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Les conditions de la réindustrialisation de la France Stratégies de profit des firmes et mode de croissance national. Freyssenet Michel CNRS Paris, GERPISA Les voies de la réindustrialisation nationale et locale Lasaire , La Tribune-Le Progrès
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Les conditions de la réindustrialisation de la FranceStratégies de profit des firmes et mode de croissance national FreyssenetMichel CNRS Paris, GERPISA Les voies de la réindustrialisation nationale et locale Lasaire, La Tribune-Le Progrès Forum du Technopole, Saint-Etienne, 28 Mars 2013
La perte de compétitivité du site France selon le rapport Gallois, le PNE et l’ANI Solutions monter en gamme recréer une solidarité de filière reconstituer les marges, les capacités d’investissement et la filière nationale - crédit d’impôt, ‘modération salariale’ et adaptation accrue des effectifs à la conjoncture - prêt bancaire public, aides publiques à l’innovation - ‘patriotisme’ de filière Origines concurrence des pays à bas coûts insuffisante montée en gamme manque de solidarité de filière réduction des marges, insuffiste capacité d’investissement dérive relative des ‘coûts salariaux’ absence de compromis entre les parties prenantes
Les conditions selon les causes - Les causes de la désindustrialisation française: incohérences stratégiques des firmes et absence de consensus national sur la croissance - Les conditions de la réindustrialisation : faire un choix clair et durable de mode de croissance national, construire dans les entreprises un compromis sur une stratégie pertinente et des moyens cohérents pour la mettre en œuvre et cela passe par la construction d’un compromis de gouvernement d’entreprise avec les salariés
Les causes de la désindustrialisation: le cas de l’industrie automobile • l’ampleur de la désindustrialisation • ni le « coût du travail », ni les « rigidités » de toutes sortes: la preuve par Volkswagen et Hyundaï - mais des stratégies de profit devenues incohérentes
Renault: - 1,2 M de véhicules produits en France en 10 ans pour des ventes restées grosso modo stables jusqu’en 2011
PSA: - 1 M de véhicules produits en France en 10 ans pour des ventes restées grosso modo stables
VW: + 0,6 M de véhicules produits en Allemagne pour des ventes grosso modo stables depuis 10 ans
Effectifs Renault depuis 10 ans France - 25.000 étranger +22.000
Effectifs PSA depuis 10 ans France – 25.000 étranger + 30.000
Effectifs VW depuis 10 ans Allemagne + 30.000 étranger + 100.000
Les dépenses salariales globales par employé de VW ont toujours été et sont toujours supérieures à celles de PSA et Renault malgré un rapprochement ces 10 dernières années
Taux d’externalisation depuis 10 ans PSA et Renault 78% VW 65%
Incohérences stratégiques… • PSA: une stratégie qui a oublié ses fondamentaux: le juste équilibre entre volume et diversité VW: une montée progressive en diversité, qualité et gamme, tout en maintenant scrupuleusement l’équilibre entre volume et diversité • Renault: une stratégie qui ignore l’origine des profits du Groupe et qui l’a conduit à des transferts de production contre-productifs
Les volumes moyens par plate-forme et modèle: PSA entre 1,5 et 2 fois inférieur à VW
PSA: un nombre trop élevé de modèles pour un volume moyen par plate-forme insuffisant
Hyundaï-Kia: non pas que des bas coûts, mais des économies d’échelle sans égales
La production mondiale du Groupe Renault n’a augmenté depuis 15 ans que par ses modèles conceptuellement innovants
Conditions de la réindustrialisation…une stratégie claire mise en œuvre de manière cohérente… • PSA: retrouver les fondamentaux de la stratégie « volume et diversité »: plate-forme et alliance. Mais position dominée et une ‘montée en gamme’ discutable • Renault: une stratégie « innovation et flexibilité » à reconnaître et à confirmer dans l’organisation. Mais quid de l’Alliance? Quid du VE? Un « plan compétitivité-emploi » pour rien
Conclusion • Les dirigeants allemands seraient-ils plus intelligents que les dirigeants français ? Y a-t-il une malédiction française? • Des changements fréquents de cap en matière de mode de croissance national • Le refus de construire un compromis de gouvernement d’entreprise. Condition discuter de la stratégie