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QUELLES ŒUVRES Cinématographiques ONT évoqué LES RAPPORTS ENTRE « SAUVAGES » ET « CIVILISéS » ?. La forêt d’Emeraude. D’après une histoire vraie, réalisé par John Boorman Sorti le 26 juin 1985.
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QUELLES ŒUVRES CinématographiquesONT évoqué LES RAPPORTS ENTRE « SAUVAGES » ET « CIVILISéS » ?
La forêt d’Emeraude D’après une histoire vraie, réalisé par John Boorman Sorti le 26 juin 1985 C’est l’histoire d’un petit garçon, Tommy enlevé à sa famille à l’âge de 7 ans par une tribu d’Indiens d’Amazonie, les Invisibles. 10 ans plus tard, son père le retrouve dans la forêt, il est devenu un « vrai guerrier », totalement intégré dans la tribu où il a maintenant femme et réputation. Ce film dépeint la déforestation en Amazonie, qui entraîne la disparition des tribus indigènes.
Ici, les hommes blancs sont clairement présentés comme des envahisseurs détruisant tout sur leur passage, et obligeant les Indiens à reculer un peu plus profond dans la forêt chaque jour. Il apportent armes, alcool, corrompant ainsi certaines tribus ( comme les cruels et influençables Féroces, ennemis jurés des Invisibles ) et échangeant des femmes contre la « civilisation » qu’ils apportent. Les indiens, bien que vivant en osmose avec une nature parfois impitoyable ( ils connaissent la forêt comme le fond de leur pagne ), sont bienveillants, puisqu’ils éduquent et accueillent Tommy. De plus, ils sont sages et respectables, mais doivent prendre les armes contre les Blancs pour espérer conserver leur territoire, et leur vie. Les relations civilisés/sauvages sont tendues, et au vu des comportements de chacun, les « sauvages » habitent plus souvent dans des maisons qu’au fin fond de la jungle amazonienne…
Le nouveau monde Écrit et réalisé par Terrence Malick Sorti le 15 février 2006 En avril 1607, trois bateaux anglais et leurs équipages, débarquent en Virginie (Amérique du Nord) alors peuplée d’Indiens. Ils viennent établir un avant poste économique religieux et culturel sur « Le nouveau monde ». Plutôt que s’adapter, ils préfèrent entre en conflit avec les Indiens. Ce film raconte l’histoire de Pocahantas, et de son idylle avec un officier Anglais, John Smith. Il narre également comment les Européens se sont imposés au détriment de la culture Indienne.
Dans ce film, les sauvages, ici les Indiens de Virginie, sont décrits comme possédant une civilisation bien organisée. Une fois de plus, ils vivent en harmonie totale avec la nature, et une fois de plus les Européens viennent détruire celle ci : à peine arrivés sur cette terre qui ne leur appartient pas, ils s’approprient arbitrairement ses richesses sans tenir compte des autochtones. Ceux-ci bien que curieux et fascinés au début par l’homme Blanc, ne sont pas naïf, ils comprennent rapidement qu’il risque de les mener à leur perte. Cela aboutit à un conflit armé dans lequel les Anglais finissent par avoir le dessus, et chassent violemment les Indiens.
Sa majesté des mouches Réalisé par Peter Brook Sorti le 2 Juin 1965 Un avion s’écrase sur une île déserte pendant la 2d guerre mondiale. A son bord, une trentaine de garçons tous issu de la haute société Anglaise qui vont se retrouver livré a eux même, puisque les adultes sont morts. Ils vont tenter de s’organiser en élisant un chef, en construisant des cabanes, en chassant pour se nourrir. Mais bientôt des dissensions vint se créer au sein du groupe, et cette paisible harmonie va se transformer en lutte pour survivre… C’est la loi de la jungle.
Ce film traite de la part de sauvagerie contenue en nous, même chez les plus « civilisés » ( ʺNous sommes des Anglais, et les Anglais sont les meilleurs !ʺ ). En effet, ces enfants éduqués et élevés de la manière la plus stricte possible vont peu à peu devenir de vrais petits sauvageons, cruels et sans cœur. Sans aucun contrôle, ils régressent jusqu’à appliquer la loi du plus fort : les faibles et ceux qui ne sont pas d’accord sont éliminés ou emprisonnés. Il n’y a plus aucune notion de civilisation chez ces « gosses » abandonnés. Ils ne respectent même plus les lois qu’ils s’étaient jurés d’appliquer au début, la sauvagerie et la brutalité l’emportent sur la raison et la morale, les poussant jusqu’à assassiner plusieurs d’entre eux. Les enfants sont d’habitude associés à l’innocence, et l’on a du mal à imaginer qu’il puissent, en de telles circonstances, regorger d’autant de violence. Et pourtant …
Danse avec les loups Réalisé par Kevin Costner Sorti le 20 Février 1991 Le lieutenant nordiste John Dunbar est grièvement blessé pendant la guerre de Sécession. A sa demande, il est muté dans un poste avancé dans l’ouest sauvage, territoire des indiens. Pendant de longue semaines, il va apprendre la solitude, n’ayant pour compagnon que son journal de bord et un jeune loup avec qui il fait peu a peu connaissance. Puis il va rencontrer les indiens de cette région. D’abord méfiants, voire hostiles, ceux ci l’acceptent parmi eux lorsqu’il sauve une femme de la tribu. Mais lors du changement de camp au début de l’hiver, john Dunbar est arreté par la cavalerie américaine, son « ami » loup tué. Les indiens le libèrent en massacrant le détachement de cavalerie mais John, ayant compris qu’il représente une menace pour eux, décide de partir vers d’autres contrées.
Dans ce film, la situation est un peu particulière, puisque l’homme blanc se retrouve seul en terre inconnue, chez les sauvages. Ceux ci, d’abord décrits comme des voleurs et des pillards, ne le sont en fait pas du tout : ils accueillent le « civilisé » parmi eux comme un égal, puisqu’il a sauvé l’une d’entre eux. Mais, ce qui doit arriver arrive : d’autres hommes blancs viennent, armés, avec en tête l’idée de la conquête, toujours aller plus loin dans les terres inconnues, assouvir, profiter. Et, inévitablement, les sauvages prennent les armes pour défendre leur territoire et leur ami ( il est intéressant de noter que l’armée américaine n’accepte pas le fait qu’un de ses hommes se soit adapté et vive avec ceux qu’elle a toujours combattu, et le déclare comme déserteur alors qu’elle pourrait beaucoup en apprendre.
Vénus noire D’après une histoire vraie, réalisé par Abdellatif Kechiche Sorti le 27 Octobre 2010 Londres, 1810, Saartjie, vient d’arriver d'Afrique du Sud avec son maître, Caezar, qui livre son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle devient l'icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d'une ascension dorée... Le spectacle de Caezar lui vaut des ennuis judiciaires, jugé pornographique et rabaissant. Il s’associe donc avec une crapule de la pire espèce, Réaux qu’il suit à Paris où ce dernier expose Saartjie comme une bête dans les salons huppés de la haute société parisienne.
Ici, les rôles sont inversés : on assiste a l’introduction d’une « sauvage » chez les civilisés. Mais rapidement on se rend compte du contraire. Du haut de leur mépris et leurs préjugés, les Londoniens, puis les nobles Parisiens, ressemblent beaucoup plus a des animaux que Saartjie : hurlants, moqueurs, cruels, ils sont persuadés d’être supérieurs, et de loin. La vénus hottentote est montrée comme une bête, exploitée, battue parfois. Considérée par tous comme ignorante, brute et faible, elle ne l’est au contraire pas du tout mais sensible, malheureuse et nostalgique. Les vrais monstres sont les blancs qui la traitent comme une esclave parfois sexuelle, un objet de curiosité étrange qui intrigue, effraie, attire et que l’on veut toucher pour vérifier son authenticité.
CONCLUSION Dans tous les films que nous avons vu puis sur lesquels nous avons travaillé, la rencontre entre « civilisés » et « sauvages » est toujours, au final, néfaste a ces derniers. Que ce soit les indiens d’amérique du nord ou du sud, la vénus hottentote ou même les enfants abandonnés sur une ile déserte, tous vont connaitre des conflits violents. Et dans le sang et les larmes, la civilisation finit toujours par s’imposer.