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Panorama et ancrage des différents types d’entretien. Christopher Vradis , Karim Sekkouri-Alaoui , Gaëlle Roth, Sakura Horiguchi. Introduction. Référence du texte:
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Panorama et ancrage des différents types d’entretien Christopher Vradis, Karim Sekkouri-Alaoui, Gaëlle Roth, Sakura Horiguchi
Introduction • Référence du texte: « Destination(s) de la connaissance dans l’entretien de recherche: l’inégale appropriation des offres de sens » (Marc Glady, 2008) • Contexte du texte L’interaction entre enquêteur et interviewé dans un entretien de recherche. • Auteur: Marc Glady Maître de conférence à Paris Dauphine, sociologue, démographe, travaille sur la psychologie et la sociologie du langage (domaine d’enseignement: langage et action),
Contenu du texte • Moments de l’interaction entre enquêteur et interviewé dans une enquête sur le vécu du licenciement auprès d’une population de salariés du secteur bancaire touchés par un plan social.
Enquête • Objectif de l’enquête: explorer successivement : le vécu de la séparation, celui de la recherche de l’emploi et de l’aide liée au plan social, le retour ou non à l’emploi six mois après le licenciement. • Le chercheur-intervenant a fait mention de son statut de sociologue et de sa visée de compréhension du vécu du chômage et des conditions de retour à l’emploi ce qui ouvre la parole produite à une autre destination que celle de la commande sociale. • Double rapport aux enjeux de soutien et d’aide de l’interviewé ET de mobilisation d’une problématisation de recherche double destination.
Plan • les objectifs poursuivis par l’auteur • la démarche adoptée pour atteindre ses objectifs • les constats opérés • le positionnement des auteurs à l’issue de ses réflexions/développements
Les objectifs poursuivis par l’auteur Analyse dans double rapport aux enjeux de soutien et d’aide à l’interviewé et de mobilisation d’une problématisation de recherche: Répondre à ces questions: • Comment l’activité interprétative de E. favorise ou pas la production d’une connaissance valable pour le sujet et pour le chercheur ? • Quelles sont les conditions pour que l’interprétation soit reconnue par I. ? • Qu’est ce qui favorise « l’alliance de travail » entre E. et I. ?
La démarche adoptée pour atteindre ses objectifs • Analyse les interaction langagières entre I. et E. dans l’inégale appropriation des offres de sens pour montrer: • a. Alliance de travail (Nathalie) • b. Résistance d’alliance de travail (Sabine)
a. Alliance de travail • Nathalie (45 ans, comptable dans une entreprise bancaire depuis plus de 15 ans) • « Un monde de sens commun a été rendu possible par le retour interprétatif du chercheur » (p.55) • Met à l’aise • Prolongement de l’I • Fait découvrir à l’I. des facettes différentes du chômage • débouche sur un énoncé modal • Le danger
« Interaction a favorisé un double travail de découverte : dans le champ personnel, l’exploration de la complexité de la situation vécue a débouché sur un début de clarification des choix de vie et des conduites susceptibles de les supporter. » (p.58) • « Le double travail de connaissance a été favorisé par une interaction où la parole de E. et de I. ont fonctionné simultanément dans les deux registres. » (p.58)
b. Résistance à l’alliance de travail • Sabine (Sabine, 51 ans, directeur comptable licenciée après 30 ans) • Elle vient de retrouver un travail, un poste de niveau hiérarchique inférieur mais correspond à son projet de « lâcher prise ». Pourtant, elle s’investit énormément dans son nouvel emploi PARADOXE l’E. va donc explorer les composantes.
Résistance à l’alliance de travailLes composantes • 1. Un cas d’abandon d’exploration • 2. La recherche comme tiers problématisant • 3. L’intégration dialogique du questionnement du chercheur • 4. L’exploration de la conduite d’acceptation de I. • 5. Alliance d’impuissance • 6. La préconstruction idéologique : un obstacle • 7. L’impossible convergence de la problématique implicite du chercheur et du système défensif de l’interviewé
1. un cas d’abandon d’exploration • l’E. redirige le discours vers son protocole. Il veut y tenir d’après l’auteur, c’est une erreur. Il la remet « dans la description du quotidien du travail » ce qui empêche l’I. d’approfondir la nature du processus d’adaptation (= cœur de la recherche). « Et que cette double visée induit effectivement des moments de convergences et de divergences dans la construction interlocutoire de l’entretien » (cité par Glady, Salazar-Orivig 2006: 158-166).
2. la recherche comme tiers problématisant • L’interviewé parle pour le chercheur, à la place du chercheur, avec les mots du chercheur. • La recherche permet de lancer une problématique dans l’entretien et cette problématique permet la construction des idées. (ce n’est pas l’enquêteur qui a créer la construction des idées). (p.62)
3. L’intégration dialogique du questionnement du chercheur • L’I. a intégré le but de la recherche, mais ne répond pas à la question de l’E. I. = résignation. • L’I. prend le contrôle de la recherche pose les questions et y répond. L’I. a donc aussi le rôle de L’E. puisque ce dernier ne réagit pas (pas de relance, pas de questions, etc.) • l’auteur ne comprend pas pourquoi l’enquêteur n’est pas allé plus loin (63-64).
4. L’exploration de la conduite d’acceptation de I. • Fréquence « marques de personne (je/on) + se battre + modalité interrogative » acceptation de son licenciement I. ne change pas d’avis. • l’E. a certainement heurté le système défensif de I: - E : Pourquoi ne pas se battre contre le licenciement ? - I : ça sert à quoi ?? ça sert à rien. • « Si le chercheur abandonne l’exploration, c’est donc par impuissance à réexplorer un thème sur lequel il est revenu très largement dans l’enquête et sur lequel il se heurte à la même réponse de l’interviewée. » (p.66)
5. Alliance d’impuissance • « se battre ça sert à quoi ? » cette réflexion a pris le dessus sur l’enquête. • But de l’enquête: trouver des réponses à cette impuissance, toutefois, l’E. se cantonne à cette impuissance. • Hypothèse de l’auteur: E. s’est identifié au sentiment d’impuissance de I. et qu’il n’a pas jugé possible d’approfondir. • « Comment accepter qu’une production scientifique qui dénonce ce qui se passe dans le monde du travail et des entreprises ne puisse servir à rien devant la puissance des intérêts économiques? » (p.68)
6. La préconstruction idéologique : un obstacle • Ce que l’E. pense influe complètement la recherche. l’E. essaye de faire dire qqch à l’I. mais ce dernier refuse. • « L’enquêteur a orienté son questionnement vers la compréhension de qui lui posait problème en terme de militantisme et d’action sociale : l’absence de révolte et de vécu d’injustice chez l’ I » (p.68). • Loupé de l’exploration (dans une perspective psychosociologique), c’est l’absence d’approfondissement de la nature de l’adaptation, notamment pour pouvoir distinguer entre différents types d’adaptation » (p.68)
7. L’impossible convergence de la problématique implicite du chercheur et du système défensif de l’interviewé • Deux systèmes défensifs de I. • « se battre, revendiquer, contester la décision… étaient beaucoup trop dangereux car cela interdisait de couper le lien, de pouvoir accepter la séparation. Le processus défensif de I. consiste à opposer à « leur » rupture « sa » propre rupture » (p.69) • « on peut comprendre que pour retrouver un emploi elle ait cherché à tenir à distance le conflit éthique, position défensive qui sous-tend ici l’impossible appropriation de l’offre de sens du chercheur » (p.70) l’exploration des formes de révoltes est impossible à connaitre étant donné que même si l’E. aimerait aller plus loin, l’I. est en système défensif
Conclusion : alliance de travail et appropriation des offres de sens positionnement de l’auteur • Il n’y a pas toujours alliance de travail. • Alliance de travail • Accord sur la finalité de la recherche • Accord sur le cadre institutionnelle de la demande • Accord sur la destination de ce qui est produit dans l’entretien • La demande du chercheur rencontre l’objectif du sujet (I.) • Alliance de travail n’est pas une Négociation
Débat • Question 1 Comment éviter la résistance à l’alliance du travail?
Question 2 Comment favoriser l'alliance de travail?
Question 3 Quel seraient les signes en direct d'une alliance ou au contraire d’une résistance à l’alliance du travail?