PRÉSENTATION La problématique de l’accès des jeunes à la terre

1. PRÉSENTATIONLa problématique de l’accès des jeunes à la terre A la suite de la présentation de Mme Cécile NDJEBET sur la question de l’accès des femmes à la terre, dont les raisons essentielles sont culturelles, nous avons souhaité que la question d’accès des jeunes en général à la terre soit posée. C’est une question nouvelle, pas suffisamment prise en compte par les institutions et les élus, encore moins par les médias. Il convenait donc ici, d’amorcer sa prise en compte afin qu’à la fois les pouvoirs publics et les partenaires au développement se penchent sur la question.

2. Comment le problème d’accès des jeunes à la terre a commencè à se poser? L’évolution de la société et des mentalités Le passage de l’exploitation familiale, communautaire à l’exploitation individuelle. - le passage de la maison familiale , du camp familial vers la maison individuelle La nouvelle approche restrictive de la notion de famille

3. CCL :on assiste au passage du patrimoine commun, communautaire, vers la notion du patrimoine individuel. Cette évolution sociale a complexifié l’accès à la terre des jeunes et leur autonomisation. La croissance démographique: - Le patrimoine terrien s’est relevé plus insuffisant pour un partage entre les enfants. - Les jeunes grandissant et recherchant leur autonomie se sont heurtés à leur parent vivant, dans leur volonté d’accéder à la propriété

4. Les freins contemporains à l’accès des jeunes au foncier Deux raisons essentielles qui se posent différemment selon que l’on soit en zone rurale ou en zone urbaine: • Les causes économiques • les causes sociales

5. En zone rurale • l’éloignement des terres disponibles • le manque d’accès et l’enclavement (absence de pistes de collecte, de moyens de locomotion); • La confiscation des terres par certains chefs traditionnels et notables dont il faut obtenir l’autorisation contre rémunération pour accéder à une forêt • Le manque de moyens des jeunes pour accéder à titre onéreux à la terre

6. L’accaparement des terres par les élites de la localité à leur profit ou sous le couvert de forêt communautaire ou immatriculation groupée qui rend difficile l’accès à la terre • L’absence d’implication forte des pouvoirs publics dans l’aménagement des terres rurales (aménagement des parcelles agricoles) destinés à l’installation des jeunes agriculteurs. • Projet PAIJA (peu de moyens et intervention marginale)

7. En zone urbaine Il faut distinguer ici 02 zones (ceintures urbaines et zone urbaine) -la zone autour des ceintures urbaines • La spéculation foncière à grande échelle sur des dizaines d’hectares • L’attrait de l’argent facile qui prive de nombreux jeunes des terres familiales et villageoises -les zones urbaines proprement dites • La cherete des espaces constructibles • Constat: la plupart d’habitants des non constructibles • Chômage et absence de moyens de jeunes

8. Les pistes de solutions possibles En zone rurale -Bien redéfinir le statut et le mode de gestion des terres rurales ; -limiter formellement les superficies en terme d’immatriculation au profit d’une même personne; -créer une mission d’aménagement des terrains ruraux pour l’aménagement des parcelles cultivables.

9. En zone urbaine L’Etat a réamorcé la constitution des réserves foncières depuis cette année qui ont d’ailleurs été pendant toute cette législature demandée par la représentation nationale. Mais il faut aller plus loin dans cette opération. -d’abord mieux communiquer sur l’opération de constitution des réserves foncières qui posent dans l’arrière des réels problèmes d’interprétations et de compréhension.

10. -lutter contre le phénomène de coxeur foncier par la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement des collectivités ou communautés dans le processus d’immatriculation avec un prélèvement foncier au profit de l’Etat; -redynamiser la MAETUR en lui octroyant plus de moyens et plus de flexibilité; -développer les villes secondaires autour des grandes villes avec un accompagnement routier et transport en commun pour rendre la terre financièrement accessible et baisser la prénumet spéculation sur les terres.