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Pourquoi un Observatoire citoyen du logement ? Pour interpeller, en tant que c itoyens préoccupés par la crise du logement et ses effets destructeurs sur la vie des familles, celles et ceux qui sont candidats dans notre commune aux élections municipales de mars 2014 . .
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Pourquoi un Observatoire citoyen du logement ? Pour interpeller, en tant que citoyens préoccupés par la crise du logement et ses effets destructeurs sur la vie des familles, celles et ceux qui sont candidats dans notre commune aux élections municipales de mars 2014. • Nous l’avions déjà fait en 2007-2008, et nous avons pu mesurer à quel point cela avait permis de mettre la question du logement au cœur de la campagne.
Nous nous inscrivons cette année dans le cadre d’une démarche départementale, la « Campagne logement 92 », animé par un collectif inter-associatif. www.campagnelogement92.org
Notre perspective n’est pas de faire la leçon à qui que ce soit : nous nous trouvons face à une question dont nous mesurons tous la complexité. • Il nous paraît en revanche important, en tant qu’habitants, de faire part de nos attentes, de nos interrogations et de nos idées en faveur d’un accès au logement pour tous et d’une mixité sociale préservée.
Le logement, un enjeu de société • Le logement est le lieu où la famille se construit et consolide ses liens avec son environnement et avec la société. • Sans logement ou sans un logement décent et bon marché, impossible d’envisager sereinement une insertion professionnelle ou l’éducation de ses enfants. • Parler du logement engage donc notre conception de la société et des solidarités qui la fondent, autrement dit notre conception du « vivre ensemble ». • Des indicateurs inquiétants • D’après la Fondation Abbé Pierre, 3,6 millions de nos concitoyens sont mal logés dans la France de 2013. • Dans le département des Hauts-de-Seine, de nombreuses familles populaires doivent quitter chaque année du fait de la flambée des prix de l’immobilier.
> 92 : Des loyers parmi les plus élevés de la Région Paris : 23,3 €/m² 93 : 14,6 €/m² 92 : 19,6 €/m² 78 : 15,9 €/m² 77 : 13,9 €/m²
La situation à Suresnes • Une histoire très riche en matière de logement social (les Cités-jardins dès les années vingt…). • Cette histoire a façonné une ville à l’identité très particulière, caractérisée par une réelle mixité sociale et par une grande diversité dans les types d’habitats (on n’est ni à Neuilly ni à Gennevilliers… ). • Mais ces équilibres hérités du passé demeurent fragiles. La ville connaît depuis quelques années des transformations importantes, avec un afflux de populations aisées et une diminution du parc social. • Dans ce contexte, sur quelles bases construire l’avenir de notre commune ?
Nos sources • Il s’agit pour l’essentiel des données collectées par : • L’INSEE • La DRIHL • La CAF.
1. Evolution de la population Une vraie dynamique démographique depuis le milieu des années 1980.
Et par conséquent une densité moyenne au kilomètre carré nettement plus marquée à Suresnes que dans les villes voisines de Rueil et Nanterre :
C’est évidemment logique : la densité est très forte à Suresnes compte-tenu de sa surface(en km²) :
1. Caractéristiques des logements L’évolution des statuts d’occupation
Deux éléments notables : • En 10 ans, une hausse significative du nombre de propriétaires (+43,6% entre 1999 et 2009) ; • Une stagnation du nombre de locataires HLM.
3. Le logement social à Suresnes Les évolutions récentes :
>Et quel type de HLM ? On classe les logements sociaux en 3 catégories, et ce en fonction des prêts accordés par les pouvoirs publics au moment de leur construction, ces prêts déterminant ensuite un niveau de loyer et un plafond de ressources : PLUS (Prêt locatif à usage social) Loyer de base : 5,55 €/m² > Catégorie médiane PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration) Loyer de base : 4,93 €/m² > Ménages à bas revenus PLS (Prêt locatif social) Loyer de base : 8,33 €/m² > Classes moyennes
Deux constats : • La ville de Suresnes construit peu de logements sociaux : 302 en 6 ans, toutes catégories confondues, et trois années sans aucune construction ; • On constate une très nette prédominance des PLS parmi les logements HLM construits entre 2007 et 2012 à Suresnes :
4. La pauvreté à Suresnes Une ville plutôt aisée globalement, avec un revenu fiscal de référence moyen de 38 111 € et 70,3 % de la population imposable. En termes de revenus, c’est la 15e commune du département (sur un total de 36 communes).
Population à bas revenus (pauvres) Ménages à bas revenus
Rappel sur le seuil de pauvreté en France et en Europe • Est considérée comme « pauvre » une personne dont les revenus sont inférieurs à un certain pourcentage du revenu médian, ce revenu médian partageant la population en 2 parts égales. • En France, le seuil de pauvreté correspond aux revenus inférieurs à 60% de ce revenu médian. • Le seuil de pauvreté varie ensuite en fonction de la composition du ménage. Exemples : • Pour une personne seule : 964 € • Pour une famille monoparentale avec un enfant de moins de 14 ans : 1 253 € • Pour un couple sans enfants : 1 446 € • Pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans : 2 024 €.
Typologie des ménages pauvres 1 893 ménages pauvres
5. Pauvreté et logement Conditions de logement des personnes à bas revenus Répartition des 1 196 ménages à bas revenus bénéficiaires d’aides au logement (année 2012) :
894 ménages au RSA Fin 2012, on a à Suresnes : …dont 800 « pauvres » 2 129 ménages qui touchent une APL 1 893 ménages à bas revenus (4 056 personnes) 385 sans APL dont 263 ménages hébergés et 122 ménages en situations diverses de mal-logement 709 dans le privé 1 436 en HLM dont 59% ont des taux d’effort net de plus de 30% dont 800 allocataires du RSA, 186 de l’AAH et 907 personnes sans revenu garanti Pop. totale : 46 723
5. Les politiques publiques Le DALO
Cumul 2008-2012 32 (36%) 93 (33%) 17 (31%) 1 180 (39%)
Nos questions aux candidats • Comment voyez-vous l’avenir du logement social à Suresnes ? • Nombre de logements sociaux prévus sur le mandat ? • Types de logements (PLS, PLUS, PLAI) ? • Certaines communes commencent à imposer, dans chaque programme de construction de logements, un pourcentage de logements sociaux (cf. Rueil : 30% de logements sociaux sur chaque opération privée de plus de 900 m² ; 40% pour Nanterre, mais pour les opérations de + de 1 200 m²). Qu’en pensez-vous ? • Que prévoyez-vous pour le logement des familles aux ressources les plus modestes et, plus spécifiquement, pour les familles pas ou peu solvables ? Que prévoyez-vous pour gérer l’urgence ? • Que prévoyez-vous en matière de lutte contre le logement indigne ? De lutte contre la vacance ?