Psychologie U.F. conceptuelle 1

1. PsychologieU.F. conceptuelle 1 AMEPS 2008-2009

2. La psychologie … c’est quoi exactement???? • Créez votre définition de la psychologie, par petits groupes de 4 • La psychologie est …………………… • A quoi sert la psychologie? • Pourquoi un éducateur doit-il maîtriser des notions de psychologie?

3. « La psychologie est l’étude scientifique des comportements et processus mentaux » Les buts de la psychologie: • Décrire • Expliquer • Prédire • Modifier le comportement

4. Psychologue ≠ Psychiatre ≠ Psychanalyste Deux principaux champs d’activité en psychologie : • la recherche (psychologie expérimentale) : en laboratoire ou sur le terrain • l’intervention Secteurs variés : Écoles, sport, entreprises, centres spécialisés, hôpitaux, prisons, consultations, etc.

5. OBJECTIFS DU COURS • Définir la psychologie, ses buts, ses champs d’intervention • Décrire les grands courants de la psychologie (fondements, concepts, figures emblématiques…) et les types de thérapies Distinguer pratique éducative et psychothérapie • D’expliquer les concepts psychologiques utiles à la pratique professionnelle de l’éducateur spécialisé • Connaître et expliquer les différentes sphères de développement d’un individu et les étapes essentielles (au niveau cognitif, affectif, psychomoteur, perceptif et le langage) Mettre ces étapes en lien avec des attitudes et pratiques éducatives découlant de la connaissance du développement psychologique d’un individu.

6. CAPACITES TERMINALES • Pour atteindre le seuil de réussite, l’étudiant sera capable, tout en respectant les consignes relatives à l’utilisation de la langue française : • de définir, d’utiliseret d’illustrer, les concepts et processus relatifs, à la philosophie à la psychologie, à la sociologie et à la théorie de la communication qui fondent le travail socio-éducatif ; • d’analyserune situation professionnelle relevant de l’éducation spécialisée en utilisant ces concepts et processus

7. Introduction à la psychologie • Psyché : âme • Logos : étude de Un peu d’histoire ….

8. Les précurseurs……… Les philosophes et les médecins sont les précurseurs de ce qui va devenir la psychologie… Les philosophes : PYTHAGORE : cerveau = siège de l’intelligence et de la folie PLATON, ARISTOTE : rapports entre corps et pensée

9. Les médecins : • 1550 avant JC papyrus EBERS : description de la dépression avec recettes magiques ou religieuses pour la chasser • HIPPOCRATE ( 460,370 avt JC) : Classification des troubles mentaux, manie, mélancolie, paranoïa, épilepsie, … Démystifie les maladies mentales qui était jusque là considérées comme des manifestations démoniaques. Réunit les maladies de l’âme et du corps : les maladies ont une origine physique

10. Fin XIXème et début du XXème siècle • Hermann von Helmhotz (1821-1894) a prouvé que les nerfs conduisaient de l’électricité • Camillo Golgi (1843-1926) a montré qu’il était possible, grâce à une solution de nitrate d’argent de voir pour la première fois, les neurones • Otto Loewi démontre la transmission chimique d’information entre les neurones, par le biais desneurotransmetteurs • Wilder Penfiel a été un précurseur dans l’identification des zones cérébrales liées à certaines activités

11. La psychologie en tant que science a dû trouver son identité, ses méthodes en s’appuyant sur une démarche scientifique rigoureuse.Dès le 19ème siècle : séparation entre la psychologie et les sciences sociales, comme la sociologieLes sciences sociales s’occupent de l’aspect social et culturel (sociologie, anthropologie…) 4 faits marquants pour expliquer l’avènement de la psychologie : • les révolutions • l’exode vers les villes • la théorie de l’évolution • le colonialisme

12. Les théories psychologiques et les grands courants thérapeutiques 5 grandes approches : • Approche psychanalytique • Approche cognitivo-comportementale • Approche humaniste • Approche psychobiologique • Approche systémique Et leurs implications dans l’éducation… Chacune de ces approches utilise des méthodes différentes et propose des façons différentes de comprendre la personnalité et le comportement de l’Homme.

13. 1) L’approche psychanalytique • Quelques psychanalystes célèbres : Freud,Lacan, Klein, Dolto, Bettelheim… • Base: théorie qui a pour but d’expliquer l’influence de l’INCONSCIENT sur nos comportements • Méthodes : - L’hypnose - L’analyse des rêves - L’association libre - Le transfert mettre à jour des conflits inconscients et les sentiments « refoulés ».

14. LES NIVEAUX DE CONSCIENCE • Le conscient • Le préconscient • L’inconscient « L’inconscient d’une personne peut détruire sa vie psychique. »

15. Les psychothérapies psychodynamiques (psychanalytiques) mettent l’accent sur la prise de conscience par le patient des conflits psychiques dont il souffre ainsi que sur l’acquisition de nouvelles capacités psychologiques et développementales... La psychothérapie psychanalytique est un processus à long terme mené avec un psychanalyste entraîné, à raison de plusieurs séances par semaine sur une durée d’au moins une année. Ces séances permettent l’expression de conflits inconscients… 

16. LES 3 INSTANCES DE LA PERSONNALITE • SURMOI • MOI • CA Chaque partie rend compte d’un aspect de notre personnalité.

17. Le ça Principe de plaisir Satisfaction immédiate des désirs immature

18. Le moi • Principe de réalité Règles, interdits (SURMOI) Pulsions (CA)

19. LE SURMOI • CONSCIENCE

20. L’idéal du moi

21. Les mécanismes de défense • Si le Moi ne parvient pas à satisfaire le Ca, et le Surmoi, une certaine angoisse apparaît… Tout le monde les utilise, ce n’est pas pathologique. Cependant, ils deviennent problématiques s’ils sont utilisés de manière excessive…

22. LES MECANISMES DE DEFENSE Le plus connu, le plus fréquent: Le refoulement = les pulsions inacceptables sont inconsciemment empêchées de parvenir à la conscience (effet : réduit l’angoisse)

23. le déplacement • la formation réactionnelle • l’isolation • la négation • la projection • la rationalisation • la régression • la sublimation

24. La notion de « PULSION » • Notion ENERGETIQUE • Pousse l’organisme vers un BUT : LA SATISFAIRE • Pulsions de vie ( faim, soif, besoin sexuel,..) • Pulsions de mort (autodestruction,agressivité) essentielles à notre SURVIE

25. Les STADES de développement selon Freud • Stade oral : (0-1 an) la bouche est la zone de plaisir (succion puis morsure) • Stade anal: (1-3 ans) les sphincters sont contrôlés (retient et évacue); pouvoir sur les parents; intégration des règles sociales • Stade phallique (3-6 ans) différences des sexes, zone d’interdits, rôles parentaux différents • Période de latence (6 - 12 ans) • Stade génital Risque de fixation ou de régression à un stade de développement

26. LE COMPLEXE D’OEDIPE Mythe d’Œdipe dans la mythologie grecque «  tu tueras ton père et épouseras ta mère» • Vers 3 ans, la mère devient objet d’amour pour le fils • Le père est un rival à éliminer mais l’enfant est trop petit, impuissant par rapport au père qu’il craint et admire Triangulation des relations ENFANT- MERE- PERE (= le tiers) fusion

27. MODE DE RESOLUTION • Le garçon va s’identifier à son père, imiter ses comportements (masculins - rôles sexuels) et intérioriser ses valeurs ainsi que les interdits moraux fondamentaux (interdits du meurtre et de l’inceste) • Chez la petite fille, la castration est une punition réalisée (sentiment d’infériorité) • Relation ambivalente avec la maman qui est sa rivale mais dont elle a besoin

28. « Quête progressive de l’identité » : L’individu cherche à construire une personnalité saine et équilibrée en interaction avec son milieu social.L’identité n’est pas achevée à la fin de l’adolescence, elle se poursuit à l’âge adulte et passe par diverses étapes du développement : 8 stades psychosociaux.Les exigences sociales sont plus importantes que la maturation.Chaque stade comprend un enjeu majeur ou une tâche développementale particulière. Théorie d’ERIKSONIl partage la plupart des principes de Freud mais rejette la place centrale des pulsions.

29. Les 8 stades de construction de l’identité

31. Autres psychanalystes intéressants : • F. Dolto : relations précoces entre la mère et son enfant. Notre corps enregistre un grand nombre d’informations (vécus antérieurs à l’apparition du langage, voire antérieurs à la naissance). « Complexe du homard » « Tout est langage » « Les maisons vertes »… • B. Bettelheim : La Forteresse vide (autisme) et Psychanalyse des contes de fées : les contes de fées exercent une fonction thérapeutique sur l'enfant car ils répondent de façon précise aux angoisses du jeune enfant. • D. Winnicott : pédiatre et psychanalyste américain, la relation mère-enfant (phase de maternage), l’« état de préoccupation maternelle primaire »,le holding et le handling • Bowlby et Ainsworth : théories de l’attachement

32. Principales critiques formulées envers la psychanalyse - non scientifique, théories non vérifiables - importance exagérée de l’inconscient • insuffisance des cas qui ont été généralisés à outrance • sexisme et misogynie - insuffisance de données interculturelles Voir : « Le livre noir de la psychanalyse »

33. Au vu de toutes ces critiques, on peut se demander : « comment se fait-il que la psychanalyse ait connu un tel succès ? » • Elle a offert une alternative séduisante aux « traitements de choc » pratiqués à l’époque (électrochocs, neuroleptiques, enfermement…). • Elle proposait une thérapie « par la parole » ! « Etre écouté attentivement par quelqu’un d’intelligent, être déculpabilisé, ne plus s’entendre dire qu’on est taré, malade, etc. … en soi, est déjà thérapeutique » (J. Van Rillaer, ancien psychanalyste, reconverti aux T.C.C.). En France, sur 13 000 psychiatres, 70% pratiquent encore la psychanalyse… Ailleurs (USA, Europe du nord..), elle perd de son emprise, au profit d’autres types de thérapies.

34. La « guerre des psys »

35. Entre : • Les psychologistes « des profondeurs » (Psychanalystes) • Les psychologistes scientifiques (Thérapies Comportementales et Cognitives)

36. 2) Les théories comportementales • Historique : Fondateur : WUNDT (1832-1920) Ecole structuraliste Buts : décomposer la conscience en ses constituants, identifier les processus, leurs connexions (+ les lois) Faire de la psychologie une science, « la science du comportement »

37. WATSON (1878-1958) • Rejette le « mentalisme » et l’introspection • Objet d’étude : LE COMPORTEMENT « ce qui est observable » et RIEN d’autre !!!

38. PSYCHOLOGIE ANIMALE • Base de l’étude:

39. Postulats de départ • Tout comportement est une réaction à un STIMULUS = psychologie réactionnelle Stimulus → comportement • WATSON en vient à nier l’existence de la conscience et exclut de la conscience les notions d’âme ou d’esprit • Peu de comportements sont innés, ils s’acquièrent par apprentissage • La psychologie doit permettre de prévoir les comportements et de les contrôler • La personnalité est « acquise »

40. Les théories de l’apprentissagePAVLOV (1849-1936) Découverte du « conditionnement » par hasard…

41. Conditionnement classique ou répondant Étude de la salivation chez le chien en laboratoire Il donnait des boulettes de viande à heure fixe, heure à laquelle une cloche retentissait

42. Réflexe conditionné  • Nourriture → Salivation Stimulus inconditionnel→ Réponse inconditionnelle • Stimulus neutre (cloche) SI (nourriture) RI (salivation) Répété plusieurs fois…

43. Comment se fait le conditionnement? • Répétition de nombreuses fois….. • Le chien salive sans voir la nourriture !!!! SC → RC = APPRENTISSAGE • L’animal est passif, il réagit mais n’agit pas sur son environnement

44. SKINNER (1904-1990) • Le conditionnement opérant

45. Conditionnement basé sur les conséquences Antécédents--------------Comportement--------Conséquences Selon l’effet obtenu (positif ou négatif), l’effet est maintenu, reproduit ou abandonné LOI DE L’EFFET (THORNDIKE, 1931) « La probabilité de répétition d’une réponse est liée à son effet sur l’animal ou le milieu »

46. La boîte de Skinner • Si comportement attendu : nourriture • Si échec : choc électrique

47. Schéma récapitulatif de l’apprentissage opérant

48. Quelques réflexions sur la « PUNITION » But = Diminuer les comportements inadéquats Cependant, l’EVITER autant que possible car…. • elle entraîne de la frustration → colère, agressivité… • elle crée un comportement d’évitement du punisseur • si impossible d’y échapper : « impuissance acquise » (repli sur soi, dépression…) • les comportements peuvent ne disparaître qu’en présence du punisseur Importance des renforcements positifs fréquents RENFORCER LES COMPORTEMENTS APPROPRIES Provoquer l’extinction du comportement indésirable

49. Ne recourir à la punition que dans des cas extrêmes Donner une RETROACTION immédiate, constante et claire, montrer la réponse adéquate attendue.

50. Les théories cognitives« Les phénomènes non observables jouent également un rôle important dans le développement de la personnalité. » • Apprentissage social (BANDURA) Nous apprenons en observant les autres et ce qui leur arrive et en y réfléchissant. Pertinence des modèles montrés aux enfants (médias)??. • Sentiment d’efficacité personnelle « De manière générale, comment évaluez-vous votre capacité à choisir les circonstances de votre vie et d’agir sur elles ? »