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La politique budgétaire

La politique budgétaire. HEC Montréal Avril 2003. La politique budgétaire. Nous examinons ici les effets de variations : Des dépenses publiques (G) Des taxes et impôts nets des transferts (T – Tr) À court terme , la politique budgétaire touche surtout la DA

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La politique budgétaire

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Presentation Transcript


  1. La politique budgétaire HEC Montréal Avril 2003

  2. La politique budgétaire • Nous examinons ici les effets de variations : • Des dépenses publiques (G) • Des taxes et impôts nets des transferts (T – Tr) • À court terme, la politique budgétaire touche surtout la DA • Commençons par l’économie fermée

  3. Les dépenses publiques (G) •  dépenses publiques en b&s (G)  directe de la DA • Ex.: une hausse de G de 5 G$ déplace la courbe DA vers la droite • Deux effets, de sens contraire, font que le déplacement de la DA pourra être différent de cette valeur : • L’effet multiplicateur • L’effet d’éviction

  4.  C  Revenu  I  DA L’effet multiplicateur • Déf. : les déplacements additionnels de la DA résultant des effets de la politique budgétaire sur les revenus  G • Effet net augmenté sur la DA

  5. DA3 DA2 Effet multiplicateur P DA1 PIB réel

  6.  DA  DM  i  DA L’effet d’éviction • Déf. : les déplacements additionnels de la DA provenant de l’effet de la politique budgétaire sur le taux d’intérêt  G • Effet net réduit sur la DA

  7. r2  G DA2 DA3 DM2 L’effet d’éviction Marché des b&s Marché monétaire r P OM r1 DA1 DM1 Q PIBréel

  8.  Revenu disponible  C et  I  DA L’effet d’une variation de (T – Tr)  (T – Tr) L’effet d’une baisse de T – Tr est plus faible que celui d’une hausse de G de valeur égale

  9. Pol. budgétaire en économie ouverte • Dans une petite économie ouverte, les effets sont plus complexes • Deux cas : • Régime de change flexible • Régime de change fixe

  10. Régime de change flexible •  G   i au-dessus du iM •   D $US et  O $US   E   XN (effet d’éviction sur les XN) •   DA   DM   i (jusqu’à iM) • La politique budgétaire n’a pas d’effet à long terme sur DA ou i

  11. r2 DA2 DA3 DM2 Taux de change flexible Marché des b&s Marché monétaire r P OM P rM DA1 DM1 Q PIBréel

  12. Régime de change fixe •  G   i au-dessus du iM • Il y a pression à la baisse sur E • La banque centrale doit acheter des devises étrangères pour empêcher l’appréciation du $Can • Elle paie avec des $Can   OM  i revient tout de suite à iM

  13. Régime de change fixe • Il n’y a donc plus d’effet d’éviction, ni sur XN, ni sur C et I • On passe de A à C • La politique budgétaire est donc + puissante en régime de taux de change fixe

  14. Régime de change fixe Marché des b&s Marché monétaire r P OM1 OM2 DA2 DA3 B r2 DA1 A B C C A r* DM2 DM1 Q PIBréel

  15. Les stabilisateurs automatiques • Déf. : changements automatiques à la pol. budgétaire qui stimulent la DA lorsque le PIB réel diminue (et vice-versa) • Impôts: particuliers et sociétés • Taxes sur la masse salariale • Transferts: assurance-emploi, aide sociale

  16. Le taux de change flexible : un stabilisateur automatique • Un régime de change flexible nous isole en partie des chocs étrangers • Le taux de change joue alors le rôle de stabilisateur automatique

  17. Coordination des politiques budgétaire et monétaire • Politique budgétaire : dépend du gouvernement • Politique monétaire : dépend de la banque centrale • L’affaire Coyne (1961) • La réduction du déficit et la politique monétaire

  18. Revenus totaux (RT) Recettes fiscales Impôts des particuliers et des sociétés. Taxes et droits (TPS, taxes d’accise, permis,..) Recettes non-fiscales Dividendes reçus sur les profits des sociétés publiques. Revenus d’intérêt. Dépenses totales (DT) Dépenses de programme (DP) Achats de biens et services. Transferts aux particuliers et subventions. Service de la dette (SD) Paiements d’intérêts aux détenteurs de la dette publique (obligations, ...). Les composantes du budget de l’État

  19. La contrainte budgétaire du gouvernement (cédérom) • Dans les comptes publics (approche du cédérom) : • Le solde budgétaire du gouvernement (SBG) est égal à la différence entre ses revenus totaux (RT) et ses dépenses totales (DT). SBG = RT - DT • A court terme, le gouvernement n’a que très peu de contrôle sur les paiements d’intérêt sur sa dette. On distingue deux types de dépenses: les dépenses de programme (DP) et le service de la dette (SD). SBG = (RT - DP) - SD • Le premier terme (RT - DP) est le solde primaire (SP). On peut donc écrire: SBG = SP - SD

  20. Surplus et déficits (cédérom) • Le solde budgétaire est positif (il y a alors surplus budgétaire): SBG >0 • si le solde primaire est positif et supérieur au service de la dette (SP  SD). • Le solde budgétaire est négatif (il y a alors déficit budgétaire): SBG < 0 • si le solde primaire est négatif. • si le solde primaire est positif mais inférieur au service de la dette (SP < SD).

  21. La contrainte budgétaire du gouvernement • Dans le cadre du cours : • SBG = (T – Tr) – G • où G : dépenses publiques en b&s • T – Tr : (Taxes et impôts) – (transferts dont service de la dette) • Il y a déficit budgétaire si G > (T – Tr)

  22. La contrainte budgétaire du gouvernement • Si le gouvernement décide de  G, il doit financer cette hausse. • Le gouvernement dispose de trois moyens : • Le gouvernement peut augmenter T (T > 0). • Le gouvernement peut emprunter auprès du public. Sa dette augmente (B > 0). • Le gouvernement peut emprunter de sa banque centrale (monétisation). Les encaisses de règlement augmentent, ce qui pousse la masse monétaire à la hausse (M > 0).  G = T + B + ER

  23. Financement de G par taxation • L’effet d’une hausse de (T – Tr) est plus faible que celui d’une hausse de G de valeur égale (voir # 8) •  G financée par  (T – Tr)   DA (mais faiblement) • Dette inchangée

  24. Financement de G par emprunt • Lorsque le gouvernement augmente G sans augmenter (T – Tr), il encourt un déficit. • Il peut alors emprunter, en émettant des titres sur le marché obligataire. • Voyons comment fonctionne ce marché (cf. le cédérom).

  25. Marché obligataire PB = 1/r O = B = dette portant intérêt (quantité d’obligations en circulation dans le public) 1/r0 D = Demande Valeur nominale Le prix des obligations gouvernementales (PB) est inversement proportionnel à leur taux de rendement (r)

  26. SBG et offre dans le marché obligataire PB = 1/r O = B = Dette Avec SBG<0 (déficit) 1/r0 D = f (Sp, ra, a,  ) Avec SBG>0 (surplus) Valeur nominale Légende: Sp = épargne privée (dépend du PIB), ra = taux de rendement anticipé sur les autres actifs, a= taux d ’inflation anticipé (dépend entre autres de la politique monétaire),  = autres facteurs

  27. Déficit budgétaire (SBG<0) et taux d’intérêt PB = 1/r B B’ 1/r0 1/r1 D = f (Sp, ra, a,  ) Valeur nominale Toutes choses étant égales, une augmentation de la dette (de B à B’) résultant d’un déficit budgétaire (SBG<0) cause une diminution du prix des obligations (1/r diminue)et donc, une augmentation du taux de rendement (r1>r0)

  28. Surplus budgétaire (SBG>0) et taux d’intérêt PB = 1/r B’ B 1/r1 1/r0 D = f (Sp, ra, a,  ) Valeur nominale Toutes choses étant égales, un surplus budgétaire (SBG>0) servant à rembourser une partie de la dette réduit l’offre d’obligations (de B à B’) et cause une augmentation du prix des obligations (1/r augmente) et donc, une diminution du taux de rendement (r1 <r0)

  29. Or, le PIB nominal croît à chaque année • Si le PIB nominal croît au même rythme que la dette, le ratio dette/PIB est constant. • Si le PIB croît plus rapidement que la dette, le ratio dette/PIB diminue. • Si le PIB croît moins rapidement que la dette, le ratio dette/PIB augmente.

  30. La croissance du PIB alimentela demande pour les obligations • La croissance du PIB et des revenus entraîne une augmentation du volume de l’épargne. • L’épargne et le PIB augmentent au même taux. • Avec l’augmentation de l’épargne, la demande pour l’ensemble des titres financiers est stimulée. • Sans changement dans la répartition désirée entre les titres (obligations, actions et autres), la demande pour les obligations augmente au même taux que l’épargne et donc que le PIB.

  31. Marché obligataire PB = 1/r O = B 1/r0 D (PIB) Valeur nominale Si la dette (B) croît au même rythme que le PIB, le ratio Dette/PIB reste constant. Sur le marché obligataire, l’offre d’obligations augmente de concert avec la demande et, donc, le taux d’intérêt à long terme se maintient à r0.

  32. Marché obligataire PB = 1/r O O’ 1/r0 1/r1 D’ D (PIB) Valeur nominale Si la dette (B) croît plus rapidement que le PIB, le ratio Dette/PIB augmente. Sur le marché obligataire, l’offre d’obligations s’accroît davantage que la demande et le taux de rendement augmente à r1.

  33. Marché obligataire PB = 1/r O O’ 1/r2 1/r0 D’ D (PIB) Valeur nominale Si la dette (B) croît moins rapidement que le PIB, le ratio Dette/PIB diminue. Sur le marché obligataire, l’offre d’obligations s’accroît moins que la demande et le taux de rendement diminue à r2.

  34. Financement de G par monétisation •  G  déficit  la banque centrale achète les obligations émises par le gouvernement • G   dépôts du public   masse monétaire •  M   P (inflation)

  35. Les effets à long terme de la politique budgétaire • À L-T, la politique budgétaire affecte : • L’épargne • L’investissement • La croissance • Voir le chapitre sur la croissance à long terme

  36. Le taux d’intérêt dépend de l’offre et de la demande de fonds prêtables Le niveau des prix dépend de la quantité de monnaie Le taux d’intérêt dépend de l’offre et de la demande de monnaie Les prix dépendent de la DA et de l’OACT L’économie à long et à court terme La production dépend des facteurs et de la technologie La production dépend de la DA et de l’OACT

  37. En guise de conclusion au cours : deux grandes questions • Devrait-on rembourser la dette publique ? • Devrait-on adopter une monnaie commune nord-américaine ? • Discussion !!!!!

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