160 likes | 285 Views
la reconnaissance et la validation des acquis extra-scolaires: l ’ expérience française. Saeed Paivandi (saeedpaivandi@yahoo.com) Professeur Université Nancy Neuchâtel, le 29/11/2011. Le plan de mon exposé. L ’ évolution des dispositifs de la VAE en France Les enjeux de la VAE
E N D
la reconnaissance et la validation des acquis extra-scolaires: l’expérience française Saeed Paivandi (saeedpaivandi@yahoo.com) Professeur Université Nancy Neuchâtel, le 29/11/2011
Le plan de mon exposé • L’évolution des dispositifs de la VAE en France • Les enjeux de la VAE • Les publics • Les pratiques et les défis
La VAE et la formation des adultes : une tradition • Une démarche ancienne mais peu valorisée par les institutions éducatives formelles. • Le CNAM (une université pour les adultes en activité) fondé en 1794 (Condorcet : « l’instruction ne devait pas abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles ») est un exemple historique. • Les initiatives partielles : la loi 1956 ouvre la voie à l'accès des non-bacheliers à l'université. • Certaines écoles professionnelles et établissements d’enseignement réservés aux adultes : les écoles du travail social, le collège coopératif, l’Ecole des hautes études… avaient développé la pratique de al VAE.
Les dispositifs de la VAE • Une volonté des pouvoirs publics de développer la VAE • Le dispositif 1985 (RVA) : l’accès dérogatoire à un niveau supérieur sans avoir le titre requis • Le dispositif 1992 (VAP) : la possibilité de bénéficier des dispenses (allégement du parcours) dans le cadre d’une formation supérieure • Le dispositif 2002 (VAE) : la possibilité d’obtenir la totalité ou une partie d’un titre universitaire/supérieur Le dispositif 2002 est inscrit au Code de l’éducation et au Code du travail et institue un droit individuel, à l’obtention de tout ou partie de diplôme ou certification par la seule validation des acquis de l’expérience, sans passer par la formation. La VAE comme un nouveau mode d’accès à la certification, au même titre que la formation initiale, l’apprentissage ou la formation continue. Depuis 1985, la France a progressivement mis en place un dispositif généralisé de la VAE (l’un des plus complets au niveau européen)
Le champ d’application (enseignement supérieur) • Il existe donc aujourd’hui En France, deux cadres pour valoriser les acquis de l’expérience : • le dispositif de 1985 : destiné aux candidats qui souhaitent reprendre leurs études supérieures. • Le dispositif de 2002 : destinés à ceux qui visent l’obtention totale d’un diplôme supérieur par la validation de leurs acquis antérieurs • Les deux dispositifs incluent un grand nombre de formations supérieures. Il s’applique à toutes les certifications à visée professionnelle (diplômes, titres, certificats). Ces certifications doivent obligatoirement avoir été recensées dans le nouveau Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). • Le Dispositif Académique de Validation des Acquis (DAVA) qui organise la validation pour les diplômes de l’enseignement professionnel et technologique du niveau V au niveau III • les formations supérieures universitaires • Les formations supérieures non universitaires (les écoles spécialisées, les Grandes Ecoles…)
Les enjeux… • Les enjeux éducatifs, sociaux et économiques : • La promotion de la formation tout au long de la vie comme axe important du développement et de la démocratisation de l’enseignement supérieur. • La reconnaissance sociale de la valeur formatrice de l’expérience humaine (théorie/pratique). • L’individualisation des parcours et des méthodes de formation. • Une exigence de justice dans le domaine de formation vis-à-vis des gens venant de divers contextes / Faire l’économie de parcours. • La promotion/la mobilité socio-professionnelle des salariés. • Réduire le fossé entre les adultes moins « diplômés » et les nouvelles générations.
Le sens des débats • Les débats sur la VAE (ses enjeux et sa pertinence) tendent à s’organiser autour de 4 pôles • Individu Social Economie Collectif Formation VAE
L’évolution du nombre de la validation des acquis Source : DEPP/MEN
Un dispositif diversement apprécié • La centralité de la démarche (lois, règlements…) et l’autonomie locale relative (outils, méthodes, procédures …) • Une diversité très importante dans l’enseignement supérieur • Les 87 établissements universités bénéficient d’une large autonomie qui se traduit par une disparité des pratiques de la VAE effectives. • 10 universités traitent 45%¨des dossiers déposés (CNAM, Lille 1, Lille 3, Paris 8, Lyon 2, Toulouse 2, Marne-la-Vallée ). • 28% des universités en 2009 moins de 100 dossiers. • 25 universités avec plus de 250 demandes déposées accueillent 67% dossiers. • Le ratio du nombre de validations accordées pour 1000 étudiants inscrits varie entre 120 et 2,3 selon l'université
Les profils les plus présents • La demande actuelle semble concerner trois profils : A) Les candidats ayant déjà un parcours supérieur B) Les candidats ayant un parcours de formations non universitaires C) Les candidats sans un parcours universitaire VAE 2002 : 85% en emploi, 43% cadres, 37% pro intermédiaires La demande actuelle concerne plus souvent la licence (57%) Ens supérieur Activités professionnelles Etudes secondaires Démarche VAE Démarche VAE Etudes secondaires Formations professionnelles Activités professionnelles Démarche VAE Etudes secondaires Activités professionnelles
La pratique de la VAE • L’information / l’orientation • La prise en charge initiale et l’accompagnement • La constitution du dossier d’acquis • Le jury • La démarche 1985 : rapide et simple, la commission permanente La démarche 2002 plus lourde et complexe Information orientation Pré dossier recevabilité Accompagnement Elaboration dossier Passage au jury
L’accompagnement formateur • L’accompagnement est le terme le plus utilisé pour décrire l’accueil réservé aux candidats • Le candidat n’est pas un étudiant classique • La démarche, de l’accueil à la présentation au jury est formatrice, le candidat doit apprendre à devenir un acteur, un partenaire. • La démarche relative à la préparation du dossier est lourde : Nous sommes dans une logique de lego, il faut donner une forme et un sens aux éléments épars d’un parcours par rapport à un objectif • L’objectif étant d’aider le candidat à s’approprier des moments clés de son parcours pour en faire un outil de développement personnel
Le dossier d’acquis • L’expérience se réfère aux acquis extra scolaires. • les acquis ne sont pas valorisés en rapport avec leur origine mais leur nature. • Dans une démarche VAE cinq domaines d’activités sont concernés : • les études formelles (parcours initial); • les formations non-formelles (stages, formation continue, formations professionnelles) ; • les activités professionnelles; • les activités sociales • Les acquis personnels, l’auto-formation. • Les trois types d’acquis sont appréciés : savoir, savoir-faire et savoir-être
Le travail du jury • Dans le cadre du jury, les enseignants sont invités à travailler avec les professionnels (partage du pouvoir) • Le jury doit trouver dans le dossier du candidat les capacités et connaissances correspondant au niveau attendu du diplôme visé • Le jury vérifie la nature des tâches réalisées, la présence des réflexions distanciées, des décisions non routinières, la mise en place de projets et de stratégies innovantes du candidat • Le jury doit donc évaluer les apprentissages formels et les apprentissages réalisés dans les situations non-scolaires. Les activités professionnelles, sociales et personnelles deviennent également l’objet de l’évaluation. • Le jury se positionne par rapport à une perspective de formation tout au long de la vie en indiquant les points forts et les manques méthodologiques, théoriques ou pratiques • En cas de validation partielle, le jury précise le parcours complémentaire à effectuer pour obtenir le diplôme.
La VAE: un changement paradigmatique • Un changement de paradigme en ce qui concerne le rôle, les finalités de l’éducation formelle et les différentes pratiques pédagogiques • La VAE pose une série de questions théoriques et méthodologiques souvent émergentes : . • La pertinence des modalités de l’évaluation • Le rapport entre pratique et théorie • La pertinence et l’interconnexion des savoirs académiques et des acquis expérientiels/compétences professionnelles • Les référentiels s’appuient souvent sur les programmes (connaissances), il faut une lecture critique des termes utilisés dans le contexte universitaire : compétence, acquis, savoir, connaissance, aptitude, capacité, savoir-faire, savoir-être • La VAE nous interroge en référence à une théorie générale de l’apprentissage et de l’enseignement. Comment peut-on adapter systématiquement l’approche par compétence conçue essentiellement en rapport avec la pratique professionnelle aux savoirs, aux codes et aux normes cognitives à l’université ?
Conclusion • Intégrer la VAE comme une démarche formative dans les lieux de formation et d’enseignement est un défi éducatif et pédagogique. • Le cadre organisationnel et réglementaire est très important. • La question d’outils (pour évaluer) se pose : Une évaluation valable et rigoureuse des acquis extra-scolaires se fait à l’aide des approches et techniques différentes. Les établissements éducatifs ne sont pas habitués à leur utilisation. La légitimité de la démarche repose sur la pertinence de la démarche. • La culture scolaire et universitaire ne tend pas à admettre facilement cette pratique, l’élitisme du monde enseignant est un obstacle • La formation des candidats demeure un point critique… Je vous remercie …