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LE CHEMIN DE LA PAIX. Diaporama de Jacky Questel. Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens Frères, vous qui autrefois étiez loin du Dieu de l’Alliance, vous êtes maintenant devenus proches par le sang du Christ.
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LE CHEMIN DE LA PAIX Diaporama de Jacky Questel
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens Frères, vous qui autrefois étiez loin du Dieu de l’Alliance, vous êtes maintenant devenus proches par le sang du Christ. C'est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, …/… Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons accès auprès du Père, dans un seul Esprit. Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël …/… grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu, quand nous visite l'astre d'en haut, …/… pour conduire nos pas au chemin de la paix.
La paix… Dans l'Evangile aussi Jésus nous parle de la paix : "Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix." Mais je dois dire que ce qui m'interpelle le plus est le Cantique de Zacharie : Si on le relit avec un œil et un esprit neufs, on réali-se que l'astre d'en haut vient "pour conduire nos pas au chemin de la paix." Donc, c'est à nous à cheminer sur ce chemin de la paix, et à nous y laisser conduire. Et là, c'est tout un programme. La paix ne vient pas toute seule, nous devons la con-quérir, nous laisser guider vers elle. Comment ?
D'abord, de quelle paix, de quelles paix parlons-nous ? • Je pense que toutes les paix sont à con-quérir. • La première, la plus importante, la plus difficile, celle dont découle l'autre paix, c'est celle de notre âme. Rester en paix… • Oui, au milieu des tribulations, des vio-lences qui nous entourent, des angoisses qui nous assaillent, des épreuves que nous avons à traverser, il est possible de rester en paix. • Nous savons deux choses : • nous n'aurons jamais à porter quelque chose que nous ne pouvons supporter • Et Dieu sera toujours là pour nous te-nir la main.
Cette double certitude devrait suffire à main-tenir notre âme en paix. Mieux encore : cette épreuve que nous tra-versons, et qui semble insurmontable, nous savons pourtant que Dieu est avec nous, qu'il compte sur nous. Dieu n'envoie pas le malheur ! Les circonstan-ces de la vie s'en chargent bien toutes seules ! Inutile de récriminer. On entend trop :"mais qu'ai-je fait au Bon Dieu ?" Rien, vous ne lui avez rien fait. Mais la vie suit son cours, avec la liberté accordée aux hommes, qui leur permet de faire le mal ou le bien. Ce n'est pas la faute de Dieu si ce chauffard a brûlé le feu rouge et vous a accroché. C'est le jeu de sa liberté…
Ce n'est pas la faute de Dieu si ce pont avait un défaut de construction et s'est écroulé avec ceux qui l'avaient emprunté… Je pourrai multiplier les exemples. Je connais même des parents qui, devant leurs "grands" exigeants et égoïstes, se lamentent : "Mais qu'ai-je fait pour avoir un enfant pareil ? Je ne méritais pas cela !" Peut-être… Mais ils l'ont gâté, lui ont donné tout ce qu'il désirait, et même ce dont il n'a-vait aucune idée, entretenant leur chambre, s'évertuant à tout aplanir devant lui. Et le ré-sultat est là… Et puis, il y a les maladies imprévisibles, les accidents, les séparations… Comment savoir quelle est la part de la liberté humaine dans tout cela ?
Devant ces épreuves, il est parfois difficile de gar-der la paix. Ou bien nous nous révoltons, nous trouvons que c'est trop injuste, que nous ne méritions pas cela, et le poids de notre épreuve s'en trouve multiplié. Ou bien nous nous tournons vers notre Dieu pour saisir sa main et passer ce cap avec lui, et les cho-ses sont bien plus faciles. Et nous resterons ou re-trouverons la paix… Chaque épreuve que nous traversons, d'autre part, si nous la traversons notre main dans la main de Dieu, nous aide à fortifier notre caractère, for-ge la personne que nous devons devenir. Cela nous aide à mieux comprendre et accepter les au-tres, cela renforce notre amour pour notre pro-chain et notre Dieu.
C'est ainsi, par exemple, que le Christ guide nos pas sur le chemin de la paix. Car, imaginez un peu si, au contraire, vous vous Révoltez, vous geignez, vous vous en prenez au monde entier… Où est la paix ? Nous sommes, à ce moment-là, comme un caillou que l'on jette dans une mare tranquille, effarouchant canards et libellules, et créant des ondes concentriques jusqu'aux rives, qui dérangent la tranquillité de l'eau. Alors, dans ce cas-là, que faisons-nous pour la paix, et comment notre entourage peut-il rester en paix ? Comment pouvons-nous suivre notre guide sur ce chemin de paix où il voudrait nous guider ?
D'autre part, si nous regardons nos mails. Que recevons-nous, qu'écrivons-nous, que faisons-nous suivre ? Tout cela reflète-t-il l'amour de Dieu et de nos frères ? Nous transmettons de vrais pamphlets contre ceci ou cela, contre celui-ci ou celui-là… Je re-gardais tous les messages que je recevais pen-dant la campagne électorale, et je me disais que si, chaque fois que nous recevions ce type de message, au lieu de transmettre, de nous énerver ou d'approuver, nous avions dit une petite prière pour que l'Esprit Saint soutienne les personnes incriminées, et celles qui diffu-saient ces horreurs, tout se calmerait plus vite.
Si nous nous écoutions parler, maintenant, parler, tout simplement. Nous rencontrons des amis, des copains… - Comment allez-vous ? - Ah ! Ma pauvre ! Si vous saviez ce qui me tombe dessus ! J'ai mal ici, et puis là, c'est insupportable. Et en plus mon voisin, oui, celui qui avait l'air si gentil, et bien… Et voilà un peu de mauvaise humeur égrenée, un peu de venin semé… Où est notre respect de l'autre ? Sommes-nous si sûrs que nos maux sont vraiment insupportables ? Regardons-nous autour de nous ? Comment pensons-nous à aider ceux qui sont réellement souffrants, malades ou en difficulté ? Comment suivons-nous Jésus, qui est venu pour nous guider sur ce chemin de paix ?
Nous osons dire dans nos prières : "Seigneur Jésus, faites de nous des ouvriers de paix." Ah oui, c'est une belle prière, et nous aimons la répéter. Mais entre la dire et la mettre en pratique, il y a loin. Et ce n'est pas ainsi que nous pouvons être, si peu que ce soit, des ou-vriers de paix ! Alors, la paix, comment la bâtir, comment nous laisser guider sur ces sentiers de paix ? Vous souvenez-vous de ce que dit Jésus à son Père, sur la croix ? Il lui demande de pardonner à ses bourreaux. Et nous, notre pardon ? Sommes-nous prêts à l'accorder à ceux qui nous blessent, volon-tairement ou involontairement ?
"Je veux bien pardonner, Seigneur, mais pas ça ! Il a été trop loin, tu dois le comprendre ! Lui, je lui garde un chien de ma chienne ! Après ce qu'il m'a fait !" Et voilà la rancœur, voire la haine, qui effacent en nous tout sentiment de paix. Pourtant, ce que l'autre nous a fait est bien moins de chose, à côté du supplice et de la mort de Jésus ! Ah ! Oui ! Jésus, nous l'aimons, nous voulons le suivre… Mais pas sur tous ses chemins. Qu'il nous suive lui sur les nôtres… C'est bien plus sécurisant pour nous. Et tant pis pour la paix…
Oui, cette paix que Dieu veut que nous ayons, en nous et autour de nous, nous devons la conquérir, la cultiver, la pré-server. Comment les nations pourraient-elles s'entendre entre elles, alors que nous ne sommes même pas capables de nous entendre avec notre voisin ? Comment telle personne influente ne menacerait-elle pas de milles morts ceux qui ne sont pas de son avis, alors que nous sommes incapables de par-donner une peccadille ? La paix, c'est nous, chacun de nous, qui la bâtissons, qui la répandons autour de nous.
Nous écouter parler, ai-je dit… Une petite phrase, insidieuse, si courante, que nous entendons souvent, que nous disons peut-être souvent, et qui tue en nous – et autour de nous – la paix à coup sûr : "après tout ce que j'ai fait pour lui ! (ou pour elle) " Alors donc, nous faisons les choses, nous aimons les autres, uniquement pour qu'ils nous le rendent ? Attention à cette phrase ! Elle détruit en nous toute paix, elle nous ronge, comme un ver dans le fruit le plus beau. De plus, elle met toujours mal à l'aise ce-lui qui l'entend, et qui se demande : et moi ? Est-ce qu'il a fait quelque chose pour moi ? Et dans ce cas, est-ce que je lui ai assez dit merci ? L'auteur de la magnifique prière scoute avait cons-cience de l'importance de ce problème, qui fait ter-miner cette prière par la demande suivante :
"Seigneur Jésus, apprenez-nous…/… à nous dépenser sans attendre d'autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté." Cette phrase est magnifique. Je reconnais qu'elle s'adresse à des croyants. Mais cette… je dirais cette exigence de faire ces choses pour elles-mêmes, uniquement parce qu'elles doivent être faites et sans en attendre de remerciement, cette exigence est inscrite dans l'homme, et c'est une déformation due à notre égoïsme qui nous fait attendre sans cesse un retour. "Après tout cr que j'ai fait…" Oui, cette petite phrase si anodine cultive en nous la rancœur, et la rancœur est le premier ennemi de notre paix intérieure. La paix due à la certitude que notre vie est en harmonie avec la vie du monde.
Nous oublions si souvent – ou nous ne voulons pas nous en souvenir ! – une des phrases capitales de la prière que nous a appris Jésus : "pardonne-nous comme nous pardonnons…" Souhaitons-nous donc que Dieu se souvienne de tous nos manquements, nos paroles mal dites, nos énervements après nos frères, petits ou grands ? Pourtant, cette faculté de laisser glisser tous ces petits mots ou ces grandes contrariétés est le premier gage de notre paix inté-rieure. D'autant que souvent nous nous énervons et gardons rancune d'un mot ou d'un fait que nous avons mal interprété ! Et cette phrase malheureuse ou que nous interprétons mal ronge notre paix comme un ver dans le plus beau des fruits… Là aussi, pour apprendre à "laisser glisser', je ne dis même pas "tolérer", mais comprendre et ou-blier tout ce qui nous a blessé ou piqué, nous avons la chance d'avoir l'aide de Dieu sur ce che-min de paix !
C'est cette paix-là que Jésus nous a promise, ne dit-on pas la paix de la conscience ? Mais il est vrai que parfois, croyants ou non-croyants, notre conscience est si élastique… Nous nous abusons nous-mêmes si facilement… Je crois qu'il y a un critère pour savoir si nous sommes vraiment en paix : les colères les rancœurs, les discordes tombent-elles d'elles-mêmes autour de nous, parce que nous nous refusons à les alimenter, ou sommes nous entourés de gens maussades, qui n'osent même pas nous parler franchement, ou de gens qui ne nous parlent plus - et nous disons : après tout, c'est son affaire ! S'il a mauvais caractère… Mais, le mauvais caractère, c'est nous qui l'avons… Où est notre paix ?
Vous vous souvenez de ces voiliers qui, pour avoir une mer calme – une mer d'huile – vidaient de l'huile sur la mer. La force de la houle n'était pas assez puissante pour soulever ce liquide vis-queux, et ceux qui étaient dans le voi-lier avaient ainsi une paix relative. Et nous, embarquons-nous quelqu'un dans notre voilier de paix ? Répandons-nous l'huile sur la mer ? Gardons-nous notre âme dans la paix, afin que ceux qui nous entourent puis-sent aussi savourer cette paix, don de Dieu et fruit de notre volonté ? Allons-nous trouver ces réponses dans nos cœurs ?
Photos offertes par Simone Gailleux, que je remercie. Texte : Jacky Musique : Benedictine Monks of Santo Domingo de Silos – Puer Natus in Bethlehem Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com Site : http://www.jackydubearn.fr/