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ASPECTS CHIRURGICAUX DE LA MALADIE DE CROHN EN URGENCE formation médicale continue - 03 JUIN 2010. A. CHETIBI – K. CHAOU SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE CHU DE BENI MESSOUS. INTRODUCTION. En 1932 : CROHN, GINZBURG et OPPENHEINER décrivent l’iléite régionale.
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ASPECTS CHIRURGICAUX DE LAMALADIE DE CROHN EN URGENCE formation médicale continue - 03 JUIN 2010 A. CHETIBI – K. CHAOU SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE CHU DE BENI MESSOUS
INTRODUCTION • En 1932 : CROHN, GINZBURG et OPPENHEINER décrivent l’iléite régionale. • Atteinte possible de tout le tube digestif. • Adulte jeune : 30 - 40 ans. • Localisation la plus fréquente : grêle distal. - Forme grêliquepure : 30 à 40% - Forme grêlo-colique : 20 à 30% • Attitude chirurgicale codifiée par de nombreuses études : - Marge de résection : 2cm - Anastomose latéro-latérale mécanique - Intérêt de la stricturoplastie • La prise en charge des atteintes colorectales semble plus nuancée. • La place de la laparoscopie dans la MC : faisable mais les résultats dépendent de l’expèrience de l’opérateur. Burril Bernard CROHN
DÉFINITION La MC est une maladie inflammatoire transmurale du tube digestif d’évolution chronique, d’étiologie probablement multifactorielle.
DIAGNOSTICCLINIQUE • Signes digestifs : • Tableau classique : Douleurs, diarrhée chronique, altération de l ’état général, anémie. • Tableaux trompeurs : • Forme proctologique avec fistule. • Forme simulant un tableau chirurgical. • Formes compliquées : • Occlusion. • Abcès. • Fistule du grêle. • Pneumaturie/Fécalurie.
DIAGNOSTIC CLINIQUE • Signes extra-digestifs: • Cutanées : érythème noueux. • Oculaires : uvéite antérieure. • Articulaires : polyarthrite. • Hépatiques : Cholangite sclérosante.
DIAGNOSTICENDOSCOPIQUE • Atteintes segmentaires avec des sténoses. • Lésions ulcérées aphtoïdes. • Parfois négative en cas d ’atteinte du grêle pur. • Toujours faire des biopsies de la dernière anse iléale.
DIAGNOSTICHISTOLOGIQUE • Lésions très évocateurs de la maladie : • granulome épithélioïdes et gigantocellulaires. • Lésions peu spécifiques : • des distorsions glandulaires. • une infiltration lympho-plasmocytaire du chorion muqueux, voire transmurale.
DIAGNOSTICRADIOLOGIQUE • Transit du grêle et lavement baryté : • Ulcérations et spicules. • Fistules/Fissures. • Sténose et dilatation d’amont.
ENTERO-SCAN : • A surplombé le transit du grêle. • Limites : irradiation, d’autant plus que les patients sont souvent jeunes. • ENTERO-IRM : • Excellente résolution en contraste, avec possibilité de combiner les séquences. • Absence d’irradiation. Faible toxicité du gadolinium. • Caractère relativement indolore, non invasif et peu contraignant, avec une bonne tolérance. • Avantage d’un agent de contraste par voie orale. • Possibilité d’explorer le colon et le périnée en même temps. Prassopoulos P, Radiographics 2001;161-72. .
Entero IRM Entero scan
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL • Tuberculose intestinale : tableau parfois trompeur. • Yersiniose, chlamydiose, salmonellose, shigellose. • Colite ischémique. • Maladie de BEHÇET.
TRAITEMENTMEDICAL CHIRURIGE A FROID CHIRURGIE ENURGENCE
TRAITEMENT Le traitement doit toujours être médical en dehors des situations d’urgences. Le traitement chirurgical est réservé aux formes compliquées et en cas d’urgence.
TRAITEMENT MEDICAL • OBJECTIFS : • Contrôle des poussées et la prévention des rechutes. • Maintenir une qualité de vie aussi proche que possible de la normale.
TRAITEMENTMEDICAL • Les armes thérapeutiques : • Les antibiotiques. • Les salicylés. • La Salazopyrine® et ses dérivés. • Les Corticoïdes par voie locale (lavement) ou générale. • Les immunosuppresseurs. • Les biothérapies.
TRAITEMENTMEDICAL • LES INDICATIONS : • Poussée modérée : • Régime sans résidus. • Salazopyrine ® pour les formes coliques. • Pentasa ® pour les formes iléales et iléocoliques droites. • Poussée sévère : • Corticoïdes : 1 mg/kg/j en I.V.+antibiothérapie. • Nutrition parentérale exclusive si atteinte sévère avec retentissement nutritionnel ou en cas de fistule. • Formes compliquées : chirurgie
TRAITEMENT CHIRURGICAL • OBJECTIF : • Faire disparaitre les troubles. • QUAND OPÉRER : • A froid • En urgence • PRINCIPES DE CETTE CHIRURGIE : • Voie d’abord : médiane ou mieux laparoscopie. • Limiter l’étendue de l’exérèse au maximum. • Exploration minutieuse de tout l’intestin. LA CHIRURGIE N’EST JAMAIS CURATRICE DE LA MC . ON N’OPERE PAS LA MALADIE DE CROHN MAIS SA COMPLICATION
TRAITEMENT CHIRURGICAL A FROID • Colites réfractaires au traitement médical. • Les lésions sténosantes symptomatiques ou des lésions infranchissables en endoscopie. • La présence de dysplasie ou d’un cancer: indication formelle • Les lésions rectales ou périnéales sévères après échec au traitement médical. • Les fistules entéro-cutanées et entéro-vésicales invalidantes. • Les fistules entéro-vésicales avec retentissement sur la fonction rénale. Moorthy. Am J Surg 2004;187:47-51.
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • MALADIE DE CROHN CONNUE COMPLIQUEE : • ABCES. • PERFORATION. • HEMORRAGIE. • OCCLUSION. • COLECTASIE. • COMPLICATION REVELATRICE DE LA MALADIE DE CROHN : • TABLEAU D’OCCLUSION FEBRILE. • TABLEAU D’ABCES DE LA FOSSE ILIAQUE DROITE. • TABLEAU D’APPENDICITE AIGUE. • ABCES PROFOND. • PÉRITONITE AIGUE.
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • LES PÉRITONITES PAR PERFORATION DU GRÊLE : • Elle est rare : 1 à 2% des cas • Tableau clinique d’irritation péritonéale souvent abâtardi par la corticothérapie. • Le plus souvent la perforation siège sur l’ iléon terminal; souvent associée à une sténose. • Intervention : - l’exérèse doit être la plus économe possible (résection segmentaire de l’intestin malade). - double stomie d’aval et d’amont en canon de fusil en fosse iliaque droite. - bilan d’extension de la maladie: transit du grêle et colonoscopie. - le rétablissement de la continuité est réalisée à 2 ou 3 mois.
Perforation caecale Docteur A. CHETIBI CHU BENI MESSOUS
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • LES ABCÈS INTRA-ABDOMINAUX : • Ils peuvent être extra ou intra - abdominaux. • De survenue spontanée ou postopératoire. • ils s’accompagnent généralement de signes de suppuration profonde avec altération de l ’état général. • La fréquence des abcès intra-péritonéaux dont l ’origine est grêlique, est à peu près similaire à celle des abcès à point de départ colique, soit environ 20 %. COOLS P.Acta ChirBelg, 1996, 96 : 165-167.
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • LES ABCÈS INTRA-ABDOMINAUX : TRAITEMENT • Drainage de l’abcès : • soit sous guidage échographique ou tomodensitométrique. • soit par abord chirurgical direct. • Secondairement : • résection chirurgicale au mieux par laparoscopie, avec rétablissement immédiat de la continuité digestive.
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • LES OCCLUSIONS INTESTINALES : • La sténose est la première complication de la MC. • L’occlusion réalise le stade ultime de la sténose, elle est fréquente, de survenue brutale ou progressive, et peut parfois être inaugurale. • Observées le plus souvent dans les localisations grêliques de la maladie, elles ne doivent pas omettre d’évoquer une occlusion sur brides chez ces patients déjà multi-opérés. • Le traitement est essentiellement chirurgical. Thompson JS. AmJGastroenterol 2003;98:2712-18.
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • HÉMORRAGIE INTESTINALE GRAVE : • Définie par la nécessité d’une transfusion de 4 à 5 culots par 24 heures ou par la survenue d’un collapsus. • La prévalence: 1% des MC. • Les lésions sont situées préférentiellement au niveau du grêle (66% des cas). • La difficulté : siège de saignement; surtout dans les localisations du grêle qui peuvent être étagées. • L’artériographie mésentérique : localise et traite le saignement par injection de vasopressine. • L’endoscopie per opératoire : indispensable en l’absence de repérage pré opératoire.
TRAITEMENT CHIRURGICALEN SITUATION D’URGENCE • LA COLITE AIGUE GRAVE : • 5 à 10% des patients ayant une MC colique présenteront une colite aigue grave. • Définition : • Clinicobiologique ( critères de Truelove) • Endoscopique : ulcérations creusantes, laissant voir la musculeuse, et ou décollement muqueux.
LA COLITE AIGUE GRAVE : • Essayer toujours le traitement médical mais ne jamais laisser passer le temps de la chirurgie. • Traitement chirurgical : colectomie subtotale avec iléostomie et sigmoidostomie. • Suivi postopératoire : la plupart des auteurs lave le moignon rectal avec des lavements de dérivés salicylés et ou corticoïdes. • Résultat : décevant en raison du retard de la prise en charge chirurgicale. Andersson P, 2002 ,45:47-53
CONCLUSION • les progrès des traitements médicaux permettent de retarder l'évolution de la MC. • La Chirurgie doit être: • Réservée aux complications ou aux formes résistantes aux traitements médicaux. • Économe en terme de résection. • Intérêt des traitements médicaux prophylactiques de récidives. • Intérêt du diagnostic précoce et un suivi rigoureux. PanisY. Ann Chir 2002;127:9-18