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LA GESTION D’UNE EPIDEMIE DE CHOLERA (OCT 2004 – DEC 2005) L’expérience du District Sanitaire de Touba (Sénégal): approche communautaire et réponse environnementale. Docteur A. M. Sourang Médecin chef du District Sanitaire de Touba Sénégal. I/. CONTEXTE: principaux facteurs de risque.
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LA GESTION D’UNE EPIDEMIE DE CHOLERA(OCT 2004 – DEC 2005) L’expérience du District Sanitaire de Touba (Sénégal): approche communautaire et réponse environnementale Docteur A. M. Sourang Médecin chef du District Sanitaire de Touba Sénégal
I/. CONTEXTE: principaux facteurs de risque • La poussée démographique 2004= 470 093 Hbts 2008= 770 151 Hbts Taux Accr =8,9 ( Nl =3,6) Zone centre à risque modéré: forte concentration humaine Zone périphérique à haut risque :insuffisance des infrastructures,précarité. • Le mouvement des populations:exode,grand magal (2à3ML),autres magals et ziarras. • La mauvaise gestion de l’eau, hygiène, assainissement • Les pratiques funéraires
II/. DONNEES SANITAIRESTableau 1: répartition des cas de choléra dans la région de Diourbel
II/. LES DONNEES SANITAIRES (suite) Tableau 2 : répartition des cas de choléra selon la zone dans le district sanitaire de Touba
III/. ACTIVITES MENEES AVANT LE PREMIER CAS DE CHOLERA • Etablissement d’un cordon sanitaire (justifié par la proximité du district de Darou Mousty où sévit une épidémie de choléra ) • Mise en place d’un organe de coordination • CLD sur le choléra:Administration,autorités locales,religieuses, • services techniques compétents,communauté,presse locale • Mise en place d’un comité local de lutte contre les épidémies (Même composition) • Formation = Personnel de santé ,personnel communautaire. • Rencontre avec le Khalif Général des Mourides :« N’DIGUEUL » de l’autorité morale suprême
II/. ACTIVITES AVANT LE PREMIER CAS (suite) A. Sensibilisation & Formations • « Préparateurs funéraires » : Sensibilisation et dotation en produits de désinfection pour le traitement des cadavres (grésil, eau de javel, savon…) des • Personnel de santé: prise en charge des cas • Populations :risques du choléra - Films,émissions de radio crochet - Implication des ONG(3), OCB(50), GPF (85) et Dahiras par une contractualisation avec le district.
III/. ACTIVITES AVANT LE PREMIER CAS (suite) B. Actions de prévention sanitaire • Mise en place de trappes à vibrion durant tous les rassemblements (dont un chez le Khalif) • Importante dotation en eau de javel, bassines dans les daaras • Vidange des bassins publics de stockage d’eau.
IV/. ACTIVITES DES LES PREMIERS CAS: Mise en œuvre du plan de riposte A. Formation /Recyclage • Recyclage des ICP et SFE • Personnel de soutien: ASC, Chauffeurs, Gardiens, Manœuvres • Relais communautaires • Communicateurs traditionnels
IV/. ACTIVITES DES LES PREMIERS CAS :Mise en œuvre du plan de riposte (suite) B. Plaidoyer • Khalif Général des Mourides • Les autres chefs religieux • Les autorités administratives. • Le PCR et les 32 conseillers ruraux • Les 77 chefs de villages etchefs de quartiers • Les Imams pour les sermons du vendredi • Les enseignants coraniques(650 DAARAS) Déclaration, PEC
IV/. ACTIVITES DES LES PREMIERS CAS: Mise en œuvre du plan de riposte (suite) C. Activités de sensibilisation et de mobilisation sociale (1) • Déclaration du Khalif Général des Mourides • Communiqués de presse • Emissions interactives avec les radios locales • Tables rondes • Spots • Films et radio-crochets • Causeries publiques dans tous les quartiers et lieux de culte.
C. ACTIVITES DE SENSIBILISATION ET DE MOBILISATION SOCIALE (2) • Forte Mobilisation sociale • Contractualisation du comité de santé avec des ONG • Appui par les volontaires du Ministère de la prévention individuelle et collective • Crieurs publics (sensibilisation ) • Relais communautaires (porte à porte) • Elèves de l’ENDSS (sensibilisation) • Appui du SNEPS (média) • Groupements féminins et OCB (avec le CERP) • Enseignants des écoles primaires et les écoles coraniques
IV/. ACTIVITES DES LES PREMIERS CAS: Mise en œuvre du plan de riposte (suite) D. Gestion des rassemblements • Mise en place de trappes à vibrion gérées par les OCB(environ 50) • Désinfection des sites d’hébergement • Dotation de désinfectants et de bassines (lavage des mains) • Sensibilisation et distribution de prospectus • Couverture sanitaire (prise en charge) • Mise en place de logistiques pour les évacuations d’éventuels cas suspects
IV/. ACTIVITES DES LES PREMIERS CAS: Mise en œuvre du plan de riposte suite) E. Autres activités de prévention • Nébulisation: SCE Hygiène et SGCS • Saupoudrage des quartiers • Contrôle de la vente des denrées alimentaires et de la vente de l’eau • Prospection des domiciles des suspects et lieux de culte • Contrôle de l’environnement/ouvrages hydrauliques • Contrôle des bassins et stockages publics
V/. RECAPITULATIF DES DONNEES DUSERVICE D’HYGIENE • Prospections de routine dans les 4 quartiers à risque: 4358 concessions • Visites des domiciles des cas suspects et désinfection:11032 • Sensibilisation: • Activités publics: 29 • Projection de films: 15 • Radios Crochets: 12 • Causeries: 44 • Entretiens individuels:12 011
V/. RECAPITULATIF DES DONNEES DU SERVICE D’HYGIENE • Chloration de l’eau à domicile dans toutes les concessions visitées: • bassins : 569 • Fûts :420 • Canaris :589 • Chloration de tous les bassins publics(20) • Contrôle de la vente de l’eau: Nbre de récipients saisis et détruits:1472 • Saupoudrage: tous les quartiers(77)
V/. RECAPITULATIF DES DONNEES DU SERVICE D’HYGIENE • Désinsectisation systématique des sites d’hébergement lors des Magals • Nbre de concession:752 • Nbre de pièces: 7209 • Visite des Etablissements Recevant du Public • Nbre:254 • Infractions:445 • Amendes Forfaitaires
VI/. POINTS FORTS • Contractualisation avec les ONG avant les premiers cas de cholér • Implication de tous les acteurs(Autorités, Personnel de Santé, Communauté) • Visites domiciliaires systématiques de tous les cas suspects et communication de proximité dans les camps • Prise en charge précoce des cas (sensibilisation) • Couverture systématique des rassemblements • Appui à temps de l’UNICEF
VII/. CONTRAINTES • Retard de l’appui du niveau central • Ruptures fréquentes dans l’approvisionnement en solutés et intrants • Rumeurs entretenues: • Létalité basse (doute sur l’existence du choléra) • Approche Magal Enjeux financiers? Complicité?
VII/. CONTRAINTES (suite) • Relâchement dans l’observance des règles d’hygiène qui sont du reste connues par les populations • L’absence d’engagement des autres secteurs (Hydraulique, Environnement, Assainissement) • La désorganisation dans la chloration des forages ayant entraîné le recours aux bassins • Absence de données statistiques fiables
VIII/. RECOMMANDATIONS • Mettre en place une instance de coordination ayant autorité sur les secteurs intervenant dans la prise en charge des problèmes de fond • Appuyer précocement les structures dès les premiers cas (prépositionnement de mdts et intrants en quantité suffisante) • Renforcer la surveillance épidémiologique à tous les niveaux
VIII/. RECOMMANDATIONS (suite) • Renforcer la sensibilisation à l’endroit des pèlerins avant et pendant les rassemblements • Financer les plans de sensibilisation du district sanitaire de Touba durant toute l’année • Renforcer la Brigade Spéciale d’Hygiène en moyens logistiques et mise en place d’un budget de fonctionnement
IX/. CONCLUSION • Le rassemblement est un facteur constant d’aggravation de l’épidémie de choléra • La prise en charge d’une épidémie de choléra nécessite une intervention rapide, ponctuelle et soutenue des acteurs • La coordination des différents acteurs permet une gestion plus rigoureuse des informations sanitaires • La multisectorialité et la communication déterminent la réussite dans la gestion d’une épidémie