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Jean Yanne est le nom d'artiste de Jean Gouyé , né le 18 juillet 1933 aux Lilas (Seine-Saint-Denis), mort le 23 mai 2003 à Morsains (Marne), acteur, auteur, réalisateur, producteur et compositeur français.
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Jean Yanne est le nom d'artiste de Jean Gouyé, né le 18 juillet 1933 aux Lilas (Seine-Saint-Denis), mort le 23 mai 2003 à Morsains (Marne), acteur, auteur, réalisateur, producteur et compositeur français. Il commence une carrière de journaliste au Dauphiné libéré, puis d'animateur à la radio au début des années 1960. Il se lance également dans la chanson, comme compositeur et chansonnier, dans des émissions comiquesradiophoniques. Sa carrière prend le tournant du cinéma en 1964 dans ‘La Vie à l'envers’ d'Alain Jessua. Il tourne dans des dizaines de films, en multipliant les seconds et premiers rôles. Il incarne, avec une gouaille très parisienne et un humour grinçant, une figure de Français moyen, râleur, vachard, égoïste et roublard, mais avec un grand cœur. Une confusion du public entre l'acteur et les rôles que celui-ci incarne ne sert pas, au début, son image. Sa manière de plaisanter, agressive, débraillée, versant du vitriol sur des plaies ouvertes, tenant la compassion pour obscénité, choque un peu la France de l'époque. En 1967, il joue dans ‘Week-End’ de Jean-Luc Godard, puis se révèle véritablement en 1969 dans ‘Que la bête meure’ de Claude Chabrol, où il incarne un homme intelligent, mais d'une absence de sensibilité qui le rend brutal. Il enchaîne avec ‘Le Boucher’ de Claude Chabrol, où il se retrouve en inquiétant commerçant, amoureux et assassin. Avec Maurice Pialat, en 1971, il tourne ‘Nous ne vieillirons pas ensemble’, où il joue à nouveau son personnage d'insensible, et pour lequel il obtient le prix d'interprétation qu’il refuse au festival de Cannes. Voulant changer de registre et plutôt se tourner vers la comédie et l'humour satirique, il tourne ses premiers films à partir de 1972, dans lesquels il veut donner toute sa mesure à son esprit caustique, anticonformiste, parodique et parfois à la limite du délire. En 1979, il s’expatrie à Los Angeles pour des raisons financières mais revient régulièrement en France dans sa propriété de Morsains.
L’optimiste vous dira que le verre est à moitié plein, le pessimiste, qu’il est à moitié vide, moi je crois surtout que le verre est deux fois trop grand ! ****** Tout le monde est capable de tout sauf les autres qui sont capables de rien et inversement. ****** Le succès ? Si la majorité des gens pensent comme toi, c’est le succès, Si c’est la minorité, tu prends un bide. ******
Il faut veiller à ne pas devenir un vieux beau de la révolte. En vieillissant, j’ai pris un peu de bide, c’est normal. J’ai un peu plus de sous, alors je vais dans des endroits où il y a un peu plus de cholestérol. ****** J’ai la vue qui baisse de jour en jour. Bientôt, je vais devoir porter des lentilles pour voir mes lunettes. ****** Avant, c’était la police qui me demandait de ralentir. Maintenant, ce sont les médecins. ******
Mourir, c’est vraiment la dernière des choses à faire ! ****** A quoi peut servir de réussir sa vie ? Ce qu’il faudrait, c’est rater sa mort. ****** On n’a jamais réussi. Réussir dans un certain nombre de domaines ne peut que faire prendre conscience qu’on échoue dans les autres. ****** L’oubli, c’est ce qu’il reste quand on a tout cultivé. ******
Une des grandes joies de ma carrière, c’est de lire les journaux pour apprendre ce que je fais. ****** Je suis un peu réticent aux hommages, aux compliments, aux consécrations, ça sent trop la bougie, les chandeliers, les mecs en noir. Quand on me félicite pour mon œuvre, j’ai l’impression qu’un mec attend derrière la porte pour prendre mes mesures. ****** Des vieux types m’arrêtent souvent dans la rue pour me dire : « Vous êtes toute ma jeunesse !», ça me fait réfléchir, ça veut dire que je suis un vieux con. ******
Les dictionnaires sont des entreprises douteuses dans lesquelles on s’attache chaque année à supprimer de jolis mots que plus personne n’utilise pour les remplacer par des mots laids que tout le monde emploie. ****** Le vocabulaire évolue. A travers la presse, en particulier. Aujourd’hui, un avion ne « s’écrase » plus, il «s’abîme ». A ce rythme-là, les morts s’en sortiront bientôt avec seulement quelques égratignures. ******
Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde. ****** Le Français : il est agressif, coléreux, nerveux. Après quatre jours passés en France, je me surprends moi-même à faire des bras d’honneur à ceux qui essaient de me doubler. Il n’est jamais content quand le feu est au rouge mais il ne dit jamais : « chouette ! » quand le feu passe au vert. On a 360 sortes de fromages mais la nature du Français est d’en vouloir un trois cent soixante et unième. ******
Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles. ****** La poste restera toujours un grand mystère pour moi. Je voudrais qu’on m’explique pourquoi, à poids égal, les factures arrivent deux fois plus vite que les chèques ? ****** La voiture est le pire des fléaux de notre civilisation, je m’en suis séparé. Il est, en effet, anormal que l’on empile des gens en hauteur dans des HLM (Habitations à loyers modérés) pour ensuite les allonger en longueur dans les embouteillages. ******
Pas d’alcool au volant, pas d’alcool au volant…. d’accord, eh bien , supprimons le volant ! ****** Les vrais pirates de la route sont dans les guérites à la sortie des autoroutes. ****** Si votre voiture est bien garée, faites semblant de démarrer et de libérer la place. Puis faites un signe négatif et aimable par la portière. En quelques instants vous pouvez ainsi embouteiller tout un quartier. ******
Je sais que, pour une femme, c’est difficile de rendre un homme heureux. Mais si ce travail vous parait trop dur toute seule, mettez-vous à plusieurs ! ****** Le jour de votre mariage, quand vous passez la bague au doigt de votre épouse, n’oubliez pas de lui prodiguer l’indispensable conseil pratique, le mode d’emploi, la notice : « tu vois, chérie, pour que cette bague ne perde rien de son éclat et reste brillante, il faut la tremper au moins deux fois par jour dans l’eau de vaisselle ». ******
Avec son compagnon d'écriture Gérard Sire, il brocarde la radio, qu'il connaît bien, dans le film ‘Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil’ en 1972, la politique avec ‘Moi y'en a vouloir des sous’ en 1973 et ‘Les Chinois à Paris’ en 1974, le monde du spectacle avec ‘Chobizenesse’ en 1975, et celui de la télévision avec ‘Je te tiens, tu me tiens par la barbichette’ en 1978. • Il réalise ensuite une parodie de péplum, ‘Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ’ (1982), qui remporte un gros succès public, puis, de nouveau, une charge contre le monde politique avec ‘Liberté, égalité, choucroute’. • Jean Yanne oscillait entre deux faces d'un même personnage : • l'une, se plaisant à jouer ce que Cabu a nommé un « beauf ». Il s'en donnait tellement bien l'allure que beaucoup l'assimilaient aux personnages qu'il incarnait, et pensaient que ses rôles n'étaient pas de composition. • l'autre, nettement plus positive, d'homme gardant les pieds sur terre quand tout le monde semble fou autour de lui, et ne se faisant guère d'illusion sur la condition humaine, qu'il considère avec un détachement amusé. • Jean Yanne est également l'auteur du célèbre slogan ‘Il est interdit d'interdire’, qu'il prononça par dérision, lors d'une de ses émissions radiophoniques du dimanche au printemps 1968, et qu'il fut tout surpris d'entendre repris ensuite « au premier degré ». • Longtemps considéré comme un simple amuseur, Jean Yanne prend, avec le temps, la dimension d'un authentique critique des travers et des ridicules de son époque, à la manière d'un Molière au XVIIe siècle. Sa disparition, à 70 ans, a été un choc aussi bien dans le milieu artistique que pour tous les français.
Mots d’auteurs pris dans le livre de Jean Yanne : On n’arrête pas la Connerie. Photos prises sur Net. Informations : Wikipédia. Musique : La valse des as interprétée par Aimable. Conception et réalisation : L. Cavallari. Date : Mars 2011. lilymage1@gmail.com