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Les médias et la crise de mai 1968. Gilles Caron (1939-1970): photographe au Vietnam, Biafra, Mai 68, Palestine…; mort lors de son dernier reportage au Cambodge. Une meute de photographes attend le Ministre de la culture André Malraux qui entre à l’Elysée
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Les médias et la crise de mai 1968 Gilles Caron (1939-1970): photographe au Vietnam, Biafra, Mai 68, Palestine…; mort lors de son dernier reportage au Cambodge Une meute de photographes attend le Ministre de la culture André Malraux qui entre à l’Elysée Photographie de Bruno Barbey, Agence Magnum, PAR341592 (BAB1968030W00063/21A) Eric Godeau, académie de Paris, groupe lycée Mai 2012
La crise de Mai 68 jouit d’une couverture médiatique exceptionnelle Sont mobilisés : presse, radio et télévision d’Etat, radios périphériques, affiches, tracts, graffitis, reportages photo.
A l’occasion de cette crise complexe et multiforme les médias interviennent de deux façons : -A Les médias forment et informent l’opinion concernant les différents aspects de la crise: crise politique, ouvrière, étudiante, générationnelle -B Les médias sont un enjeu de pouvoir, un moyen d’expression pour les manifestants ou de répression pour le pouvoir en place
La crise étudiante Paris, place de la Sorbonne, une jeune femme lit France soir qui titre « La Sorbonne cernée par une forte présence policière » Photographie de Bruno Barbey, photoreporter en 1968 Agence Magnum, PAR339042 (BAB1968023W00002/31)
La crise ouvrière 5000 ouvriers occupent les usines Renault de Boulogne-Billancourt Photographies de Bruno Barbey, Agence Magnum, PAR100124 (BAB1968030K135) et PAR128749 (BAB1968030K127). Organe du PCF, L’Humanité contribue à forger l’opinion des grévistes,
La solidarité des étudiants envers les ouvriers L’atelier d'imprimerie clandestin de l'école des Beaux arts à Paris Photographie de Marc Riboud, Agence magnum , PAR110641 (RIM1968012W00002/11)
La crise politique Une du Journal du Dimanche du 19 mai 1968
Crise de la jeunesse, crise générationnelle Les murs ont la parole! Affiche pochoir de Mai 68 Photographie d’Henri Cartier-Bresson
B Les médias, un enjeu de pouvoir La crise exacerbe les tensions entre de Gaulle et les médias, qui deviennent un véritable enjeu de pouvoir. Si les radios publiques sont étroitement contrôlées dans le cadre de l’ORTF, les radios périphériques se distinguent par leur liberté de ton, tandis que la presse garde son indépendance.
La méfiance des manifestants vis-à-vis des médiasAffiches pochoirs de Mai 68, anonymes
L’ORTF, cible privilégiée des manifestants Affiche de Mai 68
Tract de mai 68 (BnF, cote Lb61-600) Affiche de Mai 68 BnF, ENT QB-(1968) /W3771 L’ORTF en grève Du 17 mai au 23 juin 1968, l’ORTF est en grève ; un service minimum, sous contrôle syndical, se met en place. Au terme de ce mouvement social, une fois le pouvoir gaulliste rétabli, 58 journalistes (36 à la télévision et 22 à la radio) seront licenciés, 30 seront mutés d’office et 7 mis en retraite anticipée.
Sortie de crise? La marche du 30 mai 1968 en soutien à de Gaulle (elle annonce la victoire gaulliste aux législatives de juin 1968)
De Gaulle reprend la main Entretien radiodiffusé et télévisé avec Michel Droit, le 7 juin 1968 (Source : site de l’Assemblée nationale (http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/mai_68/entretien-de_gaulle_michel_droit070668.asp)