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La dysprosodie dans la dysarthrie parkinsonienne. Anaïs Thomas Laetitia Derlon. Maladie de Parkinson est une affection dégénérative du système nerveux central, caractérisée par la perte progressive des neurones dopaminergiques. . Epidémiologie. Maladie de Parkinson.
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La dysprosodie dans la dysarthrie parkinsonienne Anaïs Thomas Laetitia Derlon 1
Maladie de Parkinson est une affection dégénérative du système nerveux central, caractérisée par la perte progressive des neurones dopaminergiques. 2
Maladie de Parkinson • Signes inauguraux : la triade parkinsonienne: -les tremblements -l’akinésie -Rigidité musculaire • Signes axiaux: -freezing -atteinte de la marche et de l’équilibre 4
Evolution de la MP • Première phase: lune de miel (2 à 6 ans) -traitement efficace régression des troubles • Deuxième phase: complications motrices -phénomènes ON/OFF selon la prise médicamenteuse • Troisième phase: phase de déclin -dysarthrie, dysphagie, freezing 5
La dysarthrie Définition • La dysarthrie est un trouble de l’exécution motrice de la parole secondaire à une atteinte du système nerveux central et/ou périphérique. • La dysarthrie parkinsonienne est qualifiée d’hypokinétique* par Darley (1975). Viallet et Gayraud (2005) résument les troubles de la parole en ces termes : « La voix est fréquemment qualifiée comme faible, rauque et/ou monotone et la parole comme trop lente avec articulation imprécise et démarrage difficile ». *Hypokinésie : réduction de l’amplitude du mouvement 8
La dysarthrie parkinsonienne altère les différentes composantes de la parole : • Troubles phonatoires • Troubles prosodiques • Troubles articulatoires 9
La prosodie dans la MP • Les troubles prosodiques sont caractérisés par : 1. La perte précoce des modulations d’intensité et de hauteur donnant à la parole un caractère monotone, manquant d’émotions. 2. Les troubles de l’organisation temporelle de la parole, plus tardifs dans l’évolution et variables (ralentissement ou accélération du débit). 3 : les troubles de la fluence faisant évoquer par des patients un bredouillement ou un bégaiement et caractérisés par les palilalies (répétitions de phonèmes, syllabes, mots ou phrase). 10
Prosodie mélodie • D’une manière générale, on observe une plage de variation de la Fo nettement plus réduite responsable d’une parole monotone. • C’est surtout la variabilité, plus que la valeur moyenne de la Fo, qui se révèle comme un indice pertinent de la dysarthrie hypokinétique. 11
Signal acoustique/ mélodie Patient normal Patient parkinson 12
Prosodie durée et rythme • . Accélération plus ou moins marquée du débit avec des anomalies de la segmentation rythmique. • . D’autres analyses restent à explorer comme : la répartition des pauses silencieuses ou non et des interactions avec le rythme respiratoire (groupes de souffle). 14
Fréquence fondamentale et pauses Patient normal Patient parkinsonien 15
L’intonation 16
Différents outils d’évaluation • L’échelle UPDRS (UnifiedParkinson'sDisease Rating Scale) Cette échelle décrit 5 stades de sévérité croissante : - 0 = parole normale - 1 = baisse légère de l'intonation et du volume - 2 = parole monotone, brouillée mais compréhensible, nettement perturbée • 3 = perturbation marquée de la parole, difficile à comprendre - 4 = parole inintelligible. • Mini Mental State: non spécifique à la MP. • Une grille d’évaluation perceptive générale:elle comporte 33 items de la dysphonie, de la dysprosodie et de la dysarthrie • La Batterie d’Evaluation Clinique de la Dysarthrie (BECD): grille d’auto-évaluation perceptive, qui utilise l’échelle GRBAS-I 17
Les traitements • Les recherches ne cessent de progresser pour traiter au mieux la MP • Actuellement, les traitements restent symptomatiques • Ils se présentent sous forme : • de médicaments et/ou de chirurgie. • d’une prise en charge multidisciplinaire (kiné, orthophoniste, EPSA, psychomotricien, ergothérapeutes, ..) 18
Traitements médicamenteus • Le traitement de la MP est symptomatique. Il vise à compenser le déficit en dopamine. • Ce traitement repose essentiellement sur deux types de substances : • la L-dopa (Modopar®,Sinemet®) = le plus efficace • les agonistes dopaminergiques (Trifastal®, Requip®, Sifrol®). Remarque: Les effets des traitements médicamenteux restent insatisfaisants sur les signes axiaux et notamment la dysarthrie parkinsonienne car ils n’apportent pas d’amélioration significative. 19
Traitement chirurgical • La stimulation cérébrale profonde, ou stimulation subthalamique, est une technique de neurochirurgie fonctionnelle au cours de laquelle des électrodes sont implantées dans les noyaux subthalamiques. • Proposée aux patients de moins de 70 ans, pour lesquels la L-dopa n’est plus efficace. • Amélioration très nette de la triade parkinsonienne ainsi que les troubles de la marche. • Réduit la fréquence des périodes de blocages (périodes « OFF ») et les mouvements involontaires. (vidéo) Remarque : La qualité de vie des patients est alors grandement améliorée. Néanmoins, il semble que la parole et l’intelligibilité se dégradent progressivement chez les patients neurostimulés. 20
La rééducation interdisciplinaire • Orthophoniste : • Une étude sur la co-thérapie ortho-kiné à été réalisé et présenté lors du congrès de REIMS prouvant l’efficacité d’une interdisciplinarité. 21