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La femme nue… les poètes… et l’anthropologue…. Pour célébrer LA FEMME voici, pour chaque partie de son corps, d’abord un poème puis ce qu’écrit à ce sujet l’anthropologue Desmond Morris dans son livre « La femme nue ». Photo: BareLight.
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La femme nue… les poètes… et l’anthropologue… Pour célébrer LA FEMME voici, pour chaque partie de son corps, d’abord un poème puis ce qu’écrit à ce sujet l’anthropologue Desmond Morris dans son livre « La femme nue » Photo: BareLight Attendez que la musique commence puis cliquez pour avancer et admirer les « nus » et « autres portraits »…des photographes d’Internet
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ? J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre à se croiser sur ma poitrine ne plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.Ô balances sentimentales. J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille. Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu.J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allègrement sur le cadran solaire de ta vie. ROBERT DESNOS
L’anthropologue Desmond MORRIS a écrit, entre autres, le livre « La femme nue » d’où sont tirés tous les extraits de ce diaporama« Chaque femme possède un corps magnifique, admirable aboutissement d’une évolution de millions d’années. Il regorge d’adaptations stupéfiants et de subtiles améliorations, qui en font l’organisme vivant le plus remarquable de la planète. » Photo: BareLight
« La capacité de l’homme a vivre au sein de populations de plus en plus grandes et une curiosité insatiable a été possible grâce au processus d’évolution appelé « néoténie », par lequel les êtres humains conservent des attributs de l’enfance dans leur vie d’adultes. Les êtres humains restent joueurs toute leur vie. Cela s’appelle art, recherche, sport ou philosophie, musique ou poésie, voyage ou divertissement. En effet chacune de ces activités implique innovation, prise de risques, exploration, créativité. » Desmond Morris Photo: Leandra20
« Au cours de l’évolution l’homme et la femme ont tous deux cheminé longuement sur la route de l’adulte infantile », mais ils ont avancé à des allures différentes. Les homme sont plus infantiles dans leur comportement, les femmes dans leur anatomie » Desmond Morris. Photo: ToKyoFace5
« Les femmes devinrent plus habiles à effectuer plusieurs taches à la fois; elles communiquent mieux verbalement, leur sens de l’odorat, de l’ouie, du toucher et de la vision sont supérieurs à ceux de l’homme. Elles sont des parents plus sensibles, plus apte à élever des enfants, plus résistantes aux maladies. Mentalement les hommes conservent plus d’attributs « enfantins » que les femmes. Les hommes sont plus imaginatifs, les femmes plus raisonnables et attentionnées. » Desmond Morris Photo: ForcedPerspective
« Le corps pulpeux de la femme est une des caractéristiques infantiles qu’elle a conservé et qui vont éveiller la bienveillance et le dévouement chez les hommes. Mais ce n’est pas le seul et nous allons parcourir ainsi le corps de la femme des cheveux jusqu’aux pieds… » Desmond Morris Photo: RKD-Photography
Photo: directionsforpest La chevelure
Tu sens la ronce, tu sens la mousse, Tu sens l'herbe mourante et rousseQui s'égrène à l'ombre des haies ;Tu sens l'ortie et le genêt,Tu sens le trèfle, tu sens le lait ;Tu sens le fenouil et l'anis ;Tu sens les noix, tu sens les fruitsQui sont bien mûrs et que l'on cueille ;Tu sens le saule et le tilleulQuand ils ont des fleurs plein les feuilles ;Tu sens le miel, tu sens la vieQui se promène dans les prairies ;Tu sens la terre et la rivière ;Tu sens l'amour, tu sens le feu.Simone, il y a un grand mystèreDans la forêt de tes cheveux. Remy de GOURMONT Les cheveuxSimone, il y a un grand mystèreDans la forêt de tes cheveux.Tu sens le foin, tu sens la pierreOù des bêtes se sont posées ;Tu sens le cuir, tu sens le blé,Quand il vient d'être vanné ;Tu sens le bois, tu sens le painQu'on apporte le matin ;Tu sens les fleurs qui ont pousséLe long d'un mur abandonné ;Tu sens la ronce, tu sens le lierreQui a été lavé par la pluie ;Tu sens le jonc et la fougèreQu'on fauche à la tombée de la nuit ;
L’anthropologue DESMOND MORRIS:Mis à part le sommet de la tête,les aisselles et la région pubienne, la peau de la femme est presque complètement glabre ce qui rends sa chevelure longue d’autant plus insolite ( si une femme laissait pousser ses cheveux ils atteindraient ses genoux). Ainsi à l’origine la femme avec sa longue chevelure et son visage nu présentait un contraste visuel frappant. En raison de sa capacité à exciter les hommes, l’exhibition d’une partie de la chevelure, quelque soit son style, a donc parfois été prohibée…. Photo: edlp2k
Pourquoi tant de blondes (vraies ou pas)? Une partie de l’attrait des cheveux blonds est dans leur finesse, ils sont plus doux au toucher et ils rappellent la douceur de la chair. La féminité associée à la blondeur s’étend de plus à tout le corps.Les blondes possèdent en effet un fin et doux duvet. La blondeur renvoie ainsi une image de jeunesse et d’enfance…(Desmond Morris) Photo: WitchOfNature
« Les cheveux d’or de GallaSont à elle – mais qui la croira ?Elle jure qu’ils sont à elle, et dit la véritéCar je sais où elle les a acheté. » Déjà chez les Romains le poète Martial raillait ainsi: Photo: H_e_i_k_e
Le front Photo: mhphotography
Théophile Gautier « Pour veiner de son front »Pour veiner de son front la pâleur délicate,Le Japon a donné son plus limpide azur ;La blanche porcelaine est d’un blanc bien moins purQue son col transparent et ses tempes d’agate ;Dans sa prunelle humide un doux rayon éclate ;Le chant du rossignol près de sa voix est dur,Et, quand elle se lève à notre ciel obscur,On dirait de la lune en sa robe d’ouate ;Ses yeux d’argent bruni roulent moelleusement ;Le caprice a taillé son petit nez charmant ;Sa bouche a des rougeurs de pêche et de framboise ;Ses mouvements sont pleins d’une grâce chinoise,Et près d’elle on respire autour de sa beautéQuelque chose de doux comme l’odeur du thé. Photo:vonneywong
L’anthropologue DESMOND MORRIS: L’acquisition du front, nouvelle zone de peau nue, spécifique aux êtres humains, fournit un espace additionnel pour émettre des signaux visuels. Lorsque la peau du front est déplacée, les rides forment des motifs reconnaissables. Le front féminin creusé de la sorte est un signe révélant que sa propriétaire n’est plus toute jeune et les femmes font tout pour les atténuer…. Photo:robertusk
Photo:nadineada Les sourcils
Et tu ravis les coussinsPar tes poses langoureuses.Quelquefois, pour apaiserTa rage mystérieuse,Tu prodigues, sérieuse,La morsure et le baiser ;Tu me déchires, ma brune,Avec un rire moqueur,Et puis tu mets sur mon coeurTon oeil doux comme la lune.Sous tes souliers de satin,Sous tes charmants pieds de soie,Moi, je mets ma grande joie,Mon génie et mon destin,Mon âme par toi guérie,Par toi, lumière et couleur !Explosion de chaleurDans ma noire Sibérie ! Charles BAUDELAIRE Chanson d'après-midiQuoique tes sourcils méchantsTe donnent un air étrangeQui n'est pas celui d'un ange,Sorcière aux yeux alléchants,Je t'adore, ô ma frivole,Ma terrible passion !Avec la dévotionDu prêtre pour son idole.Le désert et la forêtEmbaument tes tresses rudes,Ta tête a les attitudesDe l'énigme et du secret.Sur ta chair le parfum rôdeComme autour d'un encensoir ;Tu charmes comme le soir,Nymphe ténébreuse et chaude.Ah ! les philtres les plus fortsNe valent pas ta paresse,Et tu connais la caresseQui fait revivre les morts !Tes hanches sont amoureusesDe ton dos et de tes seins, Photo:Satirenoir
L’anthropologue DESMOND MORRIS:Ces deux petites parcelles de poils agissent comme des marqueurs permettant aux changements d’expression d’être plus décelable à distance. Les sourcils de la femme sont plus fins et moins touffus que ceux de l’homme. Les femmes cherchent donc a les rendre encore plus féminins en accentuant artificiellement leur finesse et leur petitesse. Photo: Photography JC
Les oreilles Photojuline
Mon très cher petit Lou je t’aimeMa chère petite étoile palpitante je t’aimeCorps délicieusement élastique je t’aimeVulve qui serre comme un casse-noisette je t’aimeSein gauche si rose et si insolent je t’aimeSein droit si tendrement rosé je t’aimeMamelon droit couleur de champagne non champagnisé je t’aimeMamelon gauche semblable à une bosse du front d’un petit veau qui vient de naître je t’aimeNymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents je vous aimeFesses exquisément agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aimeNombril semblable à une lune creuse et sombre je t’aimeToison claire comme une forêt en hiver je t’aimeAisselles duvetées comme un cygne naissant je vous aimeChute des épaules adorablement pure je t’aimeCuisse au galbe aussi esthétique qu’une colonne de temple antique je t’aimeOreilles ourlées comme de petits bijoux mexicains je vous aimeChevelure trempée dans le sang des amours je t’aimePieds savants pieds qui se raidissent je vous aimeReins chevaucheurs reins puissants je vous aimeTaille qui n’a jamais connu le corset taille souple je t’aimeDos merveilleusement fait et qui s’est courbé pour moi je t’aimeBouche Ô mes délices ô mon nectar je t’aimeRegard unique regard-étoile je t’aimeMains dont j’adore les mouvements je vous aimeNez singulièrement aristocratique je t’aimeDémarche onduleuse et dansante je t’aimeÔ petit Lou je t’aime je t’aime je t’aime. Guillaume Apollinaire Photo: Bluvertical
L’anthropologue DESMOND MORRIS: Le développement de petits lobes doux et charnus leur permet dans les moments d’excitation intense d’enfler et de se gorger de sang ce qui les rends plus sensibles. Caresser, sucer, embrasser les lobes pendant l’acte sexuel constitue pour beaucoup de femmes une stimulation considérable. Photo T.Kirik
Photos: tarsiiila-1, pictet, dev1n, Jessica-Bender Les yeux Elle a les yeux révolver - Marc Lavoine Un peu spéciale, elle est célibataireLe visage pâle, les cheveux en arrièreEt j'aime çaElle se dessine sous des jupes fenduesEt je devine des histoires défenduesC'est comme çaTell'ment si belle quand elle sortTell'ment si belle, je l'aime tell'ment si fortElle a les yeux revolver, elle a le regard qui tueElle a tiré la première, m'a touché, c'est foutuElle a les yeux revolver, elle a le regard qui tueElle a tiré la première, elle m'a touché, c'est foutu …
Un peu larguée, un peu seule sur la TerreLes mains tendues, les cheveux en arrièreEt j'aime çaA faire l'amour sur des malentendusOn vit toujours des moments défendusC'est comme çaTell'ment si femme quand elle mordTell'ment si femme, je l'aime tell'ment si fortElle a les yeux revolver, elle a le regard qui tueElle a tiré la première, m'a touché, c'est foutuElle a les yeux revolver, elle a le regard qui tueElle a tiré la première, elle m'a touché, c'est foutuSon corps s'achève sous des draps inconnusEt moi je rêve de gestes défendusC'est comme çaUn peu spéciale, elle est célibataireLe visage pâle, les cheveux en arrièreEt j'aime çaTell'ment si femme quand elle dortTell'ment si belle, je l'aime tell'ment si fortElle a les yeux revolver, elle a le regard qui tueElle a tiré la première, m'a touché, c'est foutuElle a les yeux revolver, elle a le regard qui tueElle a tiré la première, elle m'a touché, c'est foutu Photos: Jessica-Bender, badzia9, Artistic-Nudes-Club, dev1n
L’anthropologue DESMOND MORRIS: Les yeux de la femme donnent à lire de nombreux messages visuels, qui changent selon les expressions de leurs yeux: les yeux qui se baissent, les yeux qui se lèvent, faire de gros yeux, les yeux obliques, les yeux qui se brouillent, les grands yeux, les yeux qui se plissent, les yeux humides, les yeux qui pleurent, les yeux qui clignent (clignement multiple, super clignement, battement de cils, clin d’œil). Photos: Jessica-Bender, Wyrdling
Le nez Photo: Jessica Bender
Tu ressembles à un ange !Elle ressemble à un ange, tellement elle est belle,Quelle sensation étrange, de me voir face à elle,Son petit nez mutin, chaque jour m'émoustille, Et ses longs cheveux blonds, là font bien jolie fille !Deux yeux pleins de lumière, illuminent son regard,Tantôt bleus, tantôt verts, j'y vois naître l'espoir,Elle a un charme fou, telle une aura magique,Et je lis ses mots doux, que je mets en musique !Elle est si fraîche, comme une fleur du Printemps,Si douce et si mignonne, c’en est déroutant,J’aimerais la séduire et l’aimer à jamais,Mais comment la cueillir, sans jamais l’abîmer ,Rien qu'une heure sans la voir, je me désespères,Mais je gardes l'espoir, guidé par sa lumière !Le temps est éternel, quand je la sais partir,Et tout au long des jours, je vis comme un martyr !Où es-tu, belle princesse, où est donc ton palais,Dis-moi, où est ton monde, et de ce pas j'y vais,Quel est donc ce pays, où se trouve ce ciel ?Où j’offrirai mon cœur, à ma douce Isabelle !Fanfan_36 Photo: jacon
L’anthropologue DESMOND MORRIS:Le grand poète Tennyson célèbre « le nez effilé, dont le bout est recourbé comme un pétale de fleur »,La différence des sexes créa l’équation nez plus petit = nez plus féminin donc plus séduisant. Un petit nez donnant l’image d’un jeune nez, plus il est petit plus la femme paraît jeune. Le nez de la femme est particulièrement sensible aux odeurs masculines. Par ailleurs, les mamans sont capables d’identifier leur enfant uniquement par l’odeur. Photo: Diaboliq
LES JOUES Photo: Divas-and-Dreams-(Christine)
Pierre de MARBEUFLes joues d'AmarantheDes roses et des lys filles et soeurs jumelles,Qui sous un lait caillé doucement tremblotez,Joues où l'amour joue en toutes privautés,Et bâtit aux souris des demeures nouvelles,Lors que vous rougissez, que vos roses sont belles,Quand l'épine d'honneur veut armer vos beautés,Le satin de vos lys montrant vos chastetés,Donne aux amants la peur, et l'amour aux rebelles.Petits creux, magasins et d'amours et d'appas,La petite rondeur que vous avez en bas,Fait que je vous compare aux pommes d'Atalante.S'il faut pour ce beau fruit mourir, ou bien courir,Ma course est inégale : il me faut donc mourir,Si vous ne me donnez vos pommes, Amaranthe. Photo: oliveshadow
L’anthropologue DESMOND MORRIS: Les joues tendres et douces de la femme sont un aspect important de sa beauté. Elles évoquent la rondeur des joues de bébé et cela agît comme un stimulus puissant, qui éveille des sentiments d’amour parental. Dans les moments les plus tendre on cherche donc à toucher, embrasser, caresser ou pincer affectueusement les joues de l’être aimé. Les amants dansent joue contre joue. Symboliquement la joue est la partie la plus délicate de tout le corps féminin. C’est aussi la région la plus susceptible de divulguer ses véritables sentiments. En effet à cet endroit les changements de couleur liées aux émotions sont exposés de façon flagrante. Le rougissement de la honte ou de l’embarras sexuel commence tout au centre de la joue rapidement suivi par le reste de la surface cutanée. S’il s’intensifie, le cou, le nez, les lobes des oreilles et le haut du torse peuvent aussi s’empourprer. C’est ainsi devenu un signe d’innocence et de modestie associé au sex-appeal. Photo: bittersweetvenom
LES LEVRES Photo: notsogoodphotography
La fille aux cheveux de linSur la luzerne en fleur assise,Qui chante dès le frais matin ?C'est la fille aux cheveux de lin,La belle aux lèvres de cerise.L'amour, au clair soleil d'été,Avec l'alouette a chanté.Ta bouche a des couleurs divines,Ma chère, et tente le baiser !Sur l'herbe en fleur veux-tu causer,Fille aux cils longs, aux boucles fines ?L'amour, au clair soleil d'été,Avec l'alouette a chanté.Ne dis pas non, fille cruelle !Ne dis pas oui ! J'entendrai mieuxLe long regard de tes grands yeuxEt ta lèvre rose, ô ma belle !L'amour, au clair soleil d'été,Avec l'alouette a chanté.Adieu les daims, adieu les lièvresEt les rouges perdrix ! Je veuxBaiser le lin de tes cheveux,Presser la pourpre de tes lèvres !L'amour, au clair soleil d'été,Avec l'alouette a chanté. LECONTE DE LISLE Photo: Par DeeMac
L’anthropologue DESMOND MORRIS: Les lèvres sont très particulières. Chose unique dans le monde animal elles sont tournées vers l’extérieur. A mesure que notre anatomie et notre comportement d’adulte devenaient plus infantiles, nous avons conservé de plus en plus de caractéristiques de « bébé » et les lèvres charnues et bien visibles s’inscrivent dans cette tendance. Comme la femme est plus avancée anatomiquement , c’est-à-dire plus juvénile, que l’homme , ses lèvres sont en moyenne plus protubérantes. Elles ont gardées leur forme embryonnaire. La femme continuera à garder une paire de lèvres pleines et tendres pour la majorité du reste de sa vie et cela lui servira de signal fortement érotique. En effet par leur forme, leur texture et leur couleur elles rappellent les « autres lèvres ». Lorsque la femme est excitée sexuellement ses lèvres enflent, rougissent et deviennent plus sensibles. Rendre artificiellement les lèvres plus rouges est devenu un moyen pour afficher sa féminité. Non seulement elles sont la zone érogène numéro un, mais les terminaisons nerveuses y sont si sensibles au toucher (ou au baiser) qu’ils lui renvoient de profonds stimuli et à cet égard, entre autres, la femme est le primate le plus évolué. Enfin les lèvres et les muscles associés donnent au visage de la femme le plus riche éventail de signaux visuels, pour exprimer ses sentiments, que l’on puisse trouver dans le monde animal. Photo: LL--Lloyd-Hammarlund
LA BOUCHE Photo: tarsiiila
Photo: tarsiiila Émile VERHAERENMets ta chaise près de la mienneEt tends les mains vers le foyerPour que je voie entre tes doigtsLa flamme ancienneFlamboyer ;Et regarde le feuTranquillement, avec tes yeuxQui n'ont peur d'aucune lumièrePour qu'ils me soient encore plus francsQuand un rayon rapide et fulgurantJusques au fond de toi les frappe et les éclaire.Oh ! que notre heure est belle et jeune encoreQuand l'horloge résonne avec son timbre d'orEt que, me rapprochant, je te frôle et te toucheEt qu'une lente et douce fièvreQue nul de nous ne désire apaiser,Conduit le sûr et merveilleux baiserDes mains jusques au front, et du front jusqu'aux lèvres.Comme je t'aime alors, ma claire bien-aimée,Dans ta chair accueillante et doucement pâméeQui m'entoure à son tour et me fond dans sa joie ! Tout me devient plus cher, et ta bouche et tes brasEt tes seins bienveillants, où mon pauvre front las,Après l'instant de plaisir fou que tu m'octroies,Tranquillement, près de ton coeur, reposera. Car je t'aime encor mieux après l'heure charnelleQuand ta bonté encor plus sûre et maternelleFait succéder le repos tendre à l'âpre ardeurEt qu'après le désir criant sa violenceJ'entends se rapprocher le régulier bonheurAvec des pas si doux qu'ils ne sont que silence.
L’anthropologue DESMOND MORRIS:La bouche de la femme est très sollicitée. Non seulement elle peut l’utiliser pour mordre, lécher, sucer, goûter, mâcher, avaler, tousser, bâiller, grogner, crier ou rugir mais aussi pour parler, sourire, rire, embrasser, siffler ou fumer. Derrière les lèvres la bouche abrite la langue organe essentiel du langage. Les femmes y sont plus habiles que les hommes. En effet lorsqu’une tâche de nature verbale lui est assignée, le cerveau de la femme se mobilise beaucoup plus que celui de l’homme pour fournir une réponse. Photo: tarsiiila
LE COU Photo: TheSeeker417
C'est à moi son beau col qui pencheQuand elle dort dans son boudoir,Et sa basquina sur sa hanche,Son bras dans sa mitaine blanche,Son pied dans son brodequin noir !Vrai Dieu ! Lorsque son oeil pétilleSous la frange de ses réseaux,Rien que pour toucher sa mantille,De par tous les saints de Castille,On se ferait rompre les os. Qu'elle est superbe en son désordre,Quand elle tombe, les seins nus,Qu'on la voit, béante, se tordreDans un baiser de rage, et mordreEn criant des mots inconnus !Et qu'elle est folle dans sa joie,Lorsqu'elle chante le matin,Lorsqu'en tirant son bas de soie,Elle fait, sur son flanc qui ploie,Craquer son corset de satin !Allons, mon page, en embuscades !Allons ! la belle nuit d'été !Je veux ce soir des sérénadesA faire damner les alcadesDe Tolose au Guadalété Alfred de MUSSET L'andalouseAvez-vous vu, dans Barcelone,Une Andalouse au sein bruni ?Pâle comme un beau soir d'automne !C'est ma maîtresse, ma lionne!La marquesa d'Amaëgui !J'ai fait bien des chansons pour elle,Je me suis battu bien souvent.Bien souvent j'ai fait sentinelle,Pour voir le coin de sa prunelle,Quand son rideau tremblait au vent.Elle est à moi, moi seul au monde.Ses grands sourcils noirs sont à moi,Son corps souple et sa jambe ronde,Sa chevelure qui l'inonde,Plus longue qu'un manteau de roi ! Photo: skilledwarrior
L’anthropologue DESMOND MORRIS:Le cou est la partie la plus subtile du corps. Des ensembles complexes de muscles entourent les connexions vitales bouche-estomac, nez-poumons, cerveau-colonne vertébrale… Ils permettent à la tête de s’incliner, de hocher, de se secouer,de tourner, de se tordre et d’accomplir toute une série de mouvements permettant d’exprimer des messages importants. La figure féminine typique possède un cou gracieux évoquant celui du cygne. Le cou de la femme est généralement long et mince et cela est dû en partie à son thorax plus court et en partie à une musculature moins développée que celle de l’homme. Sa pomme d’Adam est aussi beaucoup moins prononcée. La voix de la femme et son larynx restent plus infantiles. Photo: skilledwarrior
L’EPAULE Photo: Beat
Charles-Marie LECONTE DE LISLELe portraitToi que Rhode entière a couronné roiDu bel art de peindre, Artiste, entends-moi.Fais ma bien-aimée et sa tresse noireOù la violette a mis son parfum,Et l'arc délié de ce sourcil brunQui se courbe et fuit sous un front d'ivoire.Surtout, Rhodien, que son oeil soit bleuComme l'onde amère et profond comme elle,Qu'il charme à la fois et qu'il étincelle,Plein de volupté, de grâce et de feu !Fais sa joue en fleur et sa bouche rose,Et que le désir y vole et s'y pose !Pour mieux soutenir le carquois d'Éros,Que le cou soit ferme et l'épaule ronde !Qu'une pourpre fine, agrafée au dos,Flottante, et parfois entr'ouverte, inondeSon beau corps plus blanc que le pur Paros !Et sur ses pieds nus aux lignes si belles,Adroit Rhodien, entrelace encorLes noeuds assouplis du cothurne d'or,Comme tu ferais pour les Immortelles ! Photo: WinterRose4
L’anthropologue DESMOND MORRIS:Les épaules de la femme sont plus rondes, plus douces,plus lisses, plus étroites et plus fines que celles de l’homme. En raison de ces formes arrondies elles présentent des qualités érotiques lorsqu’elles sont dénudées. Un auteur les décrits poétiquement comme « deux sphères toutes rondes, une perle d’érotisme sur chaque côté ». Photo: Igor-Borodin
A travers elles s’exprime le signal sexuel originel de la femme, qui trouve ses origines dans la forme des fesses. Une pose typiquement « glamour » c’est lorsque la femme appuie son menton sur une épaule nue levée, soulignant ainsi l’arrondi de la chair et attirant l’attention dessus. (Desmond Morris) Photos: glass,LittleSusie, GREENTEALULU,
Photo: Simon-P LES BRAS
Chaque esclave au tyran veut plaireComme chaque fleur au soleil.Elle n'a pas eu de colère Quand j'ai troublé son cher sommeil,Dans leurs palais d'or, prisons closes,Leurs chants endorment leurs ennuis.Elle m'a dit tout bas des chosesQue je rêve tout haut les nuits !Sa Hautesse les a d'un signe.Il est le seul et le premier.Ses bras étaient comme la vigneQui s'enlace aux bras du palmier !Quand un seul maître a cent maîtresses,Un jour n'a pas de lendemain.Elle m'inondait de ses tressesPleines d'un parfum de jasmin !Ce sont cent autels pour un prêtre,Ou pour un seul char cent essieux.Nous avons cru voir apparaîtreLa neuvième sphère des cieux !Quelquefois les sultanes lèventUn coin de leur voile en passant.Nous avions l'extase que rêventLes élus du Dieu tout-puissant !Mais ce crime est la perte sûreDes amants, toujours épiés.Laissez-moi baiser sa chaussureEt mettre mon front sous ses pieds ! Théodore de BANVILLE LeïlaIl semble qu'aux sultans Dieu mêmePour femmes donne ses houris.Mais, pour moi, la vierge qui m'aime,La vierge dont je suis épris,Les sultanes troublent le mondePour accomplir un de leurs voeux.La vierge qui m'aime est plus blondeQue les sables sous les flots bleus.Le duvet où leur front sommeilleAu poids de l'or s'amoncela.Rose, une rose est moins vermeilleQue la bouche de Leïla.Elles ont la ceinture étroite,Les perles d'or et le turban.Sa taille flexible est plus droiteQue les cèdres du mont Liban !Le hamac envolé se pencheEt les berce en son doux essor.L'étoile au front des cieux est blanche,Mais sa joue est plus blanche encor.Elles ont la fête nocturneAux lueurs des flambeaux tremblants.Ses bras comme des anses d'urneS'arrondissent polis et blancs.Elles ont de beaux bains de marbreOù sourit le ciel étoilé.Comme elle dormait sous un arbre,J'ai vu son beau sein dévoilé.
L’anthropologue DESMOND MORRIS:Ce sont les parties les moins intimes du corps féminin. Le bras féminin est plus court et plus faible que celui d’un homme. Une autre différence est l’articulation du coude. Chez la femme, le haut du bras est plus près du flanc que chez l’homme. L’angle du coude est plus grand d’environ six degré chez la femme. La posture des bras permet ainsi des signaux sexués importants. Les aisselles sont une petite zone poilue. Elles possèdent des glandes odoriférantes spécifiques. Les femmes en possèdent plus et leur odeur est différente pour agir en tant que signal sexuel entre partenaires amoureux. Les poils agissent comme un piège à odeurs, retenant les sécrétions glandulaires et intensifiant le signal. Photo: ArmpitSniffer
LES MAINS Photo: OmerPhiaz
Rondel sur ses mainsJules LaforgueOh ! baiser ses petites mains,Ses mains douces, pâles et finesD'un nid délicat de malinesSortant un peu leurs poignets fins.En d'exquis et frêles dessinsCourent leurs veines azurines.Oh! baiser ses petites mains,Ses mains douces, pâles et fines.Elles damneraient bien des Saints,Et même bien des mysogines,Avec leurs mollesses câlines.Pour moi, j'en suis fou, je le crains,Oh ! baiser ses petites mains. Photo: scottchurch
L’anthropologue DESMOND MORRIS: Les mains de la femme sont supérieures à celles de l’homme par un aspect important, elles sont plus flexibles. Elles sont plus petites mais elles sont bien plus adroites lorsqu’il s’agit de manier délicatement des petits objets. La main de la femme est imbattable pour les tâches exigeant de la minutie. Le clavier du piano a été conçu pour la main de l’homme. Mais si un clavier légèrement plus petit était fabriqué, la pianiste féminine dépasserait l’homme grâce à la flexibilité de ses doigts. Le secret de la main humaine est le développement des pouces opposables. La précision de la main résulte de la qualité de cette opposition entre les bouts des doigts et pour cette action la main de la femme est supérieure. De plus les mains de l’homme ne peuvent rivaliser avec l’agilité des mains féminines aux os très fins et aux articulations plus flexibles. Photo: Pererix
Photos: bluebeat76, Mark, fb101, Lunedespoir, Renoux LES SEINS