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Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives. 2. . Pr
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1. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 1 LA PONCTION D’ASCITE
2. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 2 L’ASCITE La pression oncotique représente la pression d'aspiration des grosses protéines, comme l'albumine dans le sérum. Plus le taux de protéines est élevé, plus l'eau et les électrolytes seront attirés; plus ce taux est bas comme dans le kwashiorkor, plus cette pression sera faible et l'aspiration moindre. L'eau qui était sortie vers le secteur extra vasculaire va repasser dans les veinules à basse pression, grâce à cette pression oncotique. Dans les conditions normales, les deux pressions se neutralisent et il n'y aura pas d'œdème. En revanche, dans une insuffisance cardiaque, la pression du sang est élevée: l'origine de l'œdème est mécanique. De même pour une cirrhose ou une insuffisance veineuse.
Pression osmotique (appelée aussi colloïde - pression oncotique)On a des molécules qui ne traversent pas librement une membrane, si on a plus de molécules d'un coté de cette membrane alors il va avoir un flux d'eau dans le but d'équilibrer les concentrations de part et d'autre de la membrane (osmose). la pression osmotique est la pression necessaire à annuler l'osmose.Dans le cas particulier où le flux de l'eau est dû à des protéines, on parle de pression oncotiquePression hydrostatiqueOn considère le sang comme une colonne d'eau:en raison du débit sanguin pulsé par le coeur dans les vaisseaux, le sang exerce une pression sur les parois vasculaires, c'est la pression hydrostatique capillaire.(Pc)les liquides interstitiels exercent aussi une pression hydrostatique (Pi) à l'extérieur du vaisseau.Normalement Pi < Pc LA résultante de ces pressions va dans le sens d'une sortie de fluides hors du vaisseau.Donc:- pression oncotique = cas particulier de pression osmotique - presion hydrostatique différent de la pression osmotique
l'hypovolémie artérielle qui survient lorsqu'une ascite volumineuse est évacuée par paracentèse [1]. L'analyse de ces études contrôlées a fait apparaître que les conséquences de l'hypovolémie (par exemple, l'effet sur la mortalité) n'ont pas été clairement identifiées.La ponction d'ascite évacuatrice est largement utilisée pour assécher rapidement une ascite volumineuse. Cependant, à chaque fois (ou presque) que ce traitement est utilisé seul, il induit une hypovolémie artérielle (appelée par certains, hypovolémie efficace) [2]. Cette hypovolémie est due à une inadéquation entre le contenant artériel qui est augmenté (en raison de la vasodilatation) et le contenu (la volémie artérielle) qui n'est pas suffisamment augmenté pour « remplir » le secteur artériel. Une telle inadéquation contenant/contenu est perçue comme une hypovolémie réelle par les barorécepteurs qui, à leur tour, stimulent le système rénine-angiotensine et la sécrétion de vasopressine [2]. L'activation hormonale atteint sa valeur maximale 6 jours après la ponction [2, 3] et persiste au moins 1 mois [3]. Dans 80 % des cas, l'hypovolémie et ses conséquences hormonales sont modérées, de sorte que celles-ci n'entraînent que des anomalies biologiques peu marquées : élévation de l'urémie (qui traduit l'hypofiltration glomérulaire due à la vasoconstriction rénale causée par l'angiotensine II) et réduction dans les limites de la normale de la natrémie (due à la rétention hydrique induite par la vasopressine) [2]. Chez 20% des malades traités par paracentèse évacuatrice, l'hypovolémie et l'activation hormonale sont marquées au point d'induire une insuffisance rénale fonctionnelle ou une hyponatrémie ou les deux complications [2
Une autre conséquence de l'hypovolémie induite par la paracentèse évacuatrice pourrait être la récidive de l'ascite. En effet, le système rénine-angiotensine produisant deux hormones antinatriurétiques (l'angiotensine II et l'aldostérone), l'hyperactivité persistante de ce système après la paracentèse « inductrice » (voir plus haut) pourrait stimuler la rétention sodée et donc favoriser la réapparition de l'ascite.Une confirmation du rôle joué par l'hypovolémie « post-paracentèse » dans la mortalité ou la récidive de l'ascite pourrait être apportée par l'observation que l'administration d'une solution de remplissage vasculaire améliore la survie ou prévient la réapparition d'ascite après ponction évacuatrice. Cependant, il faut savoir que les solutions disponibles sont inégalement efficaces dans la prévention de l'hypovolémie « post-paracentèse ». En effet, l'albumine humaine prévient cette hypovolémie dans 80% des cas [2, 3] alors que le dextran [4, 5] ou la polygéline [3] ne la préviennent que dans 35 à 40% des cas. Par conséquent, pour répondre à la question posée, il faut se fonder sur les études contrôlées utilisant l'albumine
La ponction d'ascite évacuatrice entraine une hypovolémie réelle par les barorécepteurs qui, à leur tour, stimulent le système rénine-angiotensine et la sécrétion de vasopressine
L'activation hormonale atteint sa valeur maximale 6 jours après la ponction et persiste au moins 1 mois
Dans 80 % des cas, l'hypovolémie et ses conséquences hormonales sont modérées,
- anomalies biologiques peu marquées : élévation de l'urémie (qui traduit l'hypofiltration glomérulaire due à la vasoconstriction rénale causée par l'angiotensine II)
- réduction dans les limites de la normale de la natrémie (due à la rétention hydrique induite par la vasopressine).
Dans 20% des cas, l'hypovolémie et l'activation hormonale sont marquées au point d'induire une insuffisance rénale fonctionnelle ou une hyponatrémie ou les deux.
La survenue d'une insuffisance rénale fonctionnelle ou d'une hyponatrémie (ou des deux à la fois) dans les jours qui suivent la paracentèse évacuatrice a une valeur pronostique propre de la mortalité à long terme.
Une autre conséquence de l'hypovolémie induite par la paracentèse évacuatrice pourrait être la récidive de l'ascite. En effet, le système rénine-angiotensine produisant deux hormones antinatriurétiques (l'angiotensine II et l'aldostérone), l'hyperactivité persistante de ce système après la paracentèse pourrait stimuler la rétention sodée et donc favoriser la réapparition de l'ascite
La pression oncotique représente la pression d'aspiration des grosses protéines, comme l'albumine dans le sérum. Plus le taux de protéines est élevé, plus l'eau et les électrolytes seront attirés; plus ce taux est bas comme dans le kwashiorkor, plus cette pression sera faible et l'aspiration moindre. L'eau qui était sortie vers le secteur extra vasculaire va repasser dans les veinules à basse pression, grâce à cette pression oncotique. Dans les conditions normales, les deux pressions se neutralisent et il n'y aura pas d'œdème. En revanche, dans une insuffisance cardiaque, la pression du sang est élevée: l'origine de l'œdème est mécanique. De même pour une cirrhose ou une insuffisance veineuse.
Pression osmotique (appelée aussi colloïde - pression oncotique)On a des molécules qui ne traversent pas librement une membrane, si on a plus de molécules d'un coté de cette membrane alors il va avoir un flux d'eau dans le but d'équilibrer les concentrations de part et d'autre de la membrane (osmose). la pression osmotique est la pression necessaire à annuler l'osmose.Dans le cas particulier où le flux de l'eau est dû à des protéines, on parle de pression oncotique
3. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 3 COMPOSITION DE l’ASCITE L'ascite cirrhotique est caractérisée par une concentration protéique faible, habituellement inférieure à 20 g/l et par une concentration cellulaire faible, inférieure à 200 éléments/mm3, principalement constituée de cellules mésothéliales.
L'ascite chyleuse est reconnue à la ponction par son aspect laiteux. Elle est due à une fuite lymphatique est affirmée par sa richesse en lipides (dosage des triglycérides). Les causes principales sont les tumeurs ganglionnaires et le cancer du pancréas. Elle est possible au cours de cirrhose, de tuberculose.
6.5.14. Quand doit-on craindre une origine cancéreuse en cas d'ascite ?
L'ascite cancéreuse est évoquée par une concentration protéique élevée dans le liquide de ponction habituellement supérieure à 20 g/l et affirmée par la mise en évidence de cellules néoplasiques.
6.5.15. Quand évoquer une tuberculose en cas d'ascite ?
L'ascite tuberculeuse est évoquée par une concentration protéique élevée habituellement supérieure à 20 g/l et une concentration élevée de lymphocytes et affirmée par la présence de BK à la culture, le contexte clinique ou la laparoscopie.
6.5.16. Quand évoquer une origine pancréatique en cas d'ascite ?
L'ascite d'origine pancréatique est évoquée par une concentration protéique élevée, habituellement supérieure à 20 g/l et une concentration cellulaire élevée et affirmée par une concentration élevée d'amylase dans le liquide d'ascite.
L'analyse chimique de ce liquide permet de faire la distinction entre un liquide riche en protéines et un liquide pauvre en protéines (c'est-à-dire les exsudat et les transsudats). Dans le premier cas, il s'agit du résultat d'un processus inflammatoire ou d'origine infectieuse. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire une recherche de germes pathogènes et de cellules d'origine tumorale dans le liquide.
Les caractères macroscopiques du liquide d'ascite sont les suivants: citrin, trouble, hémorragique, chyleux.
Les paramètres biochimiques à doser sont les protéines, l'amylase, le glucose et le chlore en situation courante. Le transsudat a un taux de protéines<20g/l, l'exsudat>40g/l.
Les caractéristiques cytologiques doivent être précisés: numération et typage des polynucléaires neutrophiles, lymphocytes, globules rouges, cellules mésothéliales et cellules néoplasiques. Le nombre de cellules n'est à retenir que s'il est>300/mm3. L'ascite est dite hémorragique dès que les globules rouges sont >1 000/mm3. Il n'y a habituellement pas de germe dans le liquide d'ascite.
Les examens bactériologiques sont la coloration au MGG et la mise en culture sur milieu aérobie et anaérobie, et sur milieu de Lowenstein si on suspecte une tuberculose.
Dans cirrhose
une concentration protéique faible, habituellement inférieure à 20 g/l
une concentration cellulaire faible, inférieure à 200 éléments/mm3, principalement constituée de cellules mésothéliales
Un patient présente une ascite, une altération de l'état général (asthénie, anorexie, amaigrissement) et éventuellement un syndrome tumoral (masse abdominale anormale, dure; saignements, douleurs, etc.). La ponction ramène un liquide sanglant qui confirme l'extension du processus cancéreux au péritoine. inversement, un liquide d'ascite sanglant, en dehors d'un traumatisme abdominal responsable d'une hémorragie interne, est un argument en faveur d'une ascite carcinomateuse.
b. -Un patient tuberculeux présente une ascite. La ponction ramène un liquide citrin jaune-brun. L'analyse biologique du liquide, si elle est possible dans le dispensaire, montre qu'il est riche en cellules, en particulier en lymphocytes et en protéines, plus de 30 g/1. La culture sur milieu de Löwenstein, si elle est pratiquée, mettra en évidence des BK. Le liquide est dit exsudatif, et d'origine inflammatoire. Inversement, un patient avec une ascite au liquide citrin riche en cellules et protéines, a probablement une ascite turberculeuse.
C. Un patient cirrhotique, ancien alcoolique chronique, présente une volumineuse ascite avec des oedèmes des membres inférieurs. La ponction ramène un liquide jaune-clair, pauvre en cellules et en protéines avec moins de 30 g/l. Il s'agit d'un transsudat, c'est-à-dire que le mécanisme est dû non pas à une inflammation comme dans le cas précédent, mais à une hyperpression veineuse. Le foie étant dur et scléreux, joue le rôle d'un barrage. Les veines portes qui y afférent, se dilatent à tel point que le plasma sanguin traverse les parois des vaisseaux pour retomber dans la cavité péritonéale.
On peut avoir un liquide pareillement transsudatif chez un malade en grande insuffisance cardiaque.
A noter encore, chez un malade cirrhotique dont le liquide avait été analysé et considéré transsudatif, et dont le même liquide devient riche en cellules et en protéines, donc exsudatif, que cette transformation du liquide traduit souvent une surinfection tuberculeuse récente.
d. Il faut suspecter une ascite infectée à germes banals chez un malade avec un syndrome infectieux (fièvre, mauvais état général) associé à une ascite et à un foyer infectieux régional, possible porte d'entrée. La ponction ramène un liquide trouble, parfois citrin ou légèrement verdâtre, riche en polynucléaires, ou contenant du pus (la mise en culture tachera d'identifier des germes responsables). Il faudra très rapidement déterminer l'origine de cette ascite Infectée, tout en débutant un traitement antibiotique énergique.
2 – REFERENCES LEGISLATIVES
Acte de soin infirmier sur prescription médicale en ce qui concerne l'aide à la réalisation du soin.
Acte de soins infirmiers relevant du rôle propre de l'infirmier en ce qui concerne les soins et la surveillance du patient pendant et après la ponction.
L'ascite cirrhotique est caractérisée par une concentration protéique faible, habituellement inférieure à 20 g/l et par une concentration cellulaire faible, inférieure à 200 éléments/mm3, principalement constituée de cellules mésothéliales.
L'ascite chyleuse est reconnue à la ponction par son aspect laiteux. Elle est due à une fuite lymphatique est affirmée par sa richesse en lipides (dosage des triglycérides). Les causes principales sont les tumeurs ganglionnaires et le cancer du pancréas. Elle est possible au cours de cirrhose, de tuberculose.
6.5.14. Quand doit-on craindre une origine cancéreuse en cas d'ascite ?
L'ascite cancéreuse est évoquée par une concentration protéique élevée dans le liquide de ponction habituellement supérieure à 20 g/l et affirmée par la mise en évidence de cellules néoplasiques.
4. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 4 LES CAUSES DE L’ASCITE Le foie est la glande la plus volumineuse de l'organisme qui assure plusieurs fonctions importantes. Il est très richement vascularisé, ce qui lui confère une couleur rouge foncée. Pas moins d'un litre et demi de sang traverse cet organe chaque minute. Le foie est alimenté en sang artériel oxygéné par l'artère hépatique, il reçoit en outre par la veine porte le sang provenant de l'ensemble du tube digestif. Le sang qui est passé à travers le filtre hépatique est conduit vers le cœur par la veine sus-hépatique.
Accumulation de liquide dans la cavité du péritoine (le péritoine étant l'enveloppe qui tapisse l'intérieur de la cavité abdominale). Dans la majorité des cas (soit environ 90 %), l'ascite est due à une cirrhose, un cancer, une insuffisance cardiaque ou une tuberculose. Physiologie
Le péritoine est constitué d'une membrane, appelée séreuse, qui tapisse la cavité abdominale et l'extérieur des viscères contenus par cette cavité. Elle est formée de deux feuillets : le feuillet viscéral (qui adhère aux organes) et le feuillet pariétal (qui est contre la paroi de la cavité abdominale). Entre ces deux feuillets, il existe un espace qualifié de virtuel, permettant la mobilité de l'un sur l'autre. C'est l'excès de liquide entre ces deux membranes constituant le péritoine qui est à l'origine de l'ascite.
Causes
D'une façon générale, on distingue deux grandes catégories d'ascite : 1) l'ascite due à des pathologies concernant le péritoine lui-même. Les atteintes péritonéales susceptibles d'entraîner la formation d'ascite sont d'origine soit infectieuse soit cancéreuse. Parmi les principaux cancers, citons les cancers d'origine digestive dont les métastases se situent sur le péritoine (côlon, estomac, pancréas). Moins souvent, il s'agit d'un mésothéliome péritonéal (correspondant à une tumeur péritonéale due à l'exposition à l'amiante). La principale cause infectieuse de la formation d'ascite est la tuberculose. Plus rarement, certains champignons ou parasites peuvent également être à l'origine de l'ascite. 2) l'ascite due à des maladies sans relation avec une atteinte du péritoine (causes extra-péritonéales). Celles-ci sont les plus fréquentes et sont principalement représentées par les pathologies hépatiques, certains cancers et certaines atteintes cardiaques. La cirrhose fait partie des maladies hépatiques que l'on retrouve le plus fréquemment à l'origine de la survenue d'ascite. Il s'agit avant tout de la maladie alcoolique, de l'hépatite virale B ou C et de l'hépatite médicamenteuse. Les autres variétés de cirrhose sont moins souvent mises en cause. L'insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque proprement dite (insuffisance cardiaque), secondairement à l'existence d'un blocage de la circulation sanguine au niveau du foie, est une des causes extra péritonéales de l'ascite. Le cancer de l'ovaire et le cancer du foie (le plus souvent après une évolution cirrhotique) sont également responsables de l'ascite. La baisse du taux sanguin de protides (protéines) entraîne une rétention d'eau et la formation d'ascite.) ..
Symptômes
Une quantité peu importante d'ascite n'est pas décelable spontanément. Pour la mettre en évidence, il est nécessaire de pratiquer une ponction (prélèvement) ou une échographie abdominale. Par contre, une ascite volumineuse provoque une distension de la cavité abdominale visible par un gonflement de l'abdomen et qui va en augmentant. Plus souvent, une ascite majeure entraîne : Une anorexie (perte d'appétit) Des nausées. Une gêne respiratoire, surtout si à l'épanchement péritonéal s'associe un épanchement pleural. Une augmentation de l'abdomen, portant également le nom de batracien (en anglais : frog belly). Il s'agit le plus souvent d'une ascite ancienne se caractérisant par un élargissement des parties latérales, faisant ressembler l'abdomen du patient à un ventre de grenouille. On constate d'autre part une augmentation de poids, une gêne respiratoire, et plus rarement des palpitations.
Examen Physique
Il montre quelquefois : Le signe du ballottement (en anglais : ballottement mouvements) qui est le mouvement de va et-vient communiqué à un organe ou à une tumeur, et renvoyé d'une main à l'autre au cours du palper avec les deux mains (palper bimanuel). La sensation de flot (en anglais fluid thrill) qui est le symptôme survenant en présence d'une ascite. Une main est posée à plat sur le côté droit (flanc). Celle-ci recueille, perçoit le choc provoqué par la percussion du côté opposé du corps. Les vibrations de Brun qui sont les vibrations perçues par la main qui est posée à plat sur la paroi de l'abdomen au moment où le sujet parle. Il s'agit là d'un signe d'ascite à son début. Il disparaît dès que la sensation de flot (voir ci-dessus) est perceptible. Le signe de forgue qui permet de faire la distinction entre une ascite enkystée dans la partie avant de l'abdomen et un kyste de l'ovaire. Le sujet doit être assis, laissant apparaître alors une saillie oblongue entre les deux muscles droits de l'abdomen en présence d'une ascite. Le kyste quant à lui n'entraîne pas de déformation. Le signe du glaçon de Létienne correspond au choc en retour du foie. Il peut s'agir également d'une tumeur relativement mobile située dans le péritoine, de la rate intrapéritonéale. En cas d'ascite, grâce à une palpation relativement brusque et saccadée de l'abdomen, ce signe est positif.
Labo
Le liquide d'ascite peut être jaune clair (c'est-à-dire de la couleur des urines) : il est alors de nature sérofibrineuse, c'est-à-dire constitué de sérosités et de fibrine. Il s'agit d'une protéine du plasma sanguin (partie liquidienne du sang ne contenant pas les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes) fabriquée par le foie et jouant un rôle déterminant dans la coagulation sanguine. La fibrine est obtenue grâce au fibrinogène, qui est également une protéine fabriquée par le foie. Il peut également être de coloration tirant sur le rouge et contient alors du sang (ascite hémorragique). Chez quelque patient, l'ascite est verte (contenant de la bile), voire gélatineuse (maladie gélatineuse du péritoine) ou contient de la graisse émulsionnée (ascite chyliforme ou chyleuse). L'analyse chimique de ce liquide permet de faire la distinction entre un liquide riche en protéines et un liquide pauvre en protéines (c'est-à-dire les exsudat et les transsudats). Dans le premier cas, il s'agit du résultat d'un processus inflammatoire ou d'origine infectieuse. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire une recherche de germes pathogènes et de cellules d'origine tumorale dans le liquide.
Examens Complémentaires
Les examens complémentaires et plus particulièrement l'échographie permettent de mettre en évidence le diagnostic et de guider la ponction. La ponction de l'ascite (par synthèse abdominale) est indiquée pour déterminer la cause de l'ascite. On prélève ainsi environ 50 à 100 ml de liquide. Quelquefois, la ponction est indiquée comme traitement. L'examen du liquide d'ascite (voir composition) montre un taux de protéines inférieur à 20 grammes par litre quand il s'agit d'un transsudat. La déshydrogénase lactique (L. D. H.) est normale, les globules blancs (environ plus de 75 % de monocytes) ne dépassent pas 500 par micro L. Quand il s'agit d'un exsudat, le liquide contient une quantité de protéines supérieure à 20 grammes par litre. Quand il s'agit d'une ascite infectieuse, le nombre de leucocytes dépasse 500 par micro L avec plus de trois quarts des polynucléaires, et le taux des protéines peut atteindre ou dépasser 30 g par litre. Quand il s'agit d'une ascite chyleuse, le taux de corps gras est supérieur à 4 g par litre. Il s'agit essentiellement de triglycérides. Cette variété d'ascite s'observe avant tout dans les cancers digestifs. L'examen des bactéries mis en culture met en évidence essentiellement du colibacille et d'autres espèces telles que le streptocoque. Le bacille de la tuberculose est rarement mis en évidence au cours de la péritonite tuberculeuse. L'examen des cellules (cytologie) au cours d'une ascite d'origine infectieuse montre la présence plus de 10 000 leucocytes par micro L. Il s'agit essentiellement des polynucléaires. En présence d'une péritonite d'origine tuberculeuse, environ 1000 leucocytes par micro L et essentiellement des lymphocytes sont mis en évidence. Il est possible quelquefois de poser le diagnostic de cancer à partir d'un examen des cellules provenant de la ponction de l'ascite.
Complications
La rupture, rare, de l'ombilic est une des complications dues à l'accumulation de l'ascite en très grande abondance. A ce phénomène s'associe quelquefois un épanchement pulmonaire au niveau de la plèvre (membrane de recouvrement et de protection des poumons). Certains patients peuvent présenter une hypotension (baisse de la tension artérielle) surtout en cas de prélèvements supérieurs à 1500 ml. Le syndrome hémorragico-ascitique de Fiessinger et Messimy est un ensemble de symptômes qui survient chez un malade présentant une cirrhose du foie. Ce syndrome se caractérise par la survenue d'hémorragies brutales provenant de l'estomac ou des intestins. Elles sont suivies d'anémie qui persiste le plus souvent après 1 semaine à 2 semaines d'ascite. Le patient présente rarement des troubles de la coagulation. Le pronostic de cette affection est grave : on constate la survenue d'une insuffisance hépatique sévère.
Diagnostic differentiel
Le diagnostic ainsi que la recherche de la cause de l'ascite s'effectuent par ponction d'ascite avec analyse biologique du liquide. Diagnostic différentiel : l'ascite ne doit pas être confondue avec (liste non exhaustive) : Une grossesse Un kyste de l'ovaire
Traitement
Le traitement repose essentiellement sur celui de la cause ainsi que sur les ponctions évacuatrices lorsque la gêne respiratoire devient trop forte ou quand l'épanchement est trop volumineux. Les protéines qui se trouvent dans le liquide d'ascite ne sont pas dans l'organisme, c'est la raison pour laquelle on constate un manque d'eau, d'électrolytes (sodium, potassium, etc.) et de protéines qu'il est nécessaire de compenser par des perfusions intraveineuses. L'utilisation du diurétiques en cas de cirrhose est dangereuse. En effet, ils sont susceptibles d'aggraver la diminution de la quantité de sang circulant et d'entraîner des troubles concernant les électrolytes (sodium, potassium, etc.). En cas de réduction d'apport de sels et d'eau, il est nécessaire d'administrer une variété de diurétique appelée la spironolactone à raison d'environ 100 à 400 mg par jour. Si, malgré ceci le traitement est mis en échec, il faut alors associer à notre diurétique du furosémide à raison de 20 à 80 mg par jour. Dans tous les cas, la perte de poids ne doit pas dépasser ½ kilo par jour. La ponction d'ascite se fait quand l'ascite est volumineuse, c'est-à-dire supérieure à 2 à 3 litres. Elle doit également être à l'origine de douleurs et de gêne à la respiration. Le prélèvement peut aller jusqu'à 5 litres mais doit s'accompagner d'une perfusion intraveineuse d'albumine sans adjonction de sel, soit 8 g par litre de liquide prélevé. En présence d'une ascite infectée, certaines équipes préconisent une antibiothérapie de manière empirique (aminoglycosides, ampicilline, céphalosporines). Le traitement anti-infectieux est adapté aux résultats de l'antibiogramme. En présence d'une péritonite bactérienne spontanée, ce sont les céphalosporines qui sont utilisées. La valve (ou le shunt) de Le Veen est un dispositif qui comporte un cathéter (tube souple et fin) associé à une valve à soupape et permettant d'effectuer une dérivation entre le péritoine et la veine jugulaire (dérivation péritonéo-jugulaire) du liquide de certaines ascites qui récidivent et qui deviennent invalidantes. Remarque La classification de Child (en anglais Child's classification) permet de répartir les cirrhoses en trois classes dont la gravité va en augmentant (A, B et C). Cette classification se fait selon : L'état nutritionnel du patient La présence ou pas d'une encéphalopathie La présence ou pas d'une ascite Le dosage de l'albumine et de la bilirubine dans le sang. La Classification de Child a été modifiée par Pugh et tient compte, en plus des critères cités précédemment, du taux de prothrombine.
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Introduction
Physiologie
Causes
Symptômes
Examen Physique
Labo
Examens Complémentaires
Complications
Diagnostic differentiel
Traitement
Avertissement
Vulgaris décline toute responsabilité quant à une utilisation de cette encyclopédie autre que purement informative.
Le diagnostic de gravité, les formes cliniques, l'évolution et le pronostic dépendent essentiellement de l'étiologie de l'ascite.
1) Ascite cirrhotique
C'est la première cause à évoquer. Dans 40% des cas, l'ascite est la première manifestation de la cirrhose alcoolique et non-alcoolique (virale, médicamenteuse, biliaire et auto-immune).
Les éléments permettant le diagnostic sont:
- Des antécédents alcoolique, d'hépatite cirrhogène principalement B et C, de médicaments hépatotoxique pris de façon prolongée surtout chez la femme.
- Lors de l'examen clinique, une hépatomégalie dure à la palpation, une splénomégalie associée, une circulation collatérale abdominale des flancs ou en tête de méduse au niveau de l'ombilic, des angiomes stellaires, un érythème palmaire, une pigmentation des membres inférieurs, une gynécomastie, une féminisation des phanères et de la peau chez l'homme.
- Le liquide d'ascite est citrin, pauvre en protéines (<20g/l) correspondant à un transsudat, pauvre en cellules et stérile.
- Les signes biologiques de la cirrhose, tels que l'anémie, la thrombopénie, l'hyperglobulinémie avec bloc , sont inconstants et ne permettent pas de poser le diagnostic. L'imagerie hépatique peut aider.
Le diagnostic de certitude est apporté par la ponction-biopsie hépatique.Devant ce tableau, il faut nécessairement rechercher un facteur déclenchant: erreur diététique avec important apport en sel, hépatite alcoolique aigue ou h virale, hémorragie digestive, infection, thrombose portale spontanée ou secondaire à un carcinome hepatocellulaire. Dans ce dernier cas, l'ascite est souvent hémorragique.
Les complications de l'ascite se voient surtout dans la cirrhose éthylique: infection du liquide d'ascite suspectée devant une prédominance des polynucléaires neutrophiles, désordres hydro-électrolytiques, syndrome hépato-rénal, rupture de l'ombilic.
2) Autres ascites par hypertension portale: beaucoup plus rares et de causes variées
L'hypertension portale peut être d'origine sus-, intra- ou sous-hépatique. Le diagnostic fait appel à l'échographie éventuellement couplée au doppler, le scanner, l'artériographie, l'échocardiographie, la ponction-biopsie hépatique voire le cathétérisme sus-hépatique. C'est dans cette catégorie d'étiologies que le diagnostic est parfois très difficile.
a) Obstacles sus-hépatiques (3)
Le syndrome de Budd-Chiari, les diaphragmes complet ou incomplet ou les thromboses de la veine cave inférieure, l'insuffisance ventriculaire droiteou l'insuffisance cardiaque globale, la péricardite constrictive sont les étiologies des obstacles sus-hépatiques. La péricardite constrictive est capitale à reconnaître car curable chirurgicalement: le tableau clinique est celui d'une adiastolie.
b) Obstacles intrahépatiques (3)
Ce sont le cancer secondaire du foie, la sarcoïdose, la schistosomiase.
c) Obstacles sous-hépatiques (3)
Ils sont représentés par la thrombose porte, les compressions tumorales de la veine porte. Le cavernome portal est exceptionnel.
Au cours des obstacles portes, l'ascite ne se développe qu'en cas de facteur surajouté tel qu'une hypoalbuminémie ou un carcinome hepatocellulaire.3) Ascites par maladie du péritoine ou d'autres organes intra-abdominaux.
a) Ascite néoplasique
3 étiologies majeures sont à retenir: les tumeurs ovariennes, les tumeurs digestives (estomac, pancréas, côlon) et les cancers hépatiques. Ils réalisent alors le tableau de carcinose péritonéale. Les antécédents peuvent orienter le diagnostic. La circulation collatérale est absente sauf s'il existe une compression de la veine cave inférieure. La palpation rapporte parfois l'existence de 'gâteaux' péritonéaux. Les touchers pelviens sont ici primordiaux.
Le liquide d'ascite peut être citrin ou hémorragique, très rarement chyleux. Il est riche en protéines (>40g/l) et en cellules rouges et blanches. La mise en évidence de cellules néoplasiques a une très forte valeur diagnostique. La certitude diagnostique est apportée par la biopsie péritonéale sous contrôle de la vue par laparoscopie; en pratique, elle est rarement effectuée.+ On en rapproche l'ascite de la maladie gélatineuse du péritoine, du mésothéliome primitif péritonéal, du syndrome de Demon-Meigs (ascite + épanchement pleural droit + tumeur bénigne de l'ovaire), toutes étiologies exceptionnelles
b) Ascite tuberculeuse
Elle est le plus souvent secondaire à une tuberculose génitale ou caecale, peut être isolée ou plus souvent associée à des épanchements des autres séreuses. Le syndrome infectieux et l'altération de l'état général sont importants. L'ascite est exsudative et riche en lymphocytes.
L'isolement du bacille tuberculeux fait le diagnostic mais c'est une circonstance rare. La laparoscopie permet le diagnostic par visualisation de granulations blanchâtres qui se révèlent être des foyers de granulomes caséeux.
+ On en rapproche l'ascite des infections péritonéales par Chlamydia, gonocoques et VIH.
c) Ascite pancréatique
Elle accompagne une pancréatite aigue ou une pancréatite chronique avec pancréatite fistulisé dans le péritoine. Le diagnostic est porté devant un exsudat riche en amylase.
d) Ascite chyleuse
Le liquide est lactescent: c'est un diagnostic porté lors de la ponction d'ascite. L'analyse biochimique montre une hyperlipidémie>1g/l dont 75% au moins de triglycérides. La cytologie retrouve une richesse en cellules lymphoïdes. Il est nécessaire de la différencier de l'ascite néoplasique qui peut parfois donner un aspect macroscopique similaire.
Les causes: Une compression tumorale ou non, un traumatisme ou une obstruction des lymphatiques abdominaux, les entéropathies exsudatives primitives et plus rarement les maladies pancréatiques et les cirrhoses du foie peuvent donner une ascite chyleuse.
+ Causes rares ou exceptionnelles d'ascite
L'hypothyroïdie, la maladie de Whipple, la maladie périodique, les vascularites, un syndrome néphrotique, une malnutrition, une dialyse péritonéale sont les causes rares ou exceptionnelles d'ascite.
CONCLUSION
Le diagnostic d'une ascite se fait en respectant plusieurs étapes: d'abord la clinique essentielle, puis la ponction d'ascite qui permet le diagnostic étiologique dans la moitié des cas, puis d'autres examens plus spécifique tel que la laparoscopie avec biopsie péritonéale. Les causes d'ascite sont très nombreuses mais dominées par la cirrhose et les néoplasies métastasées au péritoine.
Dernière modification de cette fiche : 04/02/2001
Le foie est la glande la plus volumineuse de l'organisme qui assure plusieurs fonctions importantes. Il est très richement vascularisé, ce qui lui confère une couleur rouge foncée. Pas moins d'un litre et demi de sang traverse cet organe chaque minute. Le foie est alimenté en sang artériel oxygéné par l'artère hépatique, il reçoit en outre par la veine porte le sang provenant de l'ensemble du tube digestif. Le sang qui est passé à travers le filtre hépatique est conduit vers le cœur par la veine sus-hépatique.
Accumulation de liquide dans la cavité du péritoine (le péritoine étant l'enveloppe qui tapisse l'intérieur de la cavité abdominale). Dans la majorité des cas (soit environ 90 %), l'ascite est due à une cirrhose, un cancer, une insuffisance cardiaque ou une tuberculose. Physiologie
Le péritoine est constitué d'une membrane, appelée séreuse, qui tapisse la cavité abdominale et l'extérieur des viscères contenus par cette cavité. Elle est formée de deux feuillets : le feuillet viscéral (qui adhère aux organes) et le feuillet pariétal (qui est contre la paroi de la cavité abdominale). Entre ces deux feuillets, il existe un espace qualifié de virtuel, permettant la mobilité de l'un sur l'autre. C'est l'excès de liquide entre ces deux membranes constituant le péritoine qui est à l'origine de l'ascite.
Causes
D'une façon générale, on distingue deux grandes catégories d'ascite : 1) l'ascite due à des pathologies concernant le péritoine lui-même. Les atteintes péritonéales susceptibles d'entraîner la formation d'ascite sont d'origine soit infectieuse soit cancéreuse. Parmi les principaux cancers, citons les cancers d'origine digestive dont les métastases se situent sur le péritoine (côlon, estomac, pancréas). Moins souvent, il s'agit d'un mésothéliome péritonéal (correspondant à une tumeur péritonéale due à l'exposition à l'amiante). La principale cause infectieuse de la formation d'ascite est la tuberculose. Plus rarement, certains champignons ou parasites peuvent également être à l'origine de l'ascite. 2) l'ascite due à des maladies sans relation avec une atteinte du péritoine (causes extra-péritonéales). Celles-ci sont les plus fréquentes et sont principalement représentées par les pathologies hépatiques, certains cancers et certaines atteintes cardiaques. La cirrhose fait partie des maladies hépatiques que l'on retrouve le plus fréquemment à l'origine de la survenue d'ascite. Il s'agit avant tout de la maladie alcoolique, de l'hépatite virale B ou C et de l'hépatite médicamenteuse. Les autres variétés de cirrhose sont moins souvent mises en cause. L'insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque proprement dite (insuffisance cardiaque), secondairement à l'existence d'un blocage de la circulation sanguine au niveau du foie, est une des causes extra péritonéales de l'ascite. Le cancer de l'ovaire et le cancer du foie (le plus souvent après une évolution cirrhotique) sont également responsables de l'ascite. La baisse du taux sanguin de protides (protéines) entraîne une rétention d'eau et la formation d'ascite.) ..
Symptômes
Une quantité peu importante d'ascite n'est pas décelable spontanément. Pour la mettre en évidence, il est nécessaire de pratiquer une ponction (prélèvement) ou une échographie abdominale. Par contre, une ascite volumineuse provoque une distension de la cavité abdominale visible par un gonflement de l'abdomen et qui va en augmentant. Plus souvent, une ascite majeure entraîne : Une anorexie (perte d'appétit) Des nausées. Une gêne respiratoire, surtout si à l'épanchement péritonéal s'associe un épanchement pleural. Une augmentation de l'abdomen, portant également le nom de batracien (en anglais : frog belly). Il s'agit le plus souvent d'une ascite ancienne se caractérisant par un élargissement des parties latérales, faisant ressembler l'abdomen du patient à un ventre de grenouille. On constate d'autre part une augmentation de poids, une gêne respiratoire, et plus rarement des palpitations.
Examen Physique
Il montre quelquefois : Le signe du ballottement (en anglais : ballottement mouvements) qui est le mouvement de va et-vient communiqué à un organe ou à une tumeur, et renvoyé d'une main à l'autre au cours du palper avec les deux mains (palper bimanuel). La sensation de flot (en anglais fluid thrill) qui est le symptôme survenant en présence d'une ascite. Une main est posée à plat sur le côté droit (flanc). Celle-ci recueille, perçoit le choc provoqué par la percussion du côté opposé du corps. Les vibrations de Brun qui sont les vibrations perçues par la main qui est posée à plat sur la paroi de l'abdomen au moment où le sujet parle. Il s'agit là d'un signe d'ascite à son début. Il disparaît dès que la sensation de flot (voir ci-dessus) est perceptible. Le signe de forgue qui permet de faire la distinction entre une ascite enkystée dans la partie avant de l'abdomen et un kyste de l'ovaire. Le sujet doit être assis, laissant apparaître alors une saillie oblongue entre les deux muscles droits de l'abdomen en présence d'une ascite. Le kyste quant à lui n'entraîne pas de déformation. Le signe du glaçon de Létienne correspond au choc en retour du foie. Il peut s'agir également d'une tumeur relativement mobile située dans le péritoine, de la rate intrapéritonéale. En cas d'ascite, grâce à une palpation relativement brusque et saccadée de l'abdomen, ce signe est positif.
Labo
Le liquide d'ascite peut être jaune clair (c'est-à-dire de la couleur des urines) : il est alors de nature sérofibrineuse, c'est-à-dire constitué de sérosités et de fibrine. Il s'agit d'une protéine du plasma sanguin (partie liquidienne du sang ne contenant pas les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes) fabriquée par le foie et jouant un rôle déterminant dans la coagulation sanguine. La fibrine est obtenue grâce au fibrinogène, qui est également une protéine fabriquée par le foie. Il peut également être de coloration tirant sur le rouge et contient alors du sang (ascite hémorragique). Chez quelque patient, l'ascite est verte (contenant de la bile), voire gélatineuse (maladie gélatineuse du péritoine) ou contient de la graisse émulsionnée (ascite chyliforme ou chyleuse). L'analyse chimique de ce liquide permet de faire la distinction entre un liquide riche en protéines et un liquide pauvre en protéines (c'est-à-dire les exsudat et les transsudats). Dans le premier cas, il s'agit du résultat d'un processus inflammatoire ou d'origine infectieuse. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire une recherche de germes pathogènes et de cellules d'origine tumorale dans le liquide.
Examens Complémentaires
Les examens complémentaires et plus particulièrement l'échographie permettent de mettre en évidence le diagnostic et de guider la ponction. La ponction de l'ascite (par synthèse abdominale) est indiquée pour déterminer la cause de l'ascite. On prélève ainsi environ 50 à 100 ml de liquide. Quelquefois, la ponction est indiquée comme traitement. L'examen du liquide d'ascite (voir composition) montre un taux de protéines inférieur à 20 grammes par litre quand il s'agit d'un transsudat. La déshydrogénase lactique (L. D. H.) est normale, les globules blancs (environ plus de 75 % de monocytes) ne dépassent pas 500 par micro L. Quand il s'agit d'un exsudat, le liquide contient une quantité de protéines supérieure à 20 grammes par litre. Quand il s'agit d'une ascite infectieuse, le nombre de leucocytes dépasse 500 par micro L avec plus de trois quarts des polynucléaires, et le taux des protéines peut atteindre ou dépasser 30 g par litre. Quand il s'agit d'une ascite chyleuse, le taux de corps gras est supérieur à 4 g par litre. Il s'agit essentiellement de triglycérides. Cette variété d'ascite s'observe avant tout dans les cancers digestifs. L'examen des bactéries mis en culture met en évidence essentiellement du colibacille et d'autres espèces telles que le streptocoque. Le bacille de la tuberculose est rarement mis en évidence au cours de la péritonite tuberculeuse. L'examen des cellules (cytologie) au cours d'une ascite d'origine infectieuse montre la présence plus de 10 000 leucocytes par micro L. Il s'agit essentiellement des polynucléaires. En présence d'une péritonite d'origine tuberculeuse, environ 1000 leucocytes par micro L et essentiellement des lymphocytes sont mis en évidence. Il est possible quelquefois de poser le diagnostic de cancer à partir d'un examen des cellules provenant de la ponction de l'ascite.
Complications
La rupture, rare, de l'ombilic est une des complications dues à l'accumulation de l'ascite en très grande abondance. A ce phénomène s'associe quelquefois un épanchement pulmonaire au niveau de la plèvre (membrane de recouvrement et de protection des poumons). Certains patients peuvent présenter une hypotension (baisse de la tension artérielle) surtout en cas de prélèvements supérieurs à 1500 ml. Le syndrome hémorragico-ascitique de Fiessinger et Messimy est un ensemble de symptômes qui survient chez un malade présentant une cirrhose du foie. Ce syndrome se caractérise par la survenue d'hémorragies brutales provenant de l'estomac ou des intestins. Elles sont suivies d'anémie qui persiste le plus souvent après 1 semaine à 2 semaines d'ascite. Le patient présente rarement des troubles de la coagulation. Le pronostic de cette affection est grave : on constate la survenue d'une insuffisance hépatique sévère.
Diagnostic differentiel
Le diagnostic ainsi que la recherche de la cause de l'ascite s'effectuent par ponction d'ascite avec analyse biologique du liquide. Diagnostic différentiel : l'ascite ne doit pas être confondue avec (liste non exhaustive) : Une grossesse Un kyste de l'ovaire
Traitement
Le traitement repose essentiellement sur celui de la cause ainsi que sur les ponctions évacuatrices lorsque la gêne respiratoire devient trop forte ou quand l'épanchement est trop volumineux. Les protéines qui se trouvent dans le liquide d'ascite ne sont pas dans l'organisme, c'est la raison pour laquelle on constate un manque d'eau, d'électrolytes (sodium, potassium, etc.) et de protéines qu'il est nécessaire de compenser par des perfusions intraveineuses. L'utilisation du diurétiques en cas de cirrhose est dangereuse. En effet, ils sont susceptibles d'aggraver la diminution de la quantité de sang circulant et d'entraîner des troubles concernant les électrolytes (sodium, potassium, etc.). En cas de réduction d'apport de sels et d'eau, il est nécessaire d'administrer une variété de diurétique appelée la spironolactone à raison d'environ 100 à 400 mg par jour. Si, malgré ceci le traitement est mis en échec, il faut alors associer à notre diurétique du furosémide à raison de 20 à 80 mg par jour. Dans tous les cas, la perte de poids ne doit pas dépasser ½ kilo par jour. La ponction d'ascite se fait quand l'ascite est volumineuse, c'est-à-dire supérieure à 2 à 3 litres. Elle doit également être à l'origine de douleurs et de gêne à la respiration. Le prélèvement peut aller jusqu'à 5 litres mais doit s'accompagner d'une perfusion intraveineuse d'albumine sans adjonction de sel, soit 8 g par litre de liquide prélevé. En présence d'une ascite infectée, certaines équipes préconisent une antibiothérapie de manière empirique (aminoglycosides, ampicilline, céphalosporines). Le traitement anti-infectieux est adapté aux résultats de l'antibiogramme. En présence d'une péritonite bactérienne spontanée, ce sont les céphalosporines qui sont utilisées. La valve (ou le shunt) de Le Veen est un dispositif qui comporte un cathéter (tube souple et fin) associé à une valve à soupape et permettant d'effectuer une dérivation entre le péritoine et la veine jugulaire (dérivation péritonéo-jugulaire) du liquide de certaines ascites qui récidivent et qui deviennent invalidantes. Remarque La classification de Child (en anglais Child's classification) permet de répartir les cirrhoses en trois classes dont la gravité va en augmentant (A, B et C). Cette classification se fait selon : L'état nutritionnel du patient La présence ou pas d'une encéphalopathie La présence ou pas d'une ascite Le dosage de l'albumine et de la bilirubine dans le sang. La Classification de Child a été modifiée par Pugh et tient compte, en plus des critères cités précédemment, du taux de prothrombine.
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Introduction
Physiologie
Causes
Symptômes
Examen Physique
Labo
Examens Complémentaires
Complications
Diagnostic differentiel
Traitement
5. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 5 SIGNES CLINIQUES DE L’ASCITE L'ascite est le plus souvent indolore. Elle peut cependant provoquer des douleurs abdominales lors de son apparition et entraîner un inconfort abdominal et une dyspnée quand elle atteint un volume important. Elle est détectable cliniquement lorsque son volume atteint 2,5 litres environ. L'augmentation de volume de l'abdomen, la prise de poids (parfois masquée par l'amaigrissement), l'examen physique qui met en évidence la matité déclive mobile, permettent un diagnostic facile. L'échographie abdominale et surtout la ponction abdominale le confirment si besoin. Le déplissement de l'ombilic ou une hernie ombilicale sont très fréquents.
L'ascite est le plus souvent indolore. Elle peut cependant provoquer des douleurs abdominales lors de son apparition et entraîner un inconfort abdominal et une dyspnée quand elle atteint un volume important. Elle est détectable cliniquement lorsque son volume atteint 2,5 litres environ. L'augmentation de volume de l'abdomen, la prise de poids (parfois masquée par l'amaigrissement), l'examen physique qui met en évidence la matité déclive mobile, permettent un diagnostic facile. L'échographie abdominale et surtout la ponction abdominale le confirment si besoin. Le déplissement de l'ombilic ou une hernie ombilicale sont très fréquents.
6. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 6
7. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 7 LES COMPLICATIONS DE L’ASCITE CIRRHOTIQUE LCe sont les infections spontanées du liquide d'ascite, les désordres hydro-électrolytiques, les hernies ombilicales qui peuvent parfois s'étrangler ou se rompre.
L'infection du liquide d'ascite est une complication fréquente: elle survient chez environ 10% des cirrhotiques ascitiques. Elle est dite spontanée lorsque aucune cause n'est trouvée (foyer septique intra-péritonéal, ponction). Souvent, cette infection peut être soupçonnée devant des signes cliniques: hyper- ou hypothermie, douleurs abdominales, diarrhée ou constipation, apparition d'une encéphalopathie ou d'une insuffisance rénale aiguë. Mais elle peut être totalement asymptomatique. Le diagnostic, dans tous les cas, repose sur l'analyse du liquide d'ascite. Il est considéré comme infecté si le taux de polynucléaires neutrophiles est égal ou supérieur à 250 par mm3. Le taux de protides d'une ascite infectée reste bas. L'isolement d'un germe aérobie ou anaérobie par l'examen direct ou la culture est inconstant
LCe sont les infections spontanées du liquide d'ascite, les désordres hydro-électrolytiques, les hernies ombilicales qui peuvent parfois s'étrangler ou se rompre.
8. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 8 TRAITEMENT D’UNE ASCITE SUR CIRRHOSE Quel est le traitement d'une ascite sur cirrhose (non compliquée) ?
Les 2 principales méthodes sont le régime désodé (de l'ordre de 2-3 g/jour de NaCl) et les diurétiques qui bloquent la réabsorption du sodium au niveau du tube contourné distal (ex: spironolactone) ou au niveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé (exemple: furosémide). Lorsque l'ascite est tendue, ce traitement peut être précédé d'une ponction évacuatrice associée éventuellement à une expansion volémique par perfusion de colloïdes.
Quel est le traitement d'une ascite sur cirrhose (non compliquée) ?
Les 2 principales méthodes sont le régime désodé (de l'ordre de 2-3 g/jour de NaCl) et les diurétiques qui bloquent la réabsorption du sodium au niveau du tube contourné distal (ex: spironolactone) ou au niveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé (exemple: furosémide). Lorsque l'ascite est tendue, ce traitement peut être précédé d'une ponction évacuatrice associée éventuellement à une expansion volémique par perfusion de colloïdes.
9. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 9 LES INDICATIONS L'ascite cirrhotique est caractérisée par une concentration protéique faible, habituellement inférieure à 20 g/l et par une concentration cellulaire faible, inférieure à 200 éléments/mm3, principalement constituée de cellules mésothéliales.
L'analyse chimique de ce liquide permet de faire la distinction entre un liquide riche en protéines et un liquide pauvre en protéines (c'est-à-dire les exsudat et les transsudats). Dans le premier cas, il s'agit du résultat d'un processus inflammatoire ou d'origine infectieuse. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire une recherche de germes pathogènes et de cellules d'origine tumorale dans le liquide.
6.5.14. Quand doit-on craindre une origine cancéreuse en cas d'ascite ?
L'ascite cancéreuse est évoquée par une concentration protéique élevée dans le liquide de ponction habituellement supérieure à 20 g/l et affirmée par la mise en évidence de cellules néoplasiques.
6.5.15. Quand évoquer une tuberculose en cas d'ascite ?
L'ascite tuberculeuse est évoquée par une concentration protéique élevée habituellement supérieure à 20 g/l et une concentration élevée de lymphocytes et affirmée par la présence de BK à la culture, le contexte clinique ou la laparoscopie.
6.5.16. Quand évoquer une origine pancréatique en cas d'ascite ?
L'ascite d'origine pancréatique est évoquée par une concentration protéique élevée, habituellement supérieure à 20 g/l et une concentration cellulaire élevée et affirmée par une concentration élevée d'amylase dans le liquide d'ascite.
Le diagnostic de gravité, les formes cliniques, l'évolution et le pronostic dépendent essentiellement de l'étiologie de l'ascite.
1) Ascite cirrhotique
C'est la première cause à évoquer. Dans 40% des cas, l'ascite est la première manifestation de la cirrhose alcoolique et non-alcoolique (virale, médicamenteuse, biliaire et auto-immune).
Les éléments permettant le diagnostic sont:
- Des antécédents alcoolique, d'hépatite cirrhogène principalement B et C, de médicaments hépatotoxique pris de façon prolongée surtout chez la femme.
- Lors de l'examen clinique, une hépatomégalie dure à la palpation, une splénomégalie associée, une circulation collatérale abdominale des flancs ou en tête de méduse au niveau de l'ombilic, des angiomes stellaires, un érythème palmaire, une pigmentation des membres inférieurs, une gynécomastie, une féminisation des phanères et de la peau chez l'homme.
- Le liquide d'ascite est citrin, pauvre en protéines (<20g/l) correspondant à un transsudat, pauvre en cellules et stérile.
- Les signes biologiques de la cirrhose, tels que l'anémie, la thrombopénie, l'hyperglobulinémie avec bloc , sont inconstants et ne permettent pas de poser le diagnostic. L'imagerie hépatique peut aider.
Le diagnostic de certitude est apporté par la ponction-biopsie hépatique.Devant ce tableau, il faut nécessairement rechercher un facteur déclenchant: erreur diététique avec important apport en sel, hépatite alcoolique aigue ou h virale, hémorragie digestive, infection, thrombose portale spontanée ou secondaire à un carcinome hepatocellulaire. Dans ce dernier cas, l'ascite est souvent hémorragique.
Les complications de l'ascite se voient surtout dans la cirrhose éthylique: infection du liquide d'ascite suspectée devant une prédominance des polynucléaires neutrophiles, désordres hydro-électrolytiques, syndrome hépato-rénal, rupture de l'ombilic.
2) Autres ascites par hypertension portale: beaucoup plus rares et de causes variées
L'hypertension portale peut être d'origine sus-, intra- ou sous-hépatique. Le diagnostic fait appel à l'échographie éventuellement couplée au doppler, le scanner, l'artériographie, l'échocardiographie, la ponction-biopsie hépatique voire le cathétérisme sus-hépatique. C'est dans cette catégorie d'étiologies que le diagnostic est parfois très difficile.
a) Obstacles sus-hépatiques (3)
Le syndrome de Budd-Chiari, les diaphragmes complet ou incomplet ou les thromboses de la veine cave inférieure, l'insuffisance ventriculaire droiteou l'insuffisance cardiaque globale, la péricardite constrictive sont les étiologies des obstacles sus-hépatiques. La péricardite constrictive est capitale à reconnaître car curable chirurgicalement: le tableau clinique est celui d'une adiastolie.
b) Obstacles intrahépatiques (3)
Ce sont le cancer secondaire du foie, la sarcoïdose, la schistosomiase.
c) Obstacles sous-hépatiques (3)
Ils sont représentés par la thrombose porte, les compressions tumorales de la veine porte. Le cavernome portal est exceptionnel.
Au cours des obstacles portes, l'ascite ne se développe qu'en cas de facteur surajouté tel qu'une hypoalbuminémie ou un carcinome hepatocellulaire.3) Ascites par maladie du péritoine ou d'autres organes intra-abdominaux.
a) Ascite néoplasique
3 étiologies majeures sont à retenir: les tumeurs ovariennes, les tumeurs digestives (estomac, pancréas, côlon) et les cancers hépatiques. Ils réalisent alors le tableau de carcinose péritonéale. Les antécédents peuvent orienter le diagnostic. La circulation collatérale est absente sauf s'il existe une compression de la veine cave inférieure. La palpation rapporte parfois l'existence de 'gâteaux' péritonéaux. Les touchers pelviens sont ici primordiaux.
Le liquide d'ascite peut être citrin ou hémorragique, très rarement chyleux. Il est riche en protéines (>40g/l) et en cellules rouges et blanches. La mise en évidence de cellules néoplasiques a une très forte valeur diagnostique. La certitude diagnostique est apportée par la biopsie péritonéale sous contrôle de la vue par laparoscopie; en pratique, elle est rarement effectuée.+ On en rapproche l'ascite de la maladie gélatineuse du péritoine, du mésothéliome primitif péritonéal, du syndrome de Demon-Meigs (ascite + épanchement pleural droit + tumeur bénigne de l'ovaire), toutes étiologies exceptionnelles
b) Ascite tuberculeuse
Elle est le plus souvent secondaire à une tuberculose génitale ou caecale, peut être isolée ou plus souvent associée à des épanchements des autres séreuses. Le syndrome infectieux et l'altération de l'état général sont importants. L'ascite est exsudative et riche en lymphocytes.
L'isolement du bacille tuberculeux fait le diagnostic mais c'est une circonstance rare. La laparoscopie permet le diagnostic par visualisation de granulations blanchâtres qui se révèlent être des foyers de granulomes caséeux.
+ On en rapproche l'ascite des infections péritonéales par Chlamydia, gonocoques et VIH.
c) Ascite pancréatique
Elle accompagne une pancréatite aigue ou une pancréatite chronique avec pancréatite fistulisé dans le péritoine. Le diagnostic est porté devant un exsudat riche en amylase.
d) Ascite chyleuse
Le liquide est lactescent: c'est un diagnostic porté lors de la ponction d'ascite. L'analyse biochimique montre une hyperlipidémie>1g/l dont 75% au moins de triglycérides. La cytologie retrouve une richesse en cellules lymphoïdes. Il est nécessaire de la différencier de l'ascite néoplasique qui peut parfois donner un aspect macroscopique similaire.
Les causes: Une compression tumorale ou non, un traumatisme ou une obstruction des lymphatiques abdominaux, les entéropathies exsudatives primitives et plus rarement les maladies pancréatiques et les cirrhoses du foie peuvent donner une ascite chyleuse.
+ Causes rares ou exceptionnelles d'ascite
L'hypothyroïdie, la maladie de Whipple, la maladie périodique, les vascularites, un syndrome néphrotique, une malnutrition, une dialyse péritonéale sont les causes rares ou exceptionnelles d'ascite.
CONCLUSION
Le diagnostic d'une ascite se fait en respectant plusieurs étapes: d'abord la clinique essentielle, puis la ponction d'ascite qui permet le diagnostic étiologique dans la moitié des cas, puis d'autres examens plus spécifique tel que la laparoscopie avec biopsie péritonéale. Les causes d'ascite sont très nombreuses mais dominées par la cirrhose et les néoplasies métastasées au péritoine.
Dernière modification de cette fiche : 04/02/2001
L'ascite cirrhotique est caractérisée par une concentration protéique faible, habituellement inférieure à 20 g/l et par une concentration cellulaire faible, inférieure à 200 éléments/mm3, principalement constituée de cellules mésothéliales.
L'analyse chimique de ce liquide permet de faire la distinction entre un liquide riche en protéines et un liquide pauvre en protéines (c'est-à-dire les exsudat et les transsudats). Dans le premier cas, il s'agit du résultat d'un processus inflammatoire ou d'origine infectieuse. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire une recherche de germes pathogènes et de cellules d'origine tumorale dans le liquide.
6.5.14. Quand doit-on craindre une origine cancéreuse en cas d'ascite ?
L'ascite cancéreuse est évoquée par une concentration protéique élevée dans le liquide de ponction habituellement supérieure à 20 g/l et affirmée par la mise en évidence de cellules néoplasiques.
10. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 10 PREPARATION DU MATERIEL (1/3) : dosage des protides, de l'amylase, des lipides sur tube hépariné (laboratoire de biochimie) ; examen cytologique quantitatif et qualitatif à la recherche de cellules néoplasiques (laboratoire d'anatomopathologie) ; numération des cellules sur tube hépariné (laboratoire d'hématologie) ; recherche de germes à l'examen direct et la mise en culture du liquide d'ascite sur milieu de culture aérobie et anaérobie (laboratoire de bactériologie).: dosage des protides, de l'amylase, des lipides sur tube hépariné (laboratoire de biochimie) ; examen cytologique quantitatif et qualitatif à la recherche de cellules néoplasiques (laboratoire d'anatomopathologie) ; numération des cellules sur tube hépariné (laboratoire d'hématologie) ; recherche de germes à l'examen direct et la mise en culture du liquide d'ascite sur milieu de culture aérobie et anaérobie (laboratoire de bactériologie).
11. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 11 PREPARATION DU MATERIEL (2/3)
12. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 12 PREPARATION DU MATERIEL (3/3)si ponction évacuatrice
13. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 13
14. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 14 DEROULEMENT (1/5) si nécessaire laver largement du dessous de la poitrine jusqu'au pubis avec du savon, rincer abondamment et sécher.si nécessaire laver largement du dessous de la poitrine jusqu'au pubis avec du savon, rincer abondamment et sécher.
15. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 15 DEROULEMENT (2/5)
16. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 16 DEROULEMENT (3/5)
17. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 17 PRELEVER ET / OU EVACUER
18. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 18 à g pour éviter de piquer le foie ou le colon droit le cæcum
Observer le faciès et les réactions du patient durant la ponction, le rassurer si nécessaire-
à g pour éviter de piquer le foie ou le colon droit le cæcum
Observer le faciès et les réactions du patient durant la ponction, le rassurer si nécessaire-
19. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 19 DEROULEMENT (4/5)si uniquement prélèvements Demander au médecin de fermer la voie du robinet à trois voies et de déposer la seringue remplie d'ascite sur l'emballage des gants stériles et lui en présenter une autre pour obtenir la quantité nécessaire à l'analyse de l'ensemble des examens de laboratoire
Enfiler les gants non stériles à usage unique
Remplir les tubes en commençant d'abord par les flacons de bactériologie, puis les tubes en respectant les quantités nécessaires à la réalisation de l'analyse
Demander au médecin de fermer la voie du robinet à trois voies et de déposer la seringue remplie d'ascite sur l'emballage des gants stériles et lui en présenter une autre pour obtenir la quantité nécessaire à l'analyse de l'ensemble des examens de laboratoire
Enfiler les gants non stériles à usage unique
Remplir les tubes en commençant d'abord par les flacons de bactériologie, puis les tubes en respectant les quantités nécessaires à la réalisation de l'analyse
20. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 20 DEROULEMENT (5/5) si ponction évacuatrice Car plus soupleCar plus souple
21. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 21 PONCTION EVACUATRICE
22. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 22
23. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 23 SURVEILLANCE (1/2) La ponction d'ascite évacuatrice est largement utilisée pour assécher rapidement une ascite volumineuse. Cependant, à chaque fois (ou presque) que ce traitement est utilisé seul, il induit une hypovolémie artérielle (appelée par certains, hypovolémie efficace) [2]. Cette hypovolémie est due à une inadéquation entre le contenant artériel qui est augmenté (en raison de la vasodilatation) et le contenu (la volémie artérielle) qui n'est pas suffisamment augmenté pour « remplir » le secteur artériel. Une telle inadéquation contenant/contenu est perçue comme une hypovolémie réelle par les barorécepteurs qui, à leur tour, stimulent le système rénine-angiotensine et la sécrétion de vasopressine [2]. Elle a principalement une action antidiurétique (diminution du volume des urines).
L'activation hormonale atteint sa valeur maximale 6 jours après la ponction [2, 3] et persiste au moins 1 mois [3]. Dans 80 % des cas, l'hypovolémie et ses conséquences hormonales sont modérées, de sorte que celles-ci n'entraînent que des anomalies biologiques peu marquées : élévation de l'urémie (qui traduit l'hypofiltration glomérulaire due à la vasoconstriction rénale causée par l'angiotensine II) et réduction dans les limites de la normale de la natrémie (due à la rétention hydrique induite par la vasopressine) [2]. Chez 20% des malades traités par paracentèse évacuatrice, l'hypovolémie et l'activation hormonale sont marquées au point d'induire une insuffisance rénale fonctionnelle ou une hyponatrémie ou les deux complications
La ponction d'ascite évacuatrice est largement utilisée pour assécher rapidement une ascite volumineuse. Cependant, à chaque fois (ou presque) que ce traitement est utilisé seul, il induit une hypovolémie artérielle (appelée par certains, hypovolémie efficace) [2]. Cette hypovolémie est due à une inadéquation entre le contenant artériel qui est augmenté (en raison de la vasodilatation) et le contenu (la volémie artérielle) qui n'est pas suffisamment augmenté pour « remplir » le secteur artériel. Une telle inadéquation contenant/contenu est perçue comme une hypovolémie réelle par les barorécepteurs qui, à leur tour, stimulent le système rénine-angiotensine et la sécrétion de vasopressine [2]. Elle a principalement une action antidiurétique (diminution du volume des urines).
L'activation hormonale atteint sa valeur maximale 6 jours après la ponction [2, 3] et persiste au moins 1 mois [3]. Dans 80 % des cas, l'hypovolémie et ses conséquences hormonales sont modérées, de sorte que celles-ci n'entraînent que des anomalies biologiques peu marquées : élévation de l'urémie (qui traduit l'hypofiltration glomérulaire due à la vasoconstriction rénale causée par l'angiotensine II) et réduction dans les limites de la normale de la natrémie (due à la rétention hydrique induite par la vasopressine) [2]. Chez 20% des malades traités par paracentèse évacuatrice, l'hypovolémie et l'activation hormonale sont marquées au point d'induire une insuffisance rénale fonctionnelle ou une hyponatrémie ou les deux complications
24. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 24 SURVEILLANCE (2/2) Danger du syndrome hépato rénalDanger du syndrome hépato rénal
25. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 25 COMPLICATIONS suite à une ponction d’ascite Surinfection du liquide
Fistulisation par l’orifice
Blessure de l’intestin ou de la rate
Déperdition de protides et d’électrolytes
Malaise ou choc par évacuation trop rapide de liquide
26. Soins Infirmiers aux personnes atteintes de pathologies digestives 26 MERCI DE VOTRE ATTENTION