Comment essayer de comprendre, comment aller au-devant de ces élèves qui suscitent autant

1. Comment essayer de comprendre, comment aller au-devant de ces élèves qui suscitent autant d’inquiétude qu’ils suscitent de sympathie ?

3. LES TROUBLES REACTIONNELS - C’est la réaction de l’adolescent devant une situation : • évènements accidentels, • passagers, • durables, Son explication du monde se structure sur l’idée que : «  C’est comme ça qu’il faut être ».

4. C’est un système défensif • Pour lutter contre le trou noir de la connaissance de soi, • Lutter contre : X) une espèce de négation de soi-même, X) un manque à vivre, X) un manque à être

5. CE SONT NOS ELEVES,NOTRE MISSION D’ENSEIGNANT EST DE : • LES AIDER A TROUVER UNE ADEQUATION , QUI NE LES FASSE PAS TROP SOUFFRIR, AVEC L’ECOLE. • LES AIDER A EXPLOITER LA CONSCIENCE QU’ILS ONT DE SOI-MEME • LES AIDER A EXPLOITER LEURS CAPACITES

6. NOS ELEVES ONT DES CAPACITES INTELLECTUELLES ET COGNITIVES • Mutualiser les ressources, • Les accompagner pour qu’ils prennent conscience de leurs possibilités, • Les aider à dépasser leurs difficultés, • Les aider à devenir autonomes.

7. NE PAS L’ENFERMER DANS SON TROUBLE • Se demander de quoi il est capable, • Se demander : que ne m-a-t-il pas encore montré de ses capacités ?

8. LES TROUBLES DES CONDUITES Ce sont les troubles vis-à-vis de soi-même : • Les conduites à risques, • Les conduites addictives, • L’anorexie, la boulimie, la scarification… En fait tout ce qui peut faire mal pour tenter d’exister. «  A défaut de donner du sens à ma vie, je donne du sens à mes sens pour voir si la vie vaut vraiment la peine d’être vécue ».

9. C’est aussi : l’ensemble de conduites répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet comme en témoigne la présence de 3 des critères suivants ou plus, au cours des 12 derniers mois, et d’au moins un de ces critères au cours des 6 derniers mois : Agression envers des personnes ou des animaux Destruction de biens matériels Fraude ou vol Violation graves de règles établies

10. LES TROUBLES DU COMPORTEMENT • C’est un comportement socialisé, • C’est une adresse qui vient dire comment je me comporte en société, • C’est la façon d’occuper l’espace social, • C’est la façon de s’imposer à son entourage.

11. CARACTERISTIQUES :

12. Par ce comportement l’élève se rassure mais il s’enferme dans un comportement contre productif • Il sabote ses capacités, • Il développe une incapacité à se projeter dans l’avenir, • L’urgence : être soi-même, • Être reconnu par les autres, • Se reconnaître sur le dos des autres.

13. LE RISQUE Que s’installe une espèce de jeu pervers basé sur la provocation / répression : • Il crée chez l’autre, l’enseignant, le parent une forme de désespérance, • Le maintient comme prisonnier dans ce piège.

14. TROUVER DES CONTOURNEMENTS RELATIONNELS • Trouver des prises de sens, • Mettre en place des expérimentations, • L’amener à remanier son système de valeurs, • L’étonner, • Lui faire vivre des choses qu’il n’a pas encore expérimenté.

15. LES TROUBLES DU CARACTERE C’est un mode d’expression : • Cela renvoie au tempérament des personnes, • Le mauvais caractère s’accommode mal de la relation à l’autre, Diversité de comportements : • Anxieux, • Agité, • Impulsif…

16. S’appuyer sur le caractère de l’élève pour contourner son opposition, ses comportements inadéquats. • Trouver des entrées, • Inventer des formules pédagogiques POUR : Eveiller sa curiosité et l’attirer vers les apprentissages

17. LES TROUBLES DE L’ADAPTATION SCOLAIRE Pour intégrer la collectivité scolaire et les apprentissages, L’enfant doit avoir construit des préalables éducationnels et symboliques

19. QU’Y GAGNE L’ELEVE ? • Il accède aux symboles culturels communicables, partageables, • Il accède aux savoirs et savoir-faire de sa culture, • Il peut échanger par la parole ses pensées, ses désirs, ses sentiments, • Il peut s’inscrire dans des relations symbolisées appropriées à l’école, • Il peut créer des liens avec d’autres : pairs, adultes…

20. FONCTION RESILIENTE DE L’ECOLE Aider l’élève à structurer sa pensée pour réussir à penser les choses dans la nuance, Aider l’élève à créer des liens d’attachement avec des personnes, des pairs, les apprentissages… Cela peut se faire grâce à : - l’empathie de l’enseignant, - une médiation par le cognitif.

21. TROIS MODES D’APPROCHE • LES COMPRENDRE : Savoir ce qu’ils veulent dire, Travailler avec les parents, Savoir si c’est un enfant qui fait fonction, Renforcer notre capacité à tolérer les symptômes, Se défaire des affects négatifs qu’il projette sur nous.

22. Mesurer le chemin à parcourir pour le faire progresser, • Repérer les stratégies qui vont l’aider à progresser, • Réussir à faire avec le symptôme, le dépasser, • Ne pas prendre pour soi, • Rassurer l’élève.

23. RASSURER LES ELEVES :POSTURE PREMIERE DE L’ENSEIGNANT • Être soi-même fort, solide, • Créer le dialogue et non pas leur crier dessus, • Lui faire sentir que le plus important c’est LUI. LES ACCEPTER TELS QU’ILS SONT POUR REUSSIR A ENTRER EN RELATION AVEC EUX.

24. LES ENCADRER • Les accueillir dans un cadre où les règles et les limites sont : - Facilement compréhensibles, - Stables, - Cohérentes

25. TROIS MODALITES • 1° - Elever les capacités cognitives : - Développer leur pensée réflexive, - Mettre des mots sur ce qui se passe, - Mettre des mots sur ses maux, - Manier la langue, - Créer une relation qui peut se parler.

26. 2° - Elever le contrôle de soi : L’enseignant doit être : - Solide, - Fiable, - Cohérent, - Donner du sens aux choses, • Les assurer que la parole de l’adulte est une parole qui compte. • Les mettre dans des expérimentations où ils peuvent exercer leur pensée réflexive.

27. 3° - Répondre aux besoins identitaires : - Ce sont des adolescents à « fleur de peau » - N’ont jamais eu le sentiment d’être respectés • N’ont jamais pu construire la notion de « pouvoir compter sur la parole de quelqu’un » - La question des racines, - Les conflits de loyauté • Être dans une démarche humaniste - Leur reconnaître des potentialités, - Utiliser les systèmes de penser grâce grâce auxquels ils fonctionnent pour leur permettre d’avancer.

28. “Aller au-devant d’eux, ce n’est pas leur dire qu’ils sont à côté de la plaque mais c’est leur montrer où est la plaque”.

29. COMMENT FAIRE ? • Travailler en équipe : - Renforcer sa connaissance de l’élève, - Travailler avec les familles, - Travailler avec les collègues, - Faire circuler le savoir sur l’élève.

30. Renforcer la connaissance de soi : - Avoir un socle de sécurité interne suffisamment solide, - Avoir une bonne estime de soi, - Gérer les atteintes narcissiques, - Eviter la dépréciation de soi.

31. Muscler son jeu : - Etre au clair avec la question : “Pourquoi j’ai choisi d’enseigner à ces élèves ?” - Repérer son propre fonctionnement, - Ce qui affecte le plus chez l’élève, - Savoir pourquoi c’est toujours avec le même type, d’élèves que ça se passe le moins bien, - Avoir sa place dans l’institution, ETRE FIER DE CE QUE L’ON FAIT

32. Nécessité de dépasser la plainte « de la salle de profs». Pouvoir penser les choses pour ne pas se mettre en symétrie par rapport aux élèves. NOUS AVONS LE DEVOIR DE METTRE EN PLACE DES SITUATIONS POUR REMEDIER LES CHOSES.

33. UNE DEMARCHE CLINIQUE • Par rapport à la prise en compte des besoins de l’élève : • Adapter, • Varier, • Aménager ses pratiques professionnelles. • Par rapport à la prise en compte des besoins des parents, • Par rapport aux besoins des enseignants : • Développer et partager leurs pratiques professionnelles

34. LA FONCTION DE CONTENANCE « C’est une position psychique à adopter et à mettre en œuvre sur le terrain, dans l’intersubjectivité, pour recevoir et transformer des souffrances très primitives » (Denis MELLER). CONTENIR : C’est accepter de recevoir et transformer SOUFFRANCES : • Les états émotionnels, • Les projections, • Les angoisses… PRIMITIVES : Parce que non élaborées

35. POSITIONNEMENT DE L’ENSEIGNANT C0NTENIR : • renvoie à notre capacité de recevoir les attaques et de les amortir, les amortir et les renvoyer en les re socialisant sans être dans le rejet, le chantage affectif ou les représailles, • Cela implique une souplesse une malléabilité du cadre, se laissant déformer pour mieux répondre en transformant le négatif, • Interpeller l’enfant au-delà du « moi perturbateur », au-delà de la dimension réactionnelle et accidentée qu’il nous présente. L’interpeller dans sa partie saine « Tu sais, tu es impossible mais je suis sûr que tu voudrais qu’il en soit autrement. On va essayer de voir ensemble comment on va pouvoir travailler ».

36. PREVENTION GENERALISTE 1°) Le cadre institutionnel 2°) Associer les parents 3°) Le cadre éducatif

37. LE CADRE INSTITUTIONNEL Éviter l’isolement de l’enseignant, développer une logique de solidarité collective. La difficulté de l’élève est l’affaire de toute l’équipe. Prévoir et instituer du tiers, Élaborer des règles de vie explicites et partagées, Élaborer et d’intervention auprès des élèves, • Avoir des stratégies expliquées et communiquées aux élèves : c’est un facteur d’apaisement. • Promouvoir des pratiques de co-intervention et de relais entre les professionnels,

38. ASSOCIER LES PARENTS • Les mobiliser et solliciter leur collaboration, • Contractualiser et médiatiser les relations, • Elaborer et mettre en œuvre des outils de communication entre l’institution scolaire et la famille, • Savoir les accueillir

39. LE CADRE EDUCATIF L’élève a besoin d’un cadre relationnel • Bienveillance, empathie, reconnaissance et protection. Développer des liens personnalisés avec l’élève et ses parents (besoin de se sentir investi et porté par l’adulte), • Fiabilité du cadre, permanence et cohérence dans la continuité, • Approfondir la dimension humaine de la relation éducative.

40.  DE L’APPRENTISSAGE DES COMPETENCES SOCIALES