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Collège national «  NICHITA STANESCU » PLOIESTI, ROUMANIE PROJET EDUCATIF COMENIUS SIGNES@SENS

Collège national «  NICHITA STANESCU » PLOIESTI, ROUMANIE PROJET EDUCATIF COMENIUS SIGNES@SENS. De la lecture à la production et le retour à la lecture pour la compréhension du texte . 1 .Observations à travers « LA COMPREHENSION EN LECTURE « .

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Collège national «  NICHITA STANESCU » PLOIESTI, ROUMANIE PROJET EDUCATIF COMENIUS SIGNES@SENS

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  1. Collège national «  NICHITA STANESCU »PLOIESTI, ROUMANIE PROJET EDUCATIF COMENIUS SIGNES@SENS De la lecture à la production et le retour à la lecture pour la compréhension du texte

  2. 1 .Observations à travers« LA COMPREHENSION EN LECTURE «  • Nous avons découvert avec intérêt «  La Compréhension en lecture «  de Jocelyne Giasson , un ouvrage ciblée sur des pratiques pédagogiques qui accordent autant d’attention au sens du texte qu’au lecteur et au contexte dans lequel celui-ci se trouve . • La préoccupation permanente de se pencher sur l’aspect pratique des différentes théories et stratégies pédagogiques , rend très riche , cet ouvrage de bonnes pratiques . • L’auteur semble privilégier l’attitude de lecteur actif , à travers toutes les techniques qui désignent le lecteur comme la personne qui crée le sens du texte en se servant , en même temps du texte , de ses propres connaissances et de son intention de lecture . • A partir de la remarque générale qu’une partie des connaissances et des intérêts d’un lecteur seront mises à contribution au cours d’une lecture particulière , l’auteur conseille d’abord de prendre en compte les structures cognitives et les structures affectives du lecteur .

  3. Les composantes du processus de lecture , la typologie des textes et les différents contextes , que l’auteur mesure , le conduisent à proposer de modèles d’enseignement de la compréhension en lecture . • Une partie intéressante de son étude est accordée au rôle du résumé dans la compréhension du texte , aux techniques du résumé . C’est un point de vue intéressant sur lequel il faudrait, peut-être ,se pencher davantage dans la didactique FLE . Il faut avouer d’abord que plusieurs voix considèrent que la technique du résumé n’est pas suffisamment maîtrisée , même en langue maternelle , à cause du fait qu’on a l’habitude de laisser tout le travail du résumé sur le compte du cours élémentaire , et de le prendre plus tard , pour un acquis . Même si cela s’avère être mal acquis , pour un grand nombre d’élèves .

  4. En ce qui concerne nos pratiques pédagogiques , nous avons utilisé le résumé comme technique de contraction du texte . A partir du fait que la technique du résumé a représenté un travail spécial , nous avons accordé à cette activité une place importante , mais distincte des autres exercices de compréhension du sens de la lecture . • Il fallait acquérir cette habilité par des exercices , c’est pour cela que le résumé de texte représente , lui aussi , en FLE , un exercice à part . • Un autre travail spécial est accordé aux connecteurs . C’est aussi un domaine dans lequel les pratiques en langue maternelle sont insuffisantes , pour représenter un appui en FLE. Evidemment , les observations de l’ouvrage de J.GIASSON , sur les référents et les connecteurs montrent bien leur rôle essentiel dans la compréhension de la cohésion du texte . Les démarches proposées sont tout à fait utiles .

  5. Une interprétation des formes verbales , du système pronominal , la grammaire du texte , permet découvrir le type de texte . L’observation des « champs lexicaux « , des « mots clés «  , aide énormément à la compréhension du sens de la lecture . • Comme démarches fréquentes que nous avons l’habitude d’utiliser pour travailler sur la compréhension du texte , il s’agit de parcourir les mêmes étapes, mais de les appeler un peu différemment , Par exemple , nous parlons de l’étude de la SITUATION DE COMMUNICATION , comme première étape . Tout un questionnement sur la situation de communication permettra aux élèves , de découvrir le texte : Les indicateurs temporels et du lieu , les coordonnées des personnages , se concertent pour permettre aux élèves de répondre au «  pourquoi ce texte a-t –il été écrit . ? «  , «  quel est le message que l’auteur a voulu nous transmettre ? «  ( l’idée principale , selon J. Giasson ) . . Ensuite , on parle du « schéma narratif «  . pour suivre la progression du texte .

  6. Evidemment , les pratiques que nous utilisons sont différentes , dans la mesure où le public auquel nous nous adressons est un public qui a le français comme langue étrangère , même si le but est le même , celui de faire découvrir le sens du texte , et surtout munir l’apprennent d’ outils suffisants pour qu’il puisse le faire lui – même . • L’enseignement du lexique , en FLE , est , évidemment , différent que la même opération en langue maternelle . Cela représente une activité initiale lors d’un exercice de lecture en langue étrangère. • Nous essayons aussi de demander aux élèves de faire des prédictions . On les appelle des exercices de continuation de texte . On confronte ensuite avec le vrai texte . Les résultats sont toujours surprenants .On change , parfois, le statut d’un personnage .

  7. D’autres fois on, change les coordonnées spatiaux  ou les indicateurs temporels . Ce exercices successifs ou partiels placer l’élève dans les meilleures conditions pour comprendre le rôle de ces éléments dans la construction du texte , mais aussi pour comprendre le texte de départ  . • Bref , nous sommes en parfait accord avec J.GIASSON que l’objectif poursuivi est que l’élève puisse utiliser l’ensemble des stratégies , pour être à même de comprendre .un texte qu’il découvre tout seul .

  8. 2 .Le repérage des éléments du texte littéraire pour la recherche du sens LA LECTURE METHODIQUE – ACTIVITE D’OBSERVATION, DE DESCRIPTION ET D’INTERPRETATION DU TEXTE OU DE L’IMAGE

  9. La lecture méthodique est une explication ordonnée d’un texte qui prend en compte les procédés spécifiques de l’écriture du texte pour conduire à son interprétation. • Des étapes successives de questionnement et de repérage des faits de langue , des procédés expressifs , des traits spécifiques du texte doivent conduire à son interprétation : *-identifier la situation de communication : -qui parle ?, -à qui il s’adresse ? -quand cela se passe ? -pourquoi ? quel est le message que le texte l’image veut nous transmettre ?

  10. LES OUTILS D’ANALYSE DES TEXTES • Les types de textes :-texte informatif -texte argumentatif -texte narratif -texte descriptif

  11. L’activité d’observation du texte serait orientée pour: *- repérer et interpréter les champs lexicaux *- repérer et interpréter le système pronominal du texte * - repérer le type de texte *- repérer et interpréter le rapport entre le texte et son titre • Cela veut dire que pour la compréhension du texte il faudrait diriger l’attention de l’élève sur trois aspects : 1- le vocabulaire (des registres de langue , champs lexicaux, des répétitions et des reprises ) • 2 - la grammaire ( les pronoms , les déterminants, les modes et les temps verbaux, les connecteurs) • 3 – les figures de style

  12. Les tonalités -tonalité lyrique -tonalité épique -tonalité pathétique -tonalité comique -tonalité ironique

  13. Des activités préliminaires aident à la compréhension -vérifier le sens des mots mal connus -observer les tournures grammaticales -élucider les allusions historiques et culturelles

  14. Une exploitation du hors texte et du para texte : -prendre en compte les notes , les dates, les introductions -prendre en compte les effets visuels –mise en page , majuscules , guillemets

  15. Etablir la « carte d’identité «  du texte comporte quatre aspects  -le type et le thème -la tonalité -le genre -les contextes culturels

  16. Définir l’axe de lecture Parmi les différents centres d’intérêt d’un texte on retient le plus important qui sera choisi comme axe de lecture. Pour distinguer les centres d’intérêt il faut regrouper les traits caractéristiques en suivant trois règles : • procéder à des rapprochements, regrouper les éléments qui vont dans le même sens • percevoir les différences, les contrastes qui créent l’intérêt du texte • tenir compte de la dynamique du texte, de son mouvement

  17. L’ approche globale du texte et la plus souvent utilisée , pour la compréhension. du texte littéraire • Les difficultés , les plus souvent rencontrées sont celles liées au lexique , pas suffisamment riche

  18. La détermination du schéma narratif représente une autre étape  • Les élèves organisent la structure du texte : -la situation initiale -l’élément perturbateur -les actions -l’élément réequilibrant - la situation finale • Quelques tableaux auxiliaires peuvent servir aux élèves pour leur rappeler comment les différents outils d’analyse permettent le repérage d’axes de lecture méthodique .

  19. La structure du texte Le rapport dialogue/ récit analyse/récit description récit Les marques temporelles Les temps grammaticaux Le mode de narration L’énonciation Le mode de focalisation Le vocabulaire appréciatif/dépréciatif Les connotations La progression du récit .Comment l’intérêt du lecteur s’est-il suscité ? Récit au passé /récit actualisé au présent Situation du narrateur par rapport au récit,distance.Implication personnelle Récit objectif/subjectif Quel sens donner à un événement à travers le récit LE TEXTE NARRATIF

  20. Outils d’analyse Liens logiques La ponctuation Les champs lexicaux L’énonciation Les métaphores,les allégories La structure des phrases Les rythme des phrases Les anaphores AXES DE LECTURE Le thème traité,son expression Les étapes de la démonstration Les moyens de l’argumentation L’efficacité de l’argumentation L’art de persuader TEXTE ARGUMENTATIF

  21. Outils d’analyse Le mode de focalisation Les champs lexicaux Le vocabulaire appréciatif dépréciatif Les hyperboles Les comparaisons et les métaphores Les connotations Les indicateurs de lieux AXES DE LECTURE L’organisation de la description A travers quel regard ce qui est décrit est-il aperçu ? La qualité du regard :ironique, amusé, attendri, méprisant,critique… Description : objective, subjective, réaliste, idéalisée ? Intention critique de la description ? Quelle vision du monde passe à travers la description ? TEXTE DESCRIPTIF

  22. LE DIALOGUE DE THEATRE OUTILS D’ANALYSE • La structure du texte • L’énonciation • La structure des phrases • La longueur des répliques • L’enchaînement des répliques • Les jeux des pronoms • Les monologues et les apartés • Les didascalies • Les hyperboles et les euphémismes • La ponctuation • Les champs lexicaux

  23. AXES DE LECTURE • Evolution de la scène n de l’intrigue, des sentiments • Les relations entre les personnages • Le conflit • Une communication réussie, impossible, verbale, non verbale • Chaque personnage caractérisé par son langage • L’expression de l’émotion dans le langage • L’efficacité comique, dramatique

  24. TEXTE POETIQUE EN VERS OUTILS D’ANALYSE • Les champs lexicaux • La forme poétique(libre, régulière) • Les métaphores • La disposition des strophes • Les antithèses et les chiasmes • Les rimes • L’énonciation • Les déterminants • Les pronoms • Les métonymies • Les rythmes • Les connotations

  25. Axes de lecture • Caractère original du poème, expression personnelle d’un thème classique • L’entrelacement des thèmes • Les jeux d’opposition entre ou à l’intérieur des strophes • L’expression des sentiments • La poésie renouvelant le langage ordinaire • Le pouvoir transfigurateur de la poésie • Le pouvoir évocateur, musical des mots • La musicalité, l’harmonie, le pouvoir évocateur des sons

  26. Activité : • Nous proposons une démarche de lecture et de compréhension du petit fragment , extrait du « Désert » de J.M.G. Le Clézio. • La lecture du texte est précédée par un travail préliminaire,’une « étape lexique «  permettant de mettre en contexte certains mots et expressions qui apparaissent dans le texte . . Des phrases écrites auront mis en relief les mots nouveaux . • Lecture du texte - première consigne : Qui parle dans ce texte ? • A qui il s’adresse ?

  27. Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un ticket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir..Quelquefois même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai . • La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare, des méchants, des violents à lla tête cramoisie , qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.

  28. La situation de communication avec repérage sur le texte : • 1 ) Où se déroule l’action ? (le /les lieu/x) Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un ticket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir..Quelquefois même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai . La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare,des méchants, des violents à la tête cramoisie , des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.

  29. 2) Quel est le moment ? • Lalla aime bien* rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , *elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent ,* Lalla entre dans la gare, *elle achète un coca-cola à la buvette et un ticket de quai*.Elle entre dans le grand hall des départs , et *elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir.. Quelquefois même elle monte dans un wagon , et *elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte .* Les gens arrivent , les uns après les autres ,* ils s’ installent dans le compartiment , *ils demandent même : »C’est libre ? » et* Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir ,* Lalla descend du wagon en vitesse ,* elle saute sur le quai . • La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare , des méchants, des violents à la tête cramoisie, des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.

  30. *- Attention on peut travailler aussi sur les phrases * qui ponctuent les étapes de l’action • Exercice : • -quand Lalla pense qu’elle aimerait bien s’en aller. • -quand elle entre dans la gare . • -quand elle achète un coca-cola • quand elle entre dans le hall des départs • -quand elle va se promener sur le quais • -quand elle monte dans un wagon • -quand elle s’assoit sur la banquette…etc.

  31. 3 (Qui ? les personnages ) • Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un tiket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir..Quelquefois même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai . • La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare,des méchants , des violents à la tête cramoisie, des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.

  32. Exercice permettant d’avancer dans la structure narrative tout en faisant le repérage des personnages : • Qui ? : • Lalla qui aime rester près de … • Les gens qui continuent d’arriver et de partir . • Les gens qui arrivent. et qui s’installent… • Les gens qui demandent si les places sont libres. • Les gens de toutes sortes : des méchants, des violents, tristes , pauvres …

  33. 4) Quel serait le message que ce texte voudrait nous transmettre ? • …(exercice d’expression personnelle ).

  34. Quels champs lexicaux pourrait-on distinguer dans le texte  ? • Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amsterdam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un tiket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir...Quelquefois même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai . • La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare , des méchants ,des violents à la te^te cramoisie , des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.

  35. 6 Quel est le système pronominal du texte ? • 7Quelles sont les formes verbales les plus fréquentes ? • Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un ticket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir...Quelquefois même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai . • La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare , des méchants, des violents à la tête cramoisie , des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts. • Les élèves comptent les formes verbales .Ils voient les formes qui prédominent et :: • présent : 20 vb • infinitif : 6 • imparfait : 3 • futur proche : 2 • passé récent : 1 • subjonctif : 2 • conditionnel : 1 • Les conclusions  :- temps qui prédomine :le présent • -la personne la plus fréquente : la 3-ème • =texte narratif au présent et récit( actualisé au présent ) • Le récit est objectif ( car aucun jugement n’est porté sur le récit )

  36. 8° Questions sur le texte et expression personnelle • Exercices du type global : • - mettez le texte au passé • mettez le texte à la première personne • -imaginez les raisons pour lesquelles Lalla erre dans la gare • imaginez la suite du texte • -préciser un autre endroit où règne une atmosphère pareille • extraire une phrase et demander aux élèves de trouver plusieurs situations communicatives dans lesquelles la même phrase est prononcée par des personnages différents à des fins différents • -imaginez, à partir du texte , le caractère , les occupations , le comportement du personnage • - variation de point de vue : ex. le personnage raconte lui-même • -variaton de rôles : l ex. les gens , les voyageurs observent Lalla • le jeu de rôle : ex. faire semblant d’être qqn. • /faire semblant de faire qqch. • Pour l’expression écrite on pourrait proposer : • - une traduction partielle • un exercice de rétablissement de la ponctuation • un exercice de substitution , en invitant les étudiants à remplacer un mot par un autre acceptable dans le me^me contexte • un dialogue à compéter « A la gare » • - un exercice qui pourrait permettre de faire découvrir les différents paramètres de la situation communicative , par ex. :supprimer les précisions et demander aux élèves : - où on peut entendre telle ou telle phrase • -qui pourrait la prononcer • l’intention communicative • On peut penser de finir le cycle des hypothèses de lecture en lisant un fragment de la suite du texte original.

  37. L’ELARGISSEMENT DU CHAMP DE LA LECTURE • Evidemment il est possible et même nécessaire , de conjuguer la lecture de textes et d’autres types de lecture, d’autres types de supports , en particulier la lecture d’images , celle des codes , comme le Code de la route , par exemple ,la lecture des schémas et des planches , dans le domaine des sciences , la musique .Dans chacune de ces situations le lecteur attribue une signification à un système de signes dans la démarche de le déchiffrer , de le comprendre , de rechercher le sens. • En ce qui concerne les images , notre environnement est généreux car les images sont partout présentes :publicité, T.V., cinéma, jeux vidéo, B.D. , Arts graphiques et plastiques, Internet . • Nous pensons que la réalisation d’une petite vidéo , pour l’apprentissage du code de la route serait un exercice intéressant , car il démontrerait qu’une fois le seuil franchi ( la maîtrise des codes ) le signe devient porteur de signification à caractère universel , en dehors du code de la langue utilisée. • Nous pourrions envisager à déchiffrer avec nos étudiants , ce groupe de signes attrayants. • Mais nous pourrions commencer , pour ne pas être trop vite dépaysés , nous , les profs de langues , par une lecture de l’ image de toiles célèbres , associées aux textes littéraires , et peut-être à un petit fragment musical , dans une forme de correspondance . • De cette façon,pendant la lecture d’un poème , d’un texte descriptif , ou n’importe quel autre type de texte , on pourrait créer une sorte de synesthésie en y associant la toile célèbre , celle que nous considérons la plus adaptée . • Pour faire renaître le plaisir de la lecture , il faudrait confronter les élèves , le plus tôt possible, avec des textes littéraires riches , doublés d’un nombre important d’images complémentaires . • Nous aimons beaucoup cette cible , que nous devrions atteindre ensemble à travers les activités de notre projet : découvrir la beauté des images , en même temps que celle des mots .

  38. Un autre exemple : • Roumanie • Enseignement secondaire • Contexte favorisé • Le français langue étrangère • Support : un texte littéraire • Obstacle à relever : • COMPREHENSION • du texte connaissance de la vie et de la culture • Objectif • La démarche se propose à développer des pratiques pédagogiques qui puissent favoriser une meilleure compréhension du texte . L’élève devrait s’approprier des moyens pour saisir plus facilement le message que l’auteur veut transmettre . • Le moyen par lequel on essaie de réaliser cela , serait , cette fois –ci , les mots clés , et les champs lexicaux .

  39. La télévision (3) • ( Léon , riche marchand de bétail , habite «  le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ). • Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune . • Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution . • Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés . • Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde . • La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard , Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral . • Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer . • Enfin , un soir , alors que débutait «   La Piste aux Etoiles «  et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. • Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement . • -Chut ! firent Mathilde et Louise . • - Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire ! • Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois . • Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus « 

  40. Type de texte : Observation des formes verbales • ( Léon , riche marchand de bétail , habite «  le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ). • Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune . • Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution . • Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés . • Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde . • La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard , Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral . • Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer . • Enfin , un soir , alors que débutait «   La Piste aux Etoiles «  et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. • Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement . • -Chut ! firent Mathilde et Louise . • - Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire ! • Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois . • Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus

  41. Observations : • Le moment : septembre 1957 • - quand… • Le lieu : en France , dans un petit bourg de Corrèze , chez … • 20 verbes au passé simple focalisent les actions importantes **** : • - l’achat de la télé • la réaction de tous par rapport à cette nouveauté • la façon dont la télé change leurs habitudes quotidienne • le changement d’attitude après un certain temps • le clivage des attitudes entre les hommes et les femmes par rapport aux programmes que la télé fait entrer dans leurs maisons • 7 verbes à l’imparfait marquent les actions de fond de toile , les actions secondaires **** : • l’atmosphère qui régnait dans les familles du petit bourg avant la télé • la façon dont la télé a changé leurs vies

  42. Observation des phrases / mots clés : • ( Léon , riche marchand de bétail , habite «  le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ). • Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune . • Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution . • Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés . • Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde . • La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard , Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral . • Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer . • Enfin , un soir , alors que débutait «   La Piste aux Etoiles «  et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. • Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement . • -Chut ! firent Mathilde et Louise . • - Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire ! • Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois . • Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus « 

  43. ***Remarque  • Quand , en septembre 1957 , Léon achète un poste de télévision , cette acquisition représente une véritable révolution . • * Observer : • des termes qui valorisent l’événement • le champ lexical du sentiment • l’intérêt pour l’image et peu à peu la dissipation de cet émerveillement • la progression , chez les hommes , vers une attitude objective face aux programmes • le champ lexical des habitudes , des occupations • * Suppression des mots qui ne sont pas essentiels pour la progression du texte • * Exercice de substitution de mots par des synonymes • * Rappeler les règles du résumé • * Résumer le texte

  44. Enseignement secondaire • Contexte favorisé • Le français langue étrangère • Support : un texte littéraire • Obstacle à relever : • COMPREHENSION • du texte connaissance de la vie et de la culture • Objectif • La démarche se propose à développer des pratiques pédagogiques qui puissent favoriser une meilleure compréhension du texte . L’élève devrait s’approprier des moyens pour saisir plus facilement le message que l’auteur veut transmettre . • Le moyen par lequel on essaie de réaliser cela , serait , cette fois –ci , les mots clés , et les champs lexicaux . • La télévision (3)

  45. ( Léon , riche marchand de bétail , habite «  le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ). • Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune . • Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution . • Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés . • Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde . • La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard , Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral . • Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer . • Enfin , un soir , alors que débutait «   La Piste aux Etoiles «  et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. • Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement . • -Chut ! firent Mathilde et Louise . • - Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire ! • Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois . • Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus «  • Type de texte : Observation des formes verbales

  46. ( Léon , riche marchand de bétail , habite «  le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ). • Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune . • Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution . • Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés . • Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde . • La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard , Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral . • Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer . • Enfin , un soir , alors que débutait «   La Piste aux Etoiles «  et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. • Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement . • -Chut ! firent Mathilde et Louise . • - Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire ! • Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois . • Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus « 

  47. Observations • Le moment : septembre 1957 • - quand… • Le lieu : en France , dans un petit bourg de Corrèze , chez … • 20 verbes au passé simple focalisent les actions importantes **** : • - l’achat de la télé • la réaction de tous par rapport à cette nouveauté • la façon dont la télé change leurs habitudes quotidienne • le changement d’attitude après un certain temps • le clivage des attitudes entre les hommes et les femmes par rapport aux programmes que la télé fait entrer dans leurs maisons • 7 verbes à l’imparfait marquent les actions de fond de toile , les actions secondaires **** : • l’atmosphère qui régnait dans les familles du petit bourg avant la télé • la façon dont la télé a changé leurs vies

  48. Observation des phrases / mots clés : • ( Léon , riche marchand de bétail , habite «  le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ). • Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait dans la commune . • Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution . • Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que leur offrait l’écran et furent fascinés . • Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde . • La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard , Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral . • Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer . • Enfin , un soir , alors que débutait «   La Piste aux Etoiles «  et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil. • Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement . • -Chut ! firent Mathilde et Louise . • - Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire ! • Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois . • Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus « 

  49. ***Remarque  • Quand , en septembre 1957 , Léon achète un poste de télévision , cette acquisition représente une véritable révolution . • * Observer : • des termes qui valorisent l’événement • le champ lexical du sentiment • l’intérêt pour l’image et peu à peu la dissipation de cet émerveillement • la progression , chez les hommes , vers une attitude objective face aux programmes • le champ lexical des habitudes , des occupations • * Suppression des mots qui ne sont pas essentiels pour la progression du texte • * Exercice de substitution de mots par des synonymes • * Rappeler les règles du résumé • * Résumer le texte

  50. 3 . LA PRATIQUE THEATRALE DANS L’ ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS LANGUE ETRANGERE • L’ENTREE DANS LE SENS PAR LE CORPS • Depuis plusieurs années la pratique théâtrale fait partie des démarches pédagogiques utilisées dans notre établissement , comme appui à l’enseignement du français . Une personnalité du monde de la création dramatique disait , à juste titre , que : • «  L’ AFFAIRE DU THEATRE A TOUJOURS ETE DE DIVERTIR LES HOMMES . IL N’ Y A AUCUNE CONTRADICTION ENTRE DIVERTIR ET INSTRUIRE , CAR IL Y A UN PLAISIR D’ APPRENDRE . • Au départ , l’atelier de théâtre à l’école n’était qu’une alternative au cours traditionnel , une proposition de jouer , mais , en réalité , pour travailler autrement . • Cette expérience nous a convaincus que le théâtre lycéen francophone est une forme complexe de communication . C’est un exercice de français , langue étrangère très motivant . L’exercice théâtral permet de se découvrir et d’avoir confiance en soi , il aide à vaincre la timidité , il offre des satisfactions multiples . Enfin , la pratique théâtrale à l’école répond aux attentes d’échanges entre les jeunes , car de nombreuses rencontres théâtrales se développent un peu partout dans le domaine de la francophonie . • Le théâtre réunit plusieurs formes de communication , à une époque où on parle beaucoup de communication car on communique mal . Le regard , le geste et la parole permettent , à travers l’expression théâtrale , de mieux comprendre , le sens caché entre les lignes du texte , de dévoiler les non dits ,. alliant une activité ludique très appréciée par les élèves , à un exercice sérieux et pas facile . • C’est pour cela que , à travers le temps , dans notre lycée a fonctionné un atelier de théâtre qui a proposé des exercices

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