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ORCHIDEE Observatoire de la prise en charge thérapeutique initiale de l’hypothyroïdie en France. Congrès du CNGE, Clermont-Ferrand 29/11/2013 JP Aubert, DMG Paris-Diderot (Paris 7)
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ORCHIDEE Observatoire de la prise en charge thérapeutique initiale de l’hypothyroïdie en France Congrès du CNGE, Clermont-Ferrand 29/11/2013 JP Aubert, DMG Paris-Diderot (Paris 7) Delemer B, Aubert JP, Nys P, Landron F, Bouée S. An observationalstudy of the initial management of hypothyroidism in France: the ORCHIDÉE study Eur J Endocrinol. 2012 Dec;167(6):817-23 Finacement: Merck-Serono
Hypothyroïdie de l’adulte • Symptomatique: • signes d’hypothyroïdie • et anomalies biologiques (TSH élevée, le plus souvent associée à T4 basse) • Asymptomatique (ou fruste) • Pas de signe clinique • TSH élevée • T4 normale • A part et très rares: • hypothyroïdies secondaires (atteinte thyroïdienne) et tertiaires (atteinte hypothalamique) ou TSH ET T4 sont basses • Causes • Auto-immunes surtout • Iatrogènes: thyroïdectomie, médicaments (amiodarone, lithium, interféron)
Prévalences • hypothyroïdie clinique (Etude danoise en population générale) • Diagnostiquée: 1% • Non diagnostiquée: 0,4% • Prédominance féminine • hypothyroïdie fruste: 1,9% des hommes, 3,3% des femmes (étude SUVIMAX) • Corrélation avec l’âge • Non traitée, 1/3 seulement des hypothyroïdies frustes évolue vers l’hypothyroïdie avérée.
Prise en charge diagnostique • Diagnostic: dosage de la TSH • Pathologique si >4muI/l • Associé au dosage de T4L • Et éventuellement des anti-TPO • Pas d’intérêt des anti -TG • Imagerie rarement recommandée (exploration d’une anomalie clinique de la thyroïde): • écho peut se discuter, • pas d’indication à la scintigraphie
Prise en charge thérapeutique • Hypothyroïdie fruste: • Avant 2007: pas de reco • Depuis 2007: traiter si: • TSH > 10 mUI/l • TSH > 4mUI/l et anti TPO fortement positifs • Hypothyroïdie clinique: traiter • Le traitement repose sur la L-thyroxine • Dose progressive, viser la normalisation de la TSH • Contrôler TSH à six semaines, puis toutes les 8 à 12 semaines, jusqu’à stabilisation (puis tous les 6 à 12mois)
Etude ORCHIDEE • Etude observationnelle de patients débutant un traitement de substitution hormonale thyroïdienne • Evaluer: • Les circonstances de diagnostic • Le processus diagnostique • Le suivi du traitement • … dans deux populations de prescripteurs (MG et endocrinologistes) • Financement: laboratoire MERCK-SERONO
Les investigateurs • 5200 MG contactés • 500 ont accepté l’étude • 254 (50,8%) ont inclus au moins un patient • (proportion de femmes faibles parmi les inclueurs 16,1% vs 31,7% pour les MG français) • 600 endocrinologues contactés • 120 ont accepté l’étude • 82(68,3%) ont inclus au moins un patient • Pas de différence notée entre les endocinclueurs et les endoc français
Inclusion/exclusion • Patients adultes ou enfants • Consultant un des investigateurs • Débutant un traitement, ou l’ayant débuté depuis moins de six mois • À l’exception des personnes ayant, de l’avis de l’investigateur, une faible probabilité de suivi
Les étiologies identifiées Parmi les causes médicamenteuses, l’amiodarone vient très largement en tête avec 78 cas, soit 88,6 % des iatrogénies médicamenteuses
La conduite du traitement • traitement initié par l’inclueur dans 75% des cas • L thyroxine dans 98,6% des cas • dose initiale(mcg/jour): • 56 (MG) vs 59 (endoc) • Intervalle moyen de titration: 6 semaines • Dose moyenne après titration: • 71 (MG) vs 83 (endoc)
Les différences MG/endocrino • 94,1% des patients inclus par les MG étaient ensuite suivis par le MG Inclueur • 75% des patients suivis par les endoc avaient été adressés par un autre médecin • La principale différence était l’utilisation de la scintigraphie (faite pour 23,2% des patients MG vs 9,5% des patients endoc, (p<0,001)) • Mais l’écho était aussi massivement utilisée par les MG (98,3%) que par les endoc (97%) • … et les jeunes MG étaient moins enclins que les vieux à pratiquer une scinti • Le counseling thérapeutique était plus fréquent chez les endoc (60,9%) que chez les MG (39,7%, p<0,001)
En conclusion • Une pathologie identifiée sur des signes cliniques dont l’étude a donné les prévalences relative • Une pathologie globalement prise en charge conformément aux recommandations thérapeutiques • Les MG sont massivement impliqués dans la prise en charge • Le coût de la prise en charge pourrait être réduit, notamment par la réduction de prescription des échographies, des scintis et des dosages d’anti-TG • …mais les MG (surtout les jeunes) ne font pas mieux ni plus mal que les endocrinologues