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signes@sens. Pour une meilleure gestion mentale du texte littéraire dans les classes de FLE Ileana Mihaila Maître de conf érences au Département de langue et littérature française de la Faculté de langues étrangères Université de Bucarest (Roumanie).
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signes@sens Pour une meilleure gestion mentale du texte littéraire dans les classes de FLE Ileana Mihaila Maître de conférences au Département de langue et littérature française de la Faculté de langues étrangères Université de Bucarest (Roumanie)
Avec quel public interagissez-vous ? • II Je travaille à l’université, donc principalement avec des étudiants/futurs professeurs, mais aussi avec des profsseurs, dans le cadre des programmes de perfectionnement mis en place par le système de l’enseignement roumain. • Ce système comprend : • 1. Des cours (pendant une semaine, en été) pour les professeurs qui vont passer des examens de langue et de littérature française (ecrits et oraux) pour obtenir les deux premiers degrés dans l’enseignement pré-universitaire roumain (primaire et secondaire).J’enseigne des cours d’histoire littéraire et je participe aussi comme examinateur aux épreuves écrites et orales depuis 6 ans. Les professeurs (une ou deux centaines chaque année) viennent de plusieurs régions de la Roumanie et ont suivi les cours dans plusieurs universités de Bucarest ou d’autres centres universitaires, il faut donc les informer sur les points spécifiques des programmes d’études du centre de perfectionnement qu’est l’Université de Bucarest en vue des examens qu’ils doivent passer pour obtenir leurs titres (professeur définitif et professeur II degré) • 2. La rédaction d’un mémoire scientifique-pédagogique au sujet principalement littéraire ou linguistique, qui comporte aussi un dossier pédagogique qui présente les applications possibles (sous forme de projets pédagogiques proposés par le professeur en question) du sujet théorique présenté dans la première partie du mémoire. Il est réalisé pendant un an et demi sous la coordination d’un enseignant à l’université qui doit être au moins maître-assistant, sinon maître de conférences ou professeur. J’ai assuré la coordination de quelques 7 mémoires et j’ai actuellement 4 professeurs qui travaillent avec moi. • Pour obtenir le titre de professeur Ier degré, deux universitaires (le professeur coordonateur et encore un collègue qui assure la présidence de l’inspection et de la soutenance publique du mémoire) assistent à quatre leçons de FLE que le professeur en concours doit présenter avec ses élèves dans son école et où il doit mettre à l’épreuve ce qu’il a avancé dans son mémoire. La soutenance du mémoire avec l’analyse des classes de FLE présentés (en présence du proviseur de l’etablissement scolaire en question, de l’inspecteur de langues étrangères de la région, des collègues du professeurs et des deux universitaires) clôt l’inspection finale. • J’ai assuré la présidence de telles inspections dans une trentaine d’écoles et de lycées dans une vingtaine de ville et de villages de Roumanie, notamment quand le sujet du mémoire était l’enseignement des textes littéraires français, et je suis donc à même de tirer quelques conclusions concernant les problèmes qui se présentent dans la compréhension du sens des lectures proposés aux élèves. • 3. Dans le cadre du Département pour la formation continue du personnel didactique de notre université, en coopération avec le Ministère de l’éducation, nous avons depuis deux ans un programme de formation pour les professeurs Ier degré de Bucarest (y compris les professeurs de FLE); je suis chargée d’un cours spécial sur la formation de l’identité nationale dans les cultures française et roumaine, destiné à fournir aux professeurs le cadre conceptuel qui leur permette de mieux diriger la gestion mentale et de guider mieux le déchiffrage correct du sens des lectures à valeur culturelle proposés à leurs élèves par les manuels scolaires proposés par le Ministère ou par eux-mêmes dans les espaces prévues par les programmes scolaires roumaines à la disposition des enseignants. • 4.La formation de nos licenciés ès lettres (spécialité : langue et littérature française) prévoit, après la fin du cycle de trois ans, nécessaire pour être admis comme enseignant dans les écoles élémentaires, suivre un masteren didactique du FLE afin de pouvoir enseigner dans nos lycées. Je travaille aussi pour la réalisation de ce nouveau système de formation des professeurs de FLE.
Quelles sont les théories sur la compréhension en lecture qui sous-tendent vos pratiques ? • 1. La compréhension en lecture est un but à poursuivre, en ce qui me concerne, dans le contexte de l’enseignement des œuvres littéraires (françaises, en l’occurence, mais pas seulement) dans les classes de FLE (à tous les niveaux) ou de littérature comparée. • Je me suis intéréssée surtout à trois systèmes destinés à faciliter la compréhension des textes littéraires (sous forme de fragments pour l’analyse dans la classe ou de texte intégral pour la lecture individuelle): • l’histoire culturelle. Faciliter aux lecteurs par un dialogue pré-pédagogique l’intégration du texte destiné à la lecture dans l’hyper-texte historique, géo-politique, voire même artistique. Ce système peut servir à une meilleure gestion des connaissances antérieures du lecteur, obtenues soit dans le processus de l’enseignement, soit par expérience personnelle, et rendre le nouveau texte plus facile à comprendre, parce que les informations sont connectées au contexte déjà connu. • 2. l’anthropologie culturelle. Destinée surtout aux (futurs) professeurs, elle les munit de clés qui puissent éveiller la compréhension des textes littéraires à leurs (futurs) élèves, en soulignant l’intérêt de mieux se comprendre/comprendre le comportement de l’Autre grâce aux modèles comportamentaux et existentiels offerts par les textes proposés pour la lecture. L’unité fondamentale entre lecteur et personnage sous le rapport des motivations, réactions possibles, etc., une fois prouvée, sert à réduire l’inconnu au connu et vice-versa, à pourvoir le lecteur avec des réponses possibles au cours de ses expériences futures dans l’intéraction avec les autres. • 3.utiliser le transfert du texte littéraire sur d’autres supports artistiques (cinéma, théâtre, opéra, peinture/dessins, voire même jeux de stratégie sur ordinateur). Une lecture se trouve facilitée par l’appel à la transcription du même contenu dans les objets d’autres arts/systèmes d’images ou sonores ou combinés, qui éveille le rapport entre imagination et reconstruction (souvenir) d’images (visuelles et/ou sonores). La réduction de l’inconnu au connu (qui est une des principales questions à résoudre pour faciliter la compréhension dans la lecture) aide à une meilleure gestion mentale du puzzle que devient finalement l’acte de lecture, en complétant les cases aux informations inconnues grâces à l’augmenation du nombre des cases aux informations connues – et en soulignant l’intérêt pour le lecteur du processus en question pour de futures lectures possibles (soit-elles littéraires ou des événements et circonstances réelles). Il y a aussi un feed-back non-négligeable, les nouvelles informations culturelles que la lecture nouvelle lui offre sont potentiellement utilisables par la suite dans son intégration ultérieure dans le monde/dans l’histoire, par une meilleure gestion du sens des « choses-qui-se passent ».
Quels sont les principaux obstacles à la compréhension en lecture que vous identifiez ? • III. Dans les circonstances propres aux classes de FLE en Roumanie, la question linguistique accroît les difficultés de compréhension en lecture et ajoute de possibles difficultés supplémentaires au niveau de déchiffrage des signes qui composent la lecture dans le cadre du système 1 . (histoire culturelle). C’est pourquoi je fais appel à la combinaison avec le système 2. (anthropologie culturelle), qui souligne les ressemblances possibles, et 3. (transfert artistique), qui stimule l’imagination et la mémoire. Pour ce programme d’étude du master en didactique du FLE, j’ai été chargée de proposer un programme destiné à l’enseignement du texte littéraire français pour lequel j’ai proposé comme objectifs : • - l’intégration du texte littéraire dans le contexte de l’enseignement/l’apprentissage de la langue française selon les principes de la didactique contemporaine. • - la présentation des méthodes modernes de gestion mentale du texte littéraire, en soulignant l’utilité d’une telle démarche. • - l’utilisation des moyens didactiques audio-visuels et de l’ordinateurs comme auxiliaires dans la découverte/fixation des unités des sens proposées par le texte. • - la mise en œuvre des concepts d’histoire et de théorie littéraires guidés qui s’avèrent utiles dans la compréhension correcte et plus riche de la lecture et comme compétences à développer chez les futurs enseignants : • - apprendre à organiser et gestionner le bagage informatif historique et culturel nécesaire à guider la découverte de sens dans le texte proposé aux élèves (fragment ou intégral) • - assimiler et savoir distinguer les éléments des divers niveaux de langue française présents dans les textes afin de diminuer l’impact négatif des difficultés que suppose la lecture dans une langue autre que maternelle par les stratégies didactiques appropriées (exercices à base de synonimie; périphrase; traduction etc.)
Thèmes pour les seminaires 1.Etude de cas : le texte littéraire dans les manuels de FLE roumains d’avant et d’après la Seconde Guerre. Application sur Montesquieu et Zola selon les expériences didactiques réalisées . 2.Analyse critique des programmes européennes et roumaines d’apprentissage du FLE et de l’utilisation non-spécifique en classe de langues du texte littéraire. 3. Activité par groupes sur divers articles du Petit Robert dans la perspective de mettre en évidence la présence des exemples littéraires et de les analyser. 4. Modèles de projet didactique à partir d’un fragment d’un roman historique français, à comparer avec l’analyse du cadre historique dans un fragment de roman psychologique, proposés par les étudiants. 5. Application des methodes enseignées dans les classes de littérature roumaine dans l’analyse d’un texte littéraire français, avec révision du bagage terminologique de spécialité. Vérification sur un sonnet de Baudelaire au choix. 6. Présentation de projets didactiques réalisés par des professeurs de français Ier degré centrés sur les modalités d’enrichir et de fixer le vocabulaire des élèves à partir d’un texte littéraire. Réalisation de projets similaires. 7. Présentation de projets didactiques réalisés par des professeurs de français Ier degré centrés sur les problèmes de la grammaire française à partir d’un texte littéraire.
Quelles sont les pratiques pédagogiques que vous avez expérimentées pour lever ces obstacles ? Fournissez un exemple précis (si possible avec documents à projeter) • Les méthodes de présentation des textes déjà présentées - contextualisation historique et culturelle ; mise en évidence des ressemblances psychologiques entres les personnages des lectures et les lecteurs/élèves ; transfert sur d’’autres supports artistiques se sont avérés capables de susciter l’íntérêt, comme le prouvent les les travaux réalisés sous ma coordination . • Exemples pour des mémoires pour le Ier degré en enseignement : Niveaux de signification dans l’œuvre de Baudelaire, prof. Claudita Chis (Collège National “N. Iorga” - Valenii de Munte, Prahova) ; Liberté et fatalité dans le destin des personnages de Zola (prof. Silvia Anghel, Licée Bilingue Decebal – Bucarest ), Spécificité et universel dans les Lettres persanes de Montesquieu, (prof. Violeta Daia, Licée Bilingue Decebal – Bucarest ), Tradition et modernité chez Rousseau (prof. Florenta-Catalina Stroie, Ecole 109 – Bucarest, Albert Camus – face à la communauté (prof. Adina Ivan, Collège National “Dinicu Golescu”), Campulung, Arges) prouvent que le cadre théorique proposé sert à réduire le difficultés dans la compréhension du sens global des unités de lecture dans les écoles et lycées roumains. • Dans mes classes et/ou dans les des mémoires de licences sous ma coordination j’ai également mis à l’épreuve la conjugaison du texte littéraire avec sa transcription sur le support artistique d’autres arts (exemple : le mémoire de Mlle Maria-Daniela Frunzaru, juin 2007, Les liaisons dangeureuses - Entre l’Époque des Lumières et l’époque contemporaine, analyse les versions cinématographiques du roman de Laclos) ou la perspective de l’anthropologie culturelle adaptée à la compréhension du texte littéraire (exemples, en 2006, Mlle Elena Mirabela Fatu, Deux hypostases anthitétiques de la femme balazcienne, ou Mlle Georgiana Turba porte sur L’attitude devant la mort dans l’œuvre de Honoré de Balzac, ou Mlle Mona Apa,La condition de la femme dans l’œuvre de Maupassant).
Quelles sont les pratiques que vous voudriez expérimenter dans le cadre des productions à construire pour ce projet ? • Je compte m’informer des pratiques des partenaires dans ce projet afin de pouvoir trouver un support conceptuel – avec les expériences concrètes qui en résultent – afin d’améliorer les deux volets de mon activité didactique – l’enseignement de la littérature française et la formation continue en ce domaine des professeurs roumains de FLE . • Pour l’échange de formations • Souhaitez-vous partager votre réflexion et votre savoir-faire spécifiques lors d’un moment de formation des autres partenaires ? Sur quel sujet ? Pendant quelle durée ? • Évidemment, comme ma présence ici le prouve . Selon mes compétences et mes centres d’intérêt, suffisamment (je crois) présentés ici. Pour la durée qui s’avère nécessaire et productive • Quelle forme technique (compatible avec Internet) souhaitez-vous donner à vos productions ? Nous vous demandons de signaler précisément les logiciels que vous voudriez utiliser. • Power Point ; Word sous Windows.