340 likes | 697 Views
Histoire des arts Partie III Histoire « une géopolitique mondiale depuis 1945 » . Proposition de séquence 3eme Nouveaux programmes 2012 mise en œuvre Carol Zimmermann Photographies Berlin Guillaume Lachaud.
E N D
Histoire des arts Partie III Histoire « une géopolitique mondiale depuis 1945 » Proposition de séquence 3eme Nouveaux programmes 2012 mise en œuvre Carol Zimmermann Photographies Berlin Guillaume Lachaud
thème 4 : Le monde depuis le début des années 1990« Berlin après 1989, entre présence du mur et projections futures »
Domaine : « Arts, ruptures, continuités » objectif : convoquer plusieurs domaines artistiques sur une même thématique (dislocation du bloc communiste…) • arts de l’espace (architecture, urbanisme) : • Autour du Reichstag : emballé par Christo en 1995, et habillé de la coupole de Norman Foster en 1999, « archives des députés allemands » de Christian Boltanski 1999. • Le nouveau musée juif de Daniel Libeskind (architecte de la reconstruction du WTC, NYC) • arts du spectacle vivant (danse) : Sasha Waltz • chorégraphie au Neuesmuseum (« dialoge 09 » en 2009) • arts du visuel (peinture, sculpture) : • « East SideGallery » : mur peint de fresques « street art » après la chute en 1989 • Sculpture : stèles de l’Holocauste par Peter Eisenman • Peintures : Gerhard Richter
Architecture et urbanisme à Berlin depuis 1989 L’architecture de Berlin après 1989 ne se comprend que difficilement si on n’étudie pas les circonstances ayant présidé à l’histoire de l’après-guerre de la ville, marquée par les décisions prises en matière de construction urbaine. A la fin de la seconde guerre mondiale, la plupart des quartiers de Berlin, et notamment le centre, ressemblent à un véritable champ de ruines. Potsdamer Platz après1945
Le blocus de Berlin-Ouest (1948-1949) ainsi que la création de la R.D.A avec Berlin pour capitale (1949) encouragent le processus de partage de la ville entre l’est et l’ouest, justifié par des motifs idéologiques et dont le mur de Berlin, en 1961, réalise durablement la césure. Le mur à la Zimmerstrasse, 1967
Les deux parties de Berlin développent des concepts d’aménagement de la ville, non seulement radicalement différents mais surtout en concurrence directe les uns avec les autres. Mies van der Rohe édifie, dans la partie ouest, la nouvelle galerie nationale (Neue Nationalgalerie 1965-1968). A partir des années 1960, Berlin-Est, avec la tour de la télévision
Avec la chute du mur le 9 novembre 1989, Berlin redevient, en 1991, capitale de l’Allemagne réunifiée.
Potsdamer platz se pare de hauts immeubles d’habitations, de bureaux et de centres commerciaux (Sony Center de Helmut Jahn) avec l’intention qu’aucun bâtiment ne se détache d’un autre, ce qui favorise la construction d’édifices d’angles tout à fait typique de Berlin.
Les arts de l’espace(architecture, urbanisme)1)… autour du Reichstag Avec cette nouvelle politique urbaine à Berlin toute construction n’est réussie que si elle prend en compte les constructions anciennes et ne détruit pas leur aura : ainsi le dôme du Reichstag réalisé par Norman Foster ou la forme en éclair du musée juif de Daniel Libeskind en 1999, sont elles des grandes formes sculpturales inédites mais qui ne font pas l’effet de « corps «étranger » dans la topographie de la ville.
Christo et Jeanne-Claude emballent le Reichstag en 1995 pour célébrer la réunification allemande. Le projet « Wrapped Reichstag“, initié dès 1971, met 23 ans à être négocié et c’est finalement la réunification allemande qui permet son aboutissement : du 23 juin au 7 juillet 1995, un tissus de 2,5 millimètres d’épaisseur, 100 000 mètres2 de polypropylène recouvert d’une couche d’aluminium, et 15 km de cordes emballent le Reichstag (5 millions de visiteurs). Les croquis préparatoires de Christo et photographies vendues par la suite financent le projet à hauteur de 7 millions de dollars. Reportage de 2m25 archive INA qui présente la confection de la toile, l’emballage et les croquis préparatoires. http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/CAB95037880/christo-reichstag.fr.html Pour comprendre leur démarche et financement (5minutes) et image du projet dans le Colorado, iles à Miami, Pont Neuf : http://www.youtube.com/watch?v=j61AyP80Yv8
Le dôme du Reichstag par Norman Foster 1999 Le bâtiment du Reichstag, construit au XIXe siècle est l’un des plus imposants exemples de l’architecture wilhelmienne : 137m de long sur 97m de large devait concrétiser la grandeur et la force de Reich allemand rétabli à Versailles en 1871. Fortement endommagé pendant la I ère Guerre mondiale, il devient siège du parlement allemand en 1991.
En 1993, l’architecte anglais Sir Norman Foster est chargé des travaux de transformations du Reichstag et reconstruit un dôme de verre situé au dessus de la salle plénière : combinant technique et fonctionnalité, ce dôme élégant et grandiose joue de la lumière et des miroirs et fascine le public qui y a directement accès. Cette construction de 23,5 m de hauteur a nécessité 800 tonnes d´acier et 3 000 m² de verre. 360 miroirs guident la lumière du jour dans la salle redessinée des séances plénières.
L’œuvre de l'artiste français Christian Boltanski : "Archives des Députés Allemands » (dans le tunnel qui relie le bâtiment Paul-Löbe et le Reichstag) Les députés allemands, qui vont quitter Bonn pour Berlin, demandent à plusieurs artistes des œuvres destinées à être exposées au Reichstag, le bâtiment qui, rénové, abrite le Bundestag à partir de 1999. Parmi ceux-ci, Christian Boltanski. Son projet est une installation composée d’autant de boîtes de métal qu’il y eut de députés allemands démocratiquement élus de 1919 à 1999, avec sur chacune le nom du député, son parti et les années durant lesquelles il a siégé. La mention : "victime du National-socialisme" a été apposée sur les boites de tous les députés tués sous le régime nazi.Une boite noire sépare la période 1933-1945 pendant laquelle le peuple allemand n'a pas été légitimement représenté par un parlement démocratique.
2)…Le nouveau musée juif de Berlin, Daniel Libeskind, 1999-2001 Touché par l’histoire juive (d’origine allemande, sa famille émigra en Israël puis aux Etats-Unis en 1960), Libeskind vit à New-York où il participe actuellement à la reconstruction du World Trade Center. La construction de Berlin est une grande sculpture, attenante à l’ancien bâtiment du musée juif de Berlin, une architecture tout en symboles et en signes. Le contour de l’édifice possède la forme d’un éclair dont le caractère irrationnel est renforcé par le revêtement en zinc argent étincelant.
La dynamique et l’agressivité de cette structure maintes fois brisée sont encore davantage renforcées par les fentes vitrées et les échancrures pratiquées dans le revêtement écaillé en tôle qui lui donne l’impression de fissures.
La construction en labyrinthe a pour but de faire revivre l’histoire et les pertes du passé. Interprétée comme une étoile de David brisée, l’édifice se divise en 3 axes qui font référence à l’histoire du peuple juif allemand. Un premier chemin mène à une impasse vers une « tour de l’holocauste », de 24 m de hauteur, elle rappelle une chambre mortuaire. Non chauffée, sans ouverture à part une étroite fente, ce puits de béton donne l’impression d’être coupé de la vie quotidienne comme l’étaient les berlinois juifs durant la dictature nazie.
Un second chemin mène à l’extérieur de l’édifice vers un « jardin de l’exil » : 49 stèles en béton ornées d’oliviers et posées sur un sol incliné symbolisent les difficultés de la fuite et de l’exil.
Le troisième chemin, celui de la continuité, est un escalier étroit qui mène aux étages d’exposition : au dessus des marches raides des poutres semblent tomber sur les visiteurs
Le seul « vide » auquel on puisse entrer dans le bâtiment, est le « vide de la mémoire ». S’y trouve une installation « Shalechet » (comme des « feuilles mortes ») du sculpteur israélien Menashe Kadishma, 10 000 plaques de fer rondes, dans lesquelles sont découpés des visages aux bouches ouvertes, symbolisent les victimes innocentes d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Le musée juif de Berlin est considéré comme une architecture majeure du XXIe siècle, à la fois fascinante et expressive qui, par sa conception, rend présent le destin terrible des juifs d’Allemagne. L’architecture, considérée comme un édifice de « quatrième dimension » par Libeskind, devient une expérience physique qui concilie autant contenu et contenant, une contribution inédite à la culture du souvenir.
Les arts du spectacle vivant (danse) 3) …Sasha Waltz : chorégraphie au Neuesmuseum (« dialoge 09 » en 2009) Sasha Waltz, née en 1963, est une chorégraphe et danseuse allemande de danse contemporaine qui vit et travaille à Berlin. Site de l’artiste avec galerie photos : http://www.sashawaltz.de/ Elle privilégie, dans sa danse, des lieux investis d’une dimension architecturale forte : elle crée des chorégraphies au nouveau musée juif ou encore avant la réouverture du Neues Museum de Berlin. Elle collabore aussi avec des architectes renommés comme Zaha Hadid pour l’inauguration du Maxxi, nouveau musée des arts du XXIe siècle à Rome. reportage d’Arte de 2 m : http://www.arte.tv/fr/2178226,CmC=2934572.html
« Dialoge 09 » en 2009 : Chorégraphie filmée et présentée sur Arte (20 minutes) : http://www.wat.tv/video/sasha-waltz-guests-dialoge-2zy8v_2zjif_.html En mars 2009, la compagnie Sasha Waltz & Guests présente Dialoge 09 – au Neues Museum de Berlin, quelques mois avant sa réouverture après 10 ans de travaux. Quoi de plus normal pour une fille d'architecte que d'être fascinée par un lieu comme le Neues Museum au point d’investir le bâtiment nu pour cette création avant de le restituer pour laisser place nette aux collections. Tout comme l'architecte Chipperfield a réussi de façon impressionnante à conserver des marques du passé du Neues Museum et à les mélanger à une architecture moderne et chaleureuse, la danse relie le passé au présent, elle prête à l'espace une sorte d'intemporalité assez troublante.
Les arts du visuel (peinture, sculpture) 4)…« East SideGallery » : mur peint de fresques « street art » après la chute en 1989
Des « murs » qui enferment ou séparent des populations (des ghettos polonais de la deuxième guerre au mur de Jérusalem aujourd’hui) : celui de Berlin a été complètement détruit, si ce n’est quelques pans devenus lieux de mémoire, lieux artistiques mais surtout lieux touristiques.
L’East Side Gallery est un endroit particulier où l'art reflète un moment unique dans l'histoire d'une Allemagne autrefois divisée. Cet endroit raconte l'histoire de Berlin, nous parle d'une Allemagne divisée puis réunifiée. Morceau du Mur de Berlin, le long de la Spree, qui mesure 1.3 km de long, elle sert de support à une exposition d’œuvres d’art en plein air et accessible à tous.
L’East Side Gallery est constituée d’une centaine de peintures réalisées et signées par des artistes du monde entier (118 artistes de 21 pays). Les premières œuvres ont été réalisées un an après la réunification de 1989 sur le côté est jusque là inaccessible.
De 5m sur 2.5 m en moyenne, elles ont été réalisées au pinceau et à la bombe comme les nombreux tags et graffitis dessinés par les habitants de Berlin ouest sur le Mur pour contester son existence avant 1989. Depuis 1992 elles sont protégées en qualité de monuments historiques. Une vaste rénovation (controversée) a eu lieu en 2009 lors du vingtième anniversaire de la chute du Mur.
East side Gallery, mur côté ouest.
L’œuvre la plus connue est le baiser «fraternel » de E.Honecker et L.Brejnev : les anciens leaders de RDA et d’URSS, a été peint par Dimitri Vrubel, artiste russe.
« Le Test the rest » de Birgit Kinder, artiste allemande.
5)…Sculpture : le Mémorial de l’Holocauste par Peter Eisenman (2005) Le Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe (en allemand: Denkmalfür die ermordetenJudenEuropas), également appelé Mémorial de l'Holocauste est un monument situé au centre de Berlin, entre la Porte de Brandebourg et la PotsdamerPlatz, afin de perpétuer le souvenir des victimes juives exterminées au cours de la Shoa.
Le Mémorial a été conçu américain Peter Eisenman comme un « champ » de 190 073 m2, couvert de 2 711 stèles disposées en maillage. Les stèles font 2,42 m de long, 0,95 m de large, et de 0 m à 4,7 m de haut.
6)… peinture : Gerhard Richter Site de l’artiste : http://www.gerhard-richter.com/ Personnalité de premier plan sur la scène de l’art contemporain international, Gerhard Richter est l’un des peintres majeurs de notre époque (extrême tension entre abstraction et figuration, peintures à partir de photographies). Né à Dresde en février 1932, cet artiste allemand dont l’œuvre est reconnue, depuis les années 1980, « comme une expérience artistique inédite et remarquable » est un peintre polymorphe, qui aborde tantôt des sujets figuratifs, tantôt produit des œuvres abstraites. (« Panorama », exposition de 130 de ses œuvres au centre Pompidou de juin à septembre 2012)
Site de l’exposition « Panorama » (Londres, Berlin, Paris juin à septembre 2012 à Beaubourg) : http://www.gerhard-richter.com/exhibitions/exhibition.php?exID=1711&page_selected=1&show_per_page=32 Créé quelque quatre ans après l’événement, son tableau « Septembre » est une réaction longuement mûrie aux attentats qui ont abouti à la destruction du World Trade Center le 11 septembre 2001 à New York. Quelle est la signification profonde de ce tableau et de quelle façon s’inscrit-il dans un pan particulier de la carrière de Richter où le peintre questionne les moments traumatiques et controversés de notre histoire ? « Septembre » 2005, huile sur toile, 52 x 72 cm, Moma, NY