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EVOLUTION RECENTE DU SYSTEME BANCAIRE. INTRODUCTION. Trois (3) faits ont marqué l’évolution récente du système bancaire : 1 – Une augmentation modérée de la masse monétaire au sens large, influencée par une croissance des dépôts des banques .
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INTRODUCTION Trois (3) faitsontmarquél’évolutionrécente du systèmebancaire : 1 – Une augmentation modérée de la masse monétaire au sens large, influencée par unecroissance des dépôts des banques. 2 – Unenette reprise du crédit à l’économie qui a maintenu un taux de croissancepositif au cours de troisderniersexercices. 3 – Un taux de change instable qui s’ajuste en fonction de l’offre et de la demande de devises et des disponibilitésmonétaires.
I - EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE • La masse monétaire M2 a cru modérément, en début d’exercice 2013/2014,sacroissancedurant le premier trimestre de l’exercice 2013-2014 est de 3.52%. La masse monétaire M3, incluant les dépôts en devises, a augmenté de 2.0% durant les trois premiers mois de l’actuelexercice. Le contrasteestfrappant par rapport aux périodesayantsuivi le séismeoù la croissance de M2 a été de 8.2% à la fin de la période 2012 et de 8.5% pour M3 à la fin de septembre 2012. • Le rapport du PIB à la masse monétaire qui est la vitesse de circulation de la monnaie, est de 2 fois M3. Cesindicateursmontrentque la tendance de l’évolution de la masse monétaire au sens large, vadans le sens du respect des normesgénéralementadmises (4.5% pour la masse monétaire et 2 fois M3 pour la vitesse de circulation de la monnaie).
EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE(en milliards de gourdesoupréciserautrement)
EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE (SUITE)(en milliards de gourdes oupréciserautrement)
BASE MONETAIRE • La base monétaire, appeléeMonnaie Centrale, estcomposée de la monnaie en circulation et des réserves à la BRH sous forme de réservesobligatoires et de bonsdétenus par les banquescommerciales • La base monétaireestrestéeconstante aux cours des troisderniersexercicesfiscaux ( entre 97 et 96 milliards de gourdes). La base estinfluencée par les réservesobligatoires qui représententprès de 75.0% . • Ratio Réservesobligatoires/Base Monétaire : 71.37/96.43 = 74.01% • Toutefois, le fait qui mérite d’être souligné, est le ratio Base Monétaire/Réserves de change du système. Ce ratio est de 100.0%, c’est-à-dire quel’ensemble de la monnaieBanque Centrale estcouverte par des réserves de change de mêmeordre de grandeur. • Ratio Base Monétaire/Réserves de change : 96.43/94.87 = 1,016 • Le ratio Base Monétaire / Réservesofficielles de change est de 131.6%. Autrementdit, les réserves de change de la BRH couvrent 75.9% de la Base Monétaire.
EVOLUTION DE LA BASE MONETAIRE ET DES RESERVES DE CHANGE(en milliards de gourdes )
II –RESERVES NETTES DE CHANGE ET FINANCEMENT DES IMPORTATIONS • Les reverves officielles de change ont etereduites de 100 millions de dollars entre septembre et decembre2013 et de 119.0 millions de dollars entre décembre 2013 et février 2014. • La politique de change menée par la BRH, consistant à soutenir la monnaienationale par les opérations de swap de devises, la subvention d’unepartie des marges du taux de change des institutions bancaires et également par le financement direct de certaines importations par le biais de la vente de devises, est à la base de l’amenuisement de nosréserves de change. • Malgre la reduction.desreserves nettes de change, ells continuent de representerpres de quatre(4) mois d'importation et de couvrir a 50% la monnaie de la banque centrale (base monetaire) • Toutefois, les importations du premier trimestre 2013-2104 représentent un milliard de dollars. Si cettetendancedevrait se poursuivre, ceci se traduirait par unecouverturereprésentantmoins de quatre (4) mois • Le ratio reserves nettes de change en septembre 2013/importation:1219/:3329=0.37 soit l'equivalent de pres de 4 mois d'importation • Ce coussin de réservespermetd’assurer la stabilité de la monnaienationale et surtout faire face aux imprévus et catastrophes.
III - FINANCEMENT DE L’ECONOMIE • Le créditest en hausse pour la troisièmeannéeconsécutivesousl’effet des travauxtendant à reconstruire les infrastructures du pays, détruitesouendommagées par le séisme. Les mesuresvisant à stabiliser les prix, notamment les tauxd’intérêt qui sontrestés à des nivauxtrèsattractifs, ontfacilité la reprise du crédit à l’économie. • Le tableau suivantprésentel’évolution du crédit. De septembre 2011 à septembre 2012, ils’estaccru de 34.0%, de septembre 2012 à septembre 2013, de 19.86% et de septembre 2013 à décembre 2013, de 2.3%.
REPARTITION DES PRETS PAR SECTEUR D’ACTIVITES • La répartition des prêts par secteurd’activités en 2010/2011, montreque la participation du Commerce de gros et de détails, est de 27.40%, suivi des Industries manufacturières, 15.74%, du SecteurImmobilier, résidentiel & commercial, 14.66% et des Services et autres, 14.47% en 2010/2011. Les prêts aux particuliers ne participentque pour 11.03%. • Au total, quatre (4) secteurs : Commerce de gros & de détails, Industries manufacturières, Immobilier, résidentiel & commercial et Services et autres, occupent 72.27% du total. • Par rapport à 2010, le poids de cesquatre (4) secteursétait de 73.97% : • Commerce de gros et de détails (24.65%), Industries manufacturières (16.22%), SecteurImmobilier, résidentiel & commercial (13.51%) et Services et autres (19.59%).
REPARTITION DE L’ENCOURS DES PRETS PAR SECTEURS D’ACTIVITE (en milliers de gourdes et en %)
POLITIQUE MONETAIRE • Toutefois, la surchauffeobservéedans le taux de change de la gourde par rapport au dollar, a porté les autoritésmonétaires à revoir l’orientation de la politiquemonétaire et à anticiperl’inflation. • La BRH a modifié par lettre-circulaire la composition des réservesobligatoires et les tauxd’intérêtdirecteurs. Le taux de réservessur la composante gourde des dépôtsest passé de 35.0 à 37.0% tandisque le taux de la composante dollar estresté à 39.0% avec l’obligation de constituer en gourdes 10.0% des réserves en devises. Cettemesureprisedans le passé, avaitétéabandonnéedepuis de deux (2) ans, parcequ’elleavaitcréé des distorsionsdans les tauxd’intérêt et n’avait pas favorisé les petites banquesayant des liquiditéslimitéesou un coussin de dépôtsmoins important. La BRH a fait marchearrièredans la conduiteoul’utilisation des instruments de politiquemonétaire en abandonnant le système de constitution de réservesobligatoiresmonnaiesurmonnaie. • Les taux de réservesobligatoiressur les passifs en gourdes et en monnaiesétrangères des banquescommerciales et des banquesd’épargne et de logementainsique de leursfiliales non bancaires, ontétérelevés de 5.7%. • D’autre part, les taux de rendement des bons BRH ontétérelevés de 200 point de base à compter du 24 mars 2014. Cefaisant, la BRH veutrendre plus rémunérateurs les placements des banques à la banque des banquesafin de les inciter davantage à opter pour ce genre de placement.
MODIFICATION DES TAUX DE RESERVES OBLIGATOIRES, DES TAUX DE CONSTITUTION DE RESERVES SUR LES PASSIFS EN MONNAIES ETRANGERES ET DES TAUX DE RENDEMENT DES BONS BRH
EVOLUTION RECENTE DU SYSTEME BANCAIRE • De 137.5 milliards de gourdes en septembre 2010, l’Actif total des banquesest passé à 175.7 milliards en décembre 2013, avec un pic de 175.9 en septembre 2013, soit un taux de croissance de 27.4%. En rythmeannuel, cetauxest de 9.13%. • En dollars US, cetauxn’aétéque de 15.95%, d’où un effet de taux de change qui contribue à gonflernosactifslibellés en gourdes. • La captation des dépôts par les banques a suivi la mêmetendance. De 119.25 milliards de gourdes en septembre 2010, le montant des dépôtsest passé à 144.98 milliards en décembre 2013, avec un pic de 145.66 milliards en septembre 2013. • Toutefois, conptetenu de la forte chute de leurstaux de rendement, les banques se sontdétournées des bons BRH au profit d’autres placements plus rémunérateurs, en particulier les prêts.
EVOLUTION RECENTE DU SYSTEME BANCAIRE • De 9.25 milliards de gourdes en septembre 2010, l’encours des Bons BRH dans le bilan des banquesesttombé à 6.84 milliards en décembre 2013, avec un creux de 5.95 en septembre 2013 tandisque le portefeuille des prêts, pour la mêmepériode, est passé de 29.43 à 63.61 milliards, faisant passer le crédit de 11.0 du PIB en septembre 2010 à 17.4% du PIB en décembre 2013. • Les profits des banquesontpresquedoublé pour la mêmepériode, passant de 1.46 milliards de gourdes en septembre 2010 à 2.62 milliards en septembre 2013, soitunehausse de 79.2%, soit 26.4% en rythmeannuel. • Les banquessontactuellementmieuxcapitalisées. Le ratio des fondspropres au total des Actifsest passé de 6.24% en septembre 2010 à 7.84% en septembre 2013.
INDICATEURS DE LA PERFORMANCE DU SYSTEME BANCAIRE( exercice fiscal au 30 septembre; en pourcentageouautrementindiqué)
EVOLUTION RECENTE DU SYSTEME BANCAIRE • La situation financière des banquess’estnettementaméliorée. Le ratio des prêts nets à l’Actif total est passé de 21.3 en septembre 2010 à 36.19 en septembre 2013. De 5.7% en septembre 2010, le ratio des prêtsimproductifs aux prêtsbrutsesttombé à 4.27% en décembre 2013. Le ratio des provisions surcréancesdouteuses aux prêtsbruts, pour la mêmepériode, est passé de 4.8% à 1.77%. Le ratio des provisions surcréancesdouteuses aux prêtsimproductifs a suivi la mêmetendance. Elle a chuté de 84.1 en septembre 2010 à 41.54 en décembre 2013, avec des variations en dents de sciesur la période sous étude. • ROA = Résultat net/total bilan = 1.51 en 2013 • Le ROA ( Retour surActifs) a progressé de 1.20 en septembre 2010 à 1.51 en septembre 2013. • Le ROE = Résultat net/ Fondspropres = 21.86 en septembre 2013 • Le ROE ( Retour surFondspropres ), pour la mêmepériode, est passé de 18.4 à 21.86. Les banquesontpu arriver à accroîtreleurmargesurtauxd’intérêtpuisque le rapport des revenusd’intérêts nets aux revenusd’intérêtsbrutsest passé de 87.4 en septembre 2010 à 91.33 en décembre 2013, avec un pic de 92.96 en septembre 2013. • Les margessurtauxd’intérêtontbaissé de 23.72 en gourdes et 11.40 en dollars US en septembre 2010 à 18.0 en gourdes et à 11.04 en dollars US en décembre 2013.
INDICATEURS DE LA PERFORMANCE DU SYSTEME BANCAIRE( exercice fiscal au 30 septembre; en pourcentageouautrementindiqué)
EVOLUTION RECENTE DU SYSTEME BANCAIRE • Les dépensesd’exploitationonttendance à diminuer. Ellesontrégressé de 69.20 % des profits nets en septembre 2010 à 66.97% en décembre 2013, avec un creux de 65.06 en septembre 2013. Les margessurintérêtstant en gourdesqu’en dollars ontsuivi la mêmetendance, ce qui attesteune augmentation sensible de l’efficience des banques. Les rapports des actifsliquides aux actifstotaux et des dépôtsliquides aux dépôtstotauxontsensiblementbaissé. Les banquesontpumobiliserune part plus importante des ressourcescaptées à des fins d’investissement. • La population économiquement active a un meilleuraccès aux services bancaires, comme le montre le taux de bancarisation qui est passé de 14.33% en septembre 2002 à 29.4 en septembre 2013, avec un pic de 33.80% en septembre 2009, périodepré-séisme.
INDICATEURS DE LA PERFORMANCE DU SYSTEME BANCAIRE( exercice fiscal au 30 septembre; en pourcentageouautrementindiqué)
EVOLUTION DE L’ACTIF DU SYSTEME BANCAIRE( en milliards de gourdesoupréciserautrement )
EVOLUTION DU NOMBRE DE SUCCURSALES ET D’EMPLOYES(en unités )
PERSPECTIVES • Les banquesontétéparticulièrementdynamiquesdans la mobilisation de l’épargne à des fins d’intermédiation. Ellesontpu, grâce à leurstratégie de proximité, capter un plus grand volume d’épargne. Ellesontétécapables de réduireleursmargesd’intérêtainsiqueleurscoûtsd’opérationafin de relancer le crédit et de dégager des profits subtantiels. • En mobilisantdavantaged’épargne à travers un taux plus important de bancarisation de l’économie et en poursuivantl’effort de modernisation, les banques, mieuxcapitalisées et moinssensibles aux risques et chocsexternes, devraient continuer à mettre à la disposition des différentssecteurs de l’économie, des fonds à un coûtcompétitifdans le but de supporter l’effort de reconstruction. • Le taux de change de la monnaie nationale, en dépit des mesures prises, continuera a se déprécier tant qu'une harmonisation n'est pas faite entre la politique monétaire et la programmation budgétaire. La programmation financière devrait laisser une part appréciable du crédit disponible au secteur privé qui en a besoin pour poursuivre l'effort de reconstruction, pour rebâtir ou réparer les bâtiments commerciaux et pour relancer les activités économiques