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Aux confins de l’histoire, le poids des mémoires

Aux confins de l’histoire, le poids des mémoires. Jean Claude Ruano-Borbalan Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers Directeur du laboratoire HT2S Cnam ( Histoire des techno-Sciences en Société)

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Aux confins de l’histoire, le poids des mémoires

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Presentation Transcript


  1. Aux confins de l’histoire, le poids des mémoires Jean Claude Ruano-Borbalan Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers Directeur du laboratoire HT2S Cnam ( Histoire des techno-Sciences en Société) Président de l’Institut Européen d’éducation et de politique sociale: www.ieeps.org

  2. Les rituels de mémoire,la culture et les croyances constituent l’un des vecteurs privilégié de la socialisation et de l’identification des individus.Les processus de création d’identités politique aboutissent fréquemment à des conflits. Pour comprendre les appartenances, il faut se placer sur différentes échelles qui vont de l’individu à la société-monde

  3. De quoi le mot «Belgique» est il le nom ? La mémoire des vaincus Les formes et échelles de l’appartenance Identités conflictuelles Cosmopolitiques

  4. de quoi les mots «Bruxelles» , «Belgique» ou «Europe» sont-ils le nom ?

  5. Belgiqueune matrice identitaire à multiples entrées

  6. Une mémoire ancrée

  7. Une mémoire recréée

  8. Un conflit majeur

  9. Une des noires facettes de l’identité européenne …comment la Chutedu Mur, en nous rappelant aux raisons de notreunité, de notre réconciliation (les crimes duXXe siècle européen), a-t-elle été un moment defixation antitotalitaire ? Et comment, dès lors, serenforça la hantise, l’envoûtement, cette ivressede la mémoire qui paralyse le corps et l’esprit,fige l’Histoire et glace les velléités nouvelles del’émancipation par le rappel permanent auxmorts, à l’horreur des idéologies passées ? Camille de Toledo Le hêtre et le bouleau, Essaisur la tristesse européenne suivi deL’utopie linguistiqueou la pédagogie du vertige Éditions du Seuil Pas la seule évidemment :

  10. La mémoire des vaincus

  11. WoundedKnee le massacre de WoundedKnee est une opération militaire qui s'est déroulée aux États-Unis d'Amérique, dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890. Entre 300 et 350 Amérindiens de la tribu LakotaMiniconjou ont été tués par l'armée des États-Unis

  12. L'occupation de WoundedKnee en 1973 MATHIEW KING RACONTE : « Il est de notre devoir de redevenir un peuple libre, de former une nation parmi les autres nations du monde. Nous sommes une nation au sens où l'Organisation des Nations Unies l'entend. Nous disposons d'une langue, d'une religion, d'un territoire, d'une histoire ; notre culture remonte à la nuit des temps. C'est plus que le gouvernement américain peut prétendre. Votre langue est celle d'une autre nation et votre religion a été empruntée à une autre civilisation ; vous n'avez rien créé en ce domaine, Et vos terres ont été prises à d'autres également. À nous !»

  13. Les rituels de mémoire, la culture et les croyances constituent l’un des vecteurs privilégié de la socialisation et de l’identification des individus. Traditionnellement, les récits mythiques , les cérémonies, les rituels l’appartenance culturelle, religieuse ou politique permettent l’articulation des fonctions psychologiques individuelle avec les grandes valeurs et la morale sociale.

  14. Les échelles d’appartenance et de décisions Pour comprendre les appartenances, il faut se placer sur différentes échelles, qui permettent à l’individu de se positionner pour ses prises décisions, et ce quelles que soient ses appartenances culturelles

  15. On peut distinguer quatre grandes échelles d’organisation du fonctionnement et de la référence individuelle ( identitaire et mémorielle) • Macro-sociale • Meso-sociale • Micro-sociale • Micro-individuelle • La place et le rôle de l’individu varie en fonction des échelles • A chaque échelle le principe qui fonde la rationalité varie

  16. Le processus d’identification culturelle permet à l’individu d’assurer le bon fonctionnement de son concept de soi par l’inscription dans un corps symbolique virtuellement éternel.

  17. Je ne suis pas une communiste Je ne suis pas une cycliste Je ne suis pas une catholique Je ne suis pas une footbaliste Allez allez circulez Avec ton cul de pédé J'aime les femmes J'aime les garçons Et comme j'ai déjà dit J'aime les zizis Putain putain C'est vachement bien Nous sommes quand même Tous des Européens

  18. On pense aujourd’hui que les individus entretiennent des liens multiples et divers et surtout changeants avec leurs communautés et leurs croyances. L’acquisition d’une identité culturelle était traditionnellement marquée par des communautés homogènes. Elle est aujourd’hui plus ouverte : liée notamment à des effets médiatiques et générationnels très puissants , elle demeure soumise à l’encadrement de l’appareil scolaire, obligatoire pour tous quels que soient sa micro-communauté.

  19. L’école joue toujours un rôle majeur, aujourd’hui dans la totalité des pays du monde Elle est chargée de transmettre les fondements mémoriels majeurs ( Les rituels d’appartenance citoyens et l’histoire nationale, mais pas seulement) et la définition de la culture légitime ( littérature, humanisme, science, etc.).

  20. identités conflictuelles Les événements de création d’identités politique aboutissent fréquemment à des conflits. Ils sont portés par trois logiques convergentes et se renforçant mutuellement. -L’assignation identitaire -La constitution de la souveraineté de l’Etat -La purification ethnique Dans chacune, la question de l’intrication mémoire/identité est posée.

  21. Le travail d’assignation identitaire. Certaines populations ( nationalités en Union soviétique, Croatie, Tieste par exemple) se voient assigner une identité éthno-nationale, sans égard pour les mélanges dont elles sont formées (mariages mixtes) et les cultures transnationales ou pluriculturelles .

  22. La définition de la souveraineté des Etats Depuis quatre siècles Le système international reconnait les Etat-nations et tend à établir la territorialisation des identités culturelles en identités politiques et ethniques. Dans cette deuxième logique on trouve l’idée selon laquelle l’Etat doit correspondre à une identité politico-culturelle ou ethnique.

  23. La purification ethnique. Dans son aspect le plus violent, elle s’illustre par exemple par les massacres des Arméniens par les Turcs en 1915, par la barbarie Nazi, Khmer Rouge ou Rwandaise ou, à une moindre échelle, par les actions de Milosevic en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. Il existe une différence de nature avec les stratégies de purification ethnique plus “douces”, qui procèdent par assimilation et qui ont été ou sont légions. Cependant, philosophiquement comme politiquement, les deux types de stratégies forment un système cohérent.

  24. bien d’autres voies sont possibles : la reconnaissance de diverses nationalités dans un cadre étatique unique.

  25. CONCLUSION SUBJECTIVE On peut plaider pour un droit à la reconnaissance, à l'écoute et à la parole autant qu'à l'oubli, et ce autant au plan de la société dans son entier, que des institutions intermédiaires, familiales ou communautaires lorsqu'elles ont de la pertinence.

  26. La vision post-modernistedans laquelle l'individu, libéré de ses attaches mémorielles ou de ses appartenances institutionnelles,  recréerait et bricolerait le sens comme une radicale nouveauté, sans références et dans l'ivresse produite par les formes contemporaines de la communication en réseau ne doit pas être considérée comme absolue.

  27. Le passé est une glaise qui tient au chaussures du marcheur humain et il faut y faire face.

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