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cours 8. ascèse spirituelle. Régime minceur spirituel pour faire fondre ses graisses spirituelles. Autrefois on parlait de sacrifice, de mortification, de renoncement, de privation. Vocabulaire négatif, rétro, vieillot qui ne suscitait pas beaucoup d'enthousiasme.
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ascèse spirituelle Régime minceur spirituel pour faire fondre ses graisses spirituelles.
Autrefois on parlait de sacrifice, de mortification, de renoncement, de privation. Vocabulaire négatif, rétro, vieillot qui ne suscitait pas beaucoup d'enthousiasme.
Si vous choisissez de mettre l'amour dans votre vie, vous avez fait le choix de l'ascèse sans le savoir.
ASCÈSE vient du mot grec "askêsis" qui veut dire EXERCICE
Ce sont des exercices qui demandent à l’athlète d’avoir toujours les yeux fixés sur le but à atteindre sinon il a tôt fait de les abandonner, car ces exercices exigent un effort constant, un renoncement à ses aises, à ses goûts, à ses humeurs, à sa façon de s’entraîner pour acquérir plus de souplesse et d’habileté. Il doit s’assujettir à une discipline, à un régime alimentaire et aux conseils d’un entraîneur pour arriver aux résultats convoités. Et l’athlète s’y soumet volontiers même s’il n’aime pas ça.
Ascèse veut dire l’ensemble des exercices à faire pour enlever ce qui fait obstacle à l’amour dans ma vie. Prendre le contrôle de soi. Avoir la maîtrise de soi pour contrer mes instincts ou mes pulsions qui sont en opposition avec le but poursuivi. Et le but à atteindre: mettre Dieu dans ma vie de manière à entretenir une communication avec Lui.
C’est faire preuve de cohérence et de détermination que de s’imposer la pratique de l’ascèse. Je crois que nous devons nous exercer à une sorte de résistance intérieure ou à un combat spirituel contre tout ce qui nous détourne de notre diemension spirituelle.
Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul invite à "fortifier la femme ou l'homme intérieur" pour qu'il devienne un athlète en bonne forme spirituelle.
Finalement l'ascèse se défintit comme une discipline de vie en vue d'un progrès spirituel.
C’est à cause de notre condition humaine qui a tendance à se laisser aller à ses impulsions, à ses instincts, à ce qui ne demande pas d’effort, à une certaine nonchalance et à toutes sortes d’autres tendances mauvaises et cela au détriment des autres et de soi. On a tendance à adopter la loi du moindre effort.
Comme la vie spirituelle demande un effort, une vigilance, alors on laisse tomber la vie spirituelle, ou bien on vit dans une certaine médiocrité, ou tiédeur… on se laisse conduire par “ça m’tente, ça m’tente pas”, “j’ai le goût ou je n’ai pas le goût, etc” Un tel raisonnement, ne fait pas très sérieux.
. Le narcissiste c'est quelqu'un qui se regarde le nombril, c'est lui et lui seul qui compte. La personne agit seulement si ça lui rapporte quelque chose.
Nous vivons à l’intérieur d’un monde qui a adopté la philosophie du plaisir. Si ça me plaît, je consens sinon je lâche, j’abandonne. Si ça rapporte, ça va. Mais si la gratuité est exigée, ce sera pour plus tard ou bien je me dis que ce n’est pas pour moi. Notre société fait bien miroiter les valeurs centrées sur le plaisir, le loisir, la consommation et tout ce qui flatte notre égo, en nous promettant le bonheur. Ce sont des tentations alléchantes qui donnent envie de succomber.
Devant le combat, on peut se sentir comme David devant le géant Goliath. Alors, allons nous réfugier auprès de Jésus pour être revêtu de l’armure nécessaire de sa force intérieure provenant de son amour pour Dieu, pour affronter le combat. On ne fait pas de l’ascèse pour de l’ascèse mais c’est une question d’amour de Dieu. C’est ni plus ni moins se mettre dans le champ d’attraction de l’amour de Dieu, c’est se placer sur son chemin pour le rencontrer, un peu comme Zachée a fait.
Le but de l'ascèse est de prendre le contrôle de soi pour mieux se passionner de Dieu et des autres. La maîtrise de soi est un fruit de l'E-S.
Avec Jésus nous sommes à la meilleure école. Il nous sert de guide, de modèle et de soutien dans l'ascèse.
Le mot conversion veut dire changer d’orientation ou bien faire demi-tour, changer de cap, un changement de direction ou de route à l’intérieur de soi. C’est ni plus ni moins une propositon d’un régime minceur spirituel pour faire fondre nos graisses spirituelles. C’est essayer d’écarter, d’éloigner ce qui fait obstacle à l’amour dans nos vies. Et la plupart du temps c’est l’orgueil ou l’égoïsme qui sont à l’orgine de ce qui nous ralentit dans nos progrès vers l’amour de Dieu et des autres.
Le chemin du rien i.e. du dépouillement de tout ce qui fait obstacle à ma relation à Dieu et aux autres. Zundel dirait: désappropriation de tout ce qui n’est pas compatible avec l’Évangile. Mais ce rien est entièrement dirigé vers la possession du TOUT qui est Dieu. N’avoir rien pour mieux s’unir au TOUT qui est Dieu.
“Depuis le premier jour, j’ai su que je t’aimais contre la terre entière et que je t’attendrais au bord de la rivière jusqu’au-delà des jours. Tu es ma seule lumière et je deviens étangère à tout ce qui m’entoure.”
Si je suis convaincue de l’amour fou de Dieu pour moi, si j’ai fait l’expéricence d’être aimé de Dieu, je saurai lui dire: SUFFIS-MOI, SEIGNEUR, et je pourrai me désencombrer plus facilement du reste jugé “pas absolument nécessaire”. L’ascèse est une question d’amour, une histoire à deux où je discerne entre l’essentiel et l’accesssoire, entre l’éternel et l’éphémère.
Je ne suis pas seul sur ce chemin étroit. Jésus qui m'a précédé là, m'accompagne.
"Qui perd, gagne". (Lc 17, 33)
Perdre sa vie pour accueillir le Christ, se livrer au Christ pour rencontrer le Père, et se trouver soi-même comme un don de Dieu.
Refrain Je te suivrai, Jésus, montre-moi le chemin. -1- Qui aime son père et sa mère plus que moi, n'est pas digne de moi. -2- Qui refuse de prendre sa croix, n'est pas digne de moi. -3- Qui perd sa vie à cause de moi, la gardera.
Coeur langue main "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux."
L’ascèse invite chaque être humain à mettre peu à peu de l’unité entre son coeur et sa langue, entre sa langue et ses mains, et son coeur. Cette unité ou cette harmonie ne va pas de soi, ce n’est pas évident. Et c’est là que se situe l’ascèse exigée pour obetenir l’harmonie, l’unité profonde qui est source de joie, de bonheur.
Jésus a été parmi nous un coeur, une langue et des mains unifiées de façon étonnante. La parole de Jésus exprime vraiment ce qu’il a dans le coeur et ses gestes réalisent effectivement ce que disent ses lèvres. L’unité de sa personnalité est remarquable par l’accord, la cohérence entre son coeur et sa langue, la langue et ses mains dans une fidélité filiale à la mission reçue de son Père.
Il parle avec son coeur et il fait ce qu'il dit. C'est ça l'ascèse...
Avec la grille d’analyse CLM, je peux analyser ma propre rencontre avec Dieu. Je peux savoir s’il y a au moins un commencement d’harmonie dans ma rencontre avec Dieu en me posant les questions suivantes: • Est-ce que je parle à Dieu avec mon coeur? • Est-ce que je fais ce que je dis?
Ce que le coeur est en l'être humain, Le Père l'est en Dieu. Ce que la langue est en l'être humain le Verbe l'est en Dieu Ce que la main est en l'être humain l'Esprit Saint l'est en Dieu. Le Père est le coeur de la Trinité, le Verbe est la langue de la Trinité, l'Esprit Saint est la main de la Trinité.
"Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même et prenne sa croix et qu'il me suive." (Mt 16, 24)
Elle dit que l'ascèse que l'on a à pratiquer se situe au niveau de 4 grands thèmes: détachement de ses biens, de ses aises, de soi et des siens. C'est ainsi que l'on met de l'harmonie entre coeur, langue, main.
Saint Paul disait qu'il a appris à vivre heureux avec le manque comme dans l'abondance. (Ph 4, 12)
Le détachement de ses aises consiste à consentir à se laisser déranger pour Dieu et pour les autres
Nos enfants nous sont prêtés, ils ne nous appartiennent pas.
Cet épuisement moral devient une forme de dépression et est appelé par les Pères spirituels: ACÉDIE qui peut devenir un lieu redoutable de la tentation ou du scrupule ou du découragement.
Le chemin de l'imperfection André Daigneault
Accepter la personne que je suis, est une forme d’ascèse: vivre avec mes limites de toutes sortes, croire que la sainteté n’est pas réservée aux vertueux et aux parfaits seulement, peut s’appeler: descendre pour monter. Les pauvres, les pécheurs, avec leurs blessures et leurs chutes peuvent espérer la sainteté parce qu’ils se sentent incapables d’y parvenir tout seuls. Spontatnément ils vont demander de l’aide.
Le Père Marie-Eugène disait que la sainteté la plus haute se confond presqu’avec l’état du pécheur qui a les mains vides de comportements parfaits parce qu’il n’a finalement qu’une seule ressource, celle de son espoir en la misécricorde de Dieu. Tous les saints ont pris conscience de leur appauvrissement complet qui les a obligés à espérer en Dieu devant leur coeur froid ou leurs mains vides.
Le saint se reconnaît un pécheur toujours en état de conversion et tout pécheur, si faible soit-il, doit se reconnaître comme un saint en puissance, un saint en devenir.
À une novice qui disait à Thérèse de Lisieux: "Quand je pense à tout ce que j'ai à acquérir pour devenir une sainte." Thérèse répondit: "Dites plutôt à perdre."
Vouloir entretenir la mentalité de Jésus dans mon quotidien, vouloir agir, penser, aimer comme Lui, va nécessiter une ascèse vu que ce n'est pas évident pour moi de vivre comme Jésus.
Faisons généreusement le choix du régime minceur spirituel...
Texte et Réalisation: Pauline Boisvert, cnd paulibois@hotmail.com