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Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique. Traitement de l’HTA Professeur P.-L. MICHEL (PU-PH) Docteur J. LAFORTUNE (MCA-MG). DEFINITION. La PA est une variable, Plusieurs définitions. PAS > 140 mm de Hg et/ou PAD > 90 mm de Hg (source) : ANAES avril 2000 + HAS Juillet 2005.
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Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique Traitement de l’HTA • Professeur P.-L. MICHEL (PU-PH) • Docteur J. LAFORTUNE (MCA-MG)
DEFINITION • La PA est une variable, • Plusieurs définitions. • PAS > 140 mm de Hget/ouPAD > 90 mm de Hg • (source) : ANAES avril 2000 + HAS Juillet 2005
EPIDEMIOLOGIE • 10 millions d ’hypertendus en France dont seulement 1/3 équilibrés. • HTA = Premier motif de recours en MG • 14% des actes d ’un MG • 94% des patients hypertendus suivis en MG • L ’HTA est essentielle ou idiopathique dans 95% des cas
Pourquoi s’ intéresser à l ’HTA ? Il est prouvé que le traitement des HTA a fait régresser l ’incidence : • des AVC • des accidents coronariens
PA et Risque Cardio Vasculaire • Décision repose sur PA et sur RCV • augmentation risque = relation continue dès 115/75 mm de Hg • >50 ans PAS = facteur pronostic.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE • Maladie le plus souvent sans symptômes. • Circonstances de découverte souvent fortuite, consultation pour autre motif. • Découverte en médecine du travail. • Rarement suite complication : insuffisance cardiaque, AVC ou dyspnée.
Mesurer la pression artérielle. • Banal mais délicat. • Nombreuses causes d ’erreur. • Tensiomètre à mercure ou appareil électronique validé avec brassard huméral. • Brassard adapté. • Au repos • Allongé ou assis • Bras nu • au moins 2 prises + orthostastisme.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE Le doute diagnostic du fait de variabilité de PA, « effet blouse blanche » • Renouveler la prise de TA à plusieurs reprises (au moins 3 fois) • MAPA • auto-mesure tensionnelle par le patient lui-même.
Indication MAPA • Chiffres PA entre 140-179/90-109 en absence d ’atteinte organes cibles, de diabète, d ’atcd CV, ins. rénale. • Sujet âgé. • Auto mesure non réalisable • Normales : • MAPA éveil = 135/85 • MAPA sommeil = 120/70 • MAPA 24h = 130/80
Auto Mesure • A encourager, participe à éducation du patient, favorise l ’observance. • Règle des 3 • 3 mesures consécutives en position assise matin et soir. • Pendant 3 jours. • Normale : 135/85 mm de Hg
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE • Les facteurs de risques. • Facteurs de risque utilisés pour estimer le risque CV global. • --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- • Âge supérieur à 50 ans chez l’homme et à 60 ans chez la femme. • Tabagisme. (actuel ou arrêté depuis < 3 ans) • Antécédents familiaux d ’accident cardio-vasculaire précoce • IDM ou mort subite <55 ans chez père ou parent de 1er degré masculin • IDM ou mort subite <65 ans chez mère ou parent 1er degré féminin. • AVC précoce <45 ans. • Diabète. (Traité ou non) • Dyslipidémie • LDL > 1.60 g/l (4.1 mmol/l) • HDL < 0.40 g/l (1 mmol/l) quel que soit le sexe. • Autres paramètres : • Obésité abdominale (PA>102 cm chez l ’homme et 88 cm chez femme) ou obesité (IMC > 30 kg/m²) • Sédentarité (absence d ’activité physique, soit <30 min, 3 fois/semaine) • Consommation excessive d ’alcool (3 verres de vin chez homme, 2 verres chez femme)
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE L ’examen clinique : • Poids, Taille, IMC,périmètre abdominal. • Auscultation cardiaque • Auscultation artérielle (carotides, abdominal) • Recherche des pouls périphériques.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE Bilan complémentaire de base • Urée, créatinine, calcul de la clearance • BU (protéinurie, hématurie). • kaliémie (sans garrot) • Uricémie • Cholestérol, triglycérides. • Glycémie • E.C.G. de repos
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE Le recours au spécialiste • Pour les actes techniques éventuels : • MAPA • Echocardiogramme • Echodoppler • Pour avis spécialisé • doute diagnostique ou thérapeutique • TA sévère ou résistante au traitement • HTA compliquée • manque de compliance du patient
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE. • Recherche d ’une HTA secondaire : • si orientation étiologique suite examen • HTA sujet jeune < 30 ans. • HTA sévère d ’emblée (>180/110) • HTA résistante. • Causes : • alcool • iatrogène (ains, contraception, corticoïdes, ciclosporines, vasoconstricteurs nasaux…) • toxiques (réglisse, ectasy, amphétamines, cocaïne…) • maladies rénales, sténose artère rénale. • SAS • Hyperaldosteréronisme primaire. • Phéochromocytome • Coartation aorte (non diagnostiquée dans enfance) • Formes mono géniques d ’HTA (rares.)
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE • Stratification du risque.
Objectifs thérapeutiques • Objectif principal • réduire la morbidité et mortalité CV à long terme. • Objectifs tensionnels : • PAS < 140 et PAD < 90 • si diabète : PA < 130/80 • si ins rénal : PA < 130/80 et protéinurie < 0.5g/j.
La décision thérapeutique • Risque faible : • Traitement non médicamenteux pendant 6 mois. • Si objectif non atteint traitement pharmacologique
La décision thérapeutique • Risque moyen • Débuter un traitement non médicamenteux seul pendant un à 3 mois. • Prendre en charge les autres facteurs de risque • Si objectif non atteint traitement pharmacologique.
La décision thérapeutique • Risqueélevé : • débuter un traitement médicamenteux + traitement non médicamenteux • prendre en charge les autres facteurs de risques ou pathologies associées. • Réévaluer à un mois.
Les thérapeutiques non médicamenteuses • Réduire la consommation de sel <6g/j • Lutter contre l ’obésité IMC < 25 • Activité physique(au moins 30 min 3/semaine) • Moins d ’alcool(<3 verres/j chez homme <2 verres/j chez femme) • régime alimentaire riche en légumes, fruits et pauvre en graisses saturées (d ’origine animale)
Autres actions : • Actions sur autres risques c/v • tabac • cholestérol • diabète • Éducation, information
Classes d’antihypertenseurs • Diurétiques. • Bêtabloquants. • Inhibiteurs de l’enzyme de conversion. • Antagonistes du calcium. • Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. • Antihypertenseurs centraux. • Alpha bloquants. • Vasodilatateurs périphériques.
Classification des diurétiques • Les diurétiques de l’anse agissent sur la branche ascendante de l’anse de Henle. • Les diurétiques thiazidiques et apparentés agissent sur la partie proximale du tube distal. • Les diurétiques distaux agissent plus en aval sur le tube contourné distal. Ils se divisent en diurétiques distaux d’action directe et diurétiques distaux antialdostérone.
Mécanisme d’action des diurétiques • La déplétion hydrosodée provoque une diminution du volume plasmatique et du débit cardiaque. • Avec le temps, le débit cardiaque revient à la normale mais les résistances périphériques restent abaissées. • Le volume plasmatique reste un peu diminué, ce qui entraîne une stimulation du SRAA.
Diurétiques dans l’HTA • Commodité d’emploi. • Bonne tolérance fonctionnelle aux petites doses préconisées. • Absence d’effets nocifs graves après plusieurs décennies d’utilisation. • Potentialisation de tous les autres antihypertenseurs. • Coût modéré.
Efficacité antihypertensive des diurétiques • Les diurétiques thiazidiques ont la plus grande efficacité antihypertensive. Elle se manifeste de manière progressive et prolongée. Ils perdent leur efficacité en cas d’insuffisance rénale surtout sévère. • L’effet natriurétique des diurétiques de l’anse est puissant mais de courte durée. Ils restent actifs en cas d’insuffisance rénale et ont une bonne relation effet-dose. • L’amiloride a une faible action hypotensive et n’est utilisée qu’en association. La spironolactone a un effet hypotenseur comparable à celui des thiazidiques. • Les diurétiques distaux sont contre indiqués en cas d’insuffisance rénale.
Effets indésirables • Troubles fonctionnels: asthénie, troubles sexuels avec la spironolactone. • Hypokaliémie habituellement modérée. • Hyperlipidémie. • Hyperglycémie. • Hyperuricémie avec possible crises de goutte.
Classification des bêtabloquants • Propriétés alpha 1 bloquantes: labétalol (Trandate). • Cardiosélectivité: action préférentielle sur les récepteurs bêta 1 cardiaques: bisoprolol (Soprol, Detensiel), céliprolol ( Célectol). • Hydrosolubilité. métabolisme rénal , plus longue durée d’action: nadolol (Corgard). • Activité sympathomimétique intrinsèque d’ou une moindre bradycardie: acébutolol (Sectral), pindolol (Visken).
Mécanismes d’action des Bêtabloquants • Baisse du débit cardiaque avec baisse secondaire des résistances périphériques. • Diminution de la sécrétion de rénine. • Diminution de l’ activité sympathiques des centres bulbaires.
Effets indésirables des bêtabloquants • Les bêtabloquants sont en règle bien tolérés en cas de respect de leur CI: Asthme, BPCO, BAV 2 ou 3 non appareillé, diabète insulinotraité. • Asthénie, dyspnée d’effort, Raynaud sont les plus fréquents. • Impuissance,insomnies, hypoglycémie, réaction cutanée, psoriasis, troubles lipidiques ( baisse HDL C, augmentation TG) sont plus rares.
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion • Insuffisance cardiaque patente. • Dysfonction VG asymptomatique. • Nephropathie diabétique. • Insuffisance rénale avec protéinurie importante. Bénéfices importants en cas de
Mécanismes d’action des IEC • Inhibition de la secrètion d’Angiotensine II, d’ou une baisse des résistances périphériques. • Accumulation de bradykinine qui est un précurseur de prostaglandines vasodilatatrices.
Effets indésirables des IEC • Toux sèche, hypotension orthostatique, apparition ou majoration d’une insuffisance rénale . • Hyperkaliémie, oedème angioneurotique, éruption cutanée, agueusie. • Contre indications: Grossesse, sténose bilatérale des artères rénales, hyperkaliémie.
Classifications des antagonistes du calcium • Les dihydropyridines. Eviter les molécules d’action rapide et brève. • Les phényalkylamines représentées par le diltiazem. • Les benzothiazépines représentées par le vérapamil. • Elles agissent par une diminution du tonus des cellules musculaires lisses des artérioles
Effets indésirables des anticalciques • Céphalées avec tous. • Oedèmes des MI, bouffées vasomotrices avec les dihydropyridines. • Constipation avec le vérapamil. • Bradycardie, BAV, Insuffisance cardiaque avec le vérapamil et le diltiazem.
Effets indésirables des antihypertenseurs centraux • Sécheresse de la bouche, constipation et somnolence avec le Catapressan. Par ailleurs possibilité d’un syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal d’un traitement prolongé à fortes doses • Hypotension orthostatique et troubles sexuels avec l’aldomet. • Les nouvelles molécules sont mieux tolérées.
Alphabloquants • Bloqueurs des récepteurs alpha 1 post-synaptiques • Prazosine (Minipress 1 et 5mg, Alpress LP 2.5 et 5 mg). • Urapidil (Médiatensyl, Eupressyl : G à 30 et 60mg) . Doses habituelles 60 à 120 mg/j en 2 prises. • Effet hypotenseur dose-dépendant et accentué par les diurétiques.
Vasodilatateurs périphériques • La dihydralazine (Népressol) et le minoxidil (Lonoten) sont rarement utilisés. • Action directe au niveau du muscle lisse des artérioles. • Induise une mise en jeu du baroréflexe et une rétention hydrosodée. • Hypertrichose avec le minoxidil rendant son utilisation difficile chez la femme. • Peuvent être utiles dans des HTA très sévères en association avec un diurétique et un bêtabloquant.