l’instruction courante • Elle envoie des signaux de contrôle au chemin de données pour imposer les micro-instructions nécessaire (par les lignes oranges du cours précédent: ContrôleUAL, AouB, VersAouB, EcrireAB,…) “La mise en oeuvre de l’unité de contrôle est la tâche la plus difficile de toute la conception matérielle” (Patterson, Hennessy Organisation et conception des ordinateurs) … c’est pourquoi nous n’allons pas l’examiner plus en détail pendant ce cours IUT Blois GTR1, 2004/05

  5. Microprogramme = un enchaînement de micro-instructions • Nous voulons effectuer l’action suivante : • additionner le contenu du registre A avec le contenu du registre B et placer le résultat dans A. • Pour ceci il faut exécuter les micro-instructions suivantes : • copier le contenu de A dans ALUx • copier le contenu de B dans ALUy • additionner ALUx et ALUy et placer le résultat dans ALUr • copier le contenu de ALUr dans A • Cela donne le microprogrammme suivant : • ALUx  [A] • ALUy [B] • ALUr  [ALUx] + [ALUy] • A  [ALUr] IUT Blois GTR1, 2004/05

  6. machine language Langage machine et langage d’assemblage assembly language IUT Blois GTR1, 2004/05

  7. Langage machine = langage compréhensible (exécutable) par le processeur. Dans un processeur microprogrammé (comme JASPer) chaque instruction de langage machine est réalisée par un microprogramme. Exemples : Les microprogrammes de toutes les instructions machine sont rangés dans l’unité de contrôle (sous forme d’une mémoire ROM ou bien d’un circuit combinatoire). Lorsque l’instruction courante et chargée dans le registre IR, l’unité de contrôleprovoque l’exécution du microprogramme correspondant. IUT Blois GTR1, 2004/05

  8. 8 bits 8 bits Format d’une instruction du langage machine JASPer Chaque instruction de JASPer a 2 octets : • Presque chaque instruction fait intervenir un (ou deux) registre(s), et éventuellement un deuxième opérande (s’il est inexistant le 2e champs est mis à 0). • Le “op-code” contient les informations sur : • L’opération à effectuer • Le mode d’adressage du deuxième opérande (facultatif) • Le choix du registre (A ou B) IUT Blois GTR1, 2004/05

  9. Exemples d’instructions du langage machine JASPer IUT Blois GTR1, 2004/05

  10. Langage d’assemblage = langage de mnémoniques pour les instructions du langage machine IUT Blois GTR1, 2004/05

  11. Langage d’assemblage et langage machine • Langage d’assemblage (appellé souvent assembleur) = représentation symbolique du langage machine : • Les mnémoniques (e.g. ADD, MOVE, SHR) remplacent les codes numériques des opérations • Les adresses symboliques (e.g. K dw 3) remplacent les adresses numériques des emplacements mémoire. • Un assembleur = compilateur qui traduit le langage assembleur en langage machine. • L’assemblage = processus de traduction (compilation) du langage assembleur en langage machine. Pentium : resérver un double mot, le nommer ‘K’ et l’initialiser à 3 IUT Blois GTR1, 2004/05

  12. Format d’instructionsdu langage d’assemblage IUT Blois GTR1, 2004/05

  13. Langage de haut niveau vs. langage d’assemblage. IUT Blois GTR1, 2004/05

  14. Emploi des branchements - choix Langage machine Algorithme Langage d’assemblage si (A = B) alors <bloc_si> sinon <bloc_sinon> finsi <bloc_suivant> 8700 CMP A,B C2.. BNE diff . <bloc_si> . (en assembleur) E0.. JMP suite . diff <bloc_sinon> . (en assembleur) . suite <bloc_suivant> . (en assembleur) IUT Blois GTR1, 2004/05

  15. Emploi des branchements - boucles Langage machine Algorithme Langage d’assemblage tant que (A>=0) <bloc_tantque> fin_tantque <bloc_suivant> 8000 boucle CMP #0,A bb.. BMI suite . <bloc_tantque> . (en assembleur) E0.. JMP boucle . suite <bloc_suivant> . (en assembleur) répéter <bloc_répéter> tant que (A>=0) <bloc_suivant> . boucle <bloc_répéter> . (en assembleur) 8000 CMP #0,A bb.. BMI suite E0.. JMP boucle . suite <bloc_suivant> . (en assembleur) IUT Blois GTR1, 2004/05

  16. Emploi des branchements - boucles Langage machine Langage d’assemblage Algorithme pour (i0) jusqu’à 10 par pas de 2 <bloc_pour> fin_pour <bloc_suivant> 9100 MOVE #0,B 8000 boucle CMP #0A,B bb03 BMI corps c302 BEQ corps e0.. JMP suite . corps <bloc_pour> . (en assembleur) 0102 ADD #02,B e0.. JMP boucle . suite <bloc_suivant> . (en assembleur) IUT Blois GTR1, 2004/05

  17. Compilation et compatibilité IUT Blois GTR1, 2004/05

  18. Langage machine et compilation Le langage machine = l’interface entre le logiciel et le matériel Chaque ordinateur a son langage machine réalisé : • soit directement par le matériel (e.g. architecure RISC) • soit par un microprogramme (e.g. JASPer) La compilation est une traduction du code source(en langage de haut niveau) par un programme appelé compilateur en un programme exécutable(en langage machine), en passant éventuellement par le langage d’assemblage. Pour compiler il faut : • Vérifier la syntaxe du code source • Remplacer chaque instruction du code source par une séquence équivalente d’instructions en langage machine. • Eventuellement optimiser le code obtenu IUT Blois GTR1, 2004/05

  19. change(int v [], int k) { int tmp; tmp = v[k]; v[k] = v[k+1]; v[k+1] = tmp; } Programme en langage de haut niveau, ici C (le “code source”) Programme en langage machine (l’“exécutable”) Programme en langage assembleur Compilateur C change : MOVE adr_v,A ADD addr_k,A MOVE (A),B ADD #1,A MOVE B,(A) … 0100011011010101 0010011110101101 1101010101010010 1101010100101010 0101010010111101 1111010000100110 …. Assembleur Compilation en couches Compilateur C IUT Blois GTR1, 2004/05

  20. Compilateur Assembleur Module A compilé (e.g. A.obj) Module B compilé (e.g. B.obj) Editeur de liens Programme en langage machine (l’exécutable, e.g. prog.exe): 10: module A 50: module B a0: module C Compilation, assemblage et édition de liens Code source du module A en langage de haut niveau (e.g. A.c) Code source du module B en langage d’assemblage (e.g. B.asm) Module C compilé (e.g. C.obj) IUT Blois GTR1, 2004/05

  21. Langage machine et la compatibilité • Le langage machine constitue l’interface entre le logiciel et le matériel • Chaque processeur a son propre langage machine (et son langage d’assemblage associé) réalisé : • soit directement par le matériel (e.g. architecure RISC) • soit par un microprogramme (e.g. JASPer), qui lui-même est réalisé par le matériel • Chaque processeur ne peut exécuter (comprendre) que les programmes (exécutables) écrits en son langage machine. • Conclusion : Un programme exécutable sur l’ordinateur A n’est pas exécutable sur un autre ordinateur B sauf si les langages machine des deux ordinateurs sont compatibles. IUT Blois GTR1, 2004/05

  22. Compatibilité ascendante des processeurs • Un nouveau processeur (machine) respecte la comptabilité ascendante si les applications qui tournaient sur l’ancienne machine peuvent tourner sur la nouvelle machine sans modification • Pour qu’il y ait comptabilité ascendante le langage machine du nouveau processeur doit au moins contenir toutes les instructions de l’ancien processeur. Elles peuvent être réalisées différemment mais doivent donner les mêmes résultats (i.e. doivent avoir la même interface). • Si manque de comptabilité ascendante, les anciens programmes doivent être soit recompilés (les codes sources doivent être disponibles), soit réécrits (e.g. s’ils ont été écrits en assembleur) Exemple : les processeurs Intel sont compatibles en amont depuis le modèle 8086 (sorti en 1978). IUT Blois GTR1, 2004/05

  23. Compatibilité ascendante des processeurs La compatibilité ascendante est un poids lourd pour les concepteurs de nouveaux modèles de processeurs : • Il faut tenir compte de tous les choix faits pour la conception des langages machines tout au long de l’histoire de la gamme de machines en question. Ces choix, souvent, ne sont pas cohérents avec les besoins et les possibilités actuelles. • Du coup l’architecture est moins élégante et moins compacte (donc aussi moins performante) que si elle ne tenait compte que du langage machine le plus recent. • C’est pourquoi l’introduction d’une machine totalement nouvelle (malgré son manque de compatibilité ascendante) peut s’avérer très intéressante. Ceci a été le cas de l’architecture RISC qui a proposé un jeu d’instructions très simples, peu nombreuses et exécutables très rapidement, ce qui a provoqué un gain très important de performances. IUT Blois GTR1, 2004/05

  24. Modes d’adressage IUT Blois GTR1, 2004/05

  25. Modes d’adressage Les valeurs auxquelles s’appliquent les opérations peuvent provenir : • directement de l’instruction (adressage immédiat) : 0010 ADD#10, B #Augmenter le contenu du registre B de 10 • des registres, (adressage par registre) 0700 ADDA, B#Additionner les contenus des registres A # et B ; placer le résultat dans le registre B • de la mémoire (adressage direct, indirect ou indexé) 3800SHL(A)#Décaler à gauche un argument #dont l’adresse est dans le registre A IUT Blois GTR1, 2004/05

  26. Adressage immédiat La valeur de l’argument est une constante provenant directement de l’instruction, elle est précédée d’un “#”. Exemples : 0110 ADD#10, B#Additionner le contenu du registre B #avec la constante 10; placer le résultat #dans le registre B 9110 MOVE#10, B#Placer la constante 10 dans le registre B e810 JMP#10 #Aller à la 9e instruction en comptant #à partir de l’instruction courante IUT Blois GTR1, 2004/05

  27. Adressage par registre Dès le début de l’instruction la valeur de l’argument se trouve dans un registre. Exemples : 0700 ADDA, B #Additionner le contenu du registre B #avec le contenu du registre B; placer le #résultat dans le registre B 3700 SHL B#Décaler le contenu du registre B à gauche e200 JMPA #Aller à l’instruction dont l’adresse #est contenue dans le registre A IUT Blois GTR1, 2004/05

  28. Adressage immédiat et par registre - microcode Exemple : Opcode e8 Mnemonic "JMP #dis" Description "Jump to a PC relative address" ALUx[PC] ALUy[IR(operand)] ALUr[ALUx]+[ALUy] PC[ALUr] Code d’opération (en hexa) Saut à une adresse relative au PC courant Premier argument provient du registre PC : adressage par registre Deuxième argument provient de l’instruction : adressage immédiat IUT Blois GTR1, 2004/05

  29. Adressage direct La valeur de l’argument se trouve dans la mémoire à l’adresse indiquée directement dans l’instruction. Exemples : 9210 MOVE 10,A #Placer dans le registre A le contenu #de la case mémoire à l’adresse 10 4210 SHR 10#Décaler à droite le contenu de la case #mémoireà l’adresse 10 Mémoire avant l’instruction SHR 10: Mémoire après l’instruction : IUT Blois GTR1, 2004/05

  30. Adressage direct - microcode Exemple : Opcode 92 * addr 00 to FF Mnemonic "MOVE addr,A" Description "Load reg. A from a direct addr." MAR[IR(operand)] MDR[M([MAR])] A[MDR] Chargement d’un argument direct dans A L’adresse de l’argument provient de l’instruction L’argument provient de l’adresse mémoire trouvée dans l’instruction IUT Blois GTR1, 2004/05

  31. Adressage indirect La valeur de l’argument se trouve dans la mémoire à l’adresse indiquée par un registre ou par une autre case mémoire dont l’adresse se trouve dans l’instruction. Ce registre ou cette dernière adresse apparaît entre parenthèses. Exemples : 4800SHR(A)#Décaler à droite le contenu de la case mémoire # dont l’adresse se trouve dans le registre A 4410 SHR(10) #Décaler à droite le contenu de la case mémoire #dont l’adresse se trouve dans la case mémoire 10 Mémoire avant l’instruction SHR (10): Mémoire après l’instruction IUT Blois GTR1, 2004/05

  32. Adressage indirect - microcode Exemple : Opcode 44 * addr and (addr) 00 to FF Mnemonic "SHR (addr)" Description "Shift right a memory indirect oper." MAR[IR(operand)] MDR[M([MAR])] IR[MDR] MAR[IR(operand)] MDR[M([MAR])] ALUx[MDR] ALUr[ALUx]>>1 MDR[ALUr] M([MAR])[MDR] Décalage à droite d’un argument indirect L’instruction contient un pointeur vers une case mémoire… …où se trouve l’adresse d’une autre case mémoire… …où se trouve l’argument IUT Blois GTR1, 2004/05

  33. Adressage indexé La valeur de l’argument se trouve dans la mémoire à l’adresse qui est la somme du contenu d’un registre avec la valeur qui se trouve dans l’instruction. Exemple : 4b10 SHRB+10 #Décaler à droite le contenu de la #case mémoire dont l’adresse est #la somme du registre B et 10 Mémoire avant l’instruction SHR B+10: Mémoire après l’instruction : Registre B: IUT Blois GTR1, 2004/05

  34. Adressage indexé - microcode Exemple : Opcode 4b * addr 00 to FF Mnemonic "SHR B+addr" Description "Shift right a memory indexed oper. (Index in B)" ALUy[IR(operand)] ALUx[B] ALUr[ALUx]+[ALUy] MAR[ALUr] MDR[M([MAR])} ALUx[MDR] ALUr[ALUx]>>1 MDR[ALUr] M([MAR])<-[MDR] Décalage à droite d’un argument indexé L’instruction contient la valeur qu’il faut additionner avec B… …pour obtenir l’adresse effective de l’argument IUT Blois GTR1, 2004/05

  35. Résumé - architecture en couches IUT Blois GTR1, 2004/05

  36. Langage d'assemblage Système d'exploitation Langage machine Microinstructions Langage de haut niveau Matériel Architecture en couches (rappel) • Les microinstructions sont des instructions qui provoquent des signaux matérielsde base donnés par l’unité de contrôle au chemin de données. • Les instructions du langage machine peuvent être mises en oeuvre soit par des séquences de microinstructions, soit directement par le matériel. • Les instructions du langage d’assemblage sont mises en oeuvre par des fonctionnalité du système d’exploitation (appels système) et par des instructions du langage machine. • Les instructions du langage de haut niveau sont mises en oeuvre soit par des instructions du langage d’assemblage, soit directement par des appels système et celles du langage machine. IUT Blois GTR1, 2004/05

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