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Effets européanisation en Irlande du Nord

Effets européanisation en Irlande du Nord. Caractéristiques du conflit en Irlande du Nord. Partition de l’Irlande en 1921 Au moment de la partition : 65% protestants, 35% catholiques (aujourd’hui: 53% protestants, 44% catholiques)

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Effets européanisation en Irlande du Nord

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Presentation Transcript


  1. Effets européanisation en Irlande du Nord

  2. Caractéristiques du conflit en Irlande du Nord • Partition de l’Irlande en 1921 • Au moment de la partition: 65% protestants, 35% catholiques (aujourd’hui: 53% protestants, 44% catholiques) • Pratiques électorales injustes, biais ethnique dans les services de santé, logement, travail, et économie en déclin • Pendant les 1960s: mouvement pour l’égalité des droits, mais résistance des unionistes qui a conduit à radicalisation • En 1969: le gouvernement britannique déploie l’armée • Début 1970: l’IRA commence à attaquer l’armée • En Mars 1972: Le Parlement de Londres suspend le gouvernement d’IN. IN désormais gouvernée depuis Londres, par un Secrétaire d’Etat responsable des affaires nord-irlandaises = Direct Rule

  3. Fin des 1960s: principalement émeutes intercommunautaires • Depuis 1970s: principalement conflit en triangle, de basse intensité, entre Etat britannique), mouvements républicains (PIRA, INLA) & paramilitaires loyalistes (UDA/UFF, UVF) • Approfondissement continu des clivages • Depuis 1969, plus de 3600 personnes ont été tuées (pour une population d’1.7 M environ) • Entre 1974 & 1994: 7 tentatives pour régler le conflit, menées par Londres, & incluant dispositions de partage du pouvoir • Le 31 août 1994: l’IRA déclare ‘une complète cessation des opérations militaires’, et les principales organisations paramilitaires loyalistes font de même en octobre. • Le 10 Avril 1998: Après plusieurs années de négociation, un accord de paix majeur est finalement signé entre les principaux acteurs politiques.

  4. Les accords de 1998/ du Vendredi Saint/ de Belfast 5 points constitutionnels principaux: - Status constitutionnel de l’IN entre mains de ses citoyens - Le peuple d’Irlande peut voter pour la réunification - Pour l’instant, l’IN reste au sein du RU - Les citoyens nord-irlandais ont la nationalité irlandaise et /ou britannique. - la Republique d’Irlande abandonne ses revendications territoriales sur l’IN. De plus: - assemblée de partage du pouvoir qui fonctionne sur une base inclusive. - gouvernement de coalition permanent. - Décisions clés prises sur une base trans-communitaire. - Création d’un Conseil Ministériel Nord-Sud. 71% de oui, mais plus de soutien chez les nationalistes. 94% de oui dans la République.

  5. 3 difficultés importantes: le rendu des armes, la démilitarisation et la réforme de la police. La police a été réformée, mais pas encore complètement représentative. L’armée britannique a démonté ses bases principales et il n’y a plus de soldats dans les rues. Mais le rendu des armes par les groupes paramilitaires est incomplet. Jusqu’à maintenant, l’IRA est le seul groupe qui a complètement détruit son arsenal (été 2005). Le fonctionnement de l’Assemblée a été suspendu de nombreuses fois. Les dernières élections (Novembre 2003) ont vu un renforcement des partis les plus radicaux (Sinn Féin et DUP). Méfiance continue à prévaloir, surtout depuis les récents attentats, mais gouvernement de partage du pouvoir « tient ».

  6. La “question d’IN” peut être comprise comme le résultat de l’interaction entre différents problèmes: • Différences religieuses (marqueurs culturels et sociaux) • Problèmes culturels et identitaires saillants dans les domaines de l’éducation, des langues & traditions culturelles • Problème démographique: ségrégation croissante et taux de fertilité différents • Inégalités sociales et économiques, en particulier dans le domaine de l’emploi (mais en recomposition) • Question territoriale • Problème constitutionnel majeur • Rôle de la GB et de l’Irlande

  7. Différences Religieuses Catholique / Protestant, nationaliste / unioniste souvent utilisés de manière interchangeable • Partis nationalistes & républicains soutenus presque exclusivement par catholiques • Partis unionistes & loyalistes soutenus par protestants =>Forte corrélation entre choix politiques et religion Religion comme marqueur ethnique, facilitate ségrégation résidentielle, maritale & éducationnelle mais les croyances théologiques pas importantes ni au niveau individuel ni au niveau collectif Eglises souvent blâmées pour conflit (ex funérailles paramilitaires), ms leaders religieux actifs ds processus de paix • Protestantisme plus politique que Catholicisme (références théologiques et rôle de l’Ordre d’Orange) • Mais statut politique de l’Eglise catholique bien plus élevé

  8. Identités culturelles en opposition • Au niveau formel langue pas une démarcation majeure entre les communautés • Pourcentage de personnes parlant le Gaélique (comme seconde langue) est faible (ms en augmentation), et la question du gaélique demeure plutôt symbolique. • Cependant le système scolaire est ségrégué. Controlled Schools = écoles protestantes; Maintained Schools = écoles catholiques; quelques Integrated Schools, mais seulement 13.000 élèves en dépit médiatisation • Quelques traditions culturelles (comme parades orangistes) très controversées • Catholiques et protestants ont des visions contradictoires de leurs identités. Une majorité de catholiques se définissent comme irlandais, alors qu’une majorité de protestants se voient d’abord comme britanniques.

  9. Questions démographiques • Question délicate. • Catholiques ont un taux de natalité légèrement supérieur => susceptibles d’être un jour plus nombreux que protestants • Aussi évolutions complexes au niveau local: tendance des protestants à partir de l’ouest de la province (majoritairement catholique) pour l’est (majoritairement protestant). • Evolutions aussi au sein des quartiers des grandes villes. Depuis les 1960’s: mouvements massifs de population à l’intérieur des villes, surtout à Belfast. • Beaucoup de nationalistes pensent qu’une majorité catholique voudra automatiquement dire une majorité nationaliste et donc réunification • Mais choses plus compliquées en réalité car tous les catholiques ne sont pas nationalistes

  10. Inégalités sociales et économiques • Surtout dans le secteur de l’emploi • 1976: premier Fair Employment Act (Fair Employment Agency) 1989: nouveau Fair Employment Act (Fair Employment Commission, Fair Employment Tribunal) • Dans les 1980s le chômage des catholiques 2 fois plus élevé • Aujourd’hui: rééquilibrage mais toujours plus de chômage chez catholiques • Les ratios se sont améliorés (éducation, santé, services, professions légales) • Protestants = revenus plus élevés que les catholiques • Catholiques dépendent plus des subventions étatiques • Dans les 1960s & 1970s: plaintes pour discrimination au niveau électoral, emploi public et privé, logement public, politique régionale, et police • Réformes mises en œuvre, mais difficiles & couteuses à mettre en œuvre dans certains secteurs notamment logement

  11. Question territoriale • Nationalisme irlandais aspire à la réunification de l’Irlande car prétend que la nation irlandaise couvre l’ensemble de l’île • Mais sur l’île les équilibres protestants-catholiques varient beaucoup • Territoire joue un rôle important dans le conflit, aux niveaux régionaux et locaux • Protestants ont conscience des “gains” catholiques au niveau local, et de l’implication croissante de la République dans les affaires d’IN • Leur domination a fortement diminué

  12. Question constitutionnelle • Au cœur même du conflit • Protestants: veulent préserver l’union avec la GB et s’opposent à une Irlande unie qu’ils perçoivent comme une menace. • Catholiques: la plupart interprètent le conflit comme une lutte nationaliste pour l’autodétermination et la réunification de l’Irlande. • Toutes les élections ont été dominées par cette question constitutionnelle, et les allégeances politiques sont « pétrifiées » • Entre le moment de sa création et la reprise en mains par Londres en 1972, l’Etat d’IN n’a jamais été considéré comme légitime par la totalité de ses citoyens. • Depuis 1998 fortes évolutions mais encore oppositions • Toutes les initiatives de paix ont essayé de résoudre cette question

  13. Question des mères patries • IN suspendue entre la GB et la République • Depuis l’administration directe en 1972 les unionistes sont plutôt en faveur de l’intégration complète de l’IN dans le système politique britannique, alors que les nationalistes demandent une solution sur l’ensemble de l’île d’Irlande • Autre tactique: changer le cadre géographique de référence pour prendre en compte la totalité de l’archipel des îles britanniques (solution adoptée par les accords de 98) • Idée d’un conseil des îles britanniques incluse dans les accords de 98 • Aussi dimension pan-irlandaise présente dans les accords

  14. Présence d’autres dimensions importantes comme question d’insécurité ou accès à la scène politique • Important de comprendre l’interaction entre ces dimensions • Nécessité d’aller au-delà de l’ultrasimplification médiatique • Que peut faire l’UE? • UE peut faciliter la coopération économique & politique nord-sud, en mettant en place des accords et des structures bi-nationaux (UE a joué un rôle indirect d’assistance en ce sens pendant la négociation des accords de 98) • UE peut aider à diminuer les contentieux autour des frontières par ex. avec des programmes de coopération comme INTERREG • UE peut promouvoir la paix & la réconciliation grâce à des programmes spécifiques (PEACE I & II)

  15. Diminuer l’importance des frontières • En favorisant la coopération transfrontalière et les mouvements de personnes • En diminuant l’importance symbolique des Etats-Nations • Dans le cas irlandais: l’île prise dans son entier a une réelle viabilité au niveau économique MAIS • « Floutage » s’applique principalement à des frontières étatiques, entre territoires institutionnalisés et bien établis. Conflit en IN avant tout entre deux communautés qui se partagent le même territoire • Européanisation a un effet direct sur les élites, pas sur les ‘masses’ qui sont au cœur du conflit

  16. La disqualification de la violence et le soutien à la paix • D’un point de vue philosophique, européanisation aide à disqualifier la violence et le terrorisme • Démocratie & dialogue maintenant vus comme seuls moyens légitimes de résoudre le conflit • Changements au niveau des concepts politiques utilisés, mais aussi des priorités de chaque camp MAIS • Les efforts de l’UE afin de soutenir la paix pas toujours couronnés de succès, organisations locales n’utilisent pas tous les fonds ou pas comme souhaité • Difficile de promouvoir réconciliation entre deux communautés qui ne se parlent pas et ne se croisent que très peu

  17. La perception d’une menace sur les identités collectives • UE comme projet transnational, ou même ‘post-national’, est en complète contradiction avec les identités politiques classiques des communautés protestantes et catholiques • Nourrit scepticisme et comportements opportunistes: • Sinn Féin est toujours méfiant vis-à-vis de l’UE, pour eux c’est un « plus », pas un préalable à la paix • SDLP: UE vue comme une opportunité pour sortir du conflit, promeut une “Europe des régions” • UUP: opposé à l’Euro & à l’intégration politique, en faveur d’une vision pragmatique de l’UE • DUP: fortement opposé à tout processus européen, craint les dynamiques intégrationnistes et la disparition des frontières

  18. Désaccord sur le rôle de l’UE en IN peut renforcer les divisions et les tensions, en particulier côté protestant • Le fait que les nationalistes soient plutôt en faveur de l’UE renforce les peurs des unionistes • Impact contradictoire de l’européanisation: • D’un côté, soutien financier pour la paix & pour la coopération transfrontialière nord-sud, ainsi que changements dans les discours et les objectifs politiques, et disqualification de la violence • D’un autre côté, instrumentalisation de l’UE, et méfiance croissante du côté unioniste

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