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REEDUQUER LA MÉMOIRE , OU READAPTER DES TRAUMATISES CRANIENS AMNESIQUES ?. Les traumatismes crâniens représentent l’étiologie la plus fréquente des troubles de mémoire de l’adulte,. Mais les traumatisés crâniens ne sont pas les meilleurs candidats à une rééducation de la mémoire.
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REEDUQUER LA MÉMOIRE , OU READAPTER DES TRAUMATISES CRANIENS AMNESIQUES ?
Les traumatismes crâniens représentent l’étiologie la plus fréquente des troubles de mémoire de l’adulte, Mais les traumatisés crâniens ne sont pas les meilleurs candidats à une rééducation de la mémoire.
Objectif Pas de : • Restaurer une fonction déficitaire Mais : • Aider le traumatisé crânien à être le plus autonome possible malgré ses troubles • Lorsque c’est possible, réorganiser le fonctionnement de certains processus mnésiques.
Ce qui ne marche pas chez l’amnésique : Répétition mentale (mental rehearsal)
Les techniques • Améliorer la mémoire de travail • Favoriser l’encodage et la récupération • Exploiter les capacités préservées • Aménager l’environnement
Améliorer la mémoire de travail :c’est possible, et ça marche.
Pour les informations nouvelles en mémoire épisodique… • Améliorer l’encodage et la récupération . Par des techniques d’imagerie mentale . Par l’utilisation de stratégies verbales . En s’appuyant sur le contexte
Créer un double encodage Méthode des Lieux Si : capacités cognitives conservées, apprentissage suivi de la méthode, le patient est capable d’élaborer lui-même les images. Peu efficace pour les amnésies sévères Imagerie mentale
Stratégies verbales • Listes : liens entres les premières lettres • Récits, textes : améliorer l’encodage profond par la compréhension (ex: méthode PQRST) • Spaced retrieval • Vanishing Cues • Errorless learning
Améliorer l’encodage et la récupération en s’appuyant sur le contexte • La madeleine de Proust • Craik et Lockhart : encodage superficiel, encodage profond • Automatique : remettre le patient dans le contexte de l’apprentissage • Conscient et volontaire : remémoration (peu efficace chez l’amnésique sévère)
Pour les informations nouvelles en mémoire épisodique… 2. Exploiter les capacités préservées
Utiliser les mémoires implicites • Effet d’amorçage perceptif ou sémantique • Mémoires procédurales +++ • Rendre routiniers : • les habitudes de vie quotidienne • la prise des médicaments • des trajets • certaines activités professionnelles • Conditionnement fragile, car non flexible et non généralisable
Pour les informations nouvelles en mémoire épisodique… 3. Aménager l’environnement
Aide-mémoire externes Affichages, balises Disposition ordonnée des objets Minuteries, Palm, GPS Carnet aide-mémoire
Sohlberg et Mateer (1989) • Plusieurs rubriques adaptées aux besoins du sujet • Plusieurs phases: • Acquisition • Utilisation • Adaptation
Principes : • Modestie et réalisme • Rôle des facteurs émotionnels, des intérêts, des attentes, des intentions du patient,
Principes : • Modestie et réalisme • Rôle des facteurs émotionnels, des intérêts, des attentes, des intentions du patient, • Evaluation approfondie • distinguer : • conscience du trouble / anosognosie, • amnésie isolée / associée (Sd frontal)
Principes : • Modestie et réalisme • Rôle des facteurs émotionnels, des intérêts, des attentes, des intentions du patient, • Evaluation approfondie • distinguer : • conscience du trouble / anosognosie, • amnésie isolée / associée (Sd frontal) • Travail sur des objectifs concrets, chaque fois que possible en situation de vie naturelle.
Phase précoce, amnésie post-traumatique • Peu d ’impact réel sur les systèmes de mémoire • rassurer et mettre en sécurité • balises spatiales et temporelles • horaires routiniers • ergothérapie : mémoires procédurales
Phase secondaire • Toujours la conscience du trouble ! • Analyse des besoins (domicile) • Accord sur les objectifs concrets à atteindre • Information / éducation de l ’entourage
Phase secondaire • Stabiliser des comportements routiniers utiles pour le quotidien • Espace : repères externes : balises, trajets • Temps : horaires, agenda • Objets : disposition spatiale • Personnes, consignes : prise de notes, carnet aide-mémoire(Sohlberg et Mateer)
Phase secondaire Si évolution favorable : • Travailler sur le transfert des routines à des situations nouvelles ( généralisation) • Tenter des stratégies de renforcement de l ’encodage
Phase tardive, déficits mnésiques modérés • Entraînement spécifique de la fonction déficitaire : mémoire de travail ++
Déficits mnésiques modérés • Entraînement spécifique de la fonction déficitaire : mémoire de travail ++ • Développement de stratégies conscientes de renforcement : imagerie mentale, vanishing cues, spaced retrieval, errorless learning
Déficits mnésiques modérés • Entraînement spécifique de la fonction déficitaire : mémoire de travail ++ • Développement de stratégies conscientes de renforcement : imagerie mentale, vanishing cues, spaced retrieval, errorless learning • Diminution de la charge en mémoire : listes, scenarios • Pas de jogging mental, mais bonne hygiène de vie
Déficits mnésiques modérés travail sur les mémoires procédurales directement en situation professionnelle
Bibliographie La rééducation en neuropsychologie. Etudes de cas. Solal. Van der Linden, Coyette, Seron . Traité de neuropsychologie. tome 2. Solal . 2000 T. Meulemans…Evaluation et prise en charge des troubles mnésiques. Solal. 2003