230 likes | 309 Views
Enjeux des écoles doctorales en France, innovation et développement économique. Les doctorants. 1990 : MEN veut former 10000 docteurs/an - augmentation nombre et montant des allocations et CIFRE - primes d’encadrement des doctorants - thèse plus courtes et moins académiques
E N D
Enjeux des écoles doctorales en France, innovation et développement économique
1990 : MEN veut former 10000 docteurs/an - augmentation nombre et montant des allocations et CIFRE - primes d’encadrement des doctorants - thèse plus courtes et moins académiques -> étude des textes (loi, HotDocs) / création écoles doctorales Pourquoi cette politique ? - compensation départs en retraite 2003-2010 - augmentation des besoins du secteur privé (estimé à 3000/an en 95) -> crise éco de 93 : seul 2000/an en 98 : analyse estimations Les problèmes provoqués - bourrelet de docteurs en attente équivalent à une promotion - seul réservoir possible = secteur privé -> étude des possibilités insertion et chiffres Objectifs de 10000 docteurs/an
Sources - ministère: « Rapport sur les Etudes Doctorales » (post 2001 ?) - Observatoire des Sciences et Techniques - Associations, ex: Guilde des doctorants (rapport Hotdocs) - Presse -> difficulté d’obtenir des chiffres récents => enquête auprès des écoles doctorales Différentes études - nombre de thèses - débouchés (1 an, 2 ans après la soutenance) - emploi dans le secteur privé - circuits d’attente (post-doc, ATER) - analyse par discipline - analyse par région Évolution quantitative (1/2)
Quelques résultats Augmentation constante du nombre de thèses jusqu’en 2000, puis stagnation autour de 10 000 En 2004, 25% des jeunes docteurs sont embauchés dans la recherche publique, plus de chômage après la thèse que le DEA Évolution quantitative (2/2) Emploi dans le secteur privé:
Confédération des jeunes chercheurs (CJC) Structure regroupant des associations de doctorants et docteurs BUTS: - Proposer un cadre légal aux conditions de travail des jeunes chercheurs Statut social et financements - Considérer la formation doctorale comme un projet personnel et profes-sionnel Formation cohérente et continue Évaluation des ED Problématique de l’expérience post-doctorale Associations
Association Bernard Grégory (ABG) • BUTS: • - Mettre en avant des acquis autres que ceux directement liés à la formation • « Valorisation des compétences » • Association Nationale des Docteur Es Sciences (ANDES) • BUTS: • Faciliter les échanges Universités/Industries • Améliorer les conditions de formations • Autres stuctures • ADDOC, ADIC, StaPa, X’Doc Associations (suite)
Quelques chiffres Les ingénieurs préférés des entreprises Evolution moindre dans l’entreprise pour les chercheurs Les docteurs sont plus « mobiles »
Point de vue du directeur de la recherche des marchés de capitaux au Crédit Agricole: • Toutes les industries ont besoin de compétences et d’expertises précises • Réaliser une thèse est un signe de ténacité • Les docteurs sont imprégnés du savoir accumulé au contact des autres chercheurs et constituent un réseau de connaissance précieux • Point de vue du directeur du personnel de la Recherche ap-pliquée à l’Oréal: • Compétences : savoir quelle formation a été suivie • Aptitudes : environnement de la thèse, sa justification, son déroulement et • son aboutissement • Motivation : adéquation entre les choix de ses études et les choix professionnels • Intégrer la culture et les valeurs de l’entreprise tout en conservant la valeur • de la formation doctorale Une thèse pour entrer dans le privé ?
Remarque: • Les entreprises veulent surtout du personnel pour le développement qui représente plus de 80% de la recherche en entreprise. • Atouts: • "sourcing interne" : embauche plus facile si la personne a été en contact • avec l’entreprise (stage, CIFRE..) • Point commun à toutes les entreprises : solides qualifications et compé-tences dans leur spécialité • Pour les entreprises qui recherchent un rendement immédiat: • Profils spécialisés pour pourvoir des besoins précis et immédiats • (Solvay, Asymptotes Conseil, Bruker) Ce que recherchent les entreprises (1/3)
Recrutement dans une perspective de carrière à long terme: • Pour Renault : • maîtrise de l'anglais et la preuve d'une ouverture internationale • même si le début de carrière (4-8 ans) exploitera les compétences techniques. • Chez L'Oréal : • candidats cultivant des "talents individuels" particuliers (= personnalités qui sortent des sentiers battus) • fidélité à l’entreprise Ce que recherchent les entreprises (2/3)
Compétences techniques et qualifications évaluées par les opérationnels • Ressources humaines: la personnalité • dès le CV : informations sur les qualités humaines du candidat. Concrètement : en plus de dire ce que l'on a fait (une thèse, ses résultats), il est capital de fournir dans son CV des indications sur la manière dont on l'a fait (on a résolu tel obstacle, on a développé telle compétence...). • au parcours, à la personnalité et aux qualités "humaines" (communica-tion, charisme, autorité...), aux aspirations, aux motivations • degré d'investissement dans un poste • la capacité d'évolution au-delà du premier poste. Ce que recherchent les entreprises (3/3) -> compte-rendu de la matinée de l’ANDES du 5 mars 2004 -> entreprises
« Marque » de fabrique • vaste culture et solides connaissances qu'ils aiment faire partager • ils ne se mettent pas facilement en avant et rechignent à parler d'eux-mêmes • trop dans les détails et pas assez synthétiques dans leur discours. • Les doctorants et les docteurs auraient tout intérêt à développer • la culture du réseau • Le manque de connaissance du monde de l’entreprise • fonctionnement de l’entreprise • management • comptabilité Critiques des docteurs -> compte-rendu de la matinée de l’ANDES du 5 mars 2004 -> entreprises
Structures au sein de l’université pour développer les relations Université-Entreprises: (Maison de l’entreprenariat, Incubateur) - peu connues - peu de relations entre elles - faible lisibilité pour les entreprises - implication des organismes nationaux (ANVAR, Chambre de Commerce et d’Industrie…) Intérêt des étudiants - cours de sensibilisation à l’entreprise - création d’enseignement dans les formations (problème de valorisation par les UFR) - axer les enseignements vers des cas concrets - développer l’implication des entreprises pour les financements Volonté de s’ouvrir vers l’entreprise
Pour les étudiants - diplôme avec une double compétence - sensibiliser en cours d’ED Pour l’université - création d’une « Journée de l’entreprise à l’université » - pôles pour les relations Université-Entreprise - création de « Junior-Entreprise » - création d’un réseau d’échange entre les universités Premières idées -> idées appliquées? applicables? pour quels impacts? améliorations à apporter
Pour les structures universitaires - incubateurs de P11:Katleen Lamy et Jean-François Lafaye - liaison entreprise-université: Marcel Bayen et Michele Hamon (P11), Isabelle Bourgeat-Lami (P7) Pour les enseignements - Catherine Leger-Jarniou (Dauphine) - Béatrice Rocher (C.E.A.) - Alain Sezeur (Professeur à P6) Pour les organismes nationaux - ANVAR Contacts
Le réponse des pouvoirs publiques : la loi sur l’innovation et la recherche
Constat préalable « L’articulation des découvertes avec les activités industrielles s’effectue moins facilement en France que dans d’autres paysindustrialisés. » Impact humain « Faibles relations entre les personnels de la recherche public et le monde économique. » Buts de la loi 1. « Favoriser la mobilité des hommes et des femmes de la recherche publique vers l'entreprise. » 2. « Encourager les collaborations entre la recherche publique et les entreprises » Entrée en vigueur : 13 juillet 1999. Loi sur l’innovation et le recherche (99)
Pour favoriser la mobilité des chercheurs • Tout fonctionnaire de la recherche publique peut demander àêtre détaché ou mis à disposition pour une durée de 6 ans pour créer sa propre entreprise mettant en valeur ses recherches (il reste fonctionnaire pendant ce temps). • Autorisation de cumul de salaire pour permettre à tout scientifique de devenir consultant dans le privé dans son domaine de spécialité. • Les chercheurs peuvent siéger au CA d’une entreprise en tant que dirigeants ou associés et participer à hauteur de 15 % à la constitution de son capital. • Ces autorisations doivent être approuvées par la commission de déonto-logie de la fonction publique de l’État. Dispositifs mis en place par la LIP (1/2)
2. Pour favoriser la coopération public-privé • Possibilité de créer des « incubateurs » au sein des établissements d’enseignement supérieur et de recherche afin de favoriser la création d’entreprises. • Possibilité de créer au sein des universités et des organismes de recherche des « services d’activités industrielles et commerciales » pour gérer les contrats et leurs résultats entre la recherche publique et le privé. • Simplification de la création de « groupements d’intérêt public » fédérant • des organismes de recherche du public et du privé. • Bilan en 2003 : des progrès certains mais insuffisants • car rien n’est fait au niveau ED. Dispositifs mis en place par la LIP (2/2)
Doubler le nombre de docteurs en entreprise d’ici 2010 • en doublant le nombre de conventions CIFRE (dans 80 % des cas, les doctorants CIFRE sont ensuite engagés dans le privé). • Instauration d’un stage obligatoire dans l’entreprise • stage(à terme) de 4 à 6 mois dans l’entreprise pour tous les doctorants • -> un rapport devra être soutenu en même temps que la thèse elle-même (en cours d’expérimentation depuis 2 ans), sans quoi le doctorat ne sera plus accordé. • Pérénnisation des mesures de la loi sur l’innovation et la recherche de 1999. • Bilan : difficile à faire avant 2010… Plan innovation (2003)