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LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL: RUPTURES ET CONTINUITÉ ou back to the future !

Jean Panet-Raymond , professeur émérite École de service social, Université de Montréal Rencontre de formation du Forum des intervenants municipaux en développement social, 31 mars 2008. LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL: RUPTURES ET CONTINUITÉ ou back to the future !.

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LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL: RUPTURES ET CONTINUITÉ ou back to the future !

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Presentation Transcript


  1. Jean Panet-Raymond,professeur émériteÉcole de service social, Université de Montréal Rencontre de formation du Forum des intervenants municipaux en développement social, 31 mars 2008 LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL: RUPTURES ET CONTINUITÉou back to the future !

  2. De quoi parle-t-on au juste ?Plusieurs termes sont cousins germains : une même souche mais des oncles et tantes très différents !

  3. La mise en place et le renforcement au sein des communautés, dans les régions et à l’échelle de la collectivité, [Québec] des conditions requises pour permettre, d’une part, à chaque individu de développer ses potentiels, de pouvoirparticiper activement à la vie sociale et de pouvoir tirer sa juste part de l’enrichissement collectif, et d’autre part, à la collectivité de progresser socialement, culturellement et économiquement, [et politiquement] dans un contexte où le développement économique s’oriente vers un développement durable, soucieux de justice sociale. (CSBE,1996)

  4. Ça implique •  On présume des potentiels de la population •  On y voit la participation citoyenne •  On ne parle pas de pauvreté •  On parle de développement durable (1987) •  On y sous-tend les valeurs de justice sociale •  On commence à y voir l’intersectorialité….

  5. Un petit retour en arrière…LA ROUE DE LA MÉDECINEAUTOCHTONEavait déjà compris cela !

  6. 1950 • On voit apparaître le développement par l’ONU en Afrique et en Amérique latine • Le développement humain dans les pays en voie de développement : niveau national et local ; un top down pour« faire avec» ! • La croissance du PIB doit avoir effet de cascade («trickle down») • Apparition des mouvements émancipatoires (décolonisation)

  7. 1960 au Québec • Influence du développement onusien, de ces mouvements émancipatoires et du mouvement des droits civiques aux USA: les comités de citoyens • Deux courants qui se retrouvent encore à ce jour: • La défense collective des droits • Le développement de ressources autonomes (autogérées)

  8. 1970 au Québec • Les comités de citoyens deviennent des groupes populaires: associations de locataires, chômeurs, consommateurs, personnes assistées sociales, femmes, etc. • Création deressources : coop de logement, coop de production,cliniques de santé , clinique juridiques, centre d’éducation populaire • Politisation > création du RCM et du RP à Québec • On parle de comités de quartier : décentralisation et pouvoir citoyen…

  9. 1980 à Montréal • Les groupes populaires deviennent des organismes communautaires : multiplication des populations (clientèles) et problématiques • On crée des liens avec les secteurs bénévoles, sports et loisirs, et avec les ressources • Création de ressources : l’économie sociale renaît • La notion de territoire local apparaît centrale • RCM au pouvoir : On parle encore de comités de quartier : décentralisation et pouvoir citoyen…(moins aux citoyens) : les CCA naissent!

  10. 1980 dans le monde • Le néolibéralisme annonce le retrait de l’État providence et la mondialisation • La communauté devient de plus en plus une référence pour le développement • La Charte d’Ottawa (1986) met le développement et les déterminants sociaux au cœur de la santé et le bien-être de la population (OMS) : naissance du mouvement VVS • Le rapport Brundtland (1987) contribue au développement durable

  11. 1990 au Québec • Encore la crise économique : on veut agir sur la pauvreté…par l’insertion en emploi • 1995 : Marche pour du pain et des roses : de l’économie et du social • 1996 Le sommet sur l’emploi décide lutter sur la pauvreté par l’économique • L’État providence devient l’État accompagnateur ou partenaire • La concertation et le partenariat sont à la mode : les organismes communautaires embarquent… avec réticence

  12. 1990 au Québec (suite) • 1997 : Loi sur le soutien au développement local et régional • 1996-98 : Les forums sur le développement social ont lieu partout et culminent par le Forum national sur le développement social: lien entre le social et l’économique CSBE (1998)

  13. 1990 à Montréal 1990 Montréal devient «ville en santé» :les quartiers en santé suivent : les tables multisectorielles et multiréseaux naissent sous la vision de VVS. La Ville commence à embaucher les agents de développement . • RCM quitte le pouvoir en 1994: On ne parle plus de comités de quartier : moins de place aux citoyens • 1995 : La Ville, la DSP et Centraide se concertent pour soutenir la vison VVS de développement local et $outenir les tables de quartier. • Le CRD (CRÉ) priorise la lutte à la pauvreté au Forum de développement social (1997)

  14. 2000 au Québec • 2001 Politique de reconnaissance et de soutien à l’action communautaire • 2002 Loi pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale • Rapport de INSPQ : le «développement des communautés» (2002) • 2003 Loi sur les fusions municipales : obligation d’avoir un plan de développement social

  15. 2000 à Montréal • Les tables de quartier se développent • 2002 Les quartiers de RUI apparaissent • Chagnon commence «Québec en forme» à Montréal • L’école en communautaire et les écoles en santé apparaissent(CSDM et MELS) • Les quartiers de ATI apparaissent (MESS)

  16. Et le dernier né ! • Le développement des communautés est un processus de coopération volontaire d’entraide et de construction de liens sociaux entre les résidents et les institutions d’un milieu local, visant l’amélioration des conditions de vie sur le plan physique, social, économique [culturel et politique]. - INSPQ, 2002, PNSP 2007

  17. Ce qu’il faut retenir • C’est un processus de coopération exigeant la participation de résidents, d’organismes et d’institutions et leur empowerment . • C’est la rencontre de savoirs d’experts (professionnels et académiques) et de savoirscitoyens (expériences) • C’est un objectif qui est l’amélioration des conditions de vie et la réduction des inégalités sur plusieurs dimensions socio-sanitaires, économiques, culturelles, politiques et environnementales 

  18. Ce qu’il faut retenir (suite) • Ça se fait en milieu local : une communauté qui est un territoire «vécu» (un quartier urbain, un village, une MRC) où se partagent des valeurs, des intérêts et des identités, voire un sentiment d’appartenance, • Ça doit se compléter par l’harmonisation des politiques publiques qui doivent soutenir et favoriser ce développement • Le développement des communautés est inscrit dans une longue traditionqui dépasse les champs de la santé et des services sociaux

  19. Enfin, quelle place réserve-t-on aux citoyens dans le développementsocial? • Une place centrale : développementendogène («bottom up») : les Forums citoyens, Grands rendez-vous de VSMS, etc. • Le respect des savoirs différents (savoirs d’expertise extérieure et savoirs expérientiels locaux) > rencontre du «bottom up» et du «top down» : développementnégogène

  20. Des conditions pour cette place aux citoyens dans le développementsocial? • Le respect des acquis et la reconnaissance des acteurs • Un patient travail d’éducation populaire • Des espaces de délibération : la place des différences…sans complaisance • Le soutien à l’émergence de nouveauxleaderships

  21. Et l’intersectorialité !

  22. L’action intersectorielle…de quoi parle-t-on ? • Une vision : des problèmes de plus en plus complexes et des contextes (déterminants) microsociaux et macrosociaux • Une stratégie organisationnelle : des approches d’intervention ou d’action globale en «collaboration /concertation / partenariat / harmonisation» entre acteurs de divers secteurs

  23. Les secteurs • Missions gouvernementales (ministères) • Niveaux de gouverne : municipal, règional, national, fédéral, international • Types de ressources : publiques, privées (entreprises et fondations), communautaires • Professions et disciplines : médecine, travail social, psychologie, urbanisme, sociologie, droit, urbanisme, etc.

  24. Les secteurs (suite) • Clientèle ou problématiques : enfants, jeunes, femmes, familles, personnes âgées…pauvreté , faim (insécurité alimentaire), toxicomanie, santé mentale…

  25. Et les fondation privées ! • Des vieux et nouveaux joueurs(Centraide, McConnell, Bronfman, Coutu, Chagnon, Grand Montréal,…) : de plus en plus incontournables • Des rapports comparables aux secteurs publics : vision à court et moyen terme, priorités et critères, processus de demande, reddition de compte, etc. • Complémentarité et/ou autonomie : entre elles, avec secteur public et avec les acteurs communautaires ? • Quelle place à la philanthropie : déficit démocratique ?

  26. Et la sous-traitance ? • Existe depuis longtemps en sport et loisir : quel bilan en fait-on ? • Qui porte la vision plus large (intégrée) et la légitimité du bien commun inclusif ? • Quelles conditions pour une concertation et un partenariat réel (interdépendance et développement «négogène») ?

  27. Paradoxes, enjeux et défis Le discours du «bottom up» cache une réalitéde «top down» Le financement de l’action communautaire autonome favorisant une approche globale est de + en + sectorialisée (programmes) La communauté est «hot» : les arrondissements ont des pouvoirs Mais l’accès au pouvoir décisionnel n’est pas facile : cynisme face à la chose politique Les rapports de pouvoir entre les niveaux de gouverne sont tendus Les rapports de pouvoir entre les technocrates, les élus et les citoyens sont ténus

  28. Paradoxes, enjeux et défis (suite) La marge de manœuvre et la place de la créativité des instances locales et communautaires est à développer L’arbitrage national, inter-régional et municipal et la redistribution des ressources doit demeurer, tout en favorisant l’autonomie des quartiers La place pour l’émergence de nouveaux leaderships est au cœur du développement La tolérance aux tensions et conflitsest nécessaire

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