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Etude sur l’évolution des emplois et des métiers des secteurs de la banque et de l’assurance dans la mutation vers une économie verte Janvier – Septembre 2011. Rendez-vous des métiers de l’économie verte 18 juin 2012. Sommaire. 1. Contexte de réalisation et objectifs de l’étude. 2.
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Etude sur l’évolution des emplois et des métiers des secteurs de la banque et de l’assurance dans la mutation vers une économie verteJanvier – Septembre 2011 Rendez-vous des métiers de l’économie verte 18 juin 2012
Sommaire 1 Contexte de réalisation et objectifs de l’étude 2 Panorama des interactions entre industrie financière et économie verte 3 Analyse de l’évolution des métiers et des besoins de compétences 4 Les mesures d’accompagnement
Une étude qui s’inscrit dans la démarche du « Plan Métiers » Enjeu particulier de par la contribution majeure de l’industrie financière à l'économie A lui seul, le secteur bancaire emploie plus de 400 000 salariés représente 4,8% de la valeur ajoutée en France sur la période 1995-2008. Nécessité de dresser un panorama des différents impacts sur le secteur financier de la mutation vers une économie verte Objectif d’identifier des pistes d’action et des recommandations pour adapter les politiques d’emploi, de ressources humaines et de formation => Sous l’impulsion du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, l’étude a privilégié la concertation et la représentativité à tous les stades de sa réalisation : Représentation de nombreux acteurs du secteur au sein du comité de pilotage Consultation d’un large panel d’experts du secteur tout au long de l’étude
Sommaire 1 Contexte de réalisation de l’étude 2 Panorama des interactions entre industrie financière et économie verte 3 Analyse de l’évolution des métiers et des besoins de compétences 4 Les mesures d’accompagnement
De nombreuses interactions entre finance et économie verte L’économie verte va entraîner des modifications dans l’économie, avec trois implications principales sur le monde financier Le développement de nouveaux produits financiers Une approche de l’environnement par la gestion des risques De nouvelles exigences de gouvernance • Des nouveaux produits à destination des particuliers (éco-prêts…) • Une offre de produits renouvelée à destination des entreprises • L’apparition de la finance carbone • Le risque du changement climatique pour les assureurs et réassureurs • Le risque de la non-conformité réglementaire pour le Real Estate • La gestion des risques ESG • L’intégration de l’exposition environnementale dans l’analyse de risques • Une réduction de l’empreinte environnementale des entreprises du secteur • Un reporting environnemental et social (agences de notation extra-financière, développement de l’ISR) Les acteurs du secteur financier doivent adapter en conséquence leurs emplois et métiers
Objectifs de rénovation thermique des bâtiments, BBC • Nouvelle demande d’épargne verte des particuliers • De nouveaux produits à destination des particuliers • Remplacement du Codevi par le LDD, apparition des éco-prêts • Eco-Prêts à Taux Zéro (Eco-PTZ), PTZ + • Garanties de performance des assureurs pour la rénovation thermique • Nouvelle offre d’épargne « verte » des banques • Forte croissance des éco-industries • + 46 Mrd € de CA d’ici 2020 • + 273 000 emplois d’ici 2020 • Une offre de produits renouvelée pour les entreprises • Contrats de performance énergétique, association de la FFSA au Pass’Innovation, éco-prêt logement social • Rôle clé d’OSEO • Croissance des investissements « énergie propre » (x 5 depuis 2004) • Protocole de Kyoto • MDP/MOC • EU-ETS • L’apparition de la finance carbone • Plateforme BlueNext • Rôle des acteurs français (CDC, Bioenersis, Orbéo…) • Développement de fonds carbone L’apparition de nouveaux produits financiers Implications pour le secteur financier Mutations dans l’économie verte
Corrélation entre catastrophes naturelles et changement climatique • Un nouveau risque pour les assureurs et les réassureurs • Modélisation des impacts du changement climatique dans l’appréciation des risques • Action des assureurs et réassureurs dans le domaine de l’adaptation • Des contraintes fortes dans le bâtiment (Rénovation thermique des bâtiments, BBC) • Un risque de non-conformité réglementaire pour le Real Estate • Banques et assurances avec des branches dédiées à l’immobilier • Le coût global des travaux de rénovation pour le tertiaire privé français est estimé à au moins 100 milliards d’euros • Un déficit d’image du secteur financier vis-à-vis du grand public • Des ONG très critiques • Une gestion des risques ESG incluant les aspects financiers • Adhésion aux Principes de l’Equateur, aux Principes pour un Investissement Responsable • Politiques d’investissement dans des secteurs sensibles • Contrainte carbone, hausse des prix de l’énergie • Législation environnementale • L’intégration de l’exposition carbone dans l’analyse de risques • Revue des modèles de sensibilité des risques clients • Activités de conseil sur le respect de la législation environnementale • Nouveaux produits d’assurance « responsabilité environnementale » Une approche de l’environnement par la gestion des risques Implications pour le secteur financier Mutations dans l’économie verte
De nouvelles exigences de gouvernance Implications pour le secteur financier Mutations dans l’économie verte • Une contrainte réglementaire (Art. 75 de la loi Grenelle II) • Une pression des parties-prenantes • Une réduction de l’empreinte environnementale des entreprises • Apparition de départements RSE dotés de réseaux de correspondants • Actions dans les domaines suivants : politique achats responsables, politique transport, gestion du parc informatique, utilisation raisonnée du papier, limitation des impacts environnementaux des immeubles, plan de neutralité carbone, promotion de l’utilisation des ENR… • Article 116 de la loi NRE, Article 225 du Grenelle II • Initiatives volontaires (GRI, Carbon disclosure project…) • Un reporting environnemental et social • Mise en place de nouveaux systèmes de reporting extra-financier • Apparition d’agences de notation extra-financière • Développement de l’investissement socialement responsable (ISR) : multiplication par 5 des encours ISR en France entre 2007 et 2009
Sommaire 1 Contexte de réalisation de l’étude 2 Panorama des interactions entre industrie financière et économie verte 3 Analyse de l’évolution des métiers et des besoins de compétences 4 Les mesures d’accompagnement
Une coopération renforcée entre les différents acteurs est nécessaire à l’avènement de la croissance verte • Les investissements nécessaires pour « verdir » la croissance présentent des caractéristiques nouvelles : • Ce sont des investissements lourds • Avec un temps de retour long et/ou une rentabilité financière faible • Dont le degré de risque est souvent élevé • Ces difficultés structurelles sont compliquées par des difficultés conjoncturelles : • La crise financière de 2008 a accentué l’aversion au risque • Les dettes publiques atteignent des niveaux historiquement élevés • Ils sont donc hors de portée des seuls États, • Tandis que les investissement privés seuls seraient insuffisants pour des projets en position défavorable sur les marchés • Le partage des risques doit être effectué de manière appropriée entre le public et le privé grâce notamment à une coopération renforcée • Mais les acteurs financiers sont aujourd’hui en mesure d’y contribuer, sans nécessiter l’apparition de nouvelles structures ou de nouveaux métiers
Les exigences de l’économie verte s’intégreront progressivement aux métiers existants Le secteur financier est concerné au premier chef par la mise en ordre de marche des acteurs susceptibles de financer l’avènement de la croissance verte. Depuis quelques années déjà, les métiers financiers intègrent et continueront à intégrer les exigences de l’économie verte. En cas de nécessité, il peut être fait appel à de nouvelles formes d’expertise sectorielle Le développement de nouveaux produits « verts » s’apparente majoritairement à l’apparition d’un nouveau secteur de produits auquel le monde financier doit s’adapter, principalement par l’innovation.
Les exigences de l’économie verte s’intégreront progressivement aux métiers existants L’approche de l’environnement par la gestion des risques, prisme d’analyse habituel du secteur financier, se traduira par : L’apparition d’une population marginale d’experts, notamment pour la modélisation des risques ; Un rôle de conseil et de suivi pour l’adaptation de la clientèle, qui s’exercera naturellement au plus proche de la relation client ; Des besoins de financements et de connaissance sectorielle, exercices auxquels les acteurs financiers sont rompus ; Une nécessaire prise en compte des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pouvant nécessiter l’intervention de personnels spécialisés : Dans l’analyse des projets, au niveau du projet plutôt que de l’investisseur ou de l’assureur ; Dans l’élaboration de politiques d’investissement sectorielles, au niveau de la direction des risques de gouvernance ont conduit à la mise en place de directions RSE ou DD et d’un reporting consolidé sur les engagements ESG, nécessitent la présence : En central, de profils capables de déterminer et de faire appliquer de manière transverse une stratégie développement durable, spécialisés dans le DD en entreprise. En local, de correspondants DD pris parmi les effectifs de l’entité locale et souvent volontaires, et pour qui cela représente une partie mineure de la charge de travail.
Des évolutions qualitatives des compétences mais un impact quantitatif très limité Le recours croissant à l’expertise sur les sujets sociaux et environnementaux s’effectuera avec le développement des domaines où il s’avérera nécessaire Concernant certains marchés spécifiques (ENR, efficacité énergétique, ISR…), le besoin d’expertise s’accompagnera : D’un nombre marginal de postes dédiés ; D’une qualification supplémentaire sur les postes déjà existants. Dans les domaines suivants : Identification et évaluation des risques et des opportunités spécifiques liés aux nouvelles technologies (photovoltaïque, éolien, biomasse …), Veille et compréhension des évolutions du secteur et des acteurs du marché, Accompagnement des clients dans leur évaluation des risques et opportunités ESG (exposition carbone, fiscalité verte…), Identification des besoins de financements et d’assurances (prises de participations, dette, projets), Analyse des due diligences environnementales des projets de financement, Dialogue avec les parties prenantes externes (notamment les ONG), Élaboration des politiques de risque sur les secteurs sensibles, Contribution à la création de nouveaux produits
Sommaire 1 Contexte de réalisation de l’étude 2 Panorama des interactions entre industrie financière et économie verte 3 Analyse de l’évolution des métiers et des besoins de compétences 4 Les mesures d’accompagnement
Mesures d’accompagnement • Les travaux réalisés dans le cadre de l’étude ont permis de dégager les points de conclusion suivants : • La plupart des métiers doivent être « verdis » à des degrés divers, c'est-à-dire sont concernés dans leur contexte professionnel, ou leur formation, par le développement durable. • Seul un petit nombre de métiers, à un haut niveau de qualification, devraient entrainer des besoins en recrutement. • Des cursus de formation initiale, généralement complétés par des modules spécifiques de spécialisation proposés directement par les compagnies existent dès à présent et permettent de répondre à la demande. Un plan d’action qui vise à accompagner, voire renforcer, ce mouvement et ainsi permettre à terme un verdissement de l’ensemble des métiers de la filière de l’industrie financière.
Les mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la formation initiale diplômante Constat : Un concept de développement durable absent des référentiels de formations des principaux diplômes du secteur de la banque et intégré récemment dans le secteur de l’assurance Mesure : Intégrer dans les référentiels de l’Education Nationale et des diplômes de l’enseignement supérieur, les connaissances et les compétences nécessaires à la sensibilisation des étudiants sur le thème de l’impact de l’économie verte sur les métiers de l’industrie financière
Les mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la formation initiale diplômante Mise en œuvre de la mesure : La formation des étudiants sur le thème du développement durable doit s’opérer à deux niveaux : Pour les niveaux BTS et Licences professionnelles, une formation opérationnelle sur le concept de développement durable et ses impacts sur les produits bancaires et assuranciels : Les fondements du concept de développement durable : les origines du concept de développement durables, ses évolutions et ses principes réglementaires Les produits bancaires et/ou assuranciels du développement durable : le marketing du développement durable, les outils et services et leurs caractéristiques Les impacts du concept sur les métiers de chargé de clientèle : savoir-être et obligation de conseil du chargé de clientèle Pour les niveaux Master 2, une formation plus conceptuelle aux enjeux réglementaires du développement durable, aux nouvelles modalités de gouvernance et à l’approche par les risques : Les fondements économiques du développement durable Les fondements éthiques du développement durable L’impact du concept sur les modalités de gouvernance des entreprises de la banque et de l’assurance, sur les modalités de gouvernance des entreprises des secteurs clients L’approche du développement durable par les risques : les nouveaux risques environnementaux, énergétiques et démographiques…
Les mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la formation continue Constat : Une prise en compte récente du concept d’économie verte par les principaux opérateurs de formation des secteurs de la banque et de l’assurance et une sensibilisation des entreprises centrées sur essentiellement sur leurs activités de RSE Mesure : Renforcer la prise en compte du thème du développement durable et de l’économie verte dans la formation des salariés de l’industrie financière, notamment à travers le déploiement de dispositifs de e-learning Conditions de mise en œuvre de la mesure : Centrer la mise en œuvre au sein des entreprises Axer le développement de l’outil sur une dimension ludique pour éviter les phénomènes de lassitude de la part des apprenants Eviter autant que faire se peut le développement de dispositifs obligatoires. Accompagner la mise en œuvre par le développement d’un réseau de référents locaux
Les mesures à mettre en œuvre en matière de formation de formateurs Constat : Une prise en compte encore embryonnaire du concept de développement durable dans la formation des formateurs Mesure : Initier la démarche par la mise en place systématique de formation de formateur sur ce thème Conditions de mise en œuvre de la mesure : Une analyse des besoins et des conditions de mise en œuvre de la formation à mener par les branches professionnelles, les principaux opérateurs de formation de chaque branche et l’éducation nationale Une expérimentation du CPFB à valoriser et démultiplier