350 likes | 639 Views
DEVELOPPEMENT DURABLE ET POLITIQUES SOCIALES LOCALES Cas du Cercle de Douentza (République du Mali) . Introduction. Le développement durable : « C’est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », CMED
E N D
DEVELOPPEMENT DURABLE ET POLITIQUES SOCIALES LOCALESCas du Cercle de Douentza(République du Mali)
Introduction • Le développement durable : « C’est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », CMED • La durabilité peut s’envisager sous plusieurs angles : • territorial, • social, • économique, • écologique, • culturel.
Contexte • Une préoccupation mondiale liée aux politiques industrielles et économiques inadaptées. • Les pays en voie de développement,et en particulier ceux de l’Afrique subsaharienne, plus durement touchés.
Quelles politiques pour influencer l’évolution des tendances de dégradation de l’environnement et lutter contre la pauvreté ? • Comment intégrer l’amélioration du bien-être individuel et collectif ? • Comment favoriser la participation des différents groupes aux processus de décision et de gestion ?
Situation géographique du Mali • Pays sans littoral, au cœur de l’Afrique de l’Ouest • 12 millions d’habitants • Une superficie de 1 240 000 km² dont 2/3 de zone désertique et 1/3 zone sahélienne (au centre),zone soudanaise et pré guinéenne au sud • Frontières avec l’Algérie,le Sénégal, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire
Situation économique • L’indice de développement humain classe le Mali au 175ème rang sur 177 pays, Rapport 2006, PNUD. • 240 dollars par habitant en 1998 pour une moyenne de 510 dollars pour l’Afrique subsaharienne.
Situation économique (suite) Une économie dominée par le secteur primaire (44,5% du PIB) : • 90% des emplois • Tributaire des aléas climatiques et des prix des matières premières Une population rurale très vulnérable • 88 % de la population pauvre implantée en milieu rural • Les femmes plus touchées par la pauvreté que les hommes • L’indice de pauvreté est de 75,9 % en milieu rural contre 30,1 % en milieu urbain.
Les facteurs qui entravent les activités de production et les conditions de vie : • Naturel (sécheresses successives) • Anthropiques (pression sur les ressources naturelles, changement climatique), - Technique et institutionnel (règles et techniques d’exploitation et de gestion des ressources inadéquates).
Les défis des politiques mises en place : • Assurer la croissance économique à travers le développement des filières des productions rurales et minières, • Améliorer le bien être des populations à travers la poursuite des efforts entrepris dans les secteurs sociaux et leur renforcement.
Les Politiques publiques du Mali • L’adoption des différentes conventions et déclarations relatives au développement durable notamment : - l’Agenda 21 de Rio, - l’Accord de Kyoto - la déclaration de Johannesburg, - les Objectifs de Développement du Millénaire • Élaboration de politiques nationales et sectorielles accompagnées en général de plans d’action.
Le CSCRP et les Politiques sectorielles • Le Cadre Stratégique Pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté est le document de référence des politiques et programmes de développement. • Il fixe les orientations, objectifs et axes d’intervention des politiques et programmes. • Parmi ses axes figurent la sécurité alimentaire ; le développement rural ; la gestion des ressources naturelles ; la consolidation de la reforme des administrations publiques.
Le CSCRP et les Politiques sectorielles (suite) Dans les domaines sectoriels, les politiques nationales ont été traduites à travers différents programmes: -le programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC); - le programme de décennal de développement socio- sanitaire (PRODESS) ; -le programme et la stratégie nationale d’approvisionnement en eau potable -la politique d’aménagement du territoire qui vise entre autres objectifs la réduction des disparités interrégionales et intra régionales, une meilleure coordination des actions des acteurs aux différents niveaux territoriaux.
La réforme de décentralisation pour le développement territorial L’État s’est décidé à partager les responsabilités du développement avec les collectivités territoriales : • 760 collectivités ont été créées à différents échelons : • 703 communes ; • 49 cercles • 8 régions (et le district de Bamako).
Partage de responsabilité pour quel intérêt? • Pour créer les conditions d’une intervention concertée avec les collectivités • Pour construire les politiques territoriales au niveau local et régional. • Pour favoriser dans la logique de la réforme : • L’approfondissement de la démocratie, • la dynamisation des économies locales, • la prise en compte du genre et des réalités locales dans les processus décisionnels.
Compétences transférées liées au développement rural • La gestion des ressources naturelles, l’éducation, la santé, l’hydraulique, la gestion des infrastructures et équipements etc. • Dans le cadre de l’opérationnalisation de la décentralisation: un dispositif technique et financier a été mis en place.
Politiques sociales locales pour un développement durable(1) • Définition « un processus qui tend à assurer l’amélioration du bien-être individuel et collectif (ou son maintien) ; notamment par la promotion de l’accès : - aux services de l’éducation, - à la santé, - à l’alimentation, - aux revenus, - aux libertés, - la cohésion sociale, - la juste répartition des richesses, - la participation des groupes au processus de prise de décision ».
Articulation politiques sociales et développement durable • La prise en compte de la composante sociale du développement durable ; • Des indicateurs pertinents d’évaluation de la qualité du processus de développement.
Articulation politiques sociales et développement durable (suite) • l’importance des territoires locaux dans le développement durable. • participation des populations à : • la définition des problématiques et priorités ; • l’élaboration d’orientation et axes d’interventions ciblant ces problématiques
Expérience du Cercle de Douentza en matière de politiques sociales et développement durable
Brève présentation du Cercle • Situé dans la cinquième région administrative du Mali, Mopti, le cercle de Douentza est une entité administrative devenue collectivité territoriale en 1999. Superficie (25 000 km² pour une population de 200 000 habitants) • Population est composée de Peuhls, Dogons, Bambaras, Sonrhaïs et de Tamasheqs.
Géographie • Le cercle est situé dans la zone sahélienne du Mali soumise à un climat aride à deux saisons. • Il comporte des écosystèmes divers : - Une zone montagneuse gréseuse au centre qui culmine à 1150 mètres. - De part et d’autre d’un massif gréseux central, une savane herbacée dégradée par les phénomènes climatiques ou anthropiques.
Géographie (suite) • Dans la partie nord-ouest coulent des défluents du fleuve Niger, qui se transforment selon la saison et la pluviométrie en zone inondée (portion Ouest de la commune de N’Gouma). • Des lacs plus ou moins temporaires dont les principaux sont : le Korarou, l’Aougoundou et le Niangaye.
Activités socio-économiques dans le cercle L’économie du cercle est basé sur : • l’agriculture (traditionnelle - mil, sorgho- sous-équipée et déficitaire) • l’élevage (extensif et transhumant)
Planification et gestion du développement local • La planification est prévue à travers un outil principal : Le PDESC
Planification et gestion du développement local (suite) Le PDESC comporte divers indicateurs qui permettent d’examiner : • les différentes activités à mener, • les moyens qu’il y a lieu de mobiliser, • le coût de ces moyens, • les dispositions institutionnelles et organisationnelles pour assurer la mise en œuvre des activités.
Les principes • La planification du développement économique, social et culturel repose sur les principes suivants : • Sur le plan économique : • La promotion du développement local par la responsabilisation des collectivités territoriales L’adéquation des besoins et des moyens disponibles et mobilisables ; • La promotion des initiatives privées locales ; • La création et la mobilisation des ressources locales…
Les principes (suite) • Sur le plan politique : • L’approfondissement de la démocratie à la base ; • La promotion d’une véritable citoyenneté • La participation des populations à la prise de décisions. • Sur le plan socioculturel : • La valorisation des cultures locales • La prise en compte des diversités locales…
Processus de planification • Établissement de la situation de référence • Diagnostics participatifs et définition des problématiques et besoins (à partir des Assemblées Générales dans les communes) • Définition des orientations et priorités sociales (ateliers de concertation) • Formulation et adoption du plan de développement (atelier de planification) • Établissement du programme et du budget annuel • Suivi évaluation
Financement des Actions • Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de développement économique, social et culturel, le conseil de Cercle de Douentza s’est engagé dans une dynamique de mobilisation des financements sur le plan interne et externe.
Financement des Actions (suite) • Sur le plan interne: l’accent a été mis sur l’origine populaire des besoins exprimés et les liens entre la mobilisation des taxes et la réalisation des projets retenus. • Sur le plan externe: les financements des partenaires ont été mobilisés suivant un processus de négociation sur la base de l’outil de négociation que représente le PDESC
Mode de gestion des projets Pour la pérennité des investissements, des dispositifs institutionnels et réglementaires sont mis en place : • La gestion directe • La gestion déléguée
Contraintes en matière de développement local durable • Insuffisance des ressources financières et humaines • Lenteur dans le transfert des compétences et ressources (secteurs sociaux et GRN) • La majorité des acteurs directs notamment les élus et les producteurs ruraux n’ont pas une perception claire du concept de développement durable
CONCLUSION Au regard des enjeux et contraintes inhérents au développement durable notamment à la formulation de politiques pertinentes aux échelons territoriaux ; quelques pistes de réflexion et d’orientation peuvent être proposées:
Conclusion (suite) • La prise en compte de la coopération décentralisée notamment l’intercommunalité comme facteur fédérateur des initiatives et moyens de développement ; • le renforcement des capacités des collectivités et des acteurs de la société civile. • Une plus grande implication des populations dans la conception des politiques publiques.
FIN MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION