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Une proposition pour aborder le futur programme de troisième. Les instructions et les programmes. Le Socle commun des connaissances et des compétences Compétence 5: La culture humaniste
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Une proposition pour aborder le futur programme de troisième
Les instructions et les programmes
Le Socle commun des connaissances et des compétences Compétence 5: La culture humaniste « En sachant d’où viennent la France et l’Europe et en sachant les situer dans le monde d’aujourd’hui, les élèves se projetteront plus lucidement dans l’avenir.La culture humaniste contribue à la formation du jugement, du goût et de la sensibilité.Elle enrichit la perception du réel, ouvre l’esprit à la diversité des situations humaines, invite à la réflexion sur ses propres opinions et sentiments. » Compétence 6: Les compétences sociales et civiques « Il s’agit aussi de développer le sentiment d’appartenance à son pays,à l’Union européenne, dans le respect dû à la diversité des choix de chacun et de ses options personnelles. » B.O.n°29, 20 juillet 2006
10 heures 2/3 heures
10 heures 4 heures
8 heures 3 heures
Quatre thèmes successifs, en histoire et en géographie. Des pistes de démarches : Histoire 1 Histoire 2 Géographie 1 Géographie 2
- Comment donner du sens à une présentation émiettée de l’Europe ? - Comment construire avec les élèves une vision géo-historique de l’Europe ? - Comment contribuer à une construction citoyenne par notre enseignement ? • Lier les différentes parties du programme. • - Aborder la question par une des démarches proposées : l’étude du cas d’une candidature d’adhésion.
Quel cas retenir ? - Un Etat dont on puisse montrer l’appartenance culturelle européenne, c’est à dire avec lequel on puisse travailler l’idée de communauté de culture et de valeurs. (même si ce n’est pas explicitement demandé dans les programmes) - Un Etat qui puisse témoigner de l’histoire politique de l’Europe et de ses bouleversements récents, donc plutôt un ex-pays de l’Est. - Un Etat qui cherche une intégration pour participer à la puissance européenne. - Un Etat qui offre la possibilité de montrer les limites de cette puissance européenne. La Croatie
L’étude de cas (2 heures) Objectifs : - Aborder la notion de puissance de l’Union européenne et ses limites à partir d’une étude de candidature. - Aborder la géopolitique actuelle et en particulier de l’Europe depuis 1990. - Approcher la notion de citoyenneté européenne (éducation civique et socle commun). • Architecture de l’étude de cas : • Problématique : Pourquoi la Croatie est-elle candidate à l’entrée dans l’Union européenne ? • Pour répondre à cette problématique, plusieurs pistes de questionnements : • - L’histoire contemporaine de la Croatie • - La Croatie, un Etat européen ? • Les relations entre la Croatie et l’Union européenne • L’état de la candidature croate
L’organisation de l’étude de cas : Un document déclencheur qui permette de faire émerger la problématique. En première heure, 4 dossiers de documentssont distribuésdans le cadre d’un travail de groupe avec pour chaque groupe une question guide et un questionnaire d’étude : - Groupe 1 : Comment la Croatie est-elle devenue un Etat indépendant ? - Groupe 2 : En quoi la Croatie est-elle européenne ? - Groupe 3 : Quels liens unissent la Croatie et l’Union européenne ? - Groupe 4 : Où en est la candidature croate ? La seconde heure de l’étude est constituée par la mise en commun des groupes et la réalisation collective d’une trace écrite qui réponde à la question initiale : Pourquoi la Croatie est-elle candidate à l’entrée dans l’Union européenne ?
1991 : Soutenues par les puissances occidentales, la Slovénie, la Croatie et la Macédoine proclament leur indépendance. Les milices slovènes et l'armée yougoslave engagent des combats. Epuration ethnique et guerre civile en Croatie. Les massacres de Vukovar en Croatie causent la mort d'au moins 5 000 personnes. Document amorce 2007 : Même si la Croatie n'est pas encore membre de l'UE, ses ambassades portent déjà le drapeau européen, comme celle-ci à Londres
Corpus documentaire 1 - Texte sur la République socialiste de Yougoslavie - Carte des évolutions territoriales et politiques en Europe après 1989 - Carte des indépendances de l’ex-Yougoslavie - Caricature sur la guerre en ex-Yougoslavie montrant faiblesse UE - vidéo sur les accords de Dayton Orientation du questionnement : Montrer que l’indépendance de la Croatie participe de l’éclatement du bloc communiste; montrer également que l’Union européenne a eu peine à maîtriser les conflits nationalistes nés de cet éclatement.
La République populaire de Croatie devint l’une des six composantes de la République fédérale populaire de Yougoslavie, créée le 29 novembre 1945 et dirigée le communiste d’origine croate Tito. Le pays suivit une phase de reconstruction après la Deuxième Guerre mondiale, s'industrialisant et commençant à développer le tourisme. Sous le nouveau système communiste, la propriété fut nationalisée. En 1963, la RFPY devint la République Socialiste Fédérative de Yougoslavie (RFSY) et la République populaire de Croatie céda la place à la République socialiste de Croatie. Lors du Printemps croate de 1970-1971, des étudiants à Zagreb organisent des manifestations pour revendiquer plus de libertés civiles et une plus grande autonomie pour la Croatie. Après la mort de Tito (1980), les tensions ethniques sont croissantes. Les divisions, vieilles de cinquante ans, refont surface, et les Croates expriment de plus en plus leurs sentiments nationalistes et leur opposition au régime de Belgrade. D’après Wikipedia
Le 19 mai 1991, le référendum sur l'indépendance qui suit les élections est remporté à plus de 90%, mais a été boycotté par la minorité serbe de Croatie..
L’été 1995 marque un tournantdans la guerre en ex-Yougoslavie. Aidées par les Américains, les forces croates repoussent les forces serbes. Cette victoire débouche sur la signature des accords de principe de Genève (8 septembre 1995) et de New York ( 26 septembre ) entre représentants croates, serbes et bosniaques. L’accord sur le cessez le feu entre en vigueur le l2 octobre. Ces textes sont repris pour l’essentiel par l’accord de Dayton qui s’inscrit dans la lignée des tentatives de solution précédentes (celui de Lisbonne était déjà un plan de cantonisation de la Bosnie Herzégovine). L’accord de Dayton est conclu le 21 novembre 1995 par le président bosniaque Alija Itzebegovic, son homologue serbe Slobodan Milosevic et le chef de l’Etat croate Franco Tudjman. http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/kosovo/dayton
Corpus documentaire 2 - Carte de situation - Texte Jacques le Goff - Concours Eurovision Orientation du questionnement : Montrer que la Croatie participe de l’héritage historique et culturel européen, même si elle conserve une identité forte.
Les auteurs, tous croates, y montrent, d’une façon érudite, intelligente et brillante que la Croatie est une composante originale mais profondément européenne de l’ensemble constitué par l’Europe et que, dès le Haut Moyen Âge, elle y a contribué d’une façon éclatante dans le domaine le plus important pour sa spécificité, celui de la civilisation. La Croatie manifeste au plus haut point son caractère européen (par) la conscience identitaire et l’appropriation des diverses cultures avec lesquelles elle a été en contact. Cette diversité est d’abord inscrite dans la géographie au contact entre Orient et Occident, entre l’Europe du Nord et celle du Midi. Elle a été ensuite le fruit de l’histoire. La Croatie a recueilli l’héritage de l’Empire romain, autour de Salone, capitale de la Dalmatie romaine. D’origine slave, elle a intégré à l’héritage slave continué les apports de ses voisins carolingiens, byzantins, vénitiens et sud-italiens, pannoniens et notamment hongrois. Elle s’est convertie au christianisme latin, la première des peuples slaves, ce qui l’a placée sur la frontière conflictuelle (on le voit encore aujourd’hui) du christianisme grec orthodoxe, mais qui l’a intégrée, d’une façon qui devrait être mieux reconnue aujourd’hui, à la Chrétienté latine, berceau de l’Europe. Elle a su, tout en étant « la région la plus orientale de l’Europe où la langue et l’alphabet latins furent utilisés dans la pratique diplomatique », unir le latin écrit au cyrillique […]. On verra dans ce superbe livre […] la floraison d’un des plus beaux artseuropéens du Haut Moyen Age. On y rencontrera deux des plus hautes figures intellectuelles du Moyen Âge : le théologien saxon Gottschalk, […] et le grand savant Herman le Dalmate […], un des premiers introducteurs en Europe de la culture arabe et grecque transmise par les Arabes. Préface de Jacques Le Goff au livre" Trésors de la Croatie ancienne, des origines à la fin du XIIe siècle", 2000.
L’Eurovision L’un des principaux noyaux durs de l’Europe se retrouve dans l’ex- Yougoslavie. La Bosnie comme la Slovénie donnent cinq fois les plus hauts scores à la Croatie. La Croatie pour sa part accorde six fois les notes les plus élevées à la Bosnie. On pourrait élargir encore le champ spatial des préférences nationales en s’intéressant au seuil des quatre votes de 8, 10 ou12 points entre 2000 et 2006. Alors, on s’apercevrait que la Bosnie ou la Croatie ont accordé leur confiance à l’ex-république yougoslave de Macédoine. En retour, la Macédoine et la Slovénie ont témoigné par quatre fois leur confiance à la Croatie. En somme, l’ex-Yougoslavie tend à se recomposer au cours de l’Eurovision, laissant toutefois de côté la Serbie-Monténégro. Cybergeo : Revue européenne de géographie, Points Chauds, 23/01/07
Corpus documentaire 3 - Tableau investissement et commerce extérieur - Document sur le tourisme - Document sur le partenariat pré-adhésion Orientation du questionnement : Montrer que la Croatie et l’Union européenne ont des liens économiques forts et que la Croatie s’est engagée dans la voie de réformes économiques.
Croatie : La nouvelle destination à la mode La Croatie est réellement une destination "tendance". L'attraction qu'elle exerce sur les touristes du monde entier s'explique d'abord par son climat exceptionnel et son magnifique littoral. Mais, en dehors du cliché de carte postale, la Croatie est un pays fascinant, à bien des égards. Il faut bien avouer que la Croatie, c'est d'abord d'incroyables paysages. Même si la côte dalmate et ses îles laissent un souvenir impérissable, les paysages croates ne se réduisent pas à cela. On trouve également de superbes montagnes, de majestueuses forêts et de vertes campagnes. http://www.linternaute.com/voyage/croatie/
"Le Conseil européen de Bruxelles de juin 2004 a conclu que la Croatie est un pays candidat avec lequel des négociations d'adhésion débuteront au début de l'année 2005 et il a invité la Commission à élaborer une stratégie de pré adhésion pour la Croatie. … La procédure d'examen visant à évaluer l'état d'avancement des pays candidats vers l'adhésion s'appliquera pour la Croatie à partir de 2005. Cela signifiera que la Commission commencera à publier des rapports réguliers sur la Croatie dès l'automne 2005. Dans le contexte du processus de stabilisation et d'association, la Commission a déjà proposé un partenariat européen reposant sur les conclusions de son avis relatif à la demande d'adhésion de la Croatie. Ce document orientera les préparatifs d'adhésion de la Croatie. En tant que pays candidat, la Croatie devrait bénéficier des trois instruments financiers de pré adhésion : Phare pour le renforcement des institutions et la cohésion économique et sociale, ISPA pour l'environnement et les transports, et SAPARD pour le développement rural. … L'accord-cadre permettant à la Croatie de participer aux programmes et agences communautaires devrait entrer en vigueur durant le premier semestre 2005, après la ratification par les institutions de l'UE et par la Croatie. La contribution financière de la Croatie à chaque programme peut être en partie financée par Phare. Source : Document de stratégie de la Commission européenne sur les progrès réalisés dans le processus d'élargissement, COM (2004) 657, 6 octobre 2004 / 18 p.
Corpus documentaire 4 - Documents justifiant la candidature croate - Texte sur la crise slovéno-croate - Document montrant les retards de la Croatie Orientation du questionnement : Montrer que la Croatie veut s’intégrer à la zone de prospérité européenne mais qu’il reste des obstacles
Le drapeau de la Croatie et le drapeau européen, sur un immeuble du Ministère des Affaires Étrangères et d'Intégration Européenne, à Zagreb l'objectif de la Croatie de rejoindre les États candidats à l'UE renforcera son rôle et sa contribution à l'établissement d'une zone de coopération et de stabilité dans l'Europe du Sud-Est. Le développement économique et la stabilité politique de ses voisins constitue un intérêt majeur pour la Croatie, et certainement davantage que pour l'Union européenne. Une fois reconnue en tant que candidat officiel, la Croatie pourra prendre une part encore plus active au Processus de stabilisation et d'association. http://www.amb-croatie.fr/actualites/croatie_candidature_union_europeenne.htm
La Croatie vient de se porter candidate à l'adhésion à l'Union européenne. Elle répond ainsi aux aspirations de ses citoyens, convaincue que les progrès accomplis, spécialement ces dernières années, justifient sa décision. A l'heure de l'élargissement historique de l'UE, la Croatie exprime avec détermination son désir d'inscrire son destin au sein de la communauté des nations européennes, dont elle partage les valeurs : celles de l'Europe unie, fondée sur la démocratie, le droit, la tolérance, et la libre entreprise. En nous portant candidats, nous souhaitons aussi apporter notre contribution à l'avènement d'une Europe élargie, forte de son héritage culturel commun, unie en matière de politique étrangère et de sécurité. Nous avons la certitude que notre exemple constituera un encouragement pour les pays du Sud-Est européen – Macédoine, Albanie, Serbie-Monténégro et Bosnie-Herzégovine – et les aidera à trouver une ardeur nouvelle pour poursuivre les réformes. Stipe Mesic, président de la République de Croatie Tribune publiée dans l'édition du Monde datée du samedi 22 février 2003.
Veto slovène à l'adhésion de la Croatie à l'UE Le différend remonte à 1991, quand ces deux anciennes républiques yougoslaves conquièrent leur indépendance. Le tracé de la frontière commune, terrestre et surtout maritime, les oppose. Avec la candidature croate à une adhésion à l'Union, il prend une nouvelle dimension, car la Slovénie peut d'un seul mot doucher les espoirs croates. Déjà au mois d'octobre, Ljubljana avait empêché l'ouverture de 4 des 35 chapitres de négociations qui jalonnent toute adhésion. Depuis, la France a tenté une médiation, mais la Slovénie estime que les cartes et documents officiels remis par la Croatie demeurent trop litigieux. Du coup, la décision du Premier ministre slovène de bloquer l'ouverture de nouveaux chapitres pourraient remettre en question tout le calendrier prévu : fin des négociations en 2009 et adhésion en 2010 ou 2011. A Zagreb, la menace est prise au sérieux. Le Premier ministre Ivo Sanader demande à son homologue slovène Borut Pahor de revenir sur sa décision. C'est d'autant peu probable qu'à Ljubljana ce durcissement fait l'unanimité dans la classe politique. Il a d'ailleurs été annoncé après une réunion entre le gouvernement et les partis d'opposition. http://www.rfi.fr/actufr/articles/108/article_76218.asp
Reste à surmonter les problèmes économiques. Le pays a à peu près résorbé les effets de la guerre, et le gouvernement d'Ivica Racan a présidé un début de libéralisation de l'économie illustré par l'adhésion du pays à l'Organisation mondiale du commerce et la privatisation de nombreuses PME et des banques. […] Mais le PNB par habitant demeure encore inférieur en moyenne à 6.000 dollars, bien loin de la moyenne de l'Union. Et le chômage est équivalent à 16 % de la population active, tandis que le déficit commercial demeure inquiétant, les exportations ne dépassant pas 54 % des importations. Yves BOURDILLON Les Echos, 24/02/2003 Les réticences de Bruxelles se traduisent par l'instauration d'une clause de suspension des négociations d'adhésion si Zagreb ne respecte pas ses engagements en matière de droits de l'Homme et des principes démocratiques. Dans ce cas, "la Commission recommandera la suspension des négociations", selon le modèle un peu moins strict mais comparable à celui envisagé pour la Turquie ; la Commission préconise que les Etats membres de l'Union puissent alors se prononcer à la majorité qualifiée. Les points de discorde entre La Commission et la Croatie concernent principalement la coopération de cette dernière avec le Tribunal pénal international, jugée insuffisante par Bruxelles, de même que la situation politique qui ne répondent pas aux exigences imposées par l'Union européenne. Source : Document de stratégie de la Commission européenne sur les progrès réalisés dans le processus d'élargissement, COM (2004) 657, 6 octobre 2004 / 18 p.
Pistes pour la trace écrite : - Un Etat qui est né de la chute du communisme en Europe à l’issue d’une guerre où l’Union européenne a peiné à s’affirmer. - Un Etat dont la culture reflète la culture européenne et qui conserve une forte identité. - Un Etat qui est de plus en plus dans la sphère d’influence économique de l’Union européenne. - Une candidature encore incertaine en raison des retards économiques et de différends politiques.
Quelle mise en perspective ? (4 heures) La puissance de l’Union européenne I - Une puissance économique attractive… II - … mais encore limitée. Le Monde depuis 1990 I - Un monde qui se réorganise mais… II … où persistent des tensions. Une démarche utilisable dans le cadre des anciens programmes de troisième.