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Recherche : La participation des usagers dans l ’ aide alimentaire

Recherche : La participation des usagers dans l ’ aide alimentaire. L ’ aide d ’ urgence sous pression. Augmentation du recours à l ’ aide : Banque Alimentaire : 90 000 en 2000 et 117 440 en 2011 BIRB : 204 000 en 2011 L ’ aide alimentaire européenne en sursis :

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Recherche : La participation des usagers dans l ’ aide alimentaire

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Presentation Transcript


  1. Recherche : La participation des usagers dans l’aide alimentaire

  2. L’aide d’urgence sous pression • Augmentation du recours à l’aide : • Banque Alimentaire : 90 000 en 2000 et 117 440 en 2011 • BIRB : 204 000 en 2011 • L’aide alimentaire européenne en sursis : • Suppression graduelle en 2013 • Organisation d’un colloque • Des centaines d’organisations touchent les personnes précaires, leur permettent de participer.

  3. Recherche-action concernant les possibilités intégrantes et « activantes » de l’aide alimentaire en y associant ses bénéficiaires d’une manière active • Enquête réalisée pour • Enquête menée par les FUSL, la KdG et la FdSS. • 3 phases : • webenquête: 369 organisations • Analyse de 11 bonnes pratiques (4 F. – 4 W. – 3B.) • 3 MAG (méthode d’analyse en groupe réunissant bénéficiaires, travailleurs sociaux et directions)

  4. Panorama de l’enquête quantitative (en ligne) • Collaborations sollicitées: AFSCA, Saint-Vincent de Paul, une sélection d’associations de la «sociale kaart», Welzijnsschakels, Sociale kruideniers, Croix-Rouge, REPIS, Concertation aide alimentaire, l’Armée du Salut, Les Restos du Cœur, CPAS via SPP IS, BIRB, Banques alimentaires,… • Résultats : 369 organisations ont répondu au questionnaire Wallonie (170), Flandre (169), Bruxelles (30)

  5. Formes d’aides alimentaires La distribution de colis alimentaires est largement majoritaire, elle concerne 73% des organisations.

  6. Intérêt de l’aide alimentaire • Répondre à un besoin de base : se nourrir • Alléger un budget (déjà étroit) • Un complément important à l’aide octroyée par le CPAS • Touche à l’insertion socioprofessionnelle • Travail de liaison : rompre l’isolement, reconstruire les liens sociaux et renforcer la cohésion sociale - Une amorce ou un outil pour le travail social • Mise en œuvre d’un capital humain, des dizaines de volontaires engagés

  7. Formes de participation 239/369 (65%)

  8. Pratiques inspirantesObservation participante, interviews, focus groupes et Méthode d’Analyse en Groupe C.P.A.S. Libin Comité de la Samaritaine C.P.A.S. Liège C.P.A.S. Uccle

  9. CPAS de Beerse et l’ASBL“De Schakel” de Beerse L’asbl « De Schakel » de Beerse est l’une des 130 associations promouvant les liens sociaux et le bien-être en Flandre, dans lesquelles les volontaires travaillent avec des familles en situation de pauvreté et d’exclusion. Elle est reconnue comme une association ou les pauvres prennent la parole. 54 bénévoles dont 17 sont assistants de groupes cibles 4 portes d’entrées : espace de rencontres, magasin de seconde main, Pampers and Co, club de loisirs Participation active du CPAS : participation inscrite au LSB (politique sociale locale sans représentants politiques) En concertation avec le groupe cible, parcours spécial autour de l’aide alimentaire: exercice d’équilibre entre les réponses aux besoins, la liberté de choix et une alimentation saine et/ou adaptée. Le CPAS donne des chèques alimentaires (Tickets S) à dépenser dans le supermarché local

  10. CPAS Roeselare et l’ASBL “De Graancirkel” L’ASBL “De Graancirkel” a été fondée par le CPAS de Roeselare. Le CPAS siège au C.A., a un délégué au “Het Hope”, un espace où les pauvres prennent la parole. Avec le soutien d’un travailleur social du CPAS à mi-temps, les 12 bénévoles prennent en charge la distribution de l’aide alimentaire. Le travailleur social supervise et prend en charge les aspects administratifs (inventaire, etc.). Dans le même bâtiment se trouvent divers projets tels que l’ASBL “Koekegoed”, une association d’insertion socioprofessionnelle et une maison de l’emploi. L’ASBL “Koekegoed” gère les légumes cultivés par les bénéficiaires, achetés ou offerts par des commerçants locaux, utilisés en salades et soupes pour la distribution de nourriture.

  11. L’épicerie Sociale “Filet Divers”d’Anvers Provient de différentes organisations de bien-être. Volonté de laisser participer les gens en situation de pauvreté Pour l’instant, 60 volontaires soutenu par trois professionnels (1.3 ETP), 5 art 60 et par des personnes en assistance de travail. Activités : épicerie sociale, espace de rencontre, groupe de conversation en néerlandais, atelier cuisine, atelier bois et le groupe « Ensemble plus fort ». Les accompagnateurs des groupes cibles participent à toutes les activités. Filet Divers collabore avec les organisations suivantes : Protestants Sociaal Centrum Open Huis, CAW De Terp,  De Acht, De Loodsen, Het Wagenwiel en Bond zonder Naam-sociaal. Avec le CPAS, collaboration avec les épiceries sociales d’Anvers.

  12. VZW Toontje voedselbedeling Gentbrugge Fait partie de l’ASBL « KRAS », une coupole réunissant les organisations œuvrant dans la lutte contre la pauvreté dans le grand Gand. 61 bénévoles actifs dans 6 activités : distribution de colis, service social, vestiaire de second main, accès à la culture à bas prix, espaces de rencontres et cafétéria. Les bénévoles sont utilisés sans distinction avec toutes leurs connaissances et compétences dans toutes les activités. Dans les assemblées générales de l’ASBL sont représentés les personnes menant les activités, dont des accompagnateurs de groupe cible. Le CPAS de Gent n’octroie pas lui-même une aide alimentaire. Beaucoup de personnes sont redirigées par le CPAS vers les associations donnant une aide alimentaire avec lesquels le CPAS conclut un protocole.

  13. La Ferme de la Vache (antenne du CPAS de Liège) • Projet d’économie sociale : • Potager = approvisionnement de l’épicerie • Potager = formation dans le cadre du SIS • Epicerie ≠ épicerie sociale : pas de produits de première nécessité. • Equipe : 4 professionnels, 1 coordinatrice, 6 articles 60, une trentaine de bénéficiaires • Activités : ateliers SIS (cuisine, brico, découverte, jardin) + activités de quartier (table d’hôte, journal, épicerie, fêtes de quartier) + animations « nature » pour enfants • Participation : • Nombre et diversité des activités proposées • Environnement/Cadre • Equipe/Ambiance • Insertion sociale et apprentissage dans la visée à long terme d’une possible insertion professionnelle • Collaboration : CPAS, quartier, associations

  14. ASBL La Rochelle (antenne de promotion Famille à Roux) La coopérative d’achat = alimentaire + vêtement + meubles + jardin communautaire Objectif : choix des produits + rendre les personnes actrices directement de l’aide Les 5 Espaces SIS : Théâtre, Cuisine, Echange de savoirs, Informatique, Couture = collaboration à la « coopérative vêtement » Espace de développement communautaire (EDC) : Permet de prolonger les SIS Favorise une logique d'"entre aides" Jardin communautaire : apprentissage+ approvisionnement Caverne d’Ali baba (≠ école devoirs) :activités socioculturelles Equipe : 2 professionnels à mi temps, 1 coordinateur, 2 articles 60, 5 bénéficiaires encadrant, une vingtaine de bénéficiaires bénévoles La participation : Grande liberté laissée aux personnes Forte identification au lieu (ouverture/flexibilité) Investissement bénévole important Economie de moyens Collaboration :avec le CPAS local et régional (Charleroi), la structure promotion famille , des associations (inspiration chrétienne), collaboration ponctuelles (journée lutte contre la pauvreté, etc.)

  15. CPAS de Libin • Colis Alimentaire : • Réelle demande qui ne cesse de croître • Permet de réduire la violence et l’agressivité (concret) • Colis excédent CEE (BIRB) : guidance budgétaire • Colis Colruyt (achats sur fonds propres) : usagers CPAS • Colis Proxy (dons de supermarchés de proximité) : tous • Activités : • Sorties culturelles et nature (art. 27 + CRIEE) • Pause enfants Parents (PEP) • Soutien à la parentalité (apprentissage, partage, etc.) • travail de réseau important • Développement Encadrement Formation Intégration par le Travail et la Socialisation (DEFITS) • Espace de rencontre et d’échange • Activités collectives et participatives • Préparation et accompagnement vers l’emploi • Participation : • Adaptée aux différents publics • Encouragée dans un milieu très rural (ambassadeurs) • Travail social global et de proximité • Collaboration : • Avec d’autres CPAS avoisinants • Avec des associations (Croix-Rouge, etc.) • Avec d’autres structures (ONE, etc.)

  16. Comité de la Samaritaine (Maison de quartier dans les Marolles) • Restaurant social  • Inclusion des usagers dans le projet : bénévolat • Principe de cogestion :formation, responsabilisation, prise de décisions, accompagnement professionnel + réunion mensuelle • Accompagnement psychosocial global • Travail de proximité (accompagnement informel) • Mobilisation vie de quartier • Méthodes d’interventions complémentaires • accompagnement individuel, actions communautaires, restaurant social • Activités : • Objectif à long terme : Comité Gestion Usagers par projets • Projet potager communautaire, atelier « cuisine », petits déjeuners thématiques, souper thématique mensuel, sorties culturelles (art.27) • Equipe : 1 coordinatrice, 3 travailleuses sociales • Participation : • Rôle fondamental de l’informel • Grande souplesse d’accueil • Forte identification à l’ASBL • Collaboration : nombreuses et très riches • Au sein du quartier (associations et structures) • Avec la Régie Foncière • Très peu de contacts avec le CPAS

  17. Vzw-asbl Bij Ons/Chez nous (centre ville Bruxelles) • Public cible : les plus pauvres et exclus (SDF, sans-papiers, etc.) • Personnel : 1 coordinateur ACS, 2 assistants sociaux, 2 cuisiniers ACS et 1 article 60 + bénévoles • Permanence sociale : avec ou sans rendez-vous. • Restaurant social : pas de critère de sélection : 1 euro/repas – permet la première approche • Douches et vestiaires + Groupes de paroles • Participation  • Via le bénévolat lié au restaurant :  2 types de bénévoles : spontanés + sous contrats (rémunérés selon la loi) • Via les groupes de paroles, une thématique émerge (deux exemples : logement et toilettes publiques) et actions collectives mises en place pour répondre à ce besoin (squat occupé et pression sur politique pour un réseau de toilettes publiques). • Collaborations : Réseau flamand des associations où les pauvres prennent la parole (Vlaamse Netwerk van verenigingen waar armen het woord nemen), CPAS, STIB, le 123 Logement (projet occupation squat), Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat, les travailleurs de rue (suivi des gens en partenariat), Les infirmiers de rues, collectif « morts de la rue » (enterrement pour indigents), travaux d’intérêt généraux, participation aux réunions de AMA et FdSS.

  18. Collaborations enrichissantes Pour les CPAS, • Réorientation et enquête sociale • Nouvelles approches (possibilités de choisir, alimentation saine, etc.) • Faciliter l’implication et l’encadrement (coaching) des bénévoles • Insertion socioprofessionnelle Pour les organisations qui offrent une aide alimentaire, • Atteigne un public plus large • Peuvent assumer des tâches partielles • Facilitent la participation à des activités socioculturelles • Engager en tant que travailleur du groupe cible des personnes qui ont vécu l'expérience de la précarité contribue à une aide plus effective et efficace

  19. Les motivations • Pour les usagers : • S’évader, se changer les idées, sortir de sa « bulle à problèmes » • Recréer du lien social • Accéder à des activités/des loisirs à bas prix • Apprendre, acquérir des connaissances pratiques • Se valoriser par la transmission de ses compétences, savoir-faire, expériences • Pour les travailleurs sociaux : • Nouer des relations différentes avec les usagers • Réinventer le métier • S’autoriser des espaces de créativité et d’inventivité • Pour les associations, la participation permet : • de renforcer les usagers (empowerment) • d’écouter les demandes des usagers (expression des besoins des usagers) • de collaborer, d’ouvrir à des partenariats (favorise la visibilité)

  20. Facteurs de succès • La participation doit rester libre, elle ne peut pas être une condition à l‘accès à l’aide alimentaire • Adapter les projets et les méthodes participatives aux spécificités et aux besoins des groupes cibles. • Renforcer l’encadrement des projets et processus participatifs en dégageant du temps de travail et des moyens financiers. Importance d’un soutien professionnel à l’investissement bénévole • Renforcer la coordination du secteur : • Favoriser la collaboration CPAS/associatif • Echanges de bonnes pratiques • Faciliter l’approvisionnement alimentaire afin de dégager du temps pour la participation

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